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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (2/2)

by Sbeu on août.18, 2014, under Crobards

Woot! [Le tout début de] la deuxième moitié du compte rendu de Monsterhearts qui commence à cet endroit.

On retrouve donc nos héros là où on les avait laissés. Tamara se sortira-t-elle impunément d’avoir complètement balancé son amie tueuse psychopathe ? Veronica parviendra-t-elle à intégrer des membres de qualité dépassance celle de laissés pour compte dans un casting de sidekicks pour Twillight 5 ? Qui conclura les promesses les plus contraignantes possibles avec Walthus ? Ariel conservera-t-elle le record de pertes collatérales de l’épisode et surtout… Finiront-ils par partir en voyage scolaire avec un mec au nom de macareux ?
Les réponses à toutes ces questions, dans la suite de… Monsterhearts [fin de l'entracte]

Commençons donc cet deuxième partie sur de bonnes bases. Pour cela, il nous faut des ingrédients de qualité : de la vengeance et de la violence gratuite. C’est tout naturellement qu’on retrouve donc les voyous de la scène précédente qui débarquent sur la pelouse de chez Ariel, bien décidés à en découdre (et ayant rameuté des amis armés). Toujours sous le coup de sa frénésie la poussant à s’exposer au danger maximum, Ariel sort de chez elle [en pratique, Athreeren a rectifié ce point dans le premier commentaire, détaillant plus exhaustivement que ce que ma mémoire me permettait de me remémorer l'emploi du temps de la chasseresse pour la soirée]. Donc Ariel rentre chez elle après ses recherches et tombe sur la bande, bien décidée à leur faire comprendre la notion de propriété privée, c’est dans la constitution, bande de voyous… Las, la malédiction qui s’était abattue sur le PEP de la veille rattrape nos héros et c’est sur un échec retentissant que l’Elue se fait rosser sur le parvis de sa maison sous le regard horrifié du voisinage et qu’elle passera la suite de sa nuit aux urgences de l’hopital local. En tous cas, c’est le plan…
[L'avantage au moins, c'est que le fait de se réveiller à l'hôpital est une condition de désamorçage de la frénésie des Elus, ce qui permettra à Athreeren de jouer la suite sans être mécaniquement contraint à chercher la solution suicidaire et expéditivement violente. Eh, Athreeren, on a dit que c'était fini... Ohé, t'écoutes un peu quand on parle ?]

Walthus est rentré chez lui, passablement déprimé. Les gens sont méchants et on s’amuse beaucoup moins que ce qu’il croyait chez les humains… Franchement, si c’est ça, autant rester au royaume féérique. Et donc Walthus, n’écoutant que son courage, décide de prendre son destin en mains et prend la téméraire initiative… de pleurnicher chez papa. Il contemple donc l’abîme et parvient à entrer en communication avec le prince féérique qui lui sert de géniteur. Comme de droit, il se fait vertement rabrouer et a droit à un tombereau de métaphores cryptiques mais somme toutes assez banales, des histoires de chemin, d’épreuve et du fait que ce ne serait pas instructif s’il n’y avait pas de difficulté. Bref, il en a pour son argent en matière d’effets de manche mais ça reste une manière polie de dire : « t’es sympa, mais j’ai un peu autre chose à foutre, là… » (l’histoire ne dit pas si c’était à prendre au sens propre. Dans le doute, probablement…)
Walthus n’est pas spécialement plus avancé. Du coup, quitte à passer la soirée à la maison, autant ne pas la passer seul. Il invoque donc Ariel (hahaha) qui lui avait fait forte impression cet après-midi et qu’il a envie de mieux apprendre à connaître [Les Faes peuvent prendre une capacité qui leur permet d'invoquer quelqu'un, qui dans le temps minimal requis les rejoint. Comme les malédictions sur rupture de promesse, il peut très bien y avoir une explication parfaitement rationnelle, mais ce n'est pas nécessaire]. On laisse ici à l’appréciation du lecteur les circonstances qui pourraient pousser Ariel à s’évader de l’hôpital, se traîner à travers la moitié de la ville dans le triste état qui est le sien pour se retrouver en présence de Walthus dans la chambre de ce dernier à une heure avancée de la nuit, moi, en tous cas, ça me fait bien rigoler.
La scène reprend donc entre une Ariel qui ne sait pas trop ce qui s’est passé et Walthus, pour qui la pudeur ne constitue guère plus qu’une entrée du dictionnaire pas trop loin de « puritanisme ». [Le move intime du Fae n'implique pas nécessairement d'aller chercher dans le coin de la troisième base, il suffit de se retrouvé allongé en compagnie de la cible dans le plus simple appareil. Mécaniquement, il peut choirir une promesse contractuelle qu'il impose à sa cible]. C’est donc tout naturellement qu’Ariel lui promet qu’il sera toujours le plus beau pour elle. La précision ci-dessus était cela-dit superflue, puisque de fil en aiguille, les deux compagnons en viennent rapidement à explorer les subtilités avancées des règles du base-ball. [De manière amusante, déclencher le move intime d'un personnage de Monsterhearts soigne toutes les blessures qu'il a reçues, il est donc finalement profitable à Ariel d'avoir échappé à l'hôpital pour la nuit. Paradoxalement, ça marche même quand la partenaire est Veronica. La santé est aussi une IST dans MH].

La nuit est désormais bien avancée et on en profitera pour clore cette journée. Un dernier petit fait notable : peu de temps après avoir été prise en flagrant délit par Lundey et lorsque ce dernier a quitté les lieux, Veronica a été réconfortée par Leo, le sympathique serveur de la pizzeria qui a été à cette occasion un parfait gentleman. C’est bien simple, c’était si étrange pour Veronica qu’elle n’a même pas tenté de l’attirer dans ses filets pour la nuit et que la soirée est restée courtoise. Elle a par ailleurs accepté l’invitation à prendre le petit déjeuner au restaurant le ledemain avant de partir pour le voyage dans les Rocheuses. Ce garçon doit vraiment avoir quelque chose de spécial.

Tamara se réveille le lendemain après une nuit de qualité douteuse, un goût âcre dans la bouche et un mal de crâne carabiné. Elle se dirige machinalement en titubant vers la salle de bains. En passant, elle trébuche presque sur son sac de voyage bouclé en prévision de la sortie. « Ah ouais, c’est vrai, il y a ça… » Tout en commençant à se brosser les dents, Tamara commence à émerger de la torpeur qui peine à se dissiper. Elle a le sentiment d’oublier quelque chose sans pouvoir précisément mettre le doigt dessus. Une fulgurance soudaine la fait presque s’étrangler et, se retournant brusquement, elle prend consicence de la présence de l’écharpe de Lundey sur la chaise du bureau… Woputain, Veronica va la tuer si elle se présente au bus sans information sur Lundey. (Ce en quoi Tamara confirme que son sens de l’observation est plus que limité étant donné la surprenante tolérance à l’échec de Veronica face à… Kurt par exemple. En pratique, Veronica a besoin de s’entourer de faire valoir incapables pour briller, ce qui échappe complètement à la méticuleuse sorcière). Elle se rue donc sur l’objet et amorce avec précipitation son sortilège de possession. [Ici, les dés bienveillants nous confirment qu'un gros fail est souvent plus amusant qu'une réussite à MH]. Tout commence bien et Tamara accède aux perceptions de sa cible, lui aussi devant son miroir mais cette fois en train de se raser. Soudain, quelque chose commence à mal tourner et Lundey sursaute et s’entaille légèrement (il utilise l’un de ces bons rasoirs de barbier qui font bien peur). Il esquisse un léger sourire à son reflet qui s’est mué en l’image de la sorcière. Prise de panique, Tamara tente d’interrompre son sortilège mais se rend juste compte du fait qu’elle en est désormais incapable, complètement à la merci de Lundey. Ce dernier lui donne accès à une mince fraction de ses muscles et elle se voit forcée d’écrire à la mousse à raser sur le miroir les trois lettres suivantes « I O U » [J'ai un peu modifié parce que dans la version originale, Lundey semblait dyslexique dans la mesure où c'était lui qui écrivait ça sans forcer Tamara à s'impliquer dans l'acte, ce qui posait un problème de cohérence]. Puis, aussi facilement qu’il avait capturé la sorcière, il relache son étreinte mentale et permet à Tamara de s’échapper. Passant la main sur son visage, Tamara sent le picotement de la blessure au rasoir de Lundey sur sa propre joue tendis qu’elle essuie machinalement le sang poisseux qui en suinte doucement.
Rétrospectivement, Tamara avait probablement raison de soupçonner un funeste destin durant la sortie, elle s’était juste manifestement trompée de bourreau.
Cèdant à une attaque de panique, la sorcière s’effondre à genoux et tente fébrilement de trouver une solution pour se soustraire au voyage de la semaine.

Le début de matinée de Veronica est moins tourmenté que celui de sa congénère dans la mesure où elle se réveille tranquillement à l’heure pour pouvoir passer prendre le petit déjeuner avec Leo. En fait, il serait probablement plus juste de préciser qu’elle se réveille avant que ne sonne son réveil, qu’elle prend tout son temps pour se préparer et qu’elle arrive un poil en avance au rendez-vous. Et figurez-vous qu’avec tout ça, le petit déjeuner se passe fort bien, on y apprend que Leo est un étudiant de première année modèle qui bosse à la pizzeria pour payer ses études et les deux tourtereaux décident de se revoir après le retour de la sortie scolaire. Veronica commence à se demander pourquoi il n’y a pas plus de gens agréables dont elle apprécie la compagnie dans sa ruche, puis rejette l’idée aussi subitement qu’elle était venue. C’est tellement choupi que j’ai hâte de savoir ce qui se passera s’ils franchissent le pas ou s’il arrive accidentellement malheur au jeune homme avant. Dans tous les cas, on en restera là pour cet épisode sur ce sujet, désolé…

Revenons en pour finir la séquence des réveils à Walthus, Ariel et son syndrome de Stockholm. On reste dans le registre du choupi même si je ne peux m’empêcher de trouver le fond de leur relation vachement malsain. Les tourtereaux s’éveillent donc en retard pour atteindre le point de rendez-vous à l’heure, d’autant plus qu’Ariel insiste pour aller chercher ses affaires chez elle (A priori, la blouse d’hôpital et les fringues de Walthus trop petites ne lui convenaient pas et elle préfère récupérer ses treillis-rangers et ses Kunais et autres Tonfas, jusqu’où va la coquetterie, je vous le demande). Je vous passe les détails mielleux et la manière dont ce salaud de Walthus abuse de la situation de manière parfaitement ingénue. S’ensuit une course poursuite dans le plus pur style Princesse Mononoke où les genres seraient inversés et où Walthus parvient à trouver un chemin qui réussit l’exploit d’être majoritairement forestier et de relier les deux domiciles, puis la maison d’Ariel au point de rendez-vous en vue du départ de manière à peu près rectiligne. Rien que pour cette scène, il aura fallu commander la livraison en urgence d’un container de faux raccords en provenance directe des studios de Twillight. Le fait est avéré et bien connu des amateurs d’animés de Ninjas, courir dans les arbres constituant un moyen de transport à peu près aussi rapide que la téléportation, les deux tourtereaux parviennent au point de ralliement munis de leurs affaires avec les cinq minutes de retard syndicales.

Les cars sont prêts à partir, les bagages ont été chargés en soute, l’heure de départ initialement prévue commence à être assez copiseusement dépassée mais les élèves sont encore tous sur l’aire de départ et les discussions vont de bon train quand aux raisons de ce retard impromptu. Kurt invente des histoires abracadabrantesques pour justifier son accident de la veille, tente bien des remarques homophobes à l’égard de Walthus mais son arrivée avec Ariel est fort éloquente. Kurt aura tout de même droit à un regard assassin de cette dernière après une pique relative à son androgynie. Les plus proches des bus assistent à la discussion animée de l’équipe enseignante et de Lundey ayant pour sujet la fiche d’appel et le fait que ce dernier refuse de prendre le départ en l’absence de Tamara bien que tout le monde ait été prévenu qu’on n’attendrait pas les retardataires plus d’une demi-heure. La conseillère d’éducation interrompt l’échange : le standard de l’école vient de recevoir un appel paniqué des parents de Tamara. Cette dernière est à l’hôpital. Elle a été découverte par sa famille en sang après une tentative avortée de suicide. Elle est hors de danger, les entailles étant de faible profondeur et non létales mais il est bien entendu hors de question qu’elle participe à la sortie.
La discussion s’anime mais finalement, les accompagnateurs font entrer les elèves dans les bus et le départ a lieu. On sent bien que Lundey est contrarié…
[C'était mon premier épisode "Ah ouais, quand même" de la partie. Vous savez, ce regard surpris des joueurs et le même mèlé de contrariété dans les yeux du Meuj'. Celui qu'on constate dans le cas d'école du "Maintenant que vous êtes dans la taverne où votre informateur vous a donné rendez vous, que faites vous ?" "Je me saoule à mort et je déclenche une bagarre générale".]

Par un heureux hasard, tous les protagonistes qui ont un nom dans cette partie sont affectés au même bus (incluant Lundey, bien évidemment). Les rumeurs expliquant l’absence de Tamara vont bon train (les raisons de son absence n’ont pas été rendues publiques). Au moment de s’installer, Walthus a collé un gros vent à une élève timide qui souhaitait naïvement s’installer à côté de lui, place qu’il réservait à Ariel pour avoir le loisir d’afficher en public la nature de leur relation. Il fait donc pleurer son admiratrice qui se réfugie auprès de sa meilleure amie. La situation s’envenimera lorsque peu de temps après, la meilleure amie en fait la remarque à Walthus et que ce dernier, répondant avec sa décontraction naturelle, en vient involontairement à l’allumer. [Dame chance le gratifie d'un gros fail, franchement, on m'aurait demandé de choisir qu'est-ce qui doit réussir ou échouer pour donner de l'intérêt à l'histoire, j'aurais répondu exactement comme ce que le hasard nous a imposé en jets publics avec seuil de difficulté connus, c'est beau]. Il se prend donc bien légitimement une torgnole. Kurt rebondit sur l’événement et une campagne de dénigrement du faune s’organise dans le bus sous les regards meurtriers d’Ariel.
Lors d’une pause pipi sur une aire d’autoroute, Kurt trouvera prétexte à entamer une rixe avec Walthus dans un coin isolé, pensant à tort avoir le dessus sur le fae esseulé. L’erreur est tragique puisque les forces sont équilibrées (Walthus aurait pris un ascendant déterminant s’il n’avait pas cherché à tout prix à faire de l’esbrouffe, je crois même qu’il a retenté d’allumer Kurt par la féline élégance de ses mouvements). Deux sidekicks renforcent l’équipe de Kurt, Walthus commence à perdre pied à cause de l’infériorité numérique flagrante et ne doit son salut qu’à l’intervention providentielle d’Ariel qui fait une petite incartade à la décence en prenant part à un affrontement dans les toilettes des hommes. Jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare violence.

A une confortable distance de ces faits navrants, Tamara est maintenant réveillée dans sa chambre d’hôpital. Elle conserve un mutisme apathique alors qu’une volubile tout autant que générique psychiatre (ou peut-être une assistance sociale, auquel cas merci ce substituer le « iatre » par un « ologue ») tente de l’amener à sortir de son état végétatif d’abord sous le regard désolé des parents, puis en leur absence. Le fait qu’ils soient en dehors de la pièce ne modifie en rien l’attitude de Tamara puisqu’ils sont totalement étrangers aux motifs de son acte. L’interlocutrice de Tamara poursuit néanmoins l’étalage consciencieux de poncifs emplis de bonnes intentions. La résignation semble emporter la psychiatre et elle se lève, amorce un mouvement vers la porte à la grande satisfaction de Tamara qui attend cette occasion de retrouver une certaine quiétude avec impatience, puis effectue un crochet en direction du lit de sa patiente et lui sussure à l’oreille sur un ton radicalement plus dur et exempt de toute forme de feinte empathie :
« Et si tu croyais nous esquiver aussi facilement, tu te fais des idées. Mais je pense qu’on aura l’occasion d’en rediscuter très bientôt tous ensemble… »
Contemplant l’expression de terreur indicible digne d’une nouvelle lovecraftienne qui emplit le visage de Tamara, la praticienne s’accorde un petit sourire, puis reprend le masque qu’elle s’était forgé pour la circonstance et part rejoindre les parents à l’extérieur, laissant la sorcière à son désarroi.
[On sent bien l'escalade de la violence avec un Meuj' qui tente de préserver l'unité de lieu autant que possible et qui n'apprécie pas trop qu'on choisisse l'option facile de la fuite face à son grand méchant ciselé avec une attention d'orfèvre]

Il faut croire que le trajet est voué à prendre du retard à chaque arrêt. Ici encore, le corps enseignant empêche les élèves de remonter dans les cars alors que tout est prêt, cette fois sous le futile prétexte de découvrir qui a sévèrement tabassé l’un des membres du groupe de Kurt, retrouvé la machoire brisée dans un urinoir. En effet, il n’a pas été possible d’arracher la moindre information à Kurt en personne. Kurt se rassure moralement en se convainquant qu’il ne répond pas parce qu’il n’est pas une balance mais le véritable motif de son silence est qu’il préfère encore voir les coupables s’échapper plutôt que de voir l’information selon laquelle il a été rossé par une fille alors qu’il était en position de supériorité numérique, étalée sur la place publique. Il fait donc l’idiot, ce qui est pafaitement crédible tant il ne s’agit pas d’un rôle de composition.
La situation parvenant dans une impasse, Lundey qui avait jusque là conservé le silence, amorce un discours enflammé appelant les coupables à se dénoncer, rempli de mots clefs tels que « sacrifice pour le groupe, rédemption, confession » et j’en passe… Bon, ben ça au moins, c’est un point qui se clarifie.
Face à la sourde menace sous-jacente (et à la notion de sacrifice héroïque qui ne la laisse pas indifférente), Ariel, se dénonce avec panache et décrit sans faiblir les circonstances de l’accrochage. Son intervention suscite des vocations de témoins oculaires chez certains de ses camarades. Lundey semble favorablement impressionné et l’affaire sera classée, Ariel s’en tirant avec un avertissement atténué par la légitime défense, un surveillant accompagnera le blessé à l’hôpital le plus proche et le groupe remonte dans leurs véhicules respectifs. (Walthus et Ariel s’attireront dans l’épisode la haine farouche de Kurt).
Après le départ, Kurt cherchera à se racheter en clarifiant des points de stratégie qui défient son entendement avec Veronica (en parlant fort et à grands renfort d’éléments compromettants dévoilés sur la place publique) et sera promptement remis en place par sa Reine. L’humiliation est complète et le quaterback adopte enfin le mutisme que tous attendent depuis le départ.
Bon c’est pas tout ça, la route commence à être sinueuse et le terrain très accidenté. Pour des raisons de sécurité, tout le monde regagne sa place, attache sa ceinture et baisse d’un ton pour laisser les chauffeurs se concentrer.

Désormais seule dans sa chambre d’hôpital, Tamara réfléchit à toute vitesse à ses options. Si l’opération est rapide, ce n’est pas spécialement à cause de l’urgence de la situation ou à d’hypothétiques capacités cognitives fulgurantes sous la pression de la sorcière. En fait c’est plutôt le contraire qui se produit et Tamara arrive surtout très rapidement à une conclusion parce qu’elle ne voit pas de solutions alternatives. Si elle tombe entre les mains de Lundey, elle est bonne pour un destin pire que la mort. La fuite n’étant pas une option, il va donc falloir employer la meilleure défense telle que prescrite par l’adage.
Concentrant toute l’énergie mystique encore à sa disposition, Tamara amorce donc le plus ambitieux rituel qu’elle ait tenté à ce jour et entre en résonnance avec les glyphes qu’elle a fait peindre sur les bus (à l’épisode précédent, il y avait donc une image rappelant ce fait dans la séquence de démarrage « Previously in Monsterhearts »). La quantité de fluide magique mobilisé est telle que des phénomènes défiant les lois de la physique commencent à se produire (le sang qui coule de ses plaies qui se sont réouvertes dans le processus tombe vers le plafond où il forme une tâche écarlate du plus bel effet) [Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai déclenché l'overdrive de Tamara qui consiste à dire fuck à la subtilité. A partir de maintenant, tout lorsqu'un sortilège est une option de résolution même très mauvaise pour un obstacle, ce sera celle que Tamara choisira et au diable la discretion. La condition de sortie est que la personne que la sorcière a le plus blessée lui pardonne ses actes, Tamara y aggrave ses blessures sans que ça ait d'impact mécanique mais c'est pour la couleur du récit. Il va sans dire que le jet donne lieu à une belle réussite].
Sur la route, les chauffeurs des trois véhicules voient simultanément une fillette creepy à la Sadako (dédicace LCF) débouler dans les roues du véhicule et se figer au milieu de la route, occasionnant force sorties de route en zone accidentée et fortement boisée. Sur l’image de la confusion qui règne à des kilomètres de là, la sorcière s’évanouit.
[Là, c'est mon deuxième point "Ah putain, quand même". Le niveau au dessus du précédent. On ne parle plus d'une baston de taverne, là c'est carrément des réactions à une situation du type "le roi vous a convoqués pour vous confier une tâche de la plus haute importance. Il est entouré par sa garde d'élite et commence à vous détailler votre mission" "Je le tue" auxquelles j'ai eu droit. En tous cas, j'ai beaucoup aimé la spirale de mauvaises décisions dans l'urgence qui font sans cesse empirer d'un cran la situation. Monsterhearts, c'est vraiment un jeu où tu passes ton temps à enfoncer volontairement un peu plus ton perso. Lorsque par hasard tu ne t'adonnes pas à cette activité, l'alternative consiste alors à aider ceux des autres à se mettre dans la mouise. Dans cette scène, j'ai comboté les deux. Par ailleurs, je crois que je remporte haut la main le trophée du plus grand nombre de dommages collatéraux. C'est probablement Ayumi qui a déteint sur Tamara]

Tamara

Tamara en overdrive

Le chaos de la zone de l’accident est indescriptible et je ne m’y risquerai donc pas. Ariel est la première à reprendre possession de ses moyens (la tête ballante dans car son bus s’est couché). Elle s’extirpe de cette position et constate que les ceintures de sécurité conjuguées à la faible vitesse adoptée par les chauffeurs pour négocier ce passage délicat auront évité le pire. Si on peut dénombrer nombre de blessés, il n’y a pas de signe évident de décès comme des corps disloqués où des ruptures de continuité d’organismes pensés pour rester connexes. Ah si, quand même Lundey qui s’était levé peu de temps avant le drame a été projeté à travers le pare brise et a l’air d’avoir atterri dehors. Sortant du véhicule, Ariel assiste à une scène qu’elle n’est pas prête d’oublier. Alors qu’il est empalé sur une branche, le « sociologue » parvient à se décrocher et psalmodie une courte ritournelle. Elle n’en comprend pas le contenu mis à part quelques mots où il implore une délai pour parvenir à accomplir sa tâche. Ca, à la limite ce ne serait pas tellement choquant si ce n’était pas accompagné par une douce lueur et une cicatrisation de ses blessures létales que ne renierait pas Wolverine.
Désormais rétabli, Lundey prend le commandement des opérations, assisté par une Ariel qui brille par sa compétence à prodiguer des premiers soins et à désincarcérer les blessés. Pas (plus) de victimes à déplorer. Par ailleurs, Lundey passe des coups de téléphone (bien que personne n’ait de réseau dans la zone) et ce sont bientôt des hélicoptères et du personnel qualifié à l’organisation militaire qui se posent dans une clairière proche et procèdent à l’évacuation vers… vers où, d’ailleurs ?
On notera au passage l’insigne inconnu de leurs uniformes et la totale absence de journalistes couvrant l’événement. Le black-out reste donc préservé.
A l’hôpital, pendant ce temps, un hélicoptère similaire s’est posé sur le toit et son personnel prend en charge Tamara après l’avoir copieusement sédatée.

Générique de fin de l’épisode…

[Putain, j'ai tenu mon délai d'un mois au jour près, la classe... Mais sérieux, c'était long à faire, heureusement que je suis à jour maintenant. Bon du coup, c'est quand la suite ?]

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