Archive for décembre, 2015
Aquaviking
by Sbeu on déc.24, 2015, under Speed
Deux croquis en mode fanart et une petite critique dans la foulée pour ne pas perdre la main avant le repas de Noël.
Adoncques, j’ai récemment vu la série Vikings produite par history channel. qui couvre de manière romancée les incursions vikings en Europe (beaucoup) et le développement du christianisme en Scandinavie (un peu pour l’instant).
Je ne m’étendrai pas sur la pertinence des représentations historiques, n’étant pas expert en la matière.
Par contre, j’ai quelques remarques relatives à la construction du scénario qui, à mon sens, cumule plusieurs erreurs assez rédhibitoires.
La série suit donc les tribulations de Ragnar Lothbrok, jeune viking ambitieux que le pouvoir du scénario va amener à une haute destinée. Avant même de s’étendre sur les autres personnages, on touche là un des principaux problèmes de cette série : elle n’a pas vraiment de protagoniste.
Bien qu’on suive principalement Ragnar et qu’il dispose du temps d’écran le plus généreux, le protagoniste d’une oeuvre dramatique est celui qui vit le plus de conflit et auquel le spectateur pourra s’identifier et attendre avec intérêt l’évolution de ses ennuis. Ici, initialement, Ragnar ne rencontre pas vraiment de conflit pendant le début de la série. Ses plans se déroulent comme prévu et on n’a pas l’occasion d’identifier dans l’adversité un but que l’on a envie de le voir atteindre. Par conséquent, sans empathie de la part du spectateur, on suit ses tribulations de manière neutre, voir on attend qu’il lui arrive enfin des soucis.
Ennuis qui arrivent par la suite par plein drakkars mais qui sont tous causés par des choix malhabiles de sa part. Vikings est en effet un manuel inversé de management et de négociation assez efficace. Par la grâce du scénario, la population continue à être persuadée de l’habileté politique de Ragnar mais ce n’est pas le cas du spectateur. Du coup, quand ça pête, on s’y attend et il l’a bien cherché. Là non plus, point d’empathie et l’on n’a qu’un intérêt poli pour savoir comment il se sortira d’une situation inextricable… et doit parfois recourir à un Deus ex Machina pour y parvenir (et ça, c’est très mal).
Du côté des personnages secondaires, on fait face à d’autres problèmes de caractérisation. La majorité d’entre eux sont plats et interchangeables mais quelques uns sont développés… et meurent ou disparaissent avant que leur arc narratif n’atteigne une conclusion satisfaisante. Du coup, on est privé avant son aboutissement d’arcs qui semblent plus intéressants que la trame principale sans spécialement l’influencer.
On a beaucoup critiqué G. R. R. Martin pour son usage intensif de la faucheuse mais il faut reconnaître que c’est toujours bien amené. Tuer un personnage au moment où il détient une information clef ou a un rôle déterminant à jouer est un grand moment d’ironie dramatique puisque le spectateur est en possession d’informations inaccessibles aux personnages et perçoit tout l’impact sur la suite de l’intrigue. Tuer un personnage intéressant avant qu’il n’acquierre cet impact potentiel sur l’histoire, c’est du gâchis et cela amène à se désintéresser des autres arcs secondaires.
C’est un petit peu moins vrai dans la saison 3 qui est mieux écrite.
Bon, maintenant que j’ai bien bitché, je vais nuancer mon propos. Vikings est une série qui part avec une contrainte forte : elle s’appuie sur des personnages historiques dont les actions sont plus ou moins bien documentées dans diverses sagas et documents européens. Du coup, les décisions majeures des personnages sont déjà imposées. Il y a deux manières de traiter ces histoires : prendre pour protagoniste un personnage historique (comme Ragnar dans Vikings) ou au contraire accorder ce rôle à un personnage inconnu qui peut avoir un rôle dans les coulisses et influence ceux que l’histoire retiendra (qui est l’approche suivie dans Rome avec les personnages de Titus Pullo et Lucius Vorenus qui ont le droit à un paragraphe de cinq lignes dans la guerre des Gaules et c’est tout, ce qui laisse pas mal de liberté).
Personnellement, je trouve que la seconde approche est plus efficace car elle laisse plus de liberté sur la psychologie et les actions des personnages mais je comprends aussi l’intérêt de la première car elle garantit un rôle de premier plan à ses protagonistes là où la deuxième l’interdit. Par ailleurs, il reste suffisamment de blancs dans les chroniques pour avoir de la place pour romancer même les personnages dont la vie est la mieux documentée. C’est juste très difficile de leur trouver des attributs dramatiques qui restent cohérents avec toutes leurs actions imposées.
En conclusion, je préfère voir la grande histoire à travers des yeux de la petite mais la position inverse se défend.
Après, voila, ça parle de putains de Vikings, les coiffures sont badass, j’avais du temps à tuer et Lagertha est un bon personnage.
Monster Munch
by Sbeu on déc.14, 2015, under Speed
Je cède à la facilité sur le titre mais j’ai assez honte de ce jeu de mots donc si vous en avez un mieux, je suis preneur.
Bref, de passage à Vienne, j’en ai profité pour visiter l’exposition sur Munch à l’Albertina. Du coup, comme j’avais une heure à tuer, voici ma version de la Madone.
Un peu de design aussi
by Sbeu on déc.12, 2015, under Crobards
Je commence à me sentir suffisamment à l’aise pour dessiner des trucs sans refs. L’anat est toujours parfois boiteuse par endroits, mais il commençait à être temps. Ça fait quand même depuis l’ouverture de ce blog que j’affiche cette ambition.
Bref, deux versions du même chara design qui, sans être trop trop original, me plaît plutôt pas mal.
Ca me permet au passage de clamer ma sympathie pour les représentations de la divinité japonaise Inari, aux statues de renard du Fushimi Inari Taisha (伏見稲荷大社) et surtout à la babasse sur laquelle j’avais bossé à Kyushu qui s’appelait comme ça et qui m’avait donné envie de chercher sur google qui c’était.
Jaanee
Des exos, pour meubler…
by Sbeu on déc.12, 2015, under Crobards
Eeet ça fait de nouveau trop longtemps que je suis pas passé dans le coin.
Pour la peine, une petite fournée paresseuse d’exercices. Les deux en couleurs ont un modèle photo, mais pas la prétention d’y ressembler. C’était surtout pour jouer avec une palette pas réaliste et des traits bien marqués à l’arrache.