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Archive for avril, 2013

Apocalypse World : Rebecca « la Fouine » Whiting, la Machiniste

by Sbeu on avr.25, 2013, under Crobards

Pour finir cette galerie de portraits, celui de mon perso. Franchement, je suis curieux de savoir comment tout ça évoluera…

Sinon, je serai AFK pour 2 semaines, eh ouais, c’est Byzance, je ne me refuse rien…

***

Alors comme ça, même toi, tu me trouves space… Pffff, on peut plus compter sur personne, je te jure. Alors pour préciser, d’une, je suis pas bizarre, je suis ra-tion-nelle. Et de deux, t’aurais vécu les mêmes trucs, tu serais parvenu exactement aux mêmes conclusions.
Mais pour la faire courte, dans ma vie, j’ai appris quelques leçons bien utiles :

Leçon 1 : Tout n’est pas si merdique que ça, au fond.
J’ai grandi avec mon père pendant une grosse demi-douzaines d’années. On n’était pas nombreux, quelques familles et on vivait dans un trou tellement reculé, avec tellement rien de précieux à des kilomètres à la ronde que personne ne venait nous faire chier. On était peinards et c’était pas si mal.

Leçon 2 : La leçon 1, franchement, c’est vraiment n’importe quoi…
Fatalement, un jour, ça a pris fin qu’est ce que tu veux… A force de vivre dans un coin sans ressources, ben tu finis par manquer même si t’es vraiment pas nombreux. Çà nous amène naturellement à la :

Leçon 3 : Si tu vis grâce à des ressources que t’es pas capable d’en produire, à un moment, t’arrives à cours…
C’est con, dit comme ça, mais en fait, c’est super important. Et donc, tenaillés par la fin, on est parti, vers des endroits où il y a plus de monde.

Leçon 4 : Si t’entretiens pas bien ton flingue, c’est comme pas en avoir.
Evidemment, on arrive à cet accrochage avec de gang de pillards, les flingues qui s’enrayent, l’infériorité numérique, la défaite flagrante, les cadavres, le sang, franchement, je me souviens plus trop…

Leçon 5 : Je suis pas parano, c’est juste que tout le monde me déteste.
J’ai sept ans, je suis la seule survivante, ils pensent tous que suis muette et tout le monde me déteste. Franchement, j’aime pas trop me souvenir de cette période là non plus.

Leçon 6 : Les objets me parlent.
Je sais pas trop ce qui leur a mis la puce à l’oreille, peut-être la fois où j’ai résolu du premier coup le casse tête fétiche d’un vieux qui voulait se foutre de ma gueule mais franchement, je pense qu’ils ont surtout grillé la fois où j’ai saigné des yeux, des oreilles et du nez lorsqu’il a arrêté de me parler et que j’étais trop triste…
Comme ils avaient déjà entendu parler de cas similaires, ils m’ont mise en apprentissage chez le mécano du coin et là, les choses se sont améliorées, un peu…

Leçon 7 : Dans mon domaine, j’suis la meilleure.
Jusqu’à maintenant, pas d’exceptions. Rapidement, le mécano m’a détestée et a commencé à me cogner régulièrement. Il a vite compris qu’on ne jouait pas dans la même cour. Evidemment, ça pouvait pas durer.

Leçon 8 : Dans un bled, un machiniste, c’est indispensable. Deux, c’est un de trop…
Un soir où il a vraiment cogné fort, je lui ai braqué des outils, de la bouffe et je me suis cassée. L’Enclave à l’époque, c’était vachement plus petit qu’aujourd’hui, faut dire… L’usine tournait pas, forcément… Personne n’avait encore besoin de vivre en dehors du hangar.
Et donc, je me suis barrée. J’avais entendu dire qu’il y avait un champ d’éoliennes dans une zone où personne n’allait parce que c’était super flippant. Et le fait que personne n’y aille, j’aimais bien en fait.

Leçon 9 : Même si tu peux pas les saquer, t’as besoin d’eux quand même.
J’ai un peu traîné dans ce champ, effectivement, les orages, là bas, ça rigole pas. Tu veux pas savoir ce que j’ai bouffé à l’époque… L’avantage, comme c’était dangereux, c’est que les éoliennes n’avaient pas été dépouillées. Franchement, y’avait moyen d’en tirer quelque chose. Par contre, évidemment, je suis rentrée. C’était ça ou mourir de faim. Du coup, j’ai proposé au taulier au retour d’y retourner avec de la bouffe, du ravitaillement, et en échange, un jour, ils auraient de l’électricité.

Leçon 10 : Si t’avances pas, tu recules
Et voila, on en est là. La fuite en avant. C’est des ordures mais j’en ai besoin. Du coup, j’ai décidé que le seul moyen d’améliorer les choses, c’était de les changer eux. Et la différence entre un type civilisé et ces connards, c’est que le premier mange à sa faim et n’a pas peur pour ses miches. Si on réussit à devenir auto suffisants, peut-être que j’en ferai quelque chose, de cette bande de crevures…

Bon en fait t’as raison, je suis ptêtre un peu zarb. Va savoir, peut-être que ça s’arrangerait si j’arrêtais de raconter ma vie à un putain de moulin à vent en plastoc…

Rebecca, la Machiniste

Rebecca, la Machiniste

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Apocalypse World : Mr G., l’Envoûteur

by Sbeu on avr.25, 2013, under Crobards

Dernier perso qui ne soit pas moi, l’Envoûteur qui globalement est le perso sociable qui réussit à sortir les gens de leur misère en insufflant un peu d’espoir. Ouais, en gros, c’est le barde, quoi…

Pour info, les interactions entre persos dans Apocalypse World s’appuient sur un scire d’Historique (Hx) oscillant entre -4 et +4 qui détermine à quel point un personnage A connaît un personnage B. Donc si A a un Hx sur B à +2, A connaîtra très bien B et saura prévoir ses réactions.
Lors de la création des personnages, chaque classe peut attribuer des modificateurs aux autres en fonction de leur historique commun. Ça permet mécaniquement de tisser des liens et des expériences communes entre les persos (genre A a baroudé avec B un certain temps, A est le pote de B, A a pourri un coup à B par le passé…) histoire que ce ne soit pas un groupe qui se rencontre dans une auberge comme ça, là et en plus, coup de bol, il y a un commanditaire encapuchonné qui les attend aussi.

Si je raconte ça maintenant, c’est que j’ai un modificateur assez important sur Mr. G puisque je suis à Hx -2 avec lui pour des raisons qui devraient à peu près sauter aux yeux en lisant le passage suivant. Du coup, mieux vaut ne pas se faire une idée trop précise du personnage à partir de ce passage, il est très fortement biaisé et erronné par rapport à ce qui a été présenté par le joueur de Mr G; pendant la séance.

Comme pour FedEx, pas le temps de faire la gribouille, je m’en occuperai en rentrant dans 2 semaines.

***

J’suis allée traîner à l’Enclave aujourd’hui. Il fallait que j’aille m’expliquer avec le Taulier, ils ont eu des grosses coupures ces derniers temps alors que ça soufflait bien et il était assez à cran parce qu’ils auraient été pris de cours et que ça aurait fait foirer une série complète à l’usine. Y’aurait même eu un ouvrier qu’a pris bien cher à cause de ça.
Eh ben s’il avait vu la tempête qu’on a eue ici, c’est lui qui m’aurait demandé de débrayer l’éolienne, tiens. Parce que si on l’avait pas fait, c’est pas des coupures, qu’il aurait eu, c’est plus d’électricité du tout pour les quinze prochaines années…
Bref, j’y vais, comme prévu… On s’engueule, comme prévu… Et t’y crois, toi ? Ce bâtard a trouvé malin de nous rationner le mois prochain parce qu’on communiquerait soit disant pas assez, qu’on la jouerait perso et qu’on mettrait en danger toute l’enclave avec nos conneries. C’est pas possible d’être un demeuré pareil…

Si je te raconte tout ça, c’est qu’en sortant de l’usine, j’avais envie de tout envoyer péter. Bosser pour ces clampins, c’est vraiment du gâchis total. Et voilà que je voit près de l’entrée deux types qui s’engueulent sévèere et qui sont à ça de se cogner dur. Et là, t’as ce type, Mr G., qui se pointe et commence tout tranquillement à causer aux types de sa voix calme et un peu triste. J’étais trop loin, j’ai pas entendu ce qu’il leur a dit mais en même pas deux minutes, les gars étaient calmés et sont retournés bosser direct.
Ben t’en penses ce que tu veux mais en sortant, ça m’a apaisée aussi. Ptêtre même que je préviendrai l’autre connard la prochaine fois qu’on manque de faire sauter toute l’installation ou qu’on sent une tempête arriver…
Nan, en fait nan parce que sinon, il va croire que j’ai peur de lui.

Pourquoi je te disais ça ? Ah ouais, pour Mr G. Ce type, c’est le gars qui me fait dire que des fois, la première impression n’est pas forcément la bonne. J’avais vite fait entendu parler de lui quand il a débarqué à l’enclave et on te dit, un mec qui se sape comme s’il sortait d’une histoire des vieux, fringues vieillottes mais soignées, belle gueule, tu le sens armé, n’a pas de savoir faire connu, accueilli à bras ouverts par le taulier, tu te dis, c’est encore une des ces putes flingueuses, ces mercos qui savent que foutre le bordel partout où il passent. Et puis finalement non…

Le gars il aurait un flingue super entretenu, j’ai jamais entendu dire qu’il l’ait dégainé une fois (et les mecs comme ça, faut pas les emmerder parce que le jour où ils le sortent, ça doit chier).
Sinon, j’ai entendu dire qu’il passait du temps à retaper des vieux trucs de l’Avant, mais j’ai pas su quoi. Là, voila un mec qui a compris que le seul moyen de s’en sortir, c’était de s’appuyer sur les années d’intelligence qu’on a perdues. Bon, faute de goût majeure, s’il était venu me voir, je le lui aurais retapé son truc, je suis sûre qu’il a complètement salopé le boulot.
Sinon, truc hallucinant aussi, le mec sait lire et écrire alors qu’il est vachement trop jeune pour avoir connu l’Avant.
Bon, moi aussi, je sais lire, enfin… vite fait quoi… Surtout quand il y a des pictogrammes à côté mais quand même, c’est balèze, quoi.
Sinon, faute grave aussi, il traîne pas mal avec cette connasse de Lalah et ça, c’est quand même révélateur du fait qu’il faut qand même parfois se fier à sa première impression.

Nan mais sérieux, comme on est quand même pas mal sur la même longueur d’ondes, je suis presque sûre que ça arrangerait vachement mes soucis avec le Taulier s’il lui expliquait un peu ce que cet idiot ne veut pas comprendre… Peut-être qu’il faudrait que je commence par lui parler, un jour, ça pourrait aider… Je sais pas… J’ai trop peur qu’il me trouve trop zarb, comme tout le monde dans ce trou…
Ou alors je vais demander des tuyaux à Lalah ou à cet affreux de Poulpe… Ou alors je fais rien et au moins, je foire rien, comme ça… Ptêtre que finalement c’est ce qu’il y a de mieux à faire…

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça… Tu me trouves bizarre, toi ?

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Apocalypse World : Michael « FedEx » Knight, le Passeur

by Sbeu on avr.25, 2013, under Crobards

4 ème CR d’Apo sur le mec qui a une caisse et qui sait la conduire, le Passeur.
Sur celui là, j’ai vachement brodé en mode parano, parce que finalement, on ne sait pas grand chose sur l’ami FedEx.
Pas le temps de faire la gribouille, je m’en occuperai en rentrant dans 2 semaines.

***

Et voilà, ça le fait à chaque fois, j’arrive plus à me sortir cette chanson à la con de la tête. Le truc que les vieux fredonnent à chaque fois qu’ils voient la Ford Mustang de FedEx à l’horizon, j’ai jamais compris d’où ça sortait et maintenant, ça me pourrit aussi. Comme quoi, avoir vécu l’avant, ça peut avoir rendu con aussi. Ou alors c’est juste la sénilité.
Bref, ya FedEx qui est passé à l’atelier.

FedEx, faut le reconnaître, c’est un mec utile. Les passeurs, c’est un peu grâce à eux qu’on bouffe étant donné que l’Enclave est pas foutue de produire autre chose de comestible que des rats, des cafards et des macchabs, quoique je sois pas désespérée au point d’avoir goûté au dernier des trois.
FedEx, tu veux un truc, il te le trouve plutôt vite, il aura pas massacré un village pour y arriver mais tu vas raquer. Forcément, comme c’est un peu son taf, d’échanger des trucs, tu peux pas l’arnaquer comme Lorenzo. En fait c’est plutôt l’inverse. Comme il a toujours le truc dont t’as besoin, t’as vraiment l’impression de te retrouver à poil quand il repart (mais t’as le truc que tu voulais au début).
Tu voudrais même un truc trop con, genre, je sais pas, moi, dix peaux de rats mutants, il te dégotera ça.

Du coup, tout le monde l’aime bien d’autant plus que c’est un peu le seul qui peut te parler de ce qui se passe dehors. Bon, franchement, quand il te raconte sa dernière sortie, il se la pête pas mal et moi, ça me saoule. Il paraît que ça fait rêver les truies de l’Enclave, tant mieux pour elles. Pour moi, dans ce qu’il raconte, faut sévèrement filtrer tout ce qui le met en valeur.

Mais moi, le truc qui me fout en rogne encore plus que lorsqu’il pavane et qu’il en rajoute des tonnes, c’est que ce gars, quand t’y penses, il est vraiment louche. Le type, il te dit qu’il crêche dans sa caisse qui est effectivement assez dégueu. Du coup, même si t’en aurais vraiment besoin, il s’arrange toujours pour se balader tout seul en prétextant des excuses bidons.
Donc t’as un type qui part avec une cargaison de trucs qui ont de la valeur, qui revient avec d’autres trucs chers et qui est le seul témoin du prix auquel ça a été échangé. En plus de ça, il a pas vraiment l’air de manquer de grand chose. Franchement, faudrait être absolument débile pour ne pas planquer quelque part une fraction du matos à chaque trajet. Et FedEx, c’est un beau salaud mais je pense vraiment pas qu’il soit con. Le pire, c’est que cette enflure, il se fait payer à la livraison…
Jte dis, dans le Wasteland, il doit y avoir quelques putains de cavernes au trésor à FedEx.
Un jour j’en aurai la preuve et à ce moment là, il faudra bien partager, tu crois pas ?

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça, après tout, c’est pas comme si t’avais besoin de quoique ce soit…

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Apocalypse World : Lalah, l’Ange gardien

by Sbeu on avr.23, 2013, under Crobards

La suite des persos avec Lalah, la médic.
Faudra que je refasse l’illu de poulpe, elle est assez moche, en fait.

***

Ça fait un bail qu’on s’est pas vus, hein ? Ouais, ben je m’en sors pas trop mal finalement. Je t’avais déjà parlé des incapables que l’Enclave m’envoie soit disant pour m’aider ? Ben ils se sont surpassés. On atteint des sommets. C’était pourtant pas dur de surveiller la charge pendant que je m’occupais du transfo. Juste une putain d’aiguille qui doit rester en dessous d’une marque. C’est tellement facile, mais nooon, il a été foutu de m’oublier. Bref, j’ai senti que ça aller foirer et voila que je me réveille, facile deux-trois heures plus tard, avec des douleurs insupportables entre la main et l’épaule sur le tas de couvertures de la pièce qui me sert de piaule, déguisée en saloperie de momie. Les gars avaient quand même eu la présence d’esprit d’aller chercher l’autre, là, la bouchère de l’enclave, Lalah…

Elle était encore là et direct alors que je suis encore à moitié dans le gaz, elle me prend de haut, à me faire la morale comme quoi je serais pas passée loin de la sortie définitive et tout ça. Et qu’elle cause du fait que je serais « sévèrement anémiée » et je t’en passe et qu’on n’a pas idée de se négliger autant et que ce serait limite criminel de laisser les autres occupants du champ d’éoliennes crever la dalle autant. Et où tu crois qu’on la trouve, la bouffe, connasse ? Si cet enfoiré de taulier m’envoyait moins d’inutiles et plus de rations on s’en tirerait quatre fois mieux. Nan mais je rêve. C’est pas comme si on n’avait que ça à foutre de passer nos journées à chercher à bouffer. C’est bon pour les inutiles de l’Enclave, ça. La fille, elle est bien contente de brancher son défibrillateur pour le recharger mais elle a pas l’air de faire la jonction avec l’endroit d’où ça vient, tout ça. Eh, c’est pas magique. C’est pas parce que tes patients sont tellement contents que tu leur aie sauvé les miches et qu’ils te payent direct que tout le monde a droit au même traitement de faveur.

Son problème, c’est que c’est une connasse moralisatrice qui s’est planté de combat. C’est bien joli de prolonger le passage des gens dans cet enfer mais si tu fais rien pour améliorer leur existence, globalement, t’as pas servi à grand chose finalement. Ptêtre même que tu leur rends pas tellement service, au final.

Enfin bon, je vais bien trouver un truc pour la payer, manquerait plus qu’elle soit malencontreusement à cours de morphine la prochaine fois que j’y ai droit. J’ai encore trop de taf pour y passer.

Le truc qui me gonfle le plus dans cette histoire, c’est que j’ai pas la moindre idée d’où je vais pouvoir me retrouver un bon transfo comme ça…

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça, après tout, c’est pas comme si tu risquais grand chose…

Lalah, l'ange gardien

Lalah, l'ange gardien

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Apocalypse World : Poulpe, le Prophète

by Sbeu on avr.22, 2013, under Crobards

Deuxième CR mettant sur le devant de la scène Poulpe, le prophète du groupe.

***

J’ai vraiment cru qu’il ne partirait jamais… Tu comprends, on pouvait pas causer tant qu’il était là. Il nous aurais captés, c’est évident.
Enfin, il aura bien fini par purger sa peine. Parce que bon, c’est bien joli que l’enclave m’envoie ses tordus à l’atelier pour retaper la centrale, dès qu’ils ont fait une connerie (pour les faire réfléchir à leurs actes en faisant quelque chose d’utile pour la communauté, qu’il dit le taulier, pfff… Connard) mais vraiment, les poulpillons, je devrais les refuser à l’entrée. Non pas qu’ils soient plus mauvais que d’autres ou plus tire au flanc. C’est plutôt le contraire en fait. Ils comprennent plutôt vite et font le taf. Ils n’ont même pas les foies comme le reste des salopards qu’on a de temps en temps et qui pétochent dès la première tempête électrique. Nan, c’est qu’ils me foutent les jetons à un point…
C’est décidé, le prochain, je le dégage. Il aura qu’à rentrer à pieds.

Tu rigoles, mais t’aurais cette bande de gamins décharnés, dépenaillés et complètement déchirés du matin au soir qui te fixent avec leurs yeux torves, ah bordel, j’en ai encore des sueurs froides. Quand ils sont là, tu peux rien dire, rien penser même… Ils sont toujours là quelque part, dans un recoin, à t’épier. Il y en a toujours un là, dans un coin d’ombre, silencieux, glauque.

Les tentacules de Poulpe, qu’ils se surnomment. Il y en aurait une huitaine ou je sais pas quoi. Pfff, je sais même pas ce que c’est, moi, qu’un putain de poulpe. Il paraît que ça se bouffe d’après les vieux. Si ça ressemble à notre Poulpe à nous, même affamée, jamais j’y goûte.
Nan parce que Poulpe, le grand, c’est un peu comme ses gamins puissance dix. Le gars, tu viens d’arnaquer quelqu’un, t’as chapardé un truc tu survis quoi, t’es discret et tout, peinard et dès qu’l te voit, il te lance son grand sourire trop flippant genre : « c’est notre petit secret »… Je sais pas comment il fait mais il a un coup d’avance, toujours. Là je te parie que si je le croise demain, il me jettera un regard désapprobateur et attristé. Après, il rend des services, il arbitre des querelles et tout. Mon cul, ouais… C’est parce qu’il fout les jetons à tout le monde, on est prêt à tout accepter pour qu’il dégage. Rien que pour ça, je suis trop contente de pas crécher à l’Enclave.

Je te dis, un jour, ça finira par arriver, on aura les Bâtards enragés d’ « A la masse » remontés à bloc devant la clôture. Et ben je te parie un mois de rations que ce jour là, on aura arrêté d’être utiles à Poulpe et qu’il aura trouvé un truc pour les tuyauter sur nous.
Bordel, ça aurait été un autre, il serait déjà tombé en rade dans le désert, loin de tout, mais mieux vaut pas penser à ça, pas avec Poulpe, il le saura et on prendra cher avant d’envisager à mettre ça en oeuvre.

Je te dis, Poulpe, il me fait trop flipper. Quelle plaie, cet affreux…

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça, après tout, toi c’est tellement loin de tes préoccupations…

Poulpe, le prophète

Poulpe, le prophète

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Apocalypse World : Lorenzo « A la masse », le Biker

by Sbeu on avr.21, 2013, under Crobards

Allez, je commence un compte rendu d’Apocalypse World. Compte rendu est un bien grand mot puisqu’on n’a pas vraiment lancé la partie, juste posé presque tous les persos. De toutes façons, Apo, ça a l’air de se savourer en voyant se tisser les relations au sein du groupe, les trahisons, les alliances, ceux qui s’aiment, ceux qui se détestent.
Du coup, je tente un format un peu différent, puisque je ne sais pas encore où va la partie et comment ça va évoluer et je me sers du blog pour creuser un peu ma perception du groupe et mon ressenti. Ce sera donc une série comptes rendus à la première personne très partiaux et partiels histoire de voir au fur et à mesure les évolutions et changements de psychologie qui s’opèrent à mesure des épreuves.
Allez, let’s go les cœurs pour une série qui je l’espère sera longue et intéressante.
Donc là, je pars sur la présentation des persos des autres, vus par le prisme très déformant du mien.

Si d’autres joueurs passent ici, les opinions proférées ici par le personnage ne sont pas publiques, of course, que ça n’influence pas la suite des événements…

Comme c’est apocalypse world, c’est probablement assez cru et d’une finesse douteuse. Si le langage d’un raffinement sans fin vous répulse, je pense qu’il vaudrait mieux passer directement à autre chose.

***

Rhaa putain, cette journée de merde. Ya vraiment rien qui fonctionne comme ça devrait. C’est pas que ça change vraiment de d’habitude mais quand même de temps en temps, un petit effort, ça serait pas de refus. Rien eu le temps de faire, tout qui s’empile, attends encore un mois et il va me falloir une vie rien que pour faire ce que j’ai en retard.
Et il n’y a pas quinze minutes, j’avais en plus ce gros connard de Lorenzo qui débarque avec son groupe de tarés et qui me demande de lui retaper sa bécane. Comme si j’avais que ça à foutre, tiens. Je sais pas ce qu’il lui fait mais il arrive à flinguer le matos à une vitesse impressionnante. Si on pouvait gagner sa vie à casser ses affaires, il pourrait s’acheter, je sais pas moi, l’enclave au moins avec tous les blaireaux qui y habitent.

Note bien que ça m’arrangerait qu’il récupère le truc parce que con comme il est, ça ferait vite moins de bonshommes sur place à bouffer toutes les réserves de la région et ça nous débarrasserait du taulier (je peux pas le blairer, celui là). Quelle bande de crevures, tous. Et vas-y qu’ils te font chier, et vas-y qu’ils te pourrissent. Ah ça, pour caillasser les orphelins et tous ceux qui sont pas nés dans leur taudis, il y a du monde mais dès que tu leur demandes un service, un peu de matos, un gusse pour donner un coup de main, de la bouffe ou quoi, c’est aussi désert que le wasteland…

Bref, Lorenzo. « A la masse » qu’ils l’appellent… Ben putain, c’est pas une masse qu’il s’est pris dans la gueule, c’est carrément un tractopelle. Le gars, il a dû téter la phase pendant un certain temps, à mon avis. Ok, c’est une sacrée baraque et j’irai pas lui dire en face. Jcrois que je le dirais pas du tout si j’étais pas sûre qu’il n’y a personne d’autre ici. Parce que bon, il y aura toujours bien un des débiles de son gang qui irait lui rapporter. Ah les mecs, pas un pour rattraper l’autre. Ils sortent tous du même moule que le chef mais y avait plus assez de matière première alors il a fallu faire des économies. Après, c’est sûr qu’il faut pas les faire chier… Tu verrais la gueule qu’ils font dans les tripots quand les Fennecs débarquent. C’est qu’ils biberonnent la bibine autant que leurs motos boivent d’essence. Ptêtre qu’ils confondent des fois, va savoir, tellemnt ils sont à la rue.
J’la lui réparerai sa Harley, j’ai pas envie qu’ils débarquent dans trois jours remontés à bloc. C’est qu’ils sont nombreux, les bâtards. Et bien équipés en plus. T’as la trentaine avec leur canons sciés qui débarquent chez toi, tu la ramènerais pas, je te le dis.

Ça se trouve, j’ai même peut-être la pièce qu’il lui faut. Bon, il va raquer 10 fois le prix, tellement je peux pas le blairer. De toutes façons, il y connait que dalle. Il ira tabasser un pauvre innocent pour récupérer le truc. Et je peux te dire que je m’en veux à chaque fois que je l’envoie chercher un machin. Je rentre dans le système, je l’encourage et il adore ça. Putain, pourtant il sait bien ce qui est arrivé avant qu’ils me récupèrent à l’enclave. C’était un gang aussi. Je te jure que si je trouve une preuve qu’il était mêlé à ça ya 15 ans, il regrettera toutes les fois où il est venu me faire chier avec ses grands airs de mâle alpha. Il avait l’âge d’en être en plus…

Bon, d’ici là, j’ai pas envie qu’ils m’emmerdent encore. Trop de trucs à faire, pas assez de temps. On est repartis.

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça, après tout, toi tu t’en tapes…

Lorenzo, le Biker

Lorenzo, le Biker

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Ah, curse your sudden but inevitable betrayal!

by Sbeu on avr.20, 2013, under Crobards

Une autre etudinette (précision de vocabulaire, étude, en général, ça veut dire qu’il y a un modèle).
Ce coup ci, c’est Alan Tudyk qui y passe (le pauvre). Quand même, Firefly, ça roxxait trop. Le titre est dédié a la Fox, tiens.

Wash

Wash

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Randomization

by Sbeu on avr.20, 2013, under Vrac

Je ne me souviens plus si j’avais déjà parlé de 3CH, un générateur d’idées pour gribouiller. Les gens du café l’ont refondu et là nouvelle version s’appelle la poule de cristal.
Les règles sont simples, si tu régénères trop de sujets, tu triches…
J’ai eu du bol, mon premier essai était facile.

«Une fille pourpre invite un démon en allant vers un temple antique.»

random

random

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Bow ties are cool

by Sbeu on avr.19, 2013, under Crobards

Pour pas perdre le rythme, une étude sur Matt Smith, onzième docteur, que comme chaque docteur, j’ai détesté lorsqu’il a remplacé le précédent et que finalement j’aime bien avec un peu d’habitude.
Comme d’hab sur les études, beaucoup de trucs à améliorer mais c’est rigolo à faire.
J’en avais déjà parlé, les acteurs qui ont un visage caractéristique et des traits avec de la personnalité sont super durs à reproduire. Il manque toujours le quelque chose qui fait le personnage et là, il a un peu une sale gueule, notamment au niveau de là bouche.

Bow Ties are cool

Bow Ties are cool

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Du sexisme en ces lieux

by Sbeu on avr.18, 2013, under Text Only

Une fois n’est pas coutume, un petit article de fond sur un sujet d’actualité geek.
Il y a une polémique en ce moment sur le sexisme dans les jeux vidéos et plus généralement dans la communauté geek.
La pierre d’achoppement du moment dans la communauté francophone est à ce que j’ai compris ce long article.
Qu’on adhère au propos ou pas n’est pas spécifiquement le sujet de cet article. Ici, je vise plutôt à réfléchir sur un cas concret à savoir ces lieux, sur la vocation de ce blog et sur l’image qu’il peut diffuser (étant donné sa fréquentation, c’est pas grand chose mais l’exercice est intéressant) ainsi que l’image qu’il donne en filigrane de son auteur, ce qui m’intéresse quand même un peu étant donné que je l’aime bien…

Avant propos :

L’un des ciments majeurs de la communauté geek sur internet est l’ironie et le côté libre, détendu et « entre potes » de l’utilisation d’internet. En gros, ceux qui appartiennent à la communauté se considèrent mutuellement comme rationnels, intelligents et sont sensés faire la part des choses. par conséquent, c’est d’autant plus drôle de raconter des énormités qu’on ne pense pas, on est entre beaux esprits, que diable, c’est toi qu’as rien compris, tralala.
C’est un argument qui a l’air d’avoir pas mal été opposé à la rédactrice de l’article précédemment cité et qui me paraît assez fallacieux.
Moi-même grand amateur et utilisateur de propos ironiques, d’humour noir et trash, j’ai un souci avec certains blogs d’opinion qui se sont construits autour d’une réputation de féroce ironie. Il arrive assez fréquemment, une fois cet état de faits établi, que tout contradicteur soulignant certains points discutables sur un nouvel article se voie rapidement envoyé sur les roses sous prétexte qu’il ne comprend rien au second degré, généralement par un membre de la communauté et non par le tenancier lui-même qui peut continuer (et a tout intérêt à le faire) d’entretenir sa réputation par un confortable mutisme.
Or le second degré n’est pas, contrairement à ce que laisse penser son nom, une notion binaire. Le taux de sincérité dans le propos et le contenu évolue de manière assez continue et il est possible de dire le contraire de ce qu’on pense comme de volontairement forcer le trait de ses opinions et faire rentrer les deux sous la même étiquette de sarcasme. La notion de second degré s’appuie donc sur une connivence mutuelle entre l’auteur et le lecteur. S’il n’y a rien de pire qu’expliquer une blague, désambigüer certaines incompréhensions assez régulièreemnt me parait assez sain afin de renforcer cette relation. De la sorte, les lecteurs réguliers disposent du recul suffisant et d’une échelle de repères pour pouvoir évaluer le degré de sincérité et l’implication personnelle de l’auteur et de fait, savoir comment interpréter ses propos sans passer à côté du message. C’est bien sympathique de constater que les gens sont cons, mais leur donner des pistes d’amélioration, c’est pas mal non plus.

Pour résumer, lorsqu’on est tout le temps sarcastique, l’ironie constitue un bouclier bien pratique pour conserver sa respectabilité dans les cas où l’on dit sincèrement de la merde, et c’est encore mieux quand c’est un sous-fifre qui le brandit à notre place.

Si je clarifie ce point en amont, c’est juste pour qu’on ne me dise pas : on sait qu’il t’arrive de manier l’ironie donc par conséquent le message véhiculé par le contenu que tu héberges n’a pas d’importance puisque rien ne doit être pris littéralement. Et par conséquent, ça vaut le coup de se demander si ce qu’on publie est moralement défendable.

Visées du sbeulog

Le sbeulog est une plateforme d’expérimentations graphiques et narratives qui a pour but premier de me motiver à travailler ces deux points et de m’exposer à la critique pour progresser. Sans ça, j’ai facilement tendance à m’encrouter et à finir par glander sur steam…
Il ne faut pas déconner non plus, il y a un côté narcissique certain de recherche d’approbation car si c’est la critique qui fait avancer, j’aime bien les compliments aussi.
Le format blog avec conservation d’archives permet de voir l’évolution positive ou négative et de se remettre en question de temps en temps.
J’y teste donc des trucs en matière de dessin et les compte rendus de partie me permettent de voir ce qui marche ou foire au niveau scénar afin de comprendre les dynamiques en oeuvre.

Et en pratique, le contenu

C’est là qu’on aborde les choses sérieuses et que l’on entre véritablement dans le sujet.

Les chiffres bruts
Fonctionnant à la motivation, le sbeulog présente les travaux qui m’ont suffisamment inspirés pour être un minimum présentables. Pour des raisons de préférences esthétiques personnelles, c’est souvent les personnages féminins qui passent le crible du « ce dessin commence à me gonfler, j’en ai marre, je lâche l’affaire ». Le ratio est effectivement déséquilibré de ce point de vue et le sbeulog est globalement genré.

L’image véhiculée (images ponctuelles)
N’étant pas assez entraîné/talentueux/[insérer adjectif idoine ici]. J’en suis encore à devoir faire de l’anat. L’anatomie, c’est bien connu, ça marche mieux sur du nu et avec des positions contraignantes. Suite au point précédent mécaniquement, ce blog comporte pas mal de nudité féminine. Les modèles présents sur internet véhiculent eux-même une image sexiste, par transitivité, le sbeulog aussi. J’ai encore pas mal de progrès à faire en dessin donc il reste du boulot de manière à dessiner des êtres humains corrects avant de se demander s’il faut que je travaille plus précisément un sexe ou l’autre.

La place des personnages (personnages construits)
Toujours pour des raisons esthétiques et pour l’intérêt dans un scénario de leurs relations avec les autres personnages, j’ai une préférence nette pour les personnages féminins. Cela se traduit notamment sur mes persos en JdR où le ratio de genre des illustrations du sbeulog est assez représentatif. Attention hein, on ne parle pas de la potiche ou du faire valoir, on parle de personnages qui roxxent vraiment et qui surpassent généralement leurs homologues masculins. Là, il suffit de prendre les images mettant en scène une empoignade entre une fille et un mec, je ne pense pas souvent avoir d’occurrence où la donzelle ait le dessous. Ici, je fais limite du sexisme dans l’autre sens.
Il arrive que ces personnages soient hypersexués mais ce n’est pas forcé. Généralement, leur caractéristique principale reste d’être badass.
Ces personnages véhiculent presque sûrement de nombreux clichés de genre. Je ne pense pas qu’ils soient dégradants notamment parce que ces persos exercent un fort capital sympathie sur moi. Ils peuvent être francs, fourbes, intelligents paumés, puissants, faibles, la base, c’est que je les aime bien.
Au niveau de leur histoire passée, ce qu’ils ont subi… Je suis des règles assez rigides lors de la création d’un personnage. Si je n’ai pas envie de me casser la tête, pour rendre un perso intéressant, il a droit à : un but personnel, une raison profonde dans son passé pour poursuivre ce but (c’est plus facile quand c’est fondé sur un drame), une attitude de façade qui fait qu’il a l’air à sa place dans son environnement, une caractéristique particulière qui fait qu’il a l’air en dehors de son élément au quotidien. Pas d’histoire de genre là dedans, tout le monde est logé à la même enseigne, tout le monde a son drame fondateur.

la terminologie.
Les tags girls and/without guns sont assez symptomatiques du niveau de clichés dans la place. De même, un certain nombre de textes accompagnant les images ne sont pas d’une finesse exemplaire. Preuve s’il en faut, les mots clefs tapés dans les moteurs de recherche qui finissent par faire aboutir ici. C’est pas nécessairement brillant et c’est en grande partie ma faute.

Du coup, la conclusion et l’avenir

- Le sbeulog a-t-il un objectif sexiste ? En aucune manière
- Véhicule-t-il des images sexistes ou pouvant être perçues comme dégradantes ? Très certainement, oui.
- Est-ce grave ? Je ne pense pas mais je suis ouvert aux remarques.
- Est-ce que vous souhaitez que ça change ? Là, pareil, c’est open suggestions. De toutes manières, faut que je dessine des gugusses aussi.

J’aime bien le débat et suis intéressé par le ressenti des gens que je connais qui passent ici mais je suis aussi et surtout curieux de la position des Anons s’il y en a.

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