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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+3 (2/2)

by Sbeu on août.12, 2015, under Text Only

La suite du début

Pour faire remonter les attentes d’Athreeren, voici le teaser façon Marvel de la suite et fin de cette saison de Monsterhearts (qui sera comme de droit éditée au fur et à mesure dans les prochains temps)

***Fondu sur une nébuleuse accompagné de l’inception sound***
***Fondu_ enchaîné sur les pieds d’un protagoniste en pleine course poursuite en forêt, potentiellement Walthus + inception sound***
***Extrait rapide d’une scène en bullet time qui présage une grosse baston avec des explosions ethériques + inception sound***
***Traveling arrière révèlant le visage inquiétant de Tamara***
***Un jump scare laissant présager quelque chose de méphitique***
***Voix off lisant une phrase d’accroche cryptique annonçant en substance que ce qui a commencé doit finir (phrase non contractuelle, ne s’applique pas à la majorité du contenu de ce blog)***

***

Reprenons donc là où nous en étions. Tamara, au contact du Nexus, était en train d’avoir une vision du futur qui allait faire basculer leurs existences à tous…

C’est fort intéressant, concentrons donc notre attention sur Eva et Walthus, en pleine cavale. Sentant une présence diffuse autour d’eux (et la présence beaucoup moins diffuse d’hommes armés aussi, il faut bien le préciser), les deux fuyards dévalent avec une certaine classe (surtout Walthus) la pente de l’affleurement rocheux sur lequel Eva s’était postée. Après une course poursuite forestière qui n’est pas sans évoquer le somptueux trailer présenté il y a quelques jours, ils embarquent dans le véhicule d’Eva, camouflé en contrebas tandis que les hommes de main de Lundey s’affairaient à récupérer les morceaux des bus. Il s’en faut de peu pour qu’ils soient rattrapés par leurs poursuivants mais à la faveur d’un embranchement, ils parviennent à gagner suffisamment de temps pour regagner un axe routier plus fréquenté forçant la milice privée à abandonner leurs traces afin de conserver un relatif anonymat. Dans l’euphorie consécutive à leur évasion, Walthus, aussi surprenant que cela puisse paraître, tente d’allumer Eva. Il se fait néanmoins assez sèchement rembarrer par cette dernièrequi préfèrerait se focaliser sur la suite de la mission, ayant réussi à exfiltrer la portion congrue de ses objectifs tout en ayant perdu l’avantage de la surprise.

Persuadés d’avoir définitivement semé leurs poursuivants, les fuyards s’accordent une halte dans un Dinner miteux (un restauroute pour faire plaisir à LCF) où ils « dégustent » un « Burger » accoudés à une « table » en écoutant de la « musique » en « agréable » compagnie. Walthus ressort son numéro de charme à la damnée et parvient à légèrement attendrir le trognon rabougri qui semble lui tenir lieu de coeur… pour lui extorquer l’accord réticent (pas une promesse cela dit, ni obligation de résultats, ni de moyens) qu’elle fera ce qu’elle pourra pour sauver Ariel aussi même si elle n’est pas sur sa shortlist. Cet homme n’a donc aucune limite.

L’utilisation du terme « persuadés » il y a deux phrases n’était pas innocent parce que c’est justement le moment que choisissent les forces spéciales de Lundey pour faire une descente musclée dans le rade occupé par les deux tourtereaux, camouflés en agents du FBI, logo sur les gilets pare balles à l’appui. Les vitres volent en éclat, le bar derrière lequel nos amis se sont réfugiés commence à partir en copeaux mais ça tombait bien car la réserve de cure dents de l’établissement était à sec. Oh mon dieu, je viens de recevoir un recommandé du comptable de la maison de production, il semblerait qu’on ait déjà claque notre budget effets spéciaux en rendus de particules. Il est désormais grand temps de les laisser dans cette situation délicate pour nous retourner vers Tamara et Veronica…

Retour dans la crypte du Nexus où Tamara est entrée dans une sorte de transe, entourée par des volutes luminescents émanant de la source d’énergie qui forcent Veronica à se cacher les yeux pour le bien de sa cornée à facettes. Pour peu (et si la production valide) la sorcière entrerait en lévitation. Bien que dans une situation pour le moins peu courante, la sorcière arbore un visage plutôt détendu. Il faut dire que le Nexus lui envoie la vision du futur le plus probable si les événements suivent leur cours actuel qui est… plutôt sereine finalement. Elle y voit tous ses camarades en bonne santé, vaquant aux activités qu’on est en droit d’attendre de lycéens normaux. C’est somme toute assez inattendu car les rituels impliquant un Nexus dont Tamara avait lu des descriptions débouchaient sur l’exil ou le dépérissement des races d’essence magique que la renégociation du pacte avait privées de leur accès à l’énergie mystique. Visiblement, le rituel que Lundey a en tête semble avoir des effets moins délétères. Ce n’est pas forcément étranger au fait que dans cette version de l’avenir, toutes les créatures magiques que Tamara a eu l’occasion d’observer ont été dépossédés de leurs pouvoirs et sont redevenues des humains parfaitement banals.
Puis, aussi soudainement qu’elle a été possédée, Tamara quitte sa transe et en ressort étrangement apaisée.

[Je m'en suis rendu compte à postériori mais c'est affreux, on est entrain de réécrire le scénario de X-Men : The last stand, voyons si on arrive à en tirer quelque chose de mieux que cet épisode tellement décrié qu'il a été effacé du canon officiel...]

Suite à cet interlude, Lundey fait reconduire Veronica et Tamara à leurs cellules après avoir eu un entretien avec chacune d’entre elles. Du côté de Veronica, l’atmosphère est glaciale et la Reine est plus qu’hostile à toute tentative mielleuse de Lundey pour la faire se rallier à ses plans. Tamara semblera au contraire beaucoup plus réceptive. Il est assez manifeste que Veronica n’a pas grand chose à gagner à renier sa nature et ce, d’autant plus qu’elle a quelques affaires en cours à régler. Tamara, quand à elle, s’est toujours isolée, se rattachant à ses pouvoirs pour vivre par procuration et elle se rend progressivement compte de tout ce qui aurait pu se passer différemment si elle n’avait pas disposé de ce recours. Dans l’état, la proposition de Lundey présente pour elle un attrait certain d’autant plus qu’elle vient avec une amnistie complète. Malgré tout, elle sent que le marché est forcé et demande à pouvoir s’entretenir avec les autres parties prenantes du rituel afin de pouvoir choisir librement et avec tous les éléments en main. Lundey lui indique un écran de surveillance où l’on voit que les différentes cellules ont été ouvertes et que les adolescents, y compris l’équipe de choc incluant Oz et Ariel circulent désormais librement dans l’enceinte.

Avant de l’envoyer rejoindre les autres, Lundey prélève une goutte de sang de Tamara, trop abrutie pour lui en faire le reproche. Une fois la sorcière sortie, Lundey ira rejoindre certains membres de l’équipe médicale qui confirment que si Veronica venait à décéder durant le rituel, Tamara dispose d’un ascendant sur la ruche suffisant pour que la voix de la Reine soit reportée sur la sorcière. C’est un peu une procuration mystique et ça arrange bien les choses pour Lundey qui se voyait difficilement obtenir l’adhésion de Veronica.
Plus qu’à mettre la main sur le faune et l’accolyte pour réunir le corum et profiter de la prochaine conjonction astrale. Qu’est-ce qui pourrait bien aller de travers désormais ?

Au resto miteux où Eva et Walthus se sont malheureusement retrouvés encerclés, les choses sont en train de tourner assez mal. Enfin bon, surtout pour les rares clients présents et l’équipe des forces spéciales, merci bien. Walthus s’est fendu de quelques voltes bien senties pour détourner l’attention tandis qu’Eva se concentrait pour faire appel aux puissances démoniaques en se demandant distraitement combien ça lui couterait cette fois. Après quelques échanges de tirs nourris et une charge héroïque brisant l’encerclement, les comparses parviennent à mettre la main sur un véhicule et fuient en remettant cap sur la forêt qu’ils avaient eu tant de mal à quitter, entre autres parce que le couvert des arbres leur permet d’échapper à la surveillance de l’hélicoptère qui survole ostensiblement le théâtre des opérations mais aussi parce qu’Eva a eu droit à un petit rappel à l’ordre de son employeur qui s’étaonnait de l’utilisation de pouvoirs surnaturels prétés dans le cadre d’une mission somme toute assez loin du lieu supposé de l’opération. Ils empruntent donc des pistes forestières visant à les rapprocher de leur objectif initial par des voies détournées en semant au passage leurs poursuivants, ce qui se produit sans trop d’efforts. Si vous voulez mon avis, c’est presque trop facile…

Veronica a retrouvé les autres élèves et en particulier son gang. Ils sont étrangement emballés par la situation, ne se rendand pas compte de l’ambiance carcérale du lieu et trouvant les gadgets technologiques et l’accessibilité du personnel scientifique assez cool. Il ne semble pas leur venir à l’esprit que le complexe scientifique a été construit à leur attention plus en temps qu’acteurs que de spectateurs. Il a été évoqué nombre suppositions à base de drogues, de suggestions hypnotiques mais la thèse la plus vraisemblable vient tout de même de Veronica elle-même : ils sont peut être tout simplement bien cons.
Elle est rejointe par Tamara au réfectoire qui a perdu toute vélléité de résistance après son exposition au Nexus. Veronica parvient à amener la sorcière apathique à décrire ses visions et la teneur précise des conséquences de leur adhésion potentielle aux plans de Lundey. Alarmée, la Reine entre dans une fureur noire lorsque Tamara ose un timide
« Et quand bien même, ce serait si grave que ça ? »
Veronica éclate et rappelle à Tamara que ce dont elle semble si prompte à vouloir se débarasser, c’est de son identité même. Que la sorcière passe son temps à décharger ses responsabilités sur la fatalité et sur un pouvoir dont elle n’a pas voulu, mais que sans lui, elle n’en sera que plus creuse. Lui enjoignant d’embrasser enfin la médiocrité à laquelle elle semble tant aspirer, Véronica quitte la table avec fracas, bien décidée à convaincre les autres participants au futur rituel du bien fondé de ses positions. Tamara, bien qu’ébranlée par la sortie explosive de sa camarade, se renferme dans son mutisme habituel.

Toujours dans le réfectoire, Veronica aborde Oz, le loup-garou, lui présentant l’affaire selon des termes assez similaires que ceux qu’elle a servis à Tamara. Il s’agira d’un coup d’épée dans l’eau car ce dernier, en plus de ne pas bien assumer son pouvoir, en a abondamment souffert physiquement et moralement par le passé, tantôt livré à la vindicte populaire et forcé de s’exiler, tantôt cédant à la bête et blessant des êtres chers ou des innocents. Le même discours revient du côté du vampire et c’est presque en désespoir de cause et par amour de la provocation que Veronica aborde Ariel.
La tension meurtrière entre les deux est palpable s’il y avait un pouvoir de contrôle climatique permettant de déclencher un blizzard en intérieur, les deux adversaires l’acquerraient immédiatement. Veronica reste ferme sur ses positions, persuadée du fait qu’elle est nécessaire intacte et le plus consentante possible jusqu’à la cérémonie. Ariel a effectivement des directives de non agression mais il est bientôt évident que renocer à ses pouvoirs son rôle ne lui pose aucun problème puisque cela garantira l’aboutissement final de sa mission. A quoi bon être chasseresse lorsque l’on peut s’assurer de la disparition irrévocable de toutes les proies ? S’il y en a bien une qui ne fléchira pas, c’est bien elle.

Une fois la nuit tombée, les différents protagonistes s’offrent un moment d’intropsection et réfléchissent aux arguments échangés durant la journée. Tamara se demande notament si elle est devenue ce qu’elle est uniquement à ceause de ses pouvoirs, si les perdre la forcera à changer, si c’est souhaitable et si ce serait finalament possible en les conservant. De son côté, Veronica ne se damande pas tellement si la déposséder de ses talents est éthiquement justifiable, elle s’offre juste la possibilité de considérer l’avantage stratégique ce cela pourrait constituer et si cela pourrait l’aider à se débarasser d’Eva, Ariel et Lundey plus facilement. La réflexion est plus simple pour la Reine dans la mesure où la réponse négative se distingue assez rapidement. Ca ne lui fait pas pour autant passer une meilleure nuit que Tamara.

De leur côté, Eva et Walthus passent une nuit au confort plus rustique dans la forêt. Walthus, tout à fait dans son élément détecte assez vite qu’ils sont sous surveillance discrète de leurs poursuivants. Il semblerait que leur précédent accrochage ait refroidi les ardeurs de la milice et que les gardes s’assurent principalement qu’ils restent à proximité du complexe. Malgré tout, ils préfèrent tout de même garantir leur sécurité par des tours de garde et décident du plan d’action le plus sage pour le lendemain : faire exactement ce que les gardes attendent, établir une surveillance du périmètre et attaquer le complexe lorsqu’une opportunité se présente. Ah oui, il faudrait quand même se débarrasser discrètement des gardes avant et le couvert nocturne s’y prête finalement assez bien… L’histoire ne dit pas s’il s’est passé quoi que ce soit après le nettoyage de la zone qui puisse contribuer à mettre Ariel en colère.

Petite ellipse narrative à l’issue de laquelle chacun a pu se faire une idée sur ce qui constituait le meilleur chemin. La nuit est tombée, comme on pouvait s’y attendre, la lune est pleine et tous les élèves spéciaux ont été réunis dans la cour. Incidemment, le décorum a changé, des glyphes alambiqués ont été tracés dans le sable du sol. Accessoirement, les marques au sol décrivent assez finement la configuration du Nexus qui se trouve pile en dessous.
Eva et Walthus sont en embuscade à l’extérieur du complexe et attendent leur moment. La sécurité est étonnamment absente et rien ne crie plus fort « piège » que l’absence de gardes. MAis bon, faute de meilleur plan, on ne va pas laisser l’occasion passer et puis c’est toujours quand l’opposition pêche par excès de confiance que la fenêtre de tir s’ouvre pour une action d’éclat. Bref, on verra bien.
Vu de l’intérieur, la situation est bien moins grandiloquente qu’attendu et bien que les préparatifs soient manifestes, on peut plutôt dire qu’on se fait un peu chier. des petits groupes se sont formés et des discussions à voix basse commencent à éclore à droite à gauche.
L’infiltration se passe vraiment trop bien pour que ce soit honnête. Il y avait bien des glyphes de restreinte autour du pont levis et des pièces mais il n’a pas été bien difficile de les brouiller. Finalement, tout devrait vraiment bien se passer. A tel point que ce n’est pas vraiment si important d’avancer à couvert. On est en sécurité, en fin de compte.
C’est ainsi, que tout naturellement, chaque protagoniste se dirige vers le cercle qui lui est assigné sans avoir à demander duquel il s’agit et s’assied en tailleur en son centre, Walthus et Eva inclus.
Dès que tout le monde est installé, la vision de chacun se brouille et tous se retrouvent dans la version éthérée et fuligineuse de ce même cadre. Je n’ai pas particulièrement envie de m’étendre en descriptions donc vous voyez le rendu graphique dans le SdA quand Frodon enfile l’anneau ? Ben c’est ça. Le rituel peut désormais débuter.

Ce qui suivra restera flou pour les participants : un mélange de clairvoyance et de cette désagréable sensation de déjà vu sans que l’on puisse mettre le doigt sur ce qui pose problème. Toujours est-il que Lundey dirige la séance avec l’aplomb que confère l’imminence du triomphe. Comme annoncé précédemment, l’objet est la renégociation du pacte qui confère un accès égal au nexus pour toutes les essences supernaturelles. C’est une modification mineure puisqu’elle n’altère pas l’équilibre des forces en faveur d’une race, passant d’une équirépartition à une autre. Elle nécessite donc une majorité simple pour être acceptée (la gestion du Nexus est une chose fort procédurière, il faut bien le reconnaître). Certains représentants se prononcent avant même la fin de l’annonce de Lundey. D’autres, à l’instar de Tamara, restent indécis. L’abstention n’étant pas une option, le temps s’allonge. Après une longue réflexion, l’aura de Tamara se stabilise finalement vers une acceptation de la proposition. L’impasse est totale car l’égalité entre les deux camps est parfaite. Intérierement, Lundey jubile. Il signale cet instant attendu à l’un de ses sbires qui s’était posté près de Veronica. Ce dernier, tire violemment la Reine en arrière, l’extrayant de son cercle. Tandis que le retrait d’un membre devrait dissiper le sortilège, la représentation de la ruche est transférée à son autre représentante prenant partie à la cérémonie et Tamara se retrouve investie des voix de Veronica. Alors que le pacte s’apprête à être scellé, Tamara parvient à distinguer l’interférence. L’utilisation d’une technique déloyale pour faire basculer le scrutin prouve que le plan de Lundey ne sert que ses intérêts propres et dans un ultime revirement, Tamara parvient à modifier in extremis son vote en défaveur de la proposition soumise qui se voit donc rejetée. Tout le monde reprend ses esprits en même temps alors que l’accès au Nexus se dissipe. La scène qui suit est un indescriptible chaos (que je m’en vais tout de même tenter de décrire tant bien que mal).

Comprenant que quelque chose est complètement parti de travers, chacun tente de concert de :
- faire payer aux responsables l’échec du rituel, hypothéquant par là leurs plans sur l’avenir
- régler de vieux comptes avec des adversaires de longue date
- prendre l’ascendant sur sa faction par une action d’éclat
- s’acquitter d’une mission en cours ou d’un objectif caché
- s’éclipser en douce avant que la situation ne dégénère encore plus
- accomplir une combinaison des propositions précédentes à arranger selon les priorités.
Autant dire que ça ressemble à une scène avancée du dernier acte d’une tragédie grecque avec tout ce que ça implique de quiproquos malheureux, de triangles amoureux et de sacrifices inutiles.
La lisibilité de la scène est encore complexifiée par les grenades fumigènes/étourdissantes qui détonnent au petit bonheur la chance tant à l’initiative de l’équipe de sécurité que du groupe d’Eva.
On notera tout de même l’improbable alliance temporaire dans le feu de l’action entre Eva et Veronica pour parvenir à maîtriser Oz, le lycanthrope très remonté par la persistance de sa condition (l’une et l’autre nieront par la suite énergiquement que ce moment ait eu lieu) ainsi que les virevoltes de Walthus autour des gardes pour tenter de se débarasser du spectre.
Ariel, de son côté, a repris ses activités habituelles et profite de la forte concentration de créatures surnaturelles pour s’adonner à son activité favorite : l’équarrissage de monstres. Les alliés de circonstances sont vite redevenus des cibles et, hormis les gardes humains, tout ce qui passe à sa portée s’expose à un mauvais coup de katana.
Lundey, enfin, hurle sa rage et tente de retrouver Tamara, responsable à ses yeux de sa débâcle. Et Tamara dans tout ça ? Il y a une bonne raison pour qu’elle soit introuvable. Elle n’est tout bonnement plus là…

Au sous-sol, le Nexus pulse et nimbe la salle d’une lueur décrivant les différentes variantes du spectre chromatique à une fréquence stroboscopique. Il faut dire qu’un rituel y est actuellement en cours. Ayant profité de la confusion ambiante, Tamara a en effet échappé à la surveillance des autres protagonistes et a effectué à rebours le chemin la menant à la structure cristalline au centre de toutes les convoitises. Les gardes qui étaient sur le chemin sont en train de faire de bien beaux cauchemars, merci de vous inquiéter pour eux. C’est qu’on peut en faire, des choses, avec un Nexus… Il y a notamment un rituel obscur tellement risqué qu’il n’est jamais passé à l’étape de la pratique de mémoire de créature surnaturelle. Il permet de sceller définitivement le Nexus en position d’équilibre total. Il y a un prix bien sûr mais Tamara est prête au sacrifice. Il est dit que la contrepartie est de reonconcer à son propre accès ainsi qu’à celui de ses semblables (les mettant dans une situation d’infériorité expliquant que ce contrat soit resté de nature pûrement théorique). Tamara scelle le pacte tandis qu’une autre personne pénètre subrepticement dans la pièce.
Alors que la sorcière s’effondre inanimée et que le halo lumineux se restabilise vers son état de repos, le docteur Müller emporte la frêle adolescente, pensant peut-être s’en servir comme bouclier humain ou monnaie d’échange et s’engouffre vers une sortie secrète en toute hâte.

Comprenant trop tard ce qui vient de se passer, Lundey s’engouffre dans les souterrains à la poursuite de Tamara. Il est rapidement suivi par Eva, Ariel Veronica et Walthus (dans le désordre) qui parviennent à se soustraire au fracas de la bataille. C’est moins difficile qu’il n’y paraît car il s’y passe de moins en moins de choses intéressantes tant la furie méthodique d’Ariel a fait des ravages dans les rangs des défenseurs.
Le chaos se reporte donc dans les boyaux humides de la bâtisse où un dernier combat oppose entre autres Ariel à Walthus et Eva à Lundey tandis que Veronica parvient à mettre hors d’état de nuire le docteur Müller. L’affrontement entre le faune et la chasseresse est tout bonnement épique. Il concentre les passions trahies d’Ariel à l’ingénuité de Walthus qui semble prendre pour la première fois conscience qu’il s’agit peut-être d’autre chose que d’un jeu.
En comparaison, le combat d’Eva, est assez anti-climatique (une succession de fumbles la met hors d’état de combattre en un éclair et c’est finalement sur un Epic Win total que Tamara, qui a repris ses esprits, parvient à assommer l’inquisiteur par derrière o_o »).
Walthus décide d’occuper le terrain pour faire gagner un peu de temps aux trois survivantes qui s’éclipsent sans demander leur reste.
Constatant que ses proies lui échappent définitivement et face à la nouvelle résolution de Walthus, Ariel sent sa détermination s’effriter et elle laisse délibérément une ouverture permettant au faune de se dérober tout en sauvant la face. Ariel s’effondre à genoux, peut-être même qu’elle a une poussière dans l’oeil (c’est assez mal entretenu, ces tunnels).

*** Générique! ***

Si c’était un film de l’univers étendu de Marvel, il y aurait une séquence post-générique teasant la suite mais le timing était très bon car c’est justement à ce moment qu’à peu près tous les protagonistes avaient suffisamment d’XP pour prendre leur cinquième progression, leur permettant de prendre des mouvements avancés et surtout, des mouvements adultes (qui permettent de faire autre chose que blesser systématiquement son entourage). Comme c’est aussi le moment où chacun a mis de côté ses intérêts égoïstes durant le dénouement et a fait preuve d’empathie et de sens du sacrifice. On peut dire qu’ils ont bien mérité de grandir un peu et s’il y a une saison 2, ce sera sans eux (ou tout du moins pas en tant que PJs).

Ah si, allez, séquence post générique quand même qui montre à quel point on a refait X-Men : The last stand jusqu’au bout sans le vouloir : parce qu’en fait, Tamara a encore ses pouvoirs de sorcière, elle n’a eu qu’à abandonner l’essence spirituelle correspondant à sa domination de l’essaim pour elle et ses adeptes…
Faut croire que le multiclassage est assez peu courant et que dans un univers supernaturel, la perte irrévocable de pouvoirs est à peu près aussi contraignante que des incidents anecdotiques, comme, je sais pas, moi, passer l’arme à gauche par exemple…

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+3 (1/2)

by Sbeu on juin.08, 2015, under Text Only

Haha, moi aussi, je fais mon G. R. R. Martin en annonçant une suite pour une date, en la repoussant aux calendes et en la teasant avec un pauvre chapitre sur le web.
Bon, par contre, moi, ça ne me nourrit pas, hélas…
Je ne sais pas si les gens se souviennent encore de l’existence d’une campagne de Monsterhearts, il s’avère que cet épisode clôture la saison de cette passionnante série.

Comme il se doit : Previously, in Monsterhearts

A l’issue d’un trajet, rappelons le, plutôt chaotique, les élèves participant à la sortie dans les Rocheuses se réveillent dans un cadre inattendu. Si l’on parle de se réveiller de manière générale, c’est bien parce que tout le monde a eu un petit passage à vide suite à la prise en charge médicale impliquant force tranquillisants et sédatifs qui a directement suivi l’accident de car (dont le bilan s’élève miraculeusement à une, euh, zéro victimes).
Chaque protagoniste se retrouve donc en isolement total, dans une cellule capitonnée dont un des murs est constitué par une épaisse vitre donnant sur un couloir où l’équipement moderne cède parfois la place à de rares linteaux et blocs de pierre de taille apparents laissant présager de l’usage initial de l’édifice. La tenue des élèves a elle aussi subi une drastique cure de sobriété et d’homogénéisation. Comme disait le Meuj’ : de toutes façons, se réveiller dans un décor à la Portal, ça n’augure jamais rien de bon…

Parmi nos protagonistes, on en a donc trois (Walthus, Veronica et Tamara) qui se retrouvent confrontés à l’épineuse question suivante : « Comment je sors ? ». Laissons les franchir l’étape intermédiaire du : « De quoi je dispose dans une cellule capitonnée vérouillée pour ouvrir la porte ? » pour nous préoccuper d’Eva. En effet, le monde étant mal fait, cette dernière est occupée à se pencher sur le problème du : « Comment je rentre ». La vie est décidemment une catin…
Ce n’est certes pas le penchant naturel d’Eva pour la bonté qui l’a envoyé sur les traces des autres lycéens. Disons que son nouvel employeur a su être persévérant.
Passons sur les subtils détails de l’échange entre Eva et son mentor. Pour tout dire, je pense qu’elle pourra se reconvertir dans le business des formations de négociation dans certaines entreprises. C’est toujours bien d’avoir une première démonstration des écueils à éviter en début de session.
Allez, pour le plaisir, en substance, c’était quelque chose de l’ordre de :

- Ramène moi les élèves qui sont sur cette liste intacts. Ils devraient être quelque part par là.
- Il y a Véronica dans ta liste. Donc euh, pas question…
- Je ne me rappelle pas le moment où j’avais laissé supposer qu’il y avait une alternative.
- J’aimerais bien voir ça.
- On passe un coup de fil à ton ancien employeur, pour voir ce qu’il en pense ?
- Haha, je disais que j’ai hâte d’y être. Je formule mal mes pensées, des fois.
- Oui, voilà…

On se retrouve donc avec une Eva aussi contrariée qu’à l’accoutumée en train d’épier le lieu de l’action aux jumelles et se demandant comment franchir le périmètre de sécurité. Nos autres héros sont sur le point de se rallier à son point de vue : franchement, c’est pas gagné…

Retournons donc en intérieur pour nous préoccuper du sort des pensionnaires de l’établissement. Peu de temps après son réveil, chaque protagoniste a eu droit à une annonce via les hauts parleurs présents dans sa chambre où Lundey leur explique sur un ton détaché que les mesures d’isolement prises à leur égard l’ont été pour des raisons de sécurité, la tendance pour l’auto-destruction et la destruction en général des élèves ayant été remarquée précédemment. Néanmoins, ils peuvent s’attendre à être pris en charge dès que les préparatifs de leur arrivée seront complets. Ils sont par ailleurs sous surveillance vidéo permanente au cas où l’idée leur viendrait de tenter quoique ce soit de regrettable.
Puisque c’est demandé si gentiment, chacun s’emploie à s’approprier le concept d’acte déplorable avec assiduité…

Amis gardiens de prisons expérimentales engagés par une société secrète pour surveiller des individus dangereux et imprévisibles, voici un florilège de situations où il est recommandé de ne pas ouvrir la porte des cellules :

- Un être féérique se construit un fort de couvertures pour se soustraire à la surveillance de la caméra.
- La reine d’une ruche de parasites organiques subit un accès de crise de claustrophobie et son métabolisme particulier lui permet de déclencher nombre de réactions inattendues qui peuvent nécessiter l’intervention d’un médecin.
- une sorcière automutilée défait ses bandages et utilise ses fluides vitaux pour refaire la décoration de sa cellule façon bibliothèque de Miskatonic. (je rappelle que Tamara est encore en Overdrive, sa condition de sortie étant que la personne qu’elle a le plus blessée lui pardonne. Comme Lundey a précédemment défuncté des suites de ses blessures, je crois qu’il se qualifie pour jouer ce rôle… Ben on n’est pas sortis).

On substituera avantageusement aux dispositifs archaïques tels qu’une porte simple (même si elle est vitrée et high tech) une méthode de diffusion de sédatifs par aérosols ou seringues hypodermiques à appliquer avant de rentrer. Je recommande accessoirement l’installation de sas dont la porte extérieure ne peut être opérée que par un comparse situé à l’extérieur. De manière générale, les groupes de un, même quand on a le dessus, ça reste une mauvaise idée. Bref, génies du mal de tout poil, si vous cherchez un consultant en sécurité, n’hésitez pas à contacter mon assistant.

La négligence coupable du personnel de sécurité permet dans un temps restreint à un Walthus laissant libre cours aux puissances de la nature de se ruer dehors poursuivi par des gardes armés, à Véronica d’hypnotiser le Docteur Müller (sic.) venu lui administrer un calmant pour qu’il lui laisse la voie libre et à Tamara d’implanter une suggestion si bien ancrée (Epic Win + Overdrive + cercles d’invoc.) à Cecilia (la psychologue/infirmière qui l’avait prise en charge durant l’épisode précédent) qu’il est presque certain q’uelle en conservera des séquelles.

C’est donc Walthus qui, le premier, débouche à l’extérieur dans une enceinte qui enserre l’abbaye dans le plus pur style néo-médiéval XIXème siècle dont le pays de l’oncle Sam sait nous régaler. Trouvant rapidement astucieux de se mettre hors de portée des gardes en gagnant le toit de l’édifice, le fae constate que la hauteur des murs rivalise avec l’à-pic qui enserre la place. Eh mais au fait, c’est quoi, c’est points rouges qui se balladent sur mon torse ?
Fort heureusement pour Walthus, des cris de terreur issus de l’accès à l’abbaye précédant de peu la sortie de gardes hagards luttant contre les terreurs de leur subconscient détournent l’attention des tireurs d’élite.
Les gardes sont rapidement suivis par Tamara escortée par une Cecilia en mode automate qui se dirigent tout naturellement vers l’entrée principale et en demandent l’ouverture au planton de garde comme si de rien n’était. Ayant la main heureuse et fort lourde quand à l’administration de malédictions (je crois que suite au passage de Tamara, tout le personnel a eu le droit à des séances collectives de gestion de stress post-traumatique) Tamara, convainc/anihile la volonté du garde qui actionne l’ouverture des portes du domaine. Désormais dans la cour et quoique toujours dans la ligne de mire des gardes, les trois lycéens s’aprêtent à faire face à ce qui pourrait les attendre à l’extérieur de l’édifice. L’un dans l’autre, c’est la solution à un problème d’Eva qui lui parvient sur un plateau. Il doit y avoir un dieu pour les damnés.

La sortie donne directement sur une passerelle surmontant un précipice qui en fait l’unique accès au site. Il fallait s’y attendre, il n’est néanmoins pas dégagé. L’autre versant de la falaise est en effet occupé par quelques représentants des troupes d’élite de l’organisation (c’est comme des gardes avec une grosse armure anti-émeute des armes qui font peur et un casque intégral). C’est cela dit la moindre des menaces : ils escortent en effet Lundey encadré par un groupe de quatre adolescents desquels émane une aura surnaturelle certaine. Anticipant une rude charge, l’un d’entre eux amorce sa métamorphose lupine, l’autre exhibe ses canines de prédateurs tandis que le troisième se dématérialise partiellement, signalant que les attaques physiques l’affectront peu. Quand à la dernière, elle dégaine ses Katanas et prend un air fort menaçant. Ah oui, aussi, j’aurais probablement dû préciser plus tôt qu’il s’agit d’Ariel…

Pas peu fier de son effet, Lundey déclame un discours tendant nettement sur la mégalomanie où il expose la dure vérité aux adolescents : le comité d’accueil sur l’autre rive ne devrait faire qu’une bouchée d’eux et de plus, le pont est équipé de glyphes de barrière qui leur interdiront l’accès à la sortie. De toutes façons, il prétend ne pas leur vouloir de mal. La partie semble mal engagée et les trois protagonistes prennent les décisions les plus adéquates : Tamara se replie tranquillement à l’intérieur accompagnée de ses nouveaux animaux de compagnie tandis que Walthus et Veronica s’élancent sur le pont…

[Vous avez bien attendu pour cette fuite héroïque], il s’avère qu’elle n’ira pas beaucoup plus loin que le milieu du pont pour Veronica qui s’assure un beau fumble des familles et trébuche dans sa précipitation, puis se fait maîtriser par Oz, le loup-garou. Walthus, quand à lui, s’en tire bien mieux et s’apprête à tenter une action d’éclat désespérée pour échapper au comité d’acceuil qui a largement les moyens de le réduire en copaux (parce que les fées, à l’instar des sorcières, sont majoritairement composées de bois, c’est bien connu). Alors que toute retraite semble bouchée, une grenade fumigène lancée par Eva lui crée une ouverture qu’il s’empresse de saisir. Une magnifique volte suivie d’une élégante réception dont personne ne profitera faute de visibilité lui permettent de franchir le groupe de soldats, mais hélas, Lundey a dit vrai et Walthus se heurte à une barrière immatérielle qui l’empêche de progresser plus avant. La souricière se referme sur le pauvre féérique lorsuqil entend des pas juste derrière lui et découvre d’un regard craintif le funeste destin qui l’attend, incarné par Ariel et son arsenal d’objets tranchants.
Tentant le tout pour le tout, Walthus lui jette un regard implorant d’animal blessé pris dans un piège à loup et prêt à se ronger la patte pour échapper à la captivité. Dans un instant de faiblesse qui ne lui ressemble pas et qu’elle regrettera sûrement, Ariel pousse un léger soupir et perturbe légèrement la disposition de pierres que Walthus n’avait pas remarquées de prime abord de la pointe de son Katana. Un léger crépitement se fait entendre et le faune en profite pour détaler sans demander son reste ni se retourner de peur que l’élue ne change d’avis ou soit en train d’ajuster un projectile à planter entre ses omoplates pour le sport, allez savoir. Il est intercepté par Eva avec laquelle ils rejoignent le véhicule de cette dernière tandis que Lundey aboie des ordres à ses sbires pour organiser une battue et que Veronica est escortée vers les cellules sous le regard contrarié d’Ariel qui aurait certainement voulu tirer profit de la mélée pour qu’un « accident » ait lieu.

De retour au niveau du quartier pénitentiaire, Lundey semble soudain très fatigué. Pendant la fin de l’échauffourée, Tamara en a profité pour refaire la déco aidée par ses nouveau suivants (vous vous sonuvenez peut-être qu’elle était en train de muter en Reine suite à son assimilation dans la ruche) et c’est donc un spectacle peu ragoutant qui s’offre au regard des nouveaux arrivants. Des soies guantes obstruent partiellement le passage et forment des motifs cabbalistiques du plus bel effet dans l’accès au couloir.
Lundey se masse les tempes de dépit, fait isoler la sorcière par ses troupes d’élite et met sous conditionnement ses victimes tandis qu’une autre équipe passe au lance-flammes ses tentatives d’adoucir l’atmosphère austère des cellules. Tamara n’attend néanmoins pas longtemps dans sa nouvelle cellule car Lundey accompagné de deux gardes viennent directement la prendre en charge et l’escortent vers une lourde porte qui donne sur un escalier ouvragé qui s’enfonce dans les profondeurs du piton rocheux…

[C'est fou ce que ça peut être long, de descendre un escalier, il faut croire qu'il s'enfonce vraiment profondément dans les tréfonds de la région.] Débouchant enfin dans une vaste salle souterraine, Tamara et son escorte (qui ont été depuis rejoints par Veronica, elle aussi sous bonne garde) découvrent un spectacle pour le moins inattendu. La grotte abrite une large dalle ornées de motifs anciens au centre duquel palpite une source de lumière iridescente émettant une aura hypnotique. La température souterraine de l’escalier a laissé place à une douceur qui complète l’appel à la quiétude qui émane du lieu. Lundey scrute avec attention la réaction de ses invitées (il a mielleusement insisté sur ce point durant la descente). Si le spectacle ne semble pas spécialement, émouvoir Veronica, Tamara, quand à elle, est immédiatement absorbée dans la contemplation du lieu. Ne prêtant aucune attention aux représailles potentielles (Lundey retient d’un geste ses gardes qui sont un peu à cran depuis l’incident de la matinée), elle part directement fureter dans la pièce, examine le gigantesque motif de la dalle, murmure des paroles inaudibles et, après un long et désagréable moment pour son audience, balbutie finalement : « C’est… c’est vraiment ce que je crois ? »
Ce à quoi Veronica répond du tac au tac, brisant par là même la satisfaction de Lundey : « Ah, cool, tu vas pouvoir m’expliquer alors… »
La faisant taire d’un geste de la main, l’inquisiteur, triomphant déclare théatralement : « Oui… c’est bien le Nexus de cette zone. Et j’ai besoin de vous pour l’activer. »
[Cet appel à l'aide compte d'ailleurs pour une absolution à Tamara pour les torts qu'elle lui a causés, la faisant sortir de son Overdrive. Il était temps pour le plus grand bien de la piétaille du coin.]

S’approchant de la source de lumière, Tamara tombe soudain en trance et a une vision du futur.
Autorisons nous une petite parenthèse bienvenue sur ce qu’est un Nexus et sur ce qu’on peut en faire. Pour ce faire, il est recommandé d’effectuer une session efficace de bibliographie dans des sites riches en manuscrits anciens. Lundey a probablement opté pour une version physique, Tamara, de son côté, sest tournée vers la version dématérialisée accessible aux gens de l’art via la porte dérobée implantée par la communauté des sorcières dans la virtual Miskatonic library. Détails techniques mis à part, il est dit que dans les temps anciens, les différentes races mystiques puisaient leur énergie dans des sources telluriques (j’aime bien le mot tellurique même si c’est souvent inadéquat dans un contexte mystique) qui affleuraient en certaines formations naturelles bien précises. Je vous passe les détails et les formules archaïsantes, mais comme de bien entendu, l’humanité se pointe, est dégoutée de ne pas faire partie du deal, tente de tire la couverture à soi et une grosse baston s’ensuit. Pour régler tout ça, les sources sont finalement scellées par des dispositifs spéciaux : les Nexus, qui fractionnent l’énergie mystique et garantit un égal accès à chacun. C’est notamment la présence d’un Nexus qui attire toutes les créatures surnaturelles du coin dans cette pauvre ville des rocheuses. Faut voir que c’est justement ça qui a pousser Tamara à « inciter » ses parents à déménager dans le coin. Là où ça devient intéressant, c’est que certains incunables fort anciens révèlent que les Nexus sont fondés sur un pacte par consentement mutuel et que la distribution de l’énergie peut être réallouée. Pour cela, il faut procéder à un rituel réunissant un membre de chaque espèce. Ce serait merveilleux si en plus ils étaient jeunes et influençables pour parvenir à un accord qu’ils pourraient regretter par la suite sur le coup de l’émotion…

[Allez, comme d'hab, fin de la première moitié, suite dans le prochain post]

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Gribouille MH

by Sbeu on sept.01, 2014, under Crobards

J’avais commencé la gribouille qui suit sur le thème de la partie précédemment relatée et finalement, je me suis lassé donc comme d’hab, je l’ai pas finie.
Voilà quand même son état d’avancement actuel pour pas qu’elle finisse complètement dans le néant.

Baston

Baston

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (2/2)

by Sbeu on août.18, 2014, under Crobards

Woot! [Le tout début de] la deuxième moitié du compte rendu de Monsterhearts qui commence à cet endroit.

On retrouve donc nos héros là où on les avait laissés. Tamara se sortira-t-elle impunément d’avoir complètement balancé son amie tueuse psychopathe ? Veronica parviendra-t-elle à intégrer des membres de qualité dépassance celle de laissés pour compte dans un casting de sidekicks pour Twillight 5 ? Qui conclura les promesses les plus contraignantes possibles avec Walthus ? Ariel conservera-t-elle le record de pertes collatérales de l’épisode et surtout… Finiront-ils par partir en voyage scolaire avec un mec au nom de macareux ?
Les réponses à toutes ces questions, dans la suite de… Monsterhearts [fin de l'entracte]

Commençons donc cet deuxième partie sur de bonnes bases. Pour cela, il nous faut des ingrédients de qualité : de la vengeance et de la violence gratuite. C’est tout naturellement qu’on retrouve donc les voyous de la scène précédente qui débarquent sur la pelouse de chez Ariel, bien décidés à en découdre (et ayant rameuté des amis armés). Toujours sous le coup de sa frénésie la poussant à s’exposer au danger maximum, Ariel sort de chez elle [en pratique, Athreeren a rectifié ce point dans le premier commentaire, détaillant plus exhaustivement que ce que ma mémoire me permettait de me remémorer l'emploi du temps de la chasseresse pour la soirée]. Donc Ariel rentre chez elle après ses recherches et tombe sur la bande, bien décidée à leur faire comprendre la notion de propriété privée, c’est dans la constitution, bande de voyous… Las, la malédiction qui s’était abattue sur le PEP de la veille rattrape nos héros et c’est sur un échec retentissant que l’Elue se fait rosser sur le parvis de sa maison sous le regard horrifié du voisinage et qu’elle passera la suite de sa nuit aux urgences de l’hopital local. En tous cas, c’est le plan…
[L'avantage au moins, c'est que le fait de se réveiller à l'hôpital est une condition de désamorçage de la frénésie des Elus, ce qui permettra à Athreeren de jouer la suite sans être mécaniquement contraint à chercher la solution suicidaire et expéditivement violente. Eh, Athreeren, on a dit que c'était fini... Ohé, t'écoutes un peu quand on parle ?]

Walthus est rentré chez lui, passablement déprimé. Les gens sont méchants et on s’amuse beaucoup moins que ce qu’il croyait chez les humains… Franchement, si c’est ça, autant rester au royaume féérique. Et donc Walthus, n’écoutant que son courage, décide de prendre son destin en mains et prend la téméraire initiative… de pleurnicher chez papa. Il contemple donc l’abîme et parvient à entrer en communication avec le prince féérique qui lui sert de géniteur. Comme de droit, il se fait vertement rabrouer et a droit à un tombereau de métaphores cryptiques mais somme toutes assez banales, des histoires de chemin, d’épreuve et du fait que ce ne serait pas instructif s’il n’y avait pas de difficulté. Bref, il en a pour son argent en matière d’effets de manche mais ça reste une manière polie de dire : « t’es sympa, mais j’ai un peu autre chose à foutre, là… » (l’histoire ne dit pas si c’était à prendre au sens propre. Dans le doute, probablement…)
Walthus n’est pas spécialement plus avancé. Du coup, quitte à passer la soirée à la maison, autant ne pas la passer seul. Il invoque donc Ariel (hahaha) qui lui avait fait forte impression cet après-midi et qu’il a envie de mieux apprendre à connaître [Les Faes peuvent prendre une capacité qui leur permet d'invoquer quelqu'un, qui dans le temps minimal requis les rejoint. Comme les malédictions sur rupture de promesse, il peut très bien y avoir une explication parfaitement rationnelle, mais ce n'est pas nécessaire]. On laisse ici à l’appréciation du lecteur les circonstances qui pourraient pousser Ariel à s’évader de l’hôpital, se traîner à travers la moitié de la ville dans le triste état qui est le sien pour se retrouver en présence de Walthus dans la chambre de ce dernier à une heure avancée de la nuit, moi, en tous cas, ça me fait bien rigoler.
La scène reprend donc entre une Ariel qui ne sait pas trop ce qui s’est passé et Walthus, pour qui la pudeur ne constitue guère plus qu’une entrée du dictionnaire pas trop loin de « puritanisme ». [Le move intime du Fae n'implique pas nécessairement d'aller chercher dans le coin de la troisième base, il suffit de se retrouvé allongé en compagnie de la cible dans le plus simple appareil. Mécaniquement, il peut choirir une promesse contractuelle qu'il impose à sa cible]. C’est donc tout naturellement qu’Ariel lui promet qu’il sera toujours le plus beau pour elle. La précision ci-dessus était cela-dit superflue, puisque de fil en aiguille, les deux compagnons en viennent rapidement à explorer les subtilités avancées des règles du base-ball. [De manière amusante, déclencher le move intime d'un personnage de Monsterhearts soigne toutes les blessures qu'il a reçues, il est donc finalement profitable à Ariel d'avoir échappé à l'hôpital pour la nuit. Paradoxalement, ça marche même quand la partenaire est Veronica. La santé est aussi une IST dans MH].

La nuit est désormais bien avancée et on en profitera pour clore cette journée. Un dernier petit fait notable : peu de temps après avoir été prise en flagrant délit par Lundey et lorsque ce dernier a quitté les lieux, Veronica a été réconfortée par Leo, le sympathique serveur de la pizzeria qui a été à cette occasion un parfait gentleman. C’est bien simple, c’était si étrange pour Veronica qu’elle n’a même pas tenté de l’attirer dans ses filets pour la nuit et que la soirée est restée courtoise. Elle a par ailleurs accepté l’invitation à prendre le petit déjeuner au restaurant le ledemain avant de partir pour le voyage dans les Rocheuses. Ce garçon doit vraiment avoir quelque chose de spécial.

Tamara se réveille le lendemain après une nuit de qualité douteuse, un goût âcre dans la bouche et un mal de crâne carabiné. Elle se dirige machinalement en titubant vers la salle de bains. En passant, elle trébuche presque sur son sac de voyage bouclé en prévision de la sortie. « Ah ouais, c’est vrai, il y a ça… » Tout en commençant à se brosser les dents, Tamara commence à émerger de la torpeur qui peine à se dissiper. Elle a le sentiment d’oublier quelque chose sans pouvoir précisément mettre le doigt dessus. Une fulgurance soudaine la fait presque s’étrangler et, se retournant brusquement, elle prend consicence de la présence de l’écharpe de Lundey sur la chaise du bureau… Woputain, Veronica va la tuer si elle se présente au bus sans information sur Lundey. (Ce en quoi Tamara confirme que son sens de l’observation est plus que limité étant donné la surprenante tolérance à l’échec de Veronica face à… Kurt par exemple. En pratique, Veronica a besoin de s’entourer de faire valoir incapables pour briller, ce qui échappe complètement à la méticuleuse sorcière). Elle se rue donc sur l’objet et amorce avec précipitation son sortilège de possession. [Ici, les dés bienveillants nous confirment qu'un gros fail est souvent plus amusant qu'une réussite à MH]. Tout commence bien et Tamara accède aux perceptions de sa cible, lui aussi devant son miroir mais cette fois en train de se raser. Soudain, quelque chose commence à mal tourner et Lundey sursaute et s’entaille légèrement (il utilise l’un de ces bons rasoirs de barbier qui font bien peur). Il esquisse un léger sourire à son reflet qui s’est mué en l’image de la sorcière. Prise de panique, Tamara tente d’interrompre son sortilège mais se rend juste compte du fait qu’elle en est désormais incapable, complètement à la merci de Lundey. Ce dernier lui donne accès à une mince fraction de ses muscles et elle se voit forcée d’écrire à la mousse à raser sur le miroir les trois lettres suivantes « I O U » [J'ai un peu modifié parce que dans la version originale, Lundey semblait dyslexique dans la mesure où c'était lui qui écrivait ça sans forcer Tamara à s'impliquer dans l'acte, ce qui posait un problème de cohérence]. Puis, aussi facilement qu’il avait capturé la sorcière, il relache son étreinte mentale et permet à Tamara de s’échapper. Passant la main sur son visage, Tamara sent le picotement de la blessure au rasoir de Lundey sur sa propre joue tendis qu’elle essuie machinalement le sang poisseux qui en suinte doucement.
Rétrospectivement, Tamara avait probablement raison de soupçonner un funeste destin durant la sortie, elle s’était juste manifestement trompée de bourreau.
Cèdant à une attaque de panique, la sorcière s’effondre à genoux et tente fébrilement de trouver une solution pour se soustraire au voyage de la semaine.

Le début de matinée de Veronica est moins tourmenté que celui de sa congénère dans la mesure où elle se réveille tranquillement à l’heure pour pouvoir passer prendre le petit déjeuner avec Leo. En fait, il serait probablement plus juste de préciser qu’elle se réveille avant que ne sonne son réveil, qu’elle prend tout son temps pour se préparer et qu’elle arrive un poil en avance au rendez-vous. Et figurez-vous qu’avec tout ça, le petit déjeuner se passe fort bien, on y apprend que Leo est un étudiant de première année modèle qui bosse à la pizzeria pour payer ses études et les deux tourtereaux décident de se revoir après le retour de la sortie scolaire. Veronica commence à se demander pourquoi il n’y a pas plus de gens agréables dont elle apprécie la compagnie dans sa ruche, puis rejette l’idée aussi subitement qu’elle était venue. C’est tellement choupi que j’ai hâte de savoir ce qui se passera s’ils franchissent le pas ou s’il arrive accidentellement malheur au jeune homme avant. Dans tous les cas, on en restera là pour cet épisode sur ce sujet, désolé…

Revenons en pour finir la séquence des réveils à Walthus, Ariel et son syndrome de Stockholm. On reste dans le registre du choupi même si je ne peux m’empêcher de trouver le fond de leur relation vachement malsain. Les tourtereaux s’éveillent donc en retard pour atteindre le point de rendez-vous à l’heure, d’autant plus qu’Ariel insiste pour aller chercher ses affaires chez elle (A priori, la blouse d’hôpital et les fringues de Walthus trop petites ne lui convenaient pas et elle préfère récupérer ses treillis-rangers et ses Kunais et autres Tonfas, jusqu’où va la coquetterie, je vous le demande). Je vous passe les détails mielleux et la manière dont ce salaud de Walthus abuse de la situation de manière parfaitement ingénue. S’ensuit une course poursuite dans le plus pur style Princesse Mononoke où les genres seraient inversés et où Walthus parvient à trouver un chemin qui réussit l’exploit d’être majoritairement forestier et de relier les deux domiciles, puis la maison d’Ariel au point de rendez-vous en vue du départ de manière à peu près rectiligne. Rien que pour cette scène, il aura fallu commander la livraison en urgence d’un container de faux raccords en provenance directe des studios de Twillight. Le fait est avéré et bien connu des amateurs d’animés de Ninjas, courir dans les arbres constituant un moyen de transport à peu près aussi rapide que la téléportation, les deux tourtereaux parviennent au point de ralliement munis de leurs affaires avec les cinq minutes de retard syndicales.

Les cars sont prêts à partir, les bagages ont été chargés en soute, l’heure de départ initialement prévue commence à être assez copiseusement dépassée mais les élèves sont encore tous sur l’aire de départ et les discussions vont de bon train quand aux raisons de ce retard impromptu. Kurt invente des histoires abracadabrantesques pour justifier son accident de la veille, tente bien des remarques homophobes à l’égard de Walthus mais son arrivée avec Ariel est fort éloquente. Kurt aura tout de même droit à un regard assassin de cette dernière après une pique relative à son androgynie. Les plus proches des bus assistent à la discussion animée de l’équipe enseignante et de Lundey ayant pour sujet la fiche d’appel et le fait que ce dernier refuse de prendre le départ en l’absence de Tamara bien que tout le monde ait été prévenu qu’on n’attendrait pas les retardataires plus d’une demi-heure. La conseillère d’éducation interrompt l’échange : le standard de l’école vient de recevoir un appel paniqué des parents de Tamara. Cette dernière est à l’hôpital. Elle a été découverte par sa famille en sang après une tentative avortée de suicide. Elle est hors de danger, les entailles étant de faible profondeur et non létales mais il est bien entendu hors de question qu’elle participe à la sortie.
La discussion s’anime mais finalement, les accompagnateurs font entrer les elèves dans les bus et le départ a lieu. On sent bien que Lundey est contrarié…
[C'était mon premier épisode "Ah ouais, quand même" de la partie. Vous savez, ce regard surpris des joueurs et le même mèlé de contrariété dans les yeux du Meuj'. Celui qu'on constate dans le cas d'école du "Maintenant que vous êtes dans la taverne où votre informateur vous a donné rendez vous, que faites vous ?" "Je me saoule à mort et je déclenche une bagarre générale".]

Par un heureux hasard, tous les protagonistes qui ont un nom dans cette partie sont affectés au même bus (incluant Lundey, bien évidemment). Les rumeurs expliquant l’absence de Tamara vont bon train (les raisons de son absence n’ont pas été rendues publiques). Au moment de s’installer, Walthus a collé un gros vent à une élève timide qui souhaitait naïvement s’installer à côté de lui, place qu’il réservait à Ariel pour avoir le loisir d’afficher en public la nature de leur relation. Il fait donc pleurer son admiratrice qui se réfugie auprès de sa meilleure amie. La situation s’envenimera lorsque peu de temps après, la meilleure amie en fait la remarque à Walthus et que ce dernier, répondant avec sa décontraction naturelle, en vient involontairement à l’allumer. [Dame chance le gratifie d'un gros fail, franchement, on m'aurait demandé de choisir qu'est-ce qui doit réussir ou échouer pour donner de l'intérêt à l'histoire, j'aurais répondu exactement comme ce que le hasard nous a imposé en jets publics avec seuil de difficulté connus, c'est beau]. Il se prend donc bien légitimement une torgnole. Kurt rebondit sur l’événement et une campagne de dénigrement du faune s’organise dans le bus sous les regards meurtriers d’Ariel.
Lors d’une pause pipi sur une aire d’autoroute, Kurt trouvera prétexte à entamer une rixe avec Walthus dans un coin isolé, pensant à tort avoir le dessus sur le fae esseulé. L’erreur est tragique puisque les forces sont équilibrées (Walthus aurait pris un ascendant déterminant s’il n’avait pas cherché à tout prix à faire de l’esbrouffe, je crois même qu’il a retenté d’allumer Kurt par la féline élégance de ses mouvements). Deux sidekicks renforcent l’équipe de Kurt, Walthus commence à perdre pied à cause de l’infériorité numérique flagrante et ne doit son salut qu’à l’intervention providentielle d’Ariel qui fait une petite incartade à la décence en prenant part à un affrontement dans les toilettes des hommes. Jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare violence.

A une confortable distance de ces faits navrants, Tamara est maintenant réveillée dans sa chambre d’hôpital. Elle conserve un mutisme apathique alors qu’une volubile tout autant que générique psychiatre (ou peut-être une assistance sociale, auquel cas merci ce substituer le « iatre » par un « ologue ») tente de l’amener à sortir de son état végétatif d’abord sous le regard désolé des parents, puis en leur absence. Le fait qu’ils soient en dehors de la pièce ne modifie en rien l’attitude de Tamara puisqu’ils sont totalement étrangers aux motifs de son acte. L’interlocutrice de Tamara poursuit néanmoins l’étalage consciencieux de poncifs emplis de bonnes intentions. La résignation semble emporter la psychiatre et elle se lève, amorce un mouvement vers la porte à la grande satisfaction de Tamara qui attend cette occasion de retrouver une certaine quiétude avec impatience, puis effectue un crochet en direction du lit de sa patiente et lui sussure à l’oreille sur un ton radicalement plus dur et exempt de toute forme de feinte empathie :
« Et si tu croyais nous esquiver aussi facilement, tu te fais des idées. Mais je pense qu’on aura l’occasion d’en rediscuter très bientôt tous ensemble… »
Contemplant l’expression de terreur indicible digne d’une nouvelle lovecraftienne qui emplit le visage de Tamara, la praticienne s’accorde un petit sourire, puis reprend le masque qu’elle s’était forgé pour la circonstance et part rejoindre les parents à l’extérieur, laissant la sorcière à son désarroi.
[On sent bien l'escalade de la violence avec un Meuj' qui tente de préserver l'unité de lieu autant que possible et qui n'apprécie pas trop qu'on choisisse l'option facile de la fuite face à son grand méchant ciselé avec une attention d'orfèvre]

Il faut croire que le trajet est voué à prendre du retard à chaque arrêt. Ici encore, le corps enseignant empêche les élèves de remonter dans les cars alors que tout est prêt, cette fois sous le futile prétexte de découvrir qui a sévèrement tabassé l’un des membres du groupe de Kurt, retrouvé la machoire brisée dans un urinoir. En effet, il n’a pas été possible d’arracher la moindre information à Kurt en personne. Kurt se rassure moralement en se convainquant qu’il ne répond pas parce qu’il n’est pas une balance mais le véritable motif de son silence est qu’il préfère encore voir les coupables s’échapper plutôt que de voir l’information selon laquelle il a été rossé par une fille alors qu’il était en position de supériorité numérique, étalée sur la place publique. Il fait donc l’idiot, ce qui est pafaitement crédible tant il ne s’agit pas d’un rôle de composition.
La situation parvenant dans une impasse, Lundey qui avait jusque là conservé le silence, amorce un discours enflammé appelant les coupables à se dénoncer, rempli de mots clefs tels que « sacrifice pour le groupe, rédemption, confession » et j’en passe… Bon, ben ça au moins, c’est un point qui se clarifie.
Face à la sourde menace sous-jacente (et à la notion de sacrifice héroïque qui ne la laisse pas indifférente), Ariel, se dénonce avec panache et décrit sans faiblir les circonstances de l’accrochage. Son intervention suscite des vocations de témoins oculaires chez certains de ses camarades. Lundey semble favorablement impressionné et l’affaire sera classée, Ariel s’en tirant avec un avertissement atténué par la légitime défense, un surveillant accompagnera le blessé à l’hôpital le plus proche et le groupe remonte dans leurs véhicules respectifs. (Walthus et Ariel s’attireront dans l’épisode la haine farouche de Kurt).
Après le départ, Kurt cherchera à se racheter en clarifiant des points de stratégie qui défient son entendement avec Veronica (en parlant fort et à grands renfort d’éléments compromettants dévoilés sur la place publique) et sera promptement remis en place par sa Reine. L’humiliation est complète et le quaterback adopte enfin le mutisme que tous attendent depuis le départ.
Bon c’est pas tout ça, la route commence à être sinueuse et le terrain très accidenté. Pour des raisons de sécurité, tout le monde regagne sa place, attache sa ceinture et baisse d’un ton pour laisser les chauffeurs se concentrer.

Désormais seule dans sa chambre d’hôpital, Tamara réfléchit à toute vitesse à ses options. Si l’opération est rapide, ce n’est pas spécialement à cause de l’urgence de la situation ou à d’hypothétiques capacités cognitives fulgurantes sous la pression de la sorcière. En fait c’est plutôt le contraire qui se produit et Tamara arrive surtout très rapidement à une conclusion parce qu’elle ne voit pas de solutions alternatives. Si elle tombe entre les mains de Lundey, elle est bonne pour un destin pire que la mort. La fuite n’étant pas une option, il va donc falloir employer la meilleure défense telle que prescrite par l’adage.
Concentrant toute l’énergie mystique encore à sa disposition, Tamara amorce donc le plus ambitieux rituel qu’elle ait tenté à ce jour et entre en résonnance avec les glyphes qu’elle a fait peindre sur les bus (à l’épisode précédent, il y avait donc une image rappelant ce fait dans la séquence de démarrage « Previously in Monsterhearts »). La quantité de fluide magique mobilisé est telle que des phénomènes défiant les lois de la physique commencent à se produire (le sang qui coule de ses plaies qui se sont réouvertes dans le processus tombe vers le plafond où il forme une tâche écarlate du plus bel effet) [Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai déclenché l'overdrive de Tamara qui consiste à dire fuck à la subtilité. A partir de maintenant, tout lorsqu'un sortilège est une option de résolution même très mauvaise pour un obstacle, ce sera celle que Tamara choisira et au diable la discretion. La condition de sortie est que la personne que la sorcière a le plus blessée lui pardonne ses actes, Tamara y aggrave ses blessures sans que ça ait d'impact mécanique mais c'est pour la couleur du récit. Il va sans dire que le jet donne lieu à une belle réussite].
Sur la route, les chauffeurs des trois véhicules voient simultanément une fillette creepy à la Sadako (dédicace LCF) débouler dans les roues du véhicule et se figer au milieu de la route, occasionnant force sorties de route en zone accidentée et fortement boisée. Sur l’image de la confusion qui règne à des kilomètres de là, la sorcière s’évanouit.
[Là, c'est mon deuxième point "Ah putain, quand même". Le niveau au dessus du précédent. On ne parle plus d'une baston de taverne, là c'est carrément des réactions à une situation du type "le roi vous a convoqués pour vous confier une tâche de la plus haute importance. Il est entouré par sa garde d'élite et commence à vous détailler votre mission" "Je le tue" auxquelles j'ai eu droit. En tous cas, j'ai beaucoup aimé la spirale de mauvaises décisions dans l'urgence qui font sans cesse empirer d'un cran la situation. Monsterhearts, c'est vraiment un jeu où tu passes ton temps à enfoncer volontairement un peu plus ton perso. Lorsque par hasard tu ne t'adonnes pas à cette activité, l'alternative consiste alors à aider ceux des autres à se mettre dans la mouise. Dans cette scène, j'ai comboté les deux. Par ailleurs, je crois que je remporte haut la main le trophée du plus grand nombre de dommages collatéraux. C'est probablement Ayumi qui a déteint sur Tamara]

Tamara

Tamara en overdrive

Le chaos de la zone de l’accident est indescriptible et je ne m’y risquerai donc pas. Ariel est la première à reprendre possession de ses moyens (la tête ballante dans car son bus s’est couché). Elle s’extirpe de cette position et constate que les ceintures de sécurité conjuguées à la faible vitesse adoptée par les chauffeurs pour négocier ce passage délicat auront évité le pire. Si on peut dénombrer nombre de blessés, il n’y a pas de signe évident de décès comme des corps disloqués où des ruptures de continuité d’organismes pensés pour rester connexes. Ah si, quand même Lundey qui s’était levé peu de temps avant le drame a été projeté à travers le pare brise et a l’air d’avoir atterri dehors. Sortant du véhicule, Ariel assiste à une scène qu’elle n’est pas prête d’oublier. Alors qu’il est empalé sur une branche, le « sociologue » parvient à se décrocher et psalmodie une courte ritournelle. Elle n’en comprend pas le contenu mis à part quelques mots où il implore une délai pour parvenir à accomplir sa tâche. Ca, à la limite ce ne serait pas tellement choquant si ce n’était pas accompagné par une douce lueur et une cicatrisation de ses blessures létales que ne renierait pas Wolverine.
Désormais rétabli, Lundey prend le commandement des opérations, assisté par une Ariel qui brille par sa compétence à prodiguer des premiers soins et à désincarcérer les blessés. Pas (plus) de victimes à déplorer. Par ailleurs, Lundey passe des coups de téléphone (bien que personne n’ait de réseau dans la zone) et ce sont bientôt des hélicoptères et du personnel qualifié à l’organisation militaire qui se posent dans une clairière proche et procèdent à l’évacuation vers… vers où, d’ailleurs ?
On notera au passage l’insigne inconnu de leurs uniformes et la totale absence de journalistes couvrant l’événement. Le black-out reste donc préservé.
A l’hôpital, pendant ce temps, un hélicoptère similaire s’est posé sur le toit et son personnel prend en charge Tamara après l’avoir copieusement sédatée.

Générique de fin de l’épisode…

[Putain, j'ai tenu mon délai d'un mois au jour près, la classe... Mais sérieux, c'était long à faire, heureusement que je suis à jour maintenant. Bon du coup, c'est quand la suite ?]

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (1/2)

by Sbeu on juil.22, 2014, under Crobards

Après avoir cotoyé ce que le Japon nous réservait de meilleur en termes de freaks, voici le moment de retrouver notre groupe surnaturel d’outre atlantique.

Previously in Monsterhearts
Toujours dans la séquence prégénérique comme il se doit, quelques flashs insistant sur les personnages déjà introduits précédemment dans la série, qu’on n’a pas vu depuis un bail et qui vont rejouer un rôle important. Ici, il s’agira de Walthus (vous savez, le Fae de Nocker).
On voit donc de courtes séquences et des bribes de dialogue permettant de recentrer le personnage, adolescent élancé, félin aguicheur et qui globalement fait moins de son âge tout en laissant une impression de maturité troublante, surtout à ceux et celles (nombreux) qui envisageraient d’approfondir leurs relations avec l’éphèbe au delà de ce que la décence m’autorise à relater en ces lieux, ah non, on me fait signe que j’ai le droit en fait. Maturité qui relève plutôt de l’illusion car Walthus en est en réalité à peu près autant dépourvu que de retenue ou de pudeur. Il faut dire que son enfance au royaume des fées et sa tendance prononcée à céder aux distractions qui s’offrent à lui ont moins affûté sa rectitude morale que son pendant physique.
Outre sa nature hédoniste, Walthus a un singulier passe temps : il aide les gens… Je sais, c’est assez inattendu étant donnée la bande de cas sociaux qu’on suit depuis le début de cette histoire. Rassurons nous tout de même, sa connaissance des us et coutumes des gens du commun lui fait commettre une quantité considérable d’impairs dans sa tâche, s’attirant plus d’acrimonie que de reconnaissance. Ah et comme c’est un fae, si tu romps une promesse que tu lui as faite, il risque de t’arriver des tas de choses aussi déplaisantes que surnaturelles…

Ah et aussi, pour tous ceux qui attendaient fébrilement la suite des démêlés entre Eva et Véronica, pas de bol, Eva avait une obligation la maintenant éloignée du théâtre des opérations, demon stuff, ya know…

Participaient donc à cette session :
Veronica (Bobette), Walthus (Nocker), Ariel dans son premier rôle de PJ (Athreeren) et Tamara (votre humble serviteur).

[Eeeet, Générique de début !]

Les quelques jours qui séparaient encore du jour du départ en voyage scolaire se sont volatilisés et nous voici donc au dernier cours où le professeur de bio (bras toujours en écharpe car il s’était fait molester par Viktor au début de la saison avant l’arrivée de Tamara) lit maladroitement la liste des denières recommandations en vue du trajet du lendemain auxquelles strictement personne ne prête attention. Veronica est sûrement en train de glander sur son portable, Walthus regarde par la fenêtre, des admirateurs regardent Walthus, Tamara dort sur sa table. Quand à Ariel, elle fait sa forte tête et contredit l’enseignant. Persistant dans sa conduite en dépit des remontrances, elle est convoquée en fin de cours pour s’expliquer. La tension monte tandis qu’Ariel, toute en subtilité, cherche l’affrontement et laisse présager le risque de représailles physiques ce que le professeur, fort de ses récentes expériences tente prudemment d’esquiver. Ariel s’en tirera avec une convocation de ses parents après le voyage scolaire.
L’attendant à la sortie de la classe, Walthus, de retour de son voyage, n’a pas pu s’empêcher de remarquer la nouvelle et son tempérament… explosif (ou peut-être sa musculature fonctionnelle qui laisse présager la chasseresse qui peine à se dissimuler). Il n’a par contre pas le moindre indice de l’existence même de Tamara qui souhaitait elle aussi attendre son amie et qui a préféré prendre un peu de recul, constatant qu’elle n’était pas seule à avoir eu cette idée.
Le Fae aborde donc l’élue d’un ton enjôleur et légèrement moqueur, tout en restant bienveillant. D’abord sur la défensive, Ariel se rallie néanmoins rapidement (trop au gout de Tamara) à la position de Walthus qui lui vante les mérites d’une approche plus diplomate et mesurée face au corps enseignant. Il lui propose de lui enseigner les arcanes de la diplomatie et du charme (tentant en vain d’extorquer une promesse à Ariel, le fourbe), ce que l’intéressée finit par accepter. Ecoeurée par la volatilité de l’attention (une attention non exclusive est une odieuse trahison) de celle qu’elle prenait pour l’amour de sa vie, Tamara déboule et tente de rembarrer Ariel afin de rafermir son autorité sur sa suivante. Connaissant Tamara, on se doute de l’échec retentissant de l’opération et Ariel fait étalage de la toute puissance de son libre arbitre en se rapprochant de Walthus et en faisant remarquer à Tamara qu’elle est quand même vachement creepy. Walthus s’éclipse et la discussion se poursuit jusqu’à l’extérieur où Ariel est abordée par 3 jeunes étudiants relous qui tentent de la draguer. Tamara, de son côté, ça va, rien à signaler… Désormais remontée contre la sorcière, Ariel lui reproche sa possessivité et accepte l’offre d’un des zonards. La sorcière, quitte donc les lieux, humiliée et en larmes.

Ariel se retrouve donc débarassée de l’intrigant Walthus et de sa possessive amie. S’apprêtant à quitter les lieux, elle est interceptée par l’un des glandeurs qui n’apprécie que moyennement d’avoir servi de faire valoir sans contrepartie. Le ton monte et Ariel n’a vraiment pas de temps à perdre. Elle leur explique donc en guise de dernier avertissement ce qui risque de leur arriver dans la minute s’ils persistent sur cette voie… et met à execution ses menaces avec célérité. Un observateur exterieur pourrait prendre en pitié les agresseurs : à trois contre une, le combat était vraiment trop déséquilibré en leur défaveur. Par ailleurs, Ariel gagnerait à suivre un cours de droit relatif à la notion de « réponse proportionnée ». [En fait, elle libère son côté obscur dans la bagarre, ce qui ne l'incite guère à la clémence. Cela la forcera à chercher à abattre la plus grande menace qu'elle appréhende dans la zone quitte à prendre des risques démesurés. Elle en sortira à la condition de finir hors de combat physiquement, Athreeren avait certainement envie de tester les overdrives de tous les jeux indies qu'il teste]
Refocalisée sur son objectif grâce à ce torrent d’adrénaline, Ariel échappe au contrôle de la ruche et décide de mettre tous les moyens à sa disposition au service de son objectif : éradiquer Veronica et tant pis pour les conséquences (pour rappel,Ariel est sous la responsabilité de Tamara du point de vue de Veronica et les deux partageront les représailles si l’une fait de l’esclandre).

Veronica, justement semble être la seule a avoir pris conscience du danger que représente Lundey (le « sociologue » du ministère qui les emmène en sortie scolaire…). Aussi, après avoir garanti qu’elle serait armée pour la sortie, la reine s’ingénie à collecter des informations sur ce douteux personnage. Je ne suis pas spécialiste mais je ne suis pas sûr que la meilleure manière d’obtenir des résultats de qualité sur les missions de confiance consiste à systématiquement envoyer en première ligne l’élément le plus incapable de l’équipe mais je me trompe peut-être. Toujours est-il que c’est à ce bon Kurt que revient la tâche de surveiller discrètement Lundey (mais bon, au moins il a une voiture et du pognon…). Il repère néanmoins bien le mystérieux personnage en discussion avec le principal dans un restaurant discret du centre ville. Sorti de ça, il sera difficile d’en tirer plus de sa part tant sa conception de la notion de fait intéressant est cryptique. Véronica finira donc par se décider à intervenir en personne, tous des incapables, blabla… et elle mobilisera au passage quelques recrues dont Tamara dont les talents pourraient fort être utiles dans cette situation. Elle envoit donc à cette dernière une convocation par SMS à la retrouver devant le restaurant en question (une pizzeria si je me souviens bien, ce qui semblerait témoigner du fait que le lycée n’est pas trop en fonds en ce moment).

Avant qu’arrive le fameux SMS, Tamara avait eu le temps de rentrer chez elle, de déprimer, de pleurer un coup, de se dire que le monde était trop injuste et de mettre à execution une vengeance mesquine parce que c’est probablement l’utilité première des pouvoirs surnaturels, les vengeances mesquines… Elle utilise donc le fétiche qu’elle avait subtilisé à Ariel avec son consentement lors de leur épisode intime pour ourdir un sombre rituel qui lui fera prendre conscience de la souffrance qu’elle a infligé à la sorcière. En pratique, il s’agit du sortilège d’illusion de Tamara qui altèrera les perceptions de la victime pour lui faire perdre le gout des choses, tout voir à travers un filtre terne et avoir l’impression que tout dégouline en une espèce de bouillie glauque, visqueuse et noiratre.
Donc oui, voila, c’est un rituel qui rend temporairement emo… [Et c'est sur un gros win de ma part que l'on peut affirmer haut et fort : c'est vraiment très efficace !].
A peine remise des incantations, Tamara reçoit donc l’appel de sa reine. Elle considère sérieusement la possibilité de lui poser un lapin et de rester déprimer à la maison en écoutant de la musique badante roulée en boule sur son lit mais finalement, foutue pour foutue, elle se dit qu’il vaudrait mieux employer sa soirée à ne pas laisser empirer encore les choses (et ça lui donnera l’occasion de se changer les idées/faire une crasse à Ariel).

De son côté et simultanément au rituel de Tamara donc avant que ni elle ni Veronica ne parviennent sur le site où Lundey et le proviseur dinent, Walthus, peut-être intrigué par l’attitude tendue de Veronica durant les cours ou alerté par sa sensibilité féérique [même si je pense que c'est surtout l'instinct qui fait mécaniquement converger tous les PJs vers le même lieu], Walthus donc, passe un coup de fil à Kurt à qui le rusé Fae n’avait eu auxcun mal par le passé à soutirer des quintaux de promesses dont celle de le tenir au courant des manigances internes de son gang. Inconscient du fait que Veronica ne va très certainement pas apprécier l’indiscrétion, Kurt se vante du rôle clé qu’il joue dans la surveillance de Lundey et Walthus, trouvant que c’est probablement le meilleur plan à sa disposition dans la soirée pour se divertir, décide de faire le détour pour se rendre compte de lui même de quoi il retourne.
La conversation commence sur un ton amical neutre jusqu’à ce que Kurt, touché par une fulgurance inattendue commence à soupçonner Walthus de chercher à lui soutirer des informations dont la divulgation pourrait nuire à son intégrité physique. Frustré qu’on lui résiste alors qu’une promesse relative au sujet de la discussion lie les deux adolescents, Walthus tente d’allumer le quaterback [et Nocker nous prouve avec brio que des stats de feu sont parfois insuffisantes, un gros fail s'ensuit]. Kurt, se sentant attaqué sur sa virilité par l’approche peu subtile du faune se braque et érige instantanément ses défenses à grand renfort de remarques homophobes. Persuadé de devoir raffermir son statut face à ses comparses, il contraint Walthus sous la menace à vider les lieux. Puis, énervé par la situation et sa crainte d’être mal perçu par ses accolytes, il abandonne lui aussi son poste au volant de son puissant bolide afin de faire étalage de la puissance de ses chevaux mécaniques. Il serait revenu sous peu se rappelant un peu tardivement des directive de la reine mais bien mal lui prend de s’aventuer sur la route car sa promesse est désormais belle est bien rompue et des circonstances mystérieuses l’amèneront à pulvériser son véhicule quelques blocs plus loin. Pas de blessure dépassant la contusion mais c’est papa qui va gueuler…

Et c’est donc à peu près sur ces entrefaites que Tamara et Veronica parviennent sur les lieux avec une synchronicité avec l’enchaînement des scènes assez déconcertante. Veronica vient de recevoir un appel de Kurt où il lui fait part de ses récentes déconvenues aussi, est-elle décidée à régler l’affaire de manière assez expéditive. Comme son deuxième prénom est probablement « Subtilité », elle entraîne à sa suite la sorcière dans la pizzeria, s’installe à une table où l’on peut voir leurs cibles et commande des trucs à boire (et probablement des tortillas ou un truc pour faire passer). Lundey les a bien évidemment remarquées, a adressé au vol un petit sourire à Veronica qui a échappé au proviseur et a noté un mot sur son carnet. Tandis que Veronica discute tranquillement avec l’assurance que donne l’habitude, la sorcière a du mal à masquer l’agitation dans laquelle la plonge la situation. A noter qu’en langage Tamara, « avoir du mal à », ça veut dire « n’avoir strictement aucun contrôle sur ». Allant directement à l’essentiel, la reine demande (en langage Veronica, c’est synonyme d’ »ordonne ») à Tamara de refaire le truc qu’elle a fait sur Ariel (le rituel de possession qui permet de ressentir les perceptions de la cible) sur Lundey mais en version discrète. En effet, l’approche directe implique un contact visuel prolongé et grand renfort d’incantations. Tamara révèle à regrets qu’un rituel peut être effectué à distance si l’invocateur dispose d’un objet ayant une valeur symbolique pour sa cible. Comme elle le craignait, Veronica tique sur cette révélation, étant donné que son premier contact avec Tamara avait été déclenché par le fait que cette dernière avait été repérée par le gang en train de fouiller le casier de la reine. Ooops…
Se reprenant bien vite, Veronica propose de créer une diversion leur permettant de fouiller dans la voiture de Lundey à la recherche d’un fétiche. Elle charme donc Léo, le serveur charmant qui a un prénom et qui reviendra donc par la suite et échange un rendez-vous contre le fait qu’il convainque son patron d’offrir le dessert spécial de la maison avec café digestif et tout à Lundey et au proviseur, leur permettant de gagner du temps pour leur fouille.

Faisons donc une petite pose dans cette sordide histoire de vol dans le véhicule de fonction d’un agent fédéral pour nous intéresser à Ariel et aux conséquences catastrophiques de son soudain regain de volonté. Ah, ben en fait non, il s’avère qu’elle s’adonne à une activité tout à fait rationnelle : collecter des informations sur son ennemi. C’est fou ! [Forte d'une compétence d'élue qui permet de chercher dans des livres la réponse à tout problème d'ordre surnaturel] Ariel déboule donc dans l’échoppe de son fournisseur d’armes, de matos et donc de bouquins ésotériques. Si mes souvenirs sont bons, elle est camouflée en magasin de comics mais Athreeren confirmera. Après un brin de conversation polie avec le proprio qui s’apprêtait à fermer mais qui lui doit une faveur, elle s’attelle à la recherche de données sur des parasites insectoïdes (sans révéler qu’elle a plus de liens avec eux qu’une légitime curiosité, bien sûr) et finit par découvrir des informations intéressantes relatives au fait que des espèces correspondant sensiblement au profil qu’elle a établi seraient particulièrement sensibles à certaines fréquences sonores qui auraient tendance à les incapaciter. C’est forcément fiable, ça vient du recroisement de vieux grimoires avec un extrait de rapport d’autopsie caviardé provenant d’un labo qui n’existe pas. Il va toutefois falloir tester un peu pour savoir ce qui se cache derrière le sybillin « aurait tendance à ».

Mais retournons donc en compagnie de Tamara, Véronica et les quelques sidekicks dont le nom m’échappe, tandis que Lundey et le proviseur font face aux largesses du patron que Leo a réussi à baratiner avec brio. Observant le siège passager du véhicule, Tamara repère ce dont elle aurait besoin pour son rituel : une écharpe en soie qui appartient sans conteste à sa cible et qui présente les marques d’un usage répété bien que soigné. L’un des membres du gang dispose du douteux talent de savoir forcer les serrures… Pas de celui d’empêcher les alarmes de sonner par contre. Et c’est donc déboussolée par la stridence du dispositif anti effraction que la bande s’empare de l’objet du délit et s’égaie dans toutes les directions. [Ca donne lieu à un jet pour fuir que Veronica rate copieusement tandis que Tamara s'en tire avec une douteuse réussite partielle]. Dans la précipitation, Véronica se rend tardivement compte que sa fuite l’amène à repasser devant la sortie du restaurant au moment où Lundey, d’une rare célérité débouche sur la rue. Il est certain qu’il l’a reconnue et lui a fait un signe de pseudo connivence éloquent, peut-être l’apostrophe-t-il. Bref c’est un flagrant délit mais il ne met pas un enthousiasme particulier à intercepter la lycéenne.
Tamara, de son côté, a eu la présence d’esprit de partir du bon côté et de se faufiler dans une ruelle sombre avant que Lundey ne la repère. Rétrospectivement, il n’est plus si certain que la présence d’une frêle adolescente dans une ruelle glauque alors que la soirée a déjà laissé place à l’obscurité de la nuit soit une si brillante idée. [Les réussites partielles sont assez sympathiques dans MH, tu atteins ton objectif court terme, mais tu dis choisit parmi une série de complications. Là, par exemple, j'ai pris : tu fuis... vers un danger plus grand encore]. Tamara achève effectivement de regretter son choix lorsqu’elle se fait intercepter en pleine course par une personne à la sortie d’un rade miteux de la ruelle. Dans son affolement, il lui faut un temps certain pour reconnaître l’un des étudiants qui avaient abordé Ariel lorsqu’elle les avait quittés plus tôt. Enfin la version amochée, émechée et aggressive en tous cas…

Trainée dans le bar par les soudards qui l’ont reconnue pour l’avoir croisée juste avant leur altercation avec Ariel, Tamara doit faire face à un interrogatoire en règles concernant son amie avec menaces physiques, intimidation et toute la panoplie des bravades qui pourraient facilement dégénérer. Toujours est-il que, peut-être poussée par la peur, ou peut-être qu’une pointe de jalousie et de vengeance se glissant dans l’équation, Tamara n’offre pas de résistance, fond en larmes et leur fournit les informations qu’ils cherchent, entre autres les coordonnées d’Ariel.
Plusieurs des arsouilles lèvent le camp sur le champ, s’équipant au passage de force battes de base ball mais l’un d’entre eux reste auprès de Tamara, encore sous le choc. Avec une maladresse qui serait touchante s’il n’avait pas participé l’instant d’avant à l’intimidation, il tente de rassurer et s’excuser auprès de l’adolescente. Tandis que Tamara reste prostrée et apathique, il lui apporte un remontant qu’il parvient à réussir à lui faire avaler. Bien mal lui en prend car Tamara « j’arrive à m’en coller une au Coca Light » en vient promptement à accéder aux toilettes de l’endroit pour régurgiter ce qu’elle avait encore sur l’estomac (et s’essuie la bouche avec la fameuse écharpe de Lundey).
Elle se laissera raccompagner chez elle dans un état de torpeur et de confusion qui la rendra encore plus aveugle qu’en temps normal aux tentatives de son escorte de se faire pardonner (et peut-être plus si affinités, ces gens n’ont-ils donc aucun sens moral) et l’on en restera donc là tandis que Tamara sombre dans le sommeil dans sa chambre.

[Ce post prend donc fin au profit de la deuxième moité dans le billet suivant]

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+1 (2/2)

by Sbeu on oct.05, 2013, under Crobards

Et donc la suite de l’épisode précédent.

Eva est en train de passer une soirée de merde, le mode Forever Alone branché plein pot. Il faut dire qu’il n’est pas évident qu’elle ait la moindre notion de comment faire autrement. Avec Tamara, je pensais toucher le fond dans un JdR orienté relations sociales, il s’avère en fait que l’on partage la palme. Se rendant néanmoins compte que l’argumentaire de son visiteur de la soirée est bâti sur quelques points solides comme le fait qu’elle n’a pas d’alternative, Eva commence par investiguer sur sa nouvelle cible sur les Internets. Les canaux standards sont parfaitement ennuyeux mais confirment que le sociologue, à défaut s’être celui qu’il prétend, s’est construit une solide couverture composée de nombreux articles et d’une thèse à Harvard. Approfondissant ses recherches, elle en vient finalement à contempler l’abîme.
On s’est un peu demandé en off comment contempler l’abîme sur le web. La conclusion était que le plus direct était sûrement de fixer non stop Nyan Cat sans cligner des paupières. Je n’ai pu qu’approuver d’autant plus que ça m’a très fortement rappelé cette vidéo qui illustre parfaitement cette méthodologie.
Eva donc, finit par aboutir sur des videos youtube qui lorsque déclenchées, lui font percevoir à la première personne les perceptions d’un captif du fameux Lundi, en train de s’adonner avec un plaisir évident à la vivisection de son sujet. La puissance du feedback couplé à la longueur des visions laisse Eva qui pourtant a le cœur bien accroché légèrement choquée. C’est donc avec un soulagement relatif qu’elle accueille la vision suivante, bien plus calme. Dans cette dernière, on distingue le sociologue grimper allègrement les marches d’un pavillon de banlieue, un bouquet de fleurs et une bouteille de vin dans les mains. Tandis que la vision se brouille, Eva reconnaît néanmoins la principale du lycée qui l’accueille sur son perron.
Lorsqu’elle cherchera par la suite à revisionner les vidéos, il s’avérera qu’elles ont été retirées pour des raisons de copyright depuis fort longtemps.

En parallèle, Veronica profite de l’avancement de la soirée pour parachever sa cuite tandis que Tamara commence à cuver l’alcool qu’elle n’a pas bu chez Ariel. La conversation dérive d’un sujet à l’autre, Ariel interrogeant tantôt Tamara sur la manière dont elle perçoit Veronica, tentant tantôt à grand renfort d’allusions peu subtiles que la ruche serait plus en sécurité si elle était moins exubérante. Tamara a parfaitement conscience de tout cela, les paroles d’Ariel résonnent comme un écho de certaines de ses intuitions, la traqueuse formulant simplement ce qui relevait du domaine du ressenti. La conversation redevient néanmoins rapidement plus studieuse lorsque les signes avant coureurs d’une sonde mentale active de Veronica se font ressentir.
Capturer Eva : plus facile à dire qu’à faire surtout si ce que Veronica affirme est vrai et que c’est bien elle qui est responsable de la mort d’Annalee. Eva est dangereuse mais l’avoir sous son contrôle semble un point important, et ce, quels que soient les objectifs poursuivis. C’est peut être bien la seule manière de se libérer de Veronica dont la domination reste flagrante. Il va donc falloir tendre un piège à la damnée. Établir un réseau de surveillance efficace, prévoir des solutions de repli. Revenue dans ce qu’elle sait faire de mieux Ariel est dans son élément. L’exaltation de l’une et la torpeur alcoolisée de l’autre retardent d’autant l’instant fatidique où l’on se rend compte qu’Ariel a saisi la main de Tamara en lui expliquant les enjeux tactiques du quartier où réside Eva. Esquissant un mouvement de recul bien moins marqué que ce qu’elle aurait anticipé, Tamara se saisit d’un objet à portée de son autre main qui s’avère être l’une des innombrables armes qui traînent dans la chambre de l’élue. S’étant légèrement entaillée, elle tente de masquer son trouble en attirant l’attention sur sa coupure qu’Ariel s’empresse de désinfecter et fort logiquement, oh mais qu’est-ce qui nous arrive ? jetons donc un voile pudique sur la scène à venir.
Ah non tiens, au temps pour moi, on est dans une série HBO, il y a des quotas de fan service à remplir…
S’ensuit donc une scène où s’entremêlent la première fois maladroite de Tamara et le coup d’un soir expert de Veronica sur un parfait inconnu séduit au bar qu’elle abandonnera le lendemain sans le prévenir que l’appartenance à la ruche est une IST. Le contact télépathique entre la reine et la princesse contribue à la qualité mitigée des deux soirées. Il devient vraiment plus que grand temps que l’essaim s’émancipe de la ruche.

Ça, c'est fait...

Consider it done

En cours le lendemain, après une fort courte période de récuération pour nos protagonistes, survient une nouvelle convocation de la principale. Cette dernière, d’ordinaire assez sèche et acariâtre, semble toute guillerette, ce qui ne surprend que marginalement Eva. Formidable nouvelle, Monsieur Lundi a réussi à débloquer des budgets fédéraux dans le cadre de son étude (déjà, ça, c’est un truc qui relève clairement d’une intervention surnaturelle et occulte ou je m’y connais pas). Cela permet donc l’organisation au pied levé d’une sortie d’étude obligatoire dans les rocheuses. Les quelques photos projetées du camp d’inter… de vacances où les élèves sont amenés à résider donne fortement envie d’inviter Jack Nicholson à se joindre à la sortie mais cela ne semble pas spécialement affoler les élèves, ravis à l’idée de trouver une occasion de glander. Evidemment, Veronica est légèrement dubitative et Eva commence carrément à avoir des sueurs froides. Il va falloir s’équiper avant de partir.
La journée se déroule sans histoire et lorsque vient l’heure de la sortie, Eva scotche devant l’un des bus (déjà loués à la semaine) qui accueillera sa classe dès le surlendemain. Le conducteur, occupé à l’entretien de son véhicule lui adresse en petit clin d’oeil accompagné d’un sourire carnassier. Il s’agit d’un visage bien trop familier pour passer à côté : celui de la forme humaine de son ancien employeur. Ayant pressé le pas, elle tombe nez à nez dans un parc avec son successeur. Après une brève hésitation elle se résigne et, comme rien n’est jamais simple avec Eva, elle discutera encore sur la défensive avec lui pendant dix bonnes minutes tout en sachant qu’elle n’a aucun plan de sortie et finit par accepter la mission qui lui est assignée. Son CDI signé, son employeur enchaîne les allusions suffisamment lourdes pour figurer dans la dernière ligne du tableau périodique relatives au sort des démissionnaires. Bref, elle y va mais aura besoin d’équipement : une arme à feu facilement dissimulable en l’occurence.
Le démon prouve qu’il a le sens de l’humour en lui remettant une mallette contenant un .44 Magnum…

Les grands esprits se rencontrant, Veronica convainc elle aussi Kurt de lui procurer une arme. Il faut s’y reprendre à plusieurs fois tant le niveau de ce dernier rase le bitume. Il se rendra compte (avec un coup de pouce à chaque fois) notamment qu’il n’a pas l’âge d’acheter un pistolet une fois dans l’armurerie, qu’une arme à gros sel semble ne pas faire l’affaire, qu’un arc ne remplit pas le critère de dissimulabilité et que Veronica semble mystérieusement insensible à ses insinuations concernant les contreparties possibles qu’il pourrait retirer de la transaction.
Il reviendra néanmoins le lendemain en cours avec un 9mm subtilisé dans l’armurerie paternelle, réussira à attirer l’attention d’un surveillant en se vantant de sa trouvaille bruyamment auprès de sa reine et finira au bureau de la proviseure après avoir décoché un direct au dit surveillant. Fort heureusement, ce dernier a entre temps complètement oublié le sac suspect étant donné que les raisons de la rixe étaient justement une réaction stupide de Kurt pendant la tentative chantage de Veronica sur la personne du surveillant après un incident malheureux impliquant une main, un décolleté, une photo et un gros WIN au dés. Affaire réglée, deux protagonistes surarmées, j’ai hâte…

Tamara s’est elle aussi préparée au départ. N’ayant pas de raisons spécifiques de craindre le fameux Lundi, elle prend surtout ses précautions face à Eva et Veronica. Pas besoin d’armes, il faut dire qu’il est évident qu’Ariel emportera sur elle suffisamment d’armes blanches pour pouvoir confectionner une armure de plates complète si d’aventure elle venait à croiser une forge. Ses préparatifs sont de nature plus mystique. C’est quelque chose lu dans un vieux bouquin qui mérite d’être tenté. Mais pour ça, elle a besoin de l’aide de quelqu’un sachant reproduire un motif en grand sur des surfaces inhabituelles.
Demandant conseil à Ariel, elle découvre l’existence d’un club de peinture qui est en fait le point des ralliement des wannabe punks et grapheurs du lycée. A vrai dire, elle découvre par la même occasion l’existence du foyer des élèves (« faut vraiment que tu sortes plus, toi… »).
Tamara fait donc irruption au foyer à la suite d’Ariel. Vu de l’extérieur, c’est clairement la Walkyrie qui dirige les opérations mais Tamara sait pertinemment qu’il n’en est rien et elle trouve la situation assez confortable. Devant le billard, un petit groupe de rebelles à papa correspondent au profil. L’un d’entre eux, cherchant probablement à asseoir son statut de mâle alpha, tente une remarque désobligeante à l’égard du nouvel animal de compagnie de la chasseresse. Il est royalement ignoré par ça cible et s’enhardit, se risquant à une nouvelle boutade. Passant à côté du billard, Tamara se contente de rentrer la boule noire pour avoir son attention. Poussé à bout, il devient finalement menaçant physiquement. Reculant et feignant de balbutier, Tamara en profite pour incanter une malédiction (celle qui donne des belles hallus qui avait déjà servi sur Kurt) qui fonctionne à merveille, donnant à l’intéressé l’impression d’être submergé par des boules de billard noires. Esquissant un mouvement de recul, il trébuche sur une boule physique, cette fois-ci et s’effondre en temblant. Ses acolytes quittent les lieux tandis que Tamara fait relever par Ariel celui qu’elle a tout juste brisé et se propose de l’utiliser pour mettre son plan à exécution (en voix off, Veronica : « Bah voilà, ça c’est des membres de mon gang! ») :
Soutenu par des glyphes adéquatement placés, un sortilège peut voir sa puissance augmentée, voire même se voir conférer des effets de groupe sur les occupants d’un espace confiné. Le toit du bus semble un site tout à fait éligible pour ce genre de choses d’autant plus qu’Eva aussi bien que Veronica y prendront place le lendemain. [on tirera les dés la prochaine fois pour voir si les préparatifs permettent effectivement que tout se passe comme prévu].

Vivement le voyage…

Suite au prochain épisode.

Edit commentaires généraux sur la partie : La partie a été plus courte et moins riche en rebondissements que la précédente mais prépare bien le terrain pour la suite. On serait à la télé, on se rapprocherait de l’épisode de fin de saison et son cliffhanger final.
Le setup se prête désormais à pousser au dénouement du sac de nœuds du trio de joueurs de cette session. Du coup, je me demande dans quelle mesure il sera possible de réintroduire les joueurs absents même si c’est tout à fait intéressant et que le système de jeu est conçu pour le permettre assez facilement.
De même, si un nouveau joueur tout frais débarquait, je me demande s’il serait préférable de rajouter un nouveau personnage ou de PJiser Ariel. Encore une fois, les deux sont possibles et j’ai bien intégré Tamara dans un imbroglio déjà plutôt délicat.
Pour conclure, j’ai envie de dire que cette partie confirme l’intuition que j’avais lors de ma première session. L’Apocalypse system et sa déclinaison dans Monsterhearts semble plus capitaliser sur les fails des joueurs que sur leurs réussites pour faire progresser l’intrigue, ce qui le met dans une position assez différente de pas mal de jeux classiques où une réussite fait avancer, un fail fige juste la situation jusqu’à ce qu’une réussite survienne finalement pour débloquer.

Je rajouterai peut être un graphe de relations des personnages à l’occase. Notre meuj’ a bien un tableau récapitulatif mais c’est du matériel personnel et confidentiel.

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+1 (1/2)

by Sbeu on sept.29, 2013, under Text Only

Comme je le disais la dernière fois, la partie de Monsterhearts a eu lieu et c’est désormais l’heure de relater ces merveilleux événements dégoulinants de drama, de romance et d’êtres surnaturels.
Le groupe était un poil plus restreint que la fois précédente étant donné que Victor et son joueur étaient absents (mais il nous aime encore malgré le faible temps de parole qu’on lui avait laissé) et Nocker ne nous a pas rejoint cette fois-ci non plus. Ça nous faisait donc un groupe exclusivement féminin mais l’honneur était sauf puisqu’on avait une joueuse parmi nous.

C’est un peu long pour un article donc je le fais en deux fois. J’ai pas d’illustration, là, comme ça, j’éditerai peut-être si j’ai la foi.

Previously in Monsterhearts

[Séquence prégénérique]

Une autre journée ordinaire au lycée de $Name apportant son lot de petits mots échangés durant le cours de maths, ses ragots concernant la longueur de la dernière jupe de Veronica et les pronostics quand à la rencontre avec l’équipe de football du lycée de [Ville adjacente]. Kurt sera-t-il enfin à la hauteur de la tâche induite par son poste de capitaine de l’équipe? Rien n’est moins sûr…
Alors que la journée de cours touche enfin à sa fin, une annonce de la principale amorce un mouvement de foule désordonné vers le gymnase/salle de conférences en vue d’une communication générale l’issue de laquelle les élèves pourront enfin vaquer à leurs futiles activités.
Une fois le silence douloureusement acquis, la principale amorce un lénifiant discours décrivant l’insigne honneur et l’opportunité qui s’offrait au lycée en la présence de Mr. Lundi, sociologue de renom et représentant d’une commission fédérale chargée de dresser le paysage des relations sociales au sein du système éducatif d’aujourd’hui. Il était donc probable que certains élèves soient amenés à participer à des entretiens en face à face où à plusieurs.
A ce stade, le Meuj’ avait parfaitement posé l’ambiance dans la mesure où tout le monde pionçait autour de la table après seulement 10 min de jeu. Alors que la séance est levée, le fameux Lundi hèle délicatement Veronica et lui annonce du haut de son air précieux et maniéré que son cas l’intéressait tout particulièrement étant donnée la place prépondérante que selon ses informations, elle jouait dans la vie de l’établissement.
C’est une Veronica légèrement déstabilisée par un quelque chose d’indéfinissable dans l’attitude du nouvel arrivant qui quitte la salle, attendue par quelques figurants de sa garde rapprochée.

[Générique de début]

Suite aux événements des derniers jours, Tamara a eu plus de difficultés à composer avec sa nouvelle situation que ce qu’elle anticipait initialement. Entre les changements physiologiques radicaux et l’impact émotionnel subséquent, elle ne peut parvenir à se sortir de la tête l’avertissement de Veronica. Si Ariel déconne, elle paiera pour les deux. Et depuis sa maladroite tentative de séduction sur cette dernière lorsque, grisée par les derniers changements, elle avait poussé sa chance trop loin, une ambiance plutôt glaciale règne désormais entre les deux. Ce n’est pas spécialement inhabituel pour Tamara pour qui les interactions sociales présentent bien plus de mystères que les secrets cachés des arcanes. Ce qui l’est plus, en revanche, c’est cette obsession impérieuse de parvenir à y remédier mêlée à cette tentation de plaire aussi bien à son nouveau mentor qu’à la traqueuse.
Quand une difficulté semble insurmontable, le plus simple reste encore de contourner l’obstacle. Et pour que, pour une fois, cela fonctionne enfin comme prévu, autant rester dans sa zone de confort. Profitant de ses récentes découvertes occultes et du fétiche qu’elle lui a subtilisé, Tamara amorce son nouveau rituel afin d’implanter une suggestion dans l’esprit d’Ariel et de s’assurer de la sorte sa coopération. Bien qu’ayant débuté de manière tout à fait classique, les choses prennent un tournant inattendu lorsque Tamara en vient naturellement à révéler ses récentes mandibules et commence à entourer le shuriken qui lui sert de catalyseur de plusieurs couches de soie particulièrement résistante. Lorsqu’arrive le moment décisif, elle formule attentivement la suggestion suivante : « Tes actions ne doivent pas menacer la survie de l’essaim ». Bien que convaincue de l’efficacité du sortilège (Un gros Epic Win à 14 sur 2D6+modificateurs), Tamara ne peut s’empêcher d’être perturbée par le déroulement des événements. Et les choses continuent à empirer lorsqu’alors qu’elle souhaiterait se débarrasser du honteux résultat sur le fétiche qui d’ordinaire perd toute valeur après le rituel, elle ressent au contraire l’étrange besoin de conserver précieusement l’objet et de le cacher loin des regards.

Les récentes dissensions entre Eva et son employeur compromettant désormais sa sécurité de manière flagrante, il devient critique de reprendre l’initiative. La collusion qui semble avoir réuni le démon et Veronica n’est pas pour arranger sa situation. Au moins, le bon côté, c’est que ça évite de se disperser. s’attaquer à un problème fera avancer tous les fronts. Et puis il y a ce mystérieux contact. Celui-là, il pourrait très bien être sa porte de sortie… Ou l’entrée dans quelque chose d’encore pire mais au point où elle en est, il n’y a pas grand chose d’autre à tenter. Bon, il a appelé sur son portable. Numéro masqué, évidemment, rien n’est jamais simple. Reste la bonne vieille communication par le miroir. La goutte de sang, tout ça, ça marche à tous les coups pour contacter les puissances occultes. Eva répète donc les gestes familiers dans l’espoir de contacter son nouvel interlocuteur professionnel. La procédure suit son cours habituel. Trop bien peut-être. Le reflet se trouble et laisse apparaître la moue contrariée de son précédent employeur. [Un bon gros fail bien comme il faut]. L’entretien est bref, plusieurs éléments de fournitures de bureau subissent un sort peu enviable et peu de doutes subsistent quand à l’imminence et au caractère désagréable des représailles à venir. Les secondes semblent s’égrainer à la vitesse d’heures avant qu’Eva ne parvienne finalement à interrompre la communication. Ça, c’est fait…
C’est justement durant ce bref instant de répit qu’Eva perçoit les légers coups frappés à sa fenêtre. Un vieil homme, à l’allure sympathique, costume un peu fatigué, s’appuyant sur une canne, l’attend patiemment. Lorqu’il s’adresse à elle, Eva identifie immédiatement la voix de son mystérieux contact. Ça valait bien le coup de prendre tous ces risques s’il poireautait à la fenêtre depuis le début.
Je me permets d’abréger la conversation qui a suivi étant donné qu’Eva étant de manière perpétuelle sur la défensive, ça n’a pas spécialement fait avancer les chose si ce n’est qu’on a découvert que le nouvel employeur potentiel avait les moyens de ses ambitions puisqu’il avait assuré la sécurité du quartier d’Eva, la mettant temporairement à l’abris de ses poursuivants démoniaques. De même, on est parvenu à la conclusion qu’Eva avait du grandir sans accès à la télé ou au cinéma puisqu’elle semble encore croire qu’on peut lutter contre le mal en utilisant ses propres pouvoirs contre lui. Si c’est pas mignon tout plein. Bref, si hypothétiquement, Eva se rendait compte que sa seule chance de survie réside dans une collaboration avec ce nouveau venu, elle pourrait prouver sa bonne volonté en faisant disparaître ce sociologue, là, Lundi… En plus, ça l’aiderait à résoudre ses autres problèmes et Veronica pourrait subir un accident malvenu dans l’affaire.

Veronica a tout un tas de problèmes sur les bras. Entre Ariel qu’elle s’en veut d’avoir conservée, Tamara qui ne doit pas trop être perçue comme membre du gang par le reste du lycée (elle ne présente quand même pas super bien, c’est une question de standing, ça décrédibilise tout le monde) et ce sociologue fédé qui a décidé de mettre son nez d’entrée de jeu dans ses affaires. Et puis évidemment, il y a le problème Eva. Celle là, elle aurait tellement mieux fait de rester à cirer les bottes de son chef. Mieux vaudrait pour elle que ce soit lui qui a choppe en premier parce que si elle tombe entre les mandibules de la ruche…
Pour traiter tous les soucs en même temps, Veronica envoie un texto à Ariel, lui donnant rendez-vous seule dans un bar de Downtown.
Ariel reçoit l’invitation avec une certaine appréhension. Ça peut vouloir tout dire et peut-être que la volatile reine a tout simplement décidé de revenir sur sa décision. Mais comme elle ne peut compter sur personne, il va bien falloir faire avec. En fait si, il y a peut-être quelque chose à faire. C’est totalement saugrenu, mais Ariel sent que Tamara pourrait faire quelque chose pour elle. C’est peut-être juste de la gratitude mal placé mais sa présence lui accorderait sûrement un petit sucroit de sécurité. Ariel forwarde donc la convocation à sa congénère. Lorsque Tamara reçoit le message, elle est déjà en route vers le domicile d’Ariel, pretextant vouloir vérifier l’efficacité d’un sortilège qu’elle perçoit déjà comme un franc succès. Elle traîne un peu dehors, ça ferait peu-être bizarre d’arriver juste après avoir reçu une invitation. Elle l’a déjà fait par le passé, ça avait jeté un certain froid.
N’y tenant plus, Tamara sonne à la porte de sa camarade, s’embrouille face à la mère de cette dernière et est tirée d’affaire par Ariel qui envoie sa génitrice sur les roses avec fort peu de délicatesse. Les deux prennent derechef la direction du bar et discutent en chemin. Après un échange insignifiant suivi d’un blanc inconfortable, Ariel prend l’initiative de s’excuser pour la brusquerie de son comportement récent. Cette sortie prend Tamara au dépourvu et elle ne peut réprimer un rougissement difficile à rater sur son teint blafard. Si le blanc qui précédait les excuses était pénible, il se rapproche néanmoins d’une discussion chaleureuse entre copines en comparaison avec la désambiguation mutuelle qui suit [gros Fail sur un jet involontaire pour allumer Ariel].
Sur ces entrefaites, l’entrée du bar se profile.
Veronica accueille les arrivantes d’une attitude glaciale qui lui permet de masquer in extremis son trouble en découvrant qu’Ariel est accompagnée. Le plus inquiétant dans l’affaire, c’est sûrement le fait que malgré sa connexion mentale permanente avec les membres de sa ruche, elle ne soit pas parvenue à anticiper leur nombre. C’est la première fois que cela se produit et il faudrait tirer cela au clair au plus vite. Profitant du début de conversation, elle intensifie sa sonde sur ses ouvrières. Ce qu’elle y découvre n’est pas pour la rassurer. Défiance mêlée à une fidélité naissante mais pas orientée vers sa personne du côté d’Ariel, résistance à la sonde inattendue chez Tamara qui ne réagit pas du tout en inférieure mais érige des défenses passives comme le ferait une égale. Dans les deux cas, le contact est très ténu.
Veronica recommande un shooter, Ariel une pinte, Tamara un Coca Light.
Pour Veronica, l’affaire est claire : les nouvelles doivent faire leurs preuves, si possible sur une affaire dangereuse où leur dispensabilité est un atout. Enlever Eva par exemple. L’échange se poursuit un peu, chacune recommande une tournée des mêmes consommations et les deux subalternes quittent finalement le bar. Étonnamment, seule Tamara montre des signes apparents d’ébriété. Soutenue par Ariel, Tamara se replie chez la précédente pour deviser stratégie. Veronica, de son côté, poursuit sa copieuse murge.

La soirée ne fait néanmoins que commencer…

[To be continued]

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Monsterhearts, Saison 1 ep 0?

by Sbeu on juin.16, 2013, under Crobards

Une référence des clichés pour bien suivre le compte rendu qui suit…

Previously in Monsterhearts : Veronica a toujours été différente. C’est peut-être la sensation marquée d’être supérieure aux autres depuis son plus jeune âge mais franchement, c’est sûrement lié aux antennes, mandibules et autres appendices relevant plus de l’entomologie dont elle est dotée tout en parvenant à les dissimuler avec brio sous son air de capitaine de l’équipe de cheerleaders qui en a fait se damner plus d’un.
En parlant de damnées, Eva est particulièrement sensibilisée au sujet dans la mesure où depuis son premier contrat avec ce qui s’est avéré être un serviteur des puissances infernales, elle est entrée dans une spirale de promesses pour maintenir son accès à la puissance qui lui a été, hum, prêtée moyennant services. Une chose est sûre, lorsqu’elle passera l’arme à gauche, elle est attendue avec impatience.
Si elle était curieuse du sujet, elle pourrait poser la question à Victor. Il est calé sur ce qu’il arrive en cas de défunctation anticipée, il a déjà donné… plusieurs fois. Ça ne l’empêche pas de revenir, cela dit, plus affamé que jamais prêt à se repaître de… je sais pas trop en fait.
La faim qui tenaille Walthus, est d’une autre nature. Né au royaume féérique, il a débarqué dans le monde des humains pour aider ces créatures amusantes et maladroites. Reste à espérer que ses actes laissent les choses dans un meilleur état qu’à son arrivée et en l’occurrence, c’est pas toujours gagné. Mais là, il était parti en vacances anticipées à l’occasion du springbreak.

Il s’était donc déjà passé pas mal de choses avec notamment le passage à tabac d’un professeur par Victor, La puissance infernale d’Eva qui a contacté Veronica pour tenter de l’épingler à son tableau de chasse et avec laquelle un contrat a été scellé lorsqu’il a fallu échapper à Ariel, une élue qui avait capturé Veronica et essayait de l’employer pour attirer tout son essaim afin de désinsectiser le lycée. Ça ne s’est bien évidemment pas passé comme prévu et on se retrouve avec une Veronica s’étant échappée par ses propres moyens, remontée à bloc contre ses incompétents ouvriers.
Veronica s’apprêtait à porter plainte contre Eva avec sa suivante Annalee qui s’est faite briser le bras.

Le lieu, c’est une random ville moyenne du Midwest/Rocheuses suffisamment grande pour y trouver ce dont on peut avoir besoin, suffisamment petite pour s’y faire chier facilement.

Je suis un peu confus sur les événements antérieurs il est vrai.

Et c’est donc dans ce contexte houleux que débarque Tamara, la petite nouvelle de la classe suite à un déménagement de sa famille et qui emploie son temps libre à exercer ses talents de sorcière creepy. Tamara n’a pas de personnalité, n’a adressé la parole volontairement à personne et a limité les tentatives de conversation à des échanges expéditifs. Elle n’a aucune particularité physique remarquable en dehors de ses cernes de 10 cm de profondeur et de sa coiffure tout droit sortie de Ring. Elle n’est inscrite à aucun club, rien… En gros, c’est comme si elle n’était pas là. Ah si, Elle a été repérée par un des suivants de Veronica à fouiller dans son casier et elle passe le plus clair de son temps à prendre des photos avec son smartphone…
Il faut dire que si Tamara n’a pas de vie sociale, elle n’estime pas en avoir besoin. Autant laisser ceux qui sont plus aptes à ça s’en charger pour elle. En effet, elle vit par procuration la vie des autres, accédant à leurs perceptions via un rituel de son cru. Afin d’améliorer la clarté des perceptions, il a certes fallu raffiner le protocole et il vaudrait désormais mieux éviter qu’un novice n’assiste à la version évoluée de la cérémonie, c’est… un peu perturbant mais ça en vaut tellement la peine.

Générique de début. Ploum ploum.

Début de soirée. Tamara est dans sa chambre, porte verrouillée, elle ne sera pas dérangée cette nuit. La préparation du rituel a pris la plus grande partie de l’après midi. Les photos de la victime sont en place et forment un heptagramme régulier. Ça valait le coup de sécher les cours. Ce soir, ce sera La nuit. Tamara se prépare, se dévêtit et amorce les premières incantations, focalisée sur le pinceau de maquillage subtilisé à Veronica. Et c’est parti. Tamara reconnaît vaguement les lieux, suivi par une sensation très inhabituelle. Quelque chose est en train d’affreusement mal se passer. Après une série d’hallucinations particulièrement dérangeantes, Tamara reprend conscience en train de vomir par la fenêtre grande ouverte. Ce ne serait pas si grave, si Kurt, capitaine de l’équipe de football et membre du gang de Véronica, n’était pas en train de la fixer stupéfait par sa tenue et les photos étalées sur le parquet. Avant que Tamara ne puisse se reprendre, il a quitté la rue. (et c’est parti pour le premier fumble d’une looongue série). En fait, ce sera une nuit de merde…

Au commissariat, Veronica, Annalee et leurs mères sont retenues par une fonctionnaire de police revèche qui résiste parfaitement à la tentative de pression (2éme fumble) de Veronica et les fait passer à travers un enfer de paperasserie avant de prendre leur déposition.

Victor, en train de zoner fidèlement à son habitude est pris en chasse par un policier qui le recherche suite au passage à tabac du professeurs où il est mis directement en cause. Le troisième gros fail de la partie l’amène à se faire plaquer et neutraliser en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. En entrant dans le commissariat, il passera devant les deux filles et tentera d’allumer Veronica en faisant son gangster. C’est sans compter sur les dés qui définitivement, ne l’entendent pas de cette oreille.

Eva sait pertinemment que Veronica est allée porter plainte. Elle contacte les puissances infernales via un rituel old school impliquant du sang un miroir et se fera au passage vertement réprimander de ne pas avoir utilisé un mail comme les gens civilisés. Après une houleuse négociation où vraiment, moi, j’aurais pas parlé comme ça à un démon, elle obtient le droit à une intervention démoniaque qui lui fournira un deus ex machina juridique. Ça tombe bien, la maréchaussée arrive dans le quartier pour la récupérer, le lycée ayant déjà porté plainte avant les deux cheerleaders qui sont toujours en train d’affronter les gémonies procédurières des formulaires non standards.

Tamara tente de limiter les dégats et récupère l’annuaire de l’école pour se rendre chez Kurt afin de le discréditer. Ses affaires de Football sèchent dans le jardin et elle réussit à s’emparer de son casque. La personne à laquelle Kurt va rapporter l’incident étant logiquement Veronica et comme ses visions lui ont permis d’identifier un uniforme, Tamara file au poste de police.

Par la suite, tout le monde s’y croise. Veronica finit par pouvoir déposer sa plainte, allume le fonctionnaire de police (paas bien) et en profite pour charger Eva dans un dossier qui n’a plus rien d’impartial.
Victor est auditionné, subit un peu de violence policière mais il est habitué et fait pression sur son interlocuteur. Il finit par signer des aveux lui évitant la taule mais lui garantissant une éternité de Travaux d’Intérêt Généraux.
Eva refuse de parler en l’absence de son avocat. Ça fait bien rigoler le policier qui l’auditionne jusqu’à ce que débarque réellement son avocat et son complet Armani. C’est une pointure qui défend d’habitude des caïds mafieux et la scène escalade jusqu’au shériff qui ne fait pas le poids non plus et un accord négocié a lieu. Eva s’en sort avec une misère en TIGs. En sortant, l’avocat, avatar de la puissance ténébreuse avec laquelle Eva est en cheville, aborde Victor et lui propose une remise de peine contre un « service ». Ce dernier impliquant le meilleur pote de Victor et seule personne à l’égard de laquelle il ressent un minimum de loyauté, il décline l’offre.

Tamara, embusquée, épie la sortie du commissariat. Veronica et Annalee en sortent et sont rejointes par un Kurt hilare qui, au grand dam de Tamara, parvient à éviter tout contact oculaire pendant qu’il débite une histoire de prise en flagrant délit de masturbation sur des photos de la capitaine des cheerleaders. Veronica s’enquiert de l’identité de Tamara à qui elle n’avait jamais prêté la moindre attention et face au peu d’enthousiasme de Kurt, la juge tout à fait inutile. Elle raffermit son emprise sur son sbire pour le forcer à ne divulguer que des morceaux choisis de l’histoire mettant uniquement la nouvelle dans l’embarras.
Veronica a plus important à traiter. Elle contacte télépathiquement son essaim et les lance sur une mission. Une fois qu’elle est hors de vue, Tamara intercepte Kurt qui ne peut retenir son hilarité et elle profite du contact visuel pour l’ensorceller. Sa nuit risque d’être intéressante dans la mesure où il verra tous les élèves de la classe dans des situations plus rocambolesques et compromettantes, discréditant par là son histoire précédente. (Epic Win du jet permettant un sort 100% conforme aux attentes). Sa nuit étant déjà ruinée, Tamara décide d’élucider les raisons de l’échec de son sort et cherche à récupérer un nouveau fétiche de Victoria pour tenter de réitérer l’expérience. Pour ça, elle va s’adonner à sa deuxième passion après la sorcellerie : stalker sa cible.

Il se passe encore des trucs au commissariat amenant à la relaxe temporaire de Victor et une négociation entre Eva et son commanditaire. Contre une voiture dont elle comunique le modèle à son employeur, elle s’engage à aider Veronica à tenir ses engagements et à livrer sa seconde Annalee.

Tamara a traqué Veronica jusqu’au stade où elle est rejointe par tout son gang qui traîne une malheureuse, déjà fortement rudoyée et aux traits masqués par un sac. Depuis les tribunes, elle assiste à un passage à tabac en bonne et due forme de celle qui s’avère être Ariel, la chasseuse de monstre malheureuse, interceptée alors qu’elle s’apprêtait à quitter la ville. Cette dernière commence par tenter de faire la bravache, menaçant l’essaim de représailles sanglantes s’il lui arrive quoi que ce soit. Constatant que Veronica est prête à tenter sa chance et qu’elle est bien décidée à se venger, elle demande grâce, arrive même à la suprème extrémité de proposer de rejoindre la ruche. Cela donne lieu à une discussion quand aux modalités d’infection qui n’échappe pas à Tamara.
Veronica, secrètement consciente du fait que la conversion n’entraîne pas la loyauté absolue continue à opter pour la manière forte. A bout d’options, Ariel tente de prouver qu’elle vaut mieux vive que morte et qu’elle peut révéler des infos. Suite à un fumble de Veronica, elle se durcit sur ses positions et annonce juste que ses perceptions extra sensorielles lui ont permis de détecter qu’il y a un témoin à la scène. Woops…
Une succession en rafales de fails interdisent à Tamara la possibilité de fuir ou de garder son calme. Veronica fait évidemment le lien entre l’histoire de Kurt et la fascination qu’elle exerce sur la nouvelle et elle parasite Tamara. Comme on dit « tes problèmes sont mes problèmes ».
Tamara, qui n’est pas prête à voir un cadavre et à fortiori à contribuer à son refroidissement, tente en vain de convaincre Veronica d’accorder à Ariel le même sort qu’à elle. Rien n’y fait, l’essaim part chercher suffisamment de drogue pour garantir à la chasseresse une fin hallucinée et crédible.
Tamara saisit l’épaule de Veronica et sort le grand jeu pour tenter de sauver Ariel. Elle demande à faire sortir le gang, s’assure que Veronica est en connexion télépathique avec ses suivants et initie un rituel de possession sur Ariel avec moults effets de manches. De manière étonnante dans cette partie, deuxième Epic win permettant à Tamara de percevoir l’état d’esprit d’Ariel, prête à mettre sa cause au second plan derrière sa survie et à Veronica de capter l’échange par transitivité télépathique. Changement de plan, elle contacte ses suivants et leur demande de couper le mélange pour donner à Ariel une frayeur (et un bad trip mémorable) et elle l’infectera pendant son inconscience.
Alors qu’Ariel perd conscience, terrifiée, Veronica lie officiellement les destins d’Ariel et de Tamara. Si la première trahit, la seconde paiera…

Eva reçoit son fier destrier et par faire du Fast & Furious Cheyenne Drift en ville à la recherche de la Queen.

Veronica s’est isolée avec Annalee. Elle a décidé de la livrer à son horrible destin et à s’acquitter de sa dette. Après tout, si elle avait été plus compétente, personne n’aurait eu besoin de recourir aux puissances sombres. Elles vont vers le lieu de livraison, un tunnel glauque que la victime doit traverser. Avant de l’envoyer, Veronica infecte sa seconde à l’aide d’un euh… appendice caudal ? La pauvre sidekick est désormais une bombe biologique sur pattes qui sera appelée à essaimer vers quoique ce soit qu’on trouve de l’autre côté.
Alors qu’elle s’apprête à traverser le tunnel, Eva arrive et tente de dissuader Annalee en lui révèlant ce qui l’attend derrière. Elle a soit complètement fondu une durit, soit décidé de doubler son employeur. Cela dit, ses succès partiels ne font finalement pas le poids face au vent de win de Veronica qui réussit à fanatiser son amie d’enfance, décidée à se sacrifier pour l’essaim.
Résignée, Eva accepte de l’escorter et, tandis que Veronica se retire, brise la nuque d’Annalee, faisant appel à sa puissance surnaturelle, là, comme ça…

Eva parvient à s’éclipser avant le retour de Veronica, qui tente en désespoir de cause de faire franchir le passage sans prendre de risques pour elle au cadavre de son « amie ». Elle entre tout de même en contact avec son commanditaire, un peu déçu de la réaction d’Eva. Elle parviendra à négocier le retour d’Annalee sous forme spectrale contre un pourrissage en règle de l’ex-employée.

Bilan :
- Victor va faire ses TIGs, on t’a un peu volé du temps de parole, désolé.
- Eva est contactée par un « concurrent » de son ex-employeur qui peut avoir une utilité pour ses services (et va faire un peu de TIGs à l’occase).
- Veronica traque Eva et va faire ses trucs de Reine.
- Tamara raccompagne Ariel chez elle, lui vole un fétiche pendant sa fin d’inconscience et tente de pousser sa chance en essayant de l’allumer à son réveil… Un fail de plus en l’occurrence. C’est la première fois qu’elle fait partie d’un groupe, à fortiori du groupe le plus en vue du lycée. La nuit a été riche en émotions fortes et être impliquée physiquement dans les affaires, c’est, pas si mal… Etre forcée à se révéler est plus problématique. Les mandibules chitineuses, les antennes rétractiles et l’esprit de ruche, bien que dissimulables, là par contre, c’est un truc vraiment gênant.
Bilan mitigé, somme toute…

Entomologie

Entomologie

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Apocalypse System & Monsterhearts

by Sbeu on juin.10, 2013, under Crobards

Avant de continuer sur Apocalypse World, un petit retour sur le système de règles et ses déclinaisons.

L’Apocalypse System est un set de règles établi initialement sur Apocalypse World par Vince Baker. Il emprunte au Storygame et au JdR tradi et vise à focaliser les parties sur les relations entres personnages en se dotant d’archétypes structurants qui vont orienter la partie autant vers de la complémentarité que vers de l’opposition.

Le système de résolution est de type narrativiste (2D6+carac dans [-2;+2]); Echec complet sur 6-, réussite partielle sur 7-9, réussite totale sur 10+. Donc la difficulté n’est pas dépendante de l’action.
Le type d’actions donnant lieu à un test est fortement encadré et en général, le joueur décrit la mise en oeuvre, le Meuj’ ou l’autre partie en cas d’opposition décrit la résolution sous contrainte.

Il est vital que le Meuj’ arrive les mains dans les poches, l’histoire se constituant de fronts qui se structurent lors de la première séance de type « un jour dans la vie des persos » où ils émergent dynamiquement selon les attentes des joueurs et en conformité avec le background qui se monte.
Les fronts sont liés à une pénurie clef, des PNJs et sont matérialisés par un funeste destin (ce qui se passe si on ne fait rien). Ils ont des possbilités d’évolution déclenchés par des actions. Si untel fait ça, ça peut s’arranger sinon, ça empire. Ils sont gérés par des compteurs (horloges. Avant 6h00, ça s’améliore tout seul; après 6h00, ça empire si on ne fait rien; après 9h00, c’est inéluctable mais on peut encore s’y préparer, à 12h00, ça pête).
Les fronts sont donc globalement des machines d’états à plusieurs états finaux potentiels.

Le Meuj’ dispose d’un set d’actions et de règles de comportement qui lui permettre de maintenir le rythme et de donner vie aux éléments apportés par les joueurs. Le rôle est d’abord réactif (amener les joueurs à poser les bases de l’univers et des enjeux), puis proactif (formaliser ce qui a été apporté sous forme de fronts cohérents dont l’issue est déterministe mais pas encore déterminée) et enfin interactif (faire évoluer les fronts avec les joueurs).

Le système sert un thème général qui peut varier selon le jeu qu’il sert.

Pour Apocalypse World, la question, c’est jusqu’où irez-vous pour survivre ? Quels compromis peut-on encore faire dans un monde post-apocalyptique où les ressources sont rarissimes et où les normes sociales se sont très affaiblies.

Il subit de multiples déclinaisons. Ici, on s’intéressera à Monsterhearts (parce que j’aime bien le thème et que je vais en faire une partie très bientôt).

Monsterhearts couvre un univers de type Bit-lit (Buffy, Twillight…) et s’intéresse donc à des adolescents dotés de pouvoirs surnaturels. La question sous-jacente est évidemment de s’interroger sur les difficultés des transformations physiques et psychologiques liées à cet âge ingrat amplifiés par des pouvoirs fantastiques.
Ce principe est servi par les archétypes (ici nommés clichés) qui accentuent chacun un aspect de l’adolescence.

Les exemples suivants sont non genrés mais par commodité, j’adopterai celui du substantif associé.

Pour illustrer ça, donc, la Queen dispose d’une emprise surnaturelle sur ses suivants qui vivent pour elle et prennent le blâme quand ça tourne mal et incarne le besoin de reconnaissance. Le Loup Garou, le besoin de liberté vis-à-vis du carcan social par la brutalité…

La transition entre les deux univers semble se faire de manière très naturelle mais je pourrai vous en dire plus bientôt. Je me greffe dans une partie en cours donc il y a déjà du passif qe j’ignore et des persos bien en place.

Pour finir sur du graphique, les deux persos pour lesquels j’ai des descriptions physiques

La Queen du groupe :

La Queen

La Queen

La creepy Wirch (ça rime avec…) :

La Witch

La Witch

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