Tag: Rôlisme
Amnésie
by Sbeu on jan.07, 2016, under Crobards
Pas trop de temps pour faire l’article d’une traite donc je vais le faire incrémentiellement, comme les compte rendus longs.
Athreeren m’ayant relancé au bas de mon post précédent sur l’amnésie en tant qu’outil narratif et les conditions dans lesquelles c’est un procédé acceptable ou non, je m’en vais vous livrer quelques détails totalement subjectifs sur ce grave problème.
Pour commencer, documentons nous à la source : Tv Tropes (et là aussi).
C’est bon, vous avez perdu trois heures à suivre des liens ? Ok, revenons à nos moutons.
Comme dit dans les liens, l’amnésie est un outil narratif qui a été utilisée fort souvent, est souvent évitable et par conséquent, ressemble facilement à un procédé de facilité de la part de l’auteur.
Tout le monde a entendu au moins une fois que l’amnésie, dans la vraie vie, ça marche pas comme chez Jason Bourne et on est donc globalement sensibilisé au fait qu’il s’agit d’une astuce scénaristique.
Par conséquent, c’est quelque chose qui nuit à l’immersion et à la suspension volontaire d’incrédulité car ça nous rappelle que derrière toute amnésie, il y a un scénariste (fainéant) qui se cache.
Avant d’approfondir la question, on peut se demander pourquoi c’est un procédé si utilisé si l’astuce est éventée. Ben tiens, c’est parce que c’est vachement pratique…
L’amnésie permet d’atteindre facilement deux objectifs.
- Un but d’exposition : Le protagoniste auquel on s’identifie est aussi peu au courant des détails de l’univers dans lequel il vit que le spectateur et ça semble légitime qu’il pose des questions à son entourage sur des choses qu’il devrait savoir s’il avait un tant soit peu de mémoire. Ça évite des scènes d’exposition super bizarre où quelqu’un explique des choses que tous les personnages savent, rendant totalement déplacée l’explication… Mais ça reste aussi une grosse solution de facilité. Pour atteindre cet objectif, il y a toujours des moyens souvent plus percutants (faut se rappeler le bon vieux principe du « Show, don’t tell ») qui rendent superflues la majorité des scènes d’exposition. Bref, l’amnésie, c’est tricher et en plus c’est finalement assez maladroit.
- Un but d’introspection : La raison un peu plus légitime d’utiliser l’amnésie comme processus narratif est que le personnage n’est pas seulement ignorant de ce qui l’entoure, il est aussi ignorant de sa propre personnalité et de ses actions passées, l’amenant à mener l’enquête sur lui même (je sais… ça marche pas comme ça en vrai, blablabla). Ça peut être très bien exploité (Memento)… mais c’est rare et c’est souvent assez facile de briser la suspension d’incrédulité quand même.
Par ailleurs, même si c’est intéressant pour un personnage de découvrir que ses actions passées ne correspondent pas avec ça personnalité actuelle, cela n’est pas forcément nécessaire et on peut aussi faire découvrir au spectateur qu’un personnage repenti a honte de son passé. A mon avis, le spectaculaire du choc et le suspense de l’enquête ne valent pas souvent le coup par rapport au développement du personnage possible s’il est conscient de son passé. On gagne un tout petit peu en capacité d’identification au personnage (l’empathie n’est pas dirigée exclusivement au profit des amnésiques, sinon, autant dire que ça ne servirait pas beaucoup) mais on perd systématiquement beaucoup en crédibilité et on risque de se fermer pas mal de portes.
A noter qu’un moyen de contourner ce prémisse narratif est de faire mener l’enquête par le protagoniste sur son propre futur (Minority Report). Auquel cas, on a un personnage paumé, enquêtant sur lui même tout en ayant tous ses souvenirs. Le beurre et l’argent du beurre.
Bien bien… Du coup, partant de ce constat, comment l’amnésie serait-elle plus légitime dans du jeu de rôle narrativiste sans préparation ?
Le point important, c’est le terme « sans préparation ». Le système de ces jeux est intégralement conçu pour fournir une structure permettant de cadrer et fluidifier la construction d’une histoire. Ici, le spectateur et le scénariste sont la même personne et le système entier est fait pour qu’une dizaine de minutes permettent de rentrer dans le vif. Par nature, le conteur/scénariste/spectateur n’a aucune connaissance de ce qui va se passer, juste une petite idée de la direction dans laquelle l’histoire va aller. Il a le pitch de l’histoire mais pas le synopsis. La possibilité d’identification est d’autant plus renforcée qu’il est acteur autant que témoin des scènes qui se construisent et dans les faits, il est exactement dans la situation de l’amnésique puisqu’il découvre le cadre et son propre passé durant la partie. Evidemment, il faut jouer le jeu car si le joueur réfléchit à l’avance et commence à se créer un background en amont, on perd l’effet d’immersion pour retomber dans les limites énoncées précédemment.
Du coup, je pense que l’amnésie devient un procédé narratif fonctionnel pour les joueurs.
Au contraire, dans un film/roman ou autre œuvre dramatique, le spectateur est consommateur de contenu et est conscient qu’il s’agit d’une fiction, travaillée par un scénariste. Il sait que l’histoire a été préparée et l’emploi de solutions de facilité brise sa propre immersion dans l’histoire. Et là, je sais ce que vous allez me dire : du coup, ton compte rendu est tout pourri, parce que moi, je suis lecteur et pas acteur de ta partie et que tes histoires d’amnésiques… j’arrive pas à rentrer dedans. Et c’est tout à fait légitime. Un compte rendu de partie sera toujours moins intéressant pour les lecteurs que pour les acteurs et je pense que si le JdR narrativiste est satisfaisant et donne l’impression de construire de bonnes histoires, c’est surtout à ses joueurs pour des raisons d’implication et de timing de construction. Le lecteur du compte rendu n’a pas ce lien personnel à l’histoire et sera moins impliqué émotionnellement dedans.
Il faut aussi noter que ce procédé reste une grosse ficelle même dans le cadre du JdR. Des systèmes narrativistes qui fonctionnent, il y en a plein et même si un certain nombres partent du prémisse de l’amnésie, cela reste une minorité.
Pour conclure, j’ai envie de dire que l’astuce de l’amnésie fonctionne mieux en JdR qu’ailleurs pour permettre une implication émotionnelle des participants, ce qui est un des buts du jeu. Les joueurs passent donc facilement un bon moment ou au moins une partie intéressante. Ce n’est pas pour ça que l’histoire qui en résulte est nécessairement bonne puisque, vue de l’extérieur, elle présente exactement les mêmes défauts qu’une histoire d’amnésiques classique.
Cette discussion se poursuit dans les commentaires que je vous invite vivement à suivre pour plus de détails sur le sujet.
Sans aucun lien histoire de ne pas remplir mon tag « Text Only »
C’est marrant parce qu’à l’époque où je jouais à Donj’ je ne jurais que par l’arc long composite et l’épée à deux mains (bigger is better). Si j’avais à recréer un perso, je pense que j’opterais maintenant pour une petite arbalette à main (quand il y a un tout petit peu trop de distance), une lance ou un Naginata (pour garder l’ennemi loin), une dague qui sert aussi de couteau pour la cuisine en dernier recours et pour les boyaux étroits (s’applique à la topologie du donjon et à l’anatomie de l’adversaire) et de la magie.
Maintenant, je penserais aussi à emporter cordes, sac de couchage et une quantité raisonnable de bouffe et de torches. Comme quoi, avec l’âge, je crois de je ne claquerais pas tout mon pognon chez l’armurier et un peu plus au magasin général…
Bonne année et RPG
by Sbeu on jan.02, 2016, under Crobards
Un petit article pour commencer 2016 du bon pied.
Le nouvel an ayant eu lieu en bonne compagnie, je vais en profiter pour poster une ninja critique + CR de partie et des dessins de persos d’un autre jeu qui n’a finalement pas eu lieu.
On parlera donc pour débuter de Psi*Run de Meguey Baker.
Dans Psi*Run, on joue des personnages amnésiques (dans tout autre médium que du JdR indie à démarrage rapide sans préparation, je serais outré par la facilité du procédé narratif mais passons pour cette fois), dotés de pouvoirs psy (ce qui couvre à peu près n’importe quel pouvoir) et qui savent qu’ils sont poursuivis par des antagonistes (souvent une agence gouvernementale).
Ya un Meuj’, une fois n’est pas coutume, qui incarne les poursuivants. Niveau système, à chaque fois qu’on tente une action incertaine, on jette des D6 (plus ou moins suivant que ça implique le pouvoir, un risque de souvenir, de blessure) et on affecte les différents dés dans les catégories disponibles. Courir un risque de blessure permet donc par exemple de lancer un dé de plus et donc d’augmenter ses chances de réussite (le succès de l’action est une catégorie parmi les autres) mais il y a aussi plus de chances d’avoir des mauvais résultats sur certains dés qui seront aussi forcément affectés à une catégorie. Plus de choix, donc mais aussi plus de risques de conséquences désagréables d’une manière ou d’une autres, qui seront bien évidemment contées par quelqu’un d’autre selon le résultat des dés et la gravité de la chose.
Niveau conditions de fin de partie, lors de la création des persos, chacun pose jusqu’à six questions sur son passé, ses pouvoirs… Une catégorie liée aux actions est d’obtenir un souvenir qui répond à une de ces questions. S’il en manque ou si certaines deviennent caduques, une réussite pour obtenir un souvenir permet de rajouter une question à la place.
Quand un personnage répond à ses six questions, c’est la fin de la partie.
Il y a aussi une piste de poursuite qui indique l’emplacement des poursuivants sur les lieux précédemment visités mais j’ai plus eu l’impression que c’était pour apporter de la nouveauté vis à vis de systèmes antérieurs tant ça introduisait des raideurs lorsqu’on voulait revenir dans un lieu précédemment visité, que l’on se séparait ou que l’un des personnages était rattrapé.
Le ton de l’ensemble est assez détendu selon le manuel et les illustrations mais finalement, on en a fait quelque chose de très sombre et malsain dans cette partie. C’est un peu ma faute à vrai dire, vu le pouvoir que j’avais choisi. Nocker meujeutait et Bobette incarnait l’autre perso.
Ninja CR pour donner une idée tant j’ai pas trop envie d’y passer du temps et aussi parce que cette histoire est déprimante.
Les personnages se réveillent dans un hélico encastré au deuxième étage d’un bâtiment officiel.
Le co-pilote regarde à l’arrière de l’hélico. Le compartiment principal est séparé du poste de pilotage par une grille. Il y a un corps inanimé à l’arrière (et des lumières bizarres auxquelles il ne prête pas attention). Il ouvre la porte, constate que le blessé est en très mauvais point et a un flash : il était ce blessé avant d’avoir utilisé son pouvoir lui permettant de permuter de corps s’il arrive à voir sa cible dans les yeux (fait étonnant, Bobette et moi avions tous les deux choisi ce pouvoir initialement mais elle me l’a laissé car j’avais déjà plus de questions posées sur ma fiche). Il n’est très probablement pas étranger à la chute de l’hélico.
Il l’ignore mais il est aussi en présence d’un autre passager capable de se rendre invisible (et qui devient par la même occasion aveugle puisque sa rétine devient perméable aux rayons lumineux. Bobette est physicienne et ça se voit…) et qui porte les fameux bracelets lumineux dont j’ai parlé précédemment.
Les poursuivants arrivent, équipés de matériel High tech. Un médecin tente de les ramener, mon perso saute de l’hélico et swappe avec elle (la chute est rude) tandis que Bobette tente (et parvient) à s’échapper, puis essaie de retrouver mon perso et bien mal lui en prend.
Je passe sur la suite de cette scène tant il s’y passe une quantité infernale de permutations avec des PNJs. Tout ce que je peux dire, c’est que l’échange de corps est un pouvoir qui peut sembler intéressant de prime abord mais qui, s’il est utilisé extensivement, sème chaos, désolation et blessures psychologiques à tel point que ça en devient très dérangeant (j’en ai usé très libéralement et sans me préoccuper des conséquences).
Les personnages finissent par se retrouver à l’hôpital. Où mon perso se rend compte qu’il est originellement un enfant malade qui a permuté pour la première fois pour se tirer de son agonie avec sa propre mère et les séquelles psychologiques ainsi que son jeune âge l’empêchent de bien prendre conscience des problèmes engendrés par ces permutations à répétition. Bobette est quand à elle exploitée pour le fluide d’invisibilité qu’elle exsude à chaque changement de visibilité.
Après pas mal de péripéties, l’enfant prend possession d’un haut placé dans le laboratoire d’où ils se sont évadés et les deux fuyards retournent finalement sur leur pas, l’enfant ayant décidé de tenter de sauver sa mère et d’agir pour tenter de réparer une partie des dégâts qu’il a causés.
Quelques fumbles plus loin, le plan a totalement échoué et un échange est parti totalement de travers, coinçant Bobette dans le corps à l’agonie de l’enfant, l’enfant dans un vieux médecin et permutant tous les PNJs dans le coin, puis les formatant complètement. J’avais pris plein de risques et donc plein de blessures. Persistant dans son espoir d’au moins faire quelque chose correctement. il swappe une dernière fois avec son corps initial pour « sauver » Bobette de l’agonie et prend la blessure de trop, la coinçant dans un corps vieillissant qui n’est pas le sien.
Pour couronner le tout, il prend conscience à la fin que ce n’est finalement pas son vrai corps d’origine et qu’il transite de la sorte depuis le moyen âge lors de son procès pour sorcellerie et qu’il avait perdu la mémoire lors de son échange avec un nouveau né afin de briser le cycle sans pour autant mettre fin à ses jours.
Il défuncte finalement et c’est la fin de la partie.
Conclusion, un décès, un destin pire que la mort et une traînée de traumatismes sur le passage des protagonistes.
C’est l’histoire la plus sombre qu’il m’ait été donné de jouer, j’en suis sorti assez chamboulé et c’est un aspect particulier du JDR narrativiste dont j’ai envie de parler ici.
Comme ni le scénario, ni le passé des personnages (surtout quand ils commencent amnésiques) ne sont définis à l’avance, la partie peut évoluer d’une manière assez imprévisible. De plus, le système de narration à plusieurs où le meuj’ ou les autres narrent certains aspects de échecs contraignent certains aspects des personnages et forcent à composer autour d’actions ou de conséquences imprévues. Par la suite, si l’on veut maintenir la cohérence narrative, on peut se retrouver coincés dans une histoire sombre où toute amélioration risquerait de sonner faux. C’est un peu comme aller voir un film avec des amis sans savoir du tout de quoi il traite et de se retrouver devant un Ken Loach. L’histoire est bien ficelée mais tu as envie de te pendre en sortant…
Bref, j’ai décidé que je ne jouerai pas à Perfect de si tôt.
Sinon, Nocker avait aussi sous la main un livre de règles pour Wildlings auquel j’avais bien envie de jouer mais on n’avait pas la panoplie du rôliste avec les dés adéquats. Du coup, j’ai juste profité de l’aide de création de persos pour trouver des idées et en dessiner trois sans ref. Il faut dire que les personnages de Psi*Run étaient graphiquement peu intéressants. Entre un Body Swapper et une invisible…
Overwatch troisième et pilotage de narration
by Sbeu on nov.09, 2015, under Speed
Troisième série sur Overwatch avec des bons tanks.
Une petite relance de commentaires avant de passer aux images.
J’avais parlé il y a quelques temps des différentes familles de systèmes de JdR et d’une reprise de la classification qui en est faite entre ludistes, simulationnistes et narrativistes. En y repensant, je pense qu’une version légèrement remaniée de cette classification s’applique aussi à l’articulation entre la construction d’un scénario, des personnages et du design de l’ensemble lorsqu’il y a un aspect graphique (même si ça s’applique aussi à l’ambiance).
Pour faire rentrer les choses dans des petites cases, j’ai bien envie de dire qu’il y a quatre manières de piloter la création d’un univers graphique. Elles sont évidemment non exclusives.
- Pilotage par le scénario : C’est probablement l’approche classique qui se rapproche de la construction dans le JdR tradi. On pose une histoire, les personnages en découlent et l’univers graphique suit. A mon sens, ça garantit une bonne cohérence graphique puisque l’aspect visuel illustre une structure déjà en place mais c’est aussi celle qui peut découler sur un univers graphique fadasse parce qu’il n’y a pas de place pour innover dessus à cause d’un cadre trop contraint par les aspects précédents.
- Pilotage par les personnages : Là, on lorgne plus du côté du JdR narrativiste. Ce sont les personnages qui pilotent la construction de l’histoire. L’aspect graphique a un niveau à peu près égal à celui du scénario, ils sont tous les deux conséquence de l’évolution des personnages. J’aime bien cette méthode parce que le graphisme et le scénario sont cohérents. Forcément, on a moins de place pour un scénario contenant moult retournements prévus à l’avance et force plans machiavléliques conçus avec une précision d’orfèvre.
Niveau graphique, le focus sur les personnages peut faire perdre une partie de sa puissance au cadre à part quand il est conçu comme un élément structurant et créé en même temps que les protagonistes.
- Pilotage par la fonction : Plus proche de l’approche ludiste et du monde vidéoludique, les personnages sont présents pour leur rôle au sein des mécaniques de jeu. Leur personnalité vient en troisième et l’histoire en dernier. Le graphisme joue un rôle d’interface et a un rôle fonctinnel dans le sens où il permet de faire passer des informations qui ne servent ni l’histoire, ni le personnage mais qui jouent un rôle systémique. Cela rajoute une contrainte.
- Pilotage par le concept : là, je mets un nom ronflant mais en réalité, c’est plutôt une application assez direct de la rule of cool. Le personnage et son graphisme est conçu autour de concepts marquants avant de se poser la question de leur pertinence. En JdR, ça s’apparente au joueur qui veut absolument que son magicien soit accompagné par un loup même si aucune mécanique de jeu ne le permet et que ça ne cadre pas avec le contexte juste parce que c’est cool. C’est aussi là que se glisse le fan service et le marketing dans des détails qui n’ont pas spécialement lieu d’être là, mais qui sont cools et/ou vendeurs.
Quoiqu’en ait dit Kojima, le design de Quiet me semble répondre à cette logique.
Tout n’est évidemment pas mauvais dans cette approche et elle découle sur des éléments graphiques très forts qui se suffisent à eux mêmes vu qu’ils ont été conçus hors du contexte. On retombe aussi sur l’utilisation des tropes et des clichés dont je parlais il y a deux posts.
Bref bref,
Winston :
Style de combat : Tank. Trope associé => Gorille balèze et le mode berzerk associé.
Personnalité : Le plus intelligent de la bande => Trope associé : L’animal intelligent (il a des LUNETTES). cf The beast ou Rocket Raccoon…
Pharah :
Style de combat : Bourrin/Tank => Cliché national : Egypte antique… Celui là, ça me paraît plus être du pilotage par la rule of cool justement que le recours à un trope classique.
Personnalité : trope : Militaire rigide. L’armure de space marine fait tout le taf, dans ce cas.
Sinon, niveau suivi narratif par Blizzard, j’ai lu que tout ce qui se passe dans le cadre du jeu sera hors canon. Par contre, Blizzard va fournir plus de court métrages qui étofferont le background et les personnages. Faut reconnaître qu’ils sont forts pour étoffer le contexte scénaristique hors séquences de jeu. Ya qu’à voir le Lore qui traîne autour de l’univers de Warcraft (auquel je n’adhère pas particulièrement mais il faut reconnaître le travail qui y a été fait).
Comme par ailleurs Overwatch renaît des cendres de la fameuse nouvelle IP qu’ils avaient promis il y a quelques années. Ils doivent avoir plein de cartons contenant du matériel utile pour cet aspect.
Moi, ça me va…
Monsterhearts Saison 1 ep 0?+3 (2/2)
by Sbeu on août.12, 2015, under Text Only
La suite du début
Pour faire remonter les attentes d’Athreeren, voici le teaser façon Marvel de la suite et fin de cette saison de Monsterhearts (qui sera comme de droit éditée au fur et à mesure dans les prochains temps)
***Fondu sur une nébuleuse accompagné de l’inception sound***
***Fondu_ enchaîné sur les pieds d’un protagoniste en pleine course poursuite en forêt, potentiellement Walthus + inception sound***
***Extrait rapide d’une scène en bullet time qui présage une grosse baston avec des explosions ethériques + inception sound***
***Traveling arrière révèlant le visage inquiétant de Tamara***
***Un jump scare laissant présager quelque chose de méphitique***
***Voix off lisant une phrase d’accroche cryptique annonçant en substance que ce qui a commencé doit finir (phrase non contractuelle, ne s’applique pas à la majorité du contenu de ce blog)***
***
Reprenons donc là où nous en étions. Tamara, au contact du Nexus, était en train d’avoir une vision du futur qui allait faire basculer leurs existences à tous…
C’est fort intéressant, concentrons donc notre attention sur Eva et Walthus, en pleine cavale. Sentant une présence diffuse autour d’eux (et la présence beaucoup moins diffuse d’hommes armés aussi, il faut bien le préciser), les deux fuyards dévalent avec une certaine classe (surtout Walthus) la pente de l’affleurement rocheux sur lequel Eva s’était postée. Après une course poursuite forestière qui n’est pas sans évoquer le somptueux trailer présenté il y a quelques jours, ils embarquent dans le véhicule d’Eva, camouflé en contrebas tandis que les hommes de main de Lundey s’affairaient à récupérer les morceaux des bus. Il s’en faut de peu pour qu’ils soient rattrapés par leurs poursuivants mais à la faveur d’un embranchement, ils parviennent à gagner suffisamment de temps pour regagner un axe routier plus fréquenté forçant la milice privée à abandonner leurs traces afin de conserver un relatif anonymat. Dans l’euphorie consécutive à leur évasion, Walthus, aussi surprenant que cela puisse paraître, tente d’allumer Eva. Il se fait néanmoins assez sèchement rembarrer par cette dernièrequi préfèrerait se focaliser sur la suite de la mission, ayant réussi à exfiltrer la portion congrue de ses objectifs tout en ayant perdu l’avantage de la surprise.
Persuadés d’avoir définitivement semé leurs poursuivants, les fuyards s’accordent une halte dans un Dinner miteux (un restauroute pour faire plaisir à LCF) où ils « dégustent » un « Burger » accoudés à une « table » en écoutant de la « musique » en « agréable » compagnie. Walthus ressort son numéro de charme à la damnée et parvient à légèrement attendrir le trognon rabougri qui semble lui tenir lieu de coeur… pour lui extorquer l’accord réticent (pas une promesse cela dit, ni obligation de résultats, ni de moyens) qu’elle fera ce qu’elle pourra pour sauver Ariel aussi même si elle n’est pas sur sa shortlist. Cet homme n’a donc aucune limite.
L’utilisation du terme « persuadés » il y a deux phrases n’était pas innocent parce que c’est justement le moment que choisissent les forces spéciales de Lundey pour faire une descente musclée dans le rade occupé par les deux tourtereaux, camouflés en agents du FBI, logo sur les gilets pare balles à l’appui. Les vitres volent en éclat, le bar derrière lequel nos amis se sont réfugiés commence à partir en copeaux mais ça tombait bien car la réserve de cure dents de l’établissement était à sec. Oh mon dieu, je viens de recevoir un recommandé du comptable de la maison de production, il semblerait qu’on ait déjà claque notre budget effets spéciaux en rendus de particules. Il est désormais grand temps de les laisser dans cette situation délicate pour nous retourner vers Tamara et Veronica…
Retour dans la crypte du Nexus où Tamara est entrée dans une sorte de transe, entourée par des volutes luminescents émanant de la source d’énergie qui forcent Veronica à se cacher les yeux pour le bien de sa cornée à facettes. Pour peu (et si la production valide) la sorcière entrerait en lévitation. Bien que dans une situation pour le moins peu courante, la sorcière arbore un visage plutôt détendu. Il faut dire que le Nexus lui envoie la vision du futur le plus probable si les événements suivent leur cours actuel qui est… plutôt sereine finalement. Elle y voit tous ses camarades en bonne santé, vaquant aux activités qu’on est en droit d’attendre de lycéens normaux. C’est somme toute assez inattendu car les rituels impliquant un Nexus dont Tamara avait lu des descriptions débouchaient sur l’exil ou le dépérissement des races d’essence magique que la renégociation du pacte avait privées de leur accès à l’énergie mystique. Visiblement, le rituel que Lundey a en tête semble avoir des effets moins délétères. Ce n’est pas forcément étranger au fait que dans cette version de l’avenir, toutes les créatures magiques que Tamara a eu l’occasion d’observer ont été dépossédés de leurs pouvoirs et sont redevenues des humains parfaitement banals.
Puis, aussi soudainement qu’elle a été possédée, Tamara quitte sa transe et en ressort étrangement apaisée.
[Je m'en suis rendu compte à postériori mais c'est affreux, on est entrain de réécrire le scénario de X-Men : The last stand, voyons si on arrive à en tirer quelque chose de mieux que cet épisode tellement décrié qu'il a été effacé du canon officiel...]
Suite à cet interlude, Lundey fait reconduire Veronica et Tamara à leurs cellules après avoir eu un entretien avec chacune d’entre elles. Du côté de Veronica, l’atmosphère est glaciale et la Reine est plus qu’hostile à toute tentative mielleuse de Lundey pour la faire se rallier à ses plans. Tamara semblera au contraire beaucoup plus réceptive. Il est assez manifeste que Veronica n’a pas grand chose à gagner à renier sa nature et ce, d’autant plus qu’elle a quelques affaires en cours à régler. Tamara, quand à elle, s’est toujours isolée, se rattachant à ses pouvoirs pour vivre par procuration et elle se rend progressivement compte de tout ce qui aurait pu se passer différemment si elle n’avait pas disposé de ce recours. Dans l’état, la proposition de Lundey présente pour elle un attrait certain d’autant plus qu’elle vient avec une amnistie complète. Malgré tout, elle sent que le marché est forcé et demande à pouvoir s’entretenir avec les autres parties prenantes du rituel afin de pouvoir choisir librement et avec tous les éléments en main. Lundey lui indique un écran de surveillance où l’on voit que les différentes cellules ont été ouvertes et que les adolescents, y compris l’équipe de choc incluant Oz et Ariel circulent désormais librement dans l’enceinte.
Avant de l’envoyer rejoindre les autres, Lundey prélève une goutte de sang de Tamara, trop abrutie pour lui en faire le reproche. Une fois la sorcière sortie, Lundey ira rejoindre certains membres de l’équipe médicale qui confirment que si Veronica venait à décéder durant le rituel, Tamara dispose d’un ascendant sur la ruche suffisant pour que la voix de la Reine soit reportée sur la sorcière. C’est un peu une procuration mystique et ça arrange bien les choses pour Lundey qui se voyait difficilement obtenir l’adhésion de Veronica.
Plus qu’à mettre la main sur le faune et l’accolyte pour réunir le corum et profiter de la prochaine conjonction astrale. Qu’est-ce qui pourrait bien aller de travers désormais ?
Au resto miteux où Eva et Walthus se sont malheureusement retrouvés encerclés, les choses sont en train de tourner assez mal. Enfin bon, surtout pour les rares clients présents et l’équipe des forces spéciales, merci bien. Walthus s’est fendu de quelques voltes bien senties pour détourner l’attention tandis qu’Eva se concentrait pour faire appel aux puissances démoniaques en se demandant distraitement combien ça lui couterait cette fois. Après quelques échanges de tirs nourris et une charge héroïque brisant l’encerclement, les comparses parviennent à mettre la main sur un véhicule et fuient en remettant cap sur la forêt qu’ils avaient eu tant de mal à quitter, entre autres parce que le couvert des arbres leur permet d’échapper à la surveillance de l’hélicoptère qui survole ostensiblement le théâtre des opérations mais aussi parce qu’Eva a eu droit à un petit rappel à l’ordre de son employeur qui s’étaonnait de l’utilisation de pouvoirs surnaturels prétés dans le cadre d’une mission somme toute assez loin du lieu supposé de l’opération. Ils empruntent donc des pistes forestières visant à les rapprocher de leur objectif initial par des voies détournées en semant au passage leurs poursuivants, ce qui se produit sans trop d’efforts. Si vous voulez mon avis, c’est presque trop facile…
Veronica a retrouvé les autres élèves et en particulier son gang. Ils sont étrangement emballés par la situation, ne se rendand pas compte de l’ambiance carcérale du lieu et trouvant les gadgets technologiques et l’accessibilité du personnel scientifique assez cool. Il ne semble pas leur venir à l’esprit que le complexe scientifique a été construit à leur attention plus en temps qu’acteurs que de spectateurs. Il a été évoqué nombre suppositions à base de drogues, de suggestions hypnotiques mais la thèse la plus vraisemblable vient tout de même de Veronica elle-même : ils sont peut être tout simplement bien cons.
Elle est rejointe par Tamara au réfectoire qui a perdu toute vélléité de résistance après son exposition au Nexus. Veronica parvient à amener la sorcière apathique à décrire ses visions et la teneur précise des conséquences de leur adhésion potentielle aux plans de Lundey. Alarmée, la Reine entre dans une fureur noire lorsque Tamara ose un timide
« Et quand bien même, ce serait si grave que ça ? »
Veronica éclate et rappelle à Tamara que ce dont elle semble si prompte à vouloir se débarasser, c’est de son identité même. Que la sorcière passe son temps à décharger ses responsabilités sur la fatalité et sur un pouvoir dont elle n’a pas voulu, mais que sans lui, elle n’en sera que plus creuse. Lui enjoignant d’embrasser enfin la médiocrité à laquelle elle semble tant aspirer, Véronica quitte la table avec fracas, bien décidée à convaincre les autres participants au futur rituel du bien fondé de ses positions. Tamara, bien qu’ébranlée par la sortie explosive de sa camarade, se renferme dans son mutisme habituel.
Toujours dans le réfectoire, Veronica aborde Oz, le loup-garou, lui présentant l’affaire selon des termes assez similaires que ceux qu’elle a servis à Tamara. Il s’agira d’un coup d’épée dans l’eau car ce dernier, en plus de ne pas bien assumer son pouvoir, en a abondamment souffert physiquement et moralement par le passé, tantôt livré à la vindicte populaire et forcé de s’exiler, tantôt cédant à la bête et blessant des êtres chers ou des innocents. Le même discours revient du côté du vampire et c’est presque en désespoir de cause et par amour de la provocation que Veronica aborde Ariel.
La tension meurtrière entre les deux est palpable s’il y avait un pouvoir de contrôle climatique permettant de déclencher un blizzard en intérieur, les deux adversaires l’acquerraient immédiatement. Veronica reste ferme sur ses positions, persuadée du fait qu’elle est nécessaire intacte et le plus consentante possible jusqu’à la cérémonie. Ariel a effectivement des directives de non agression mais il est bientôt évident que renocer à ses pouvoirs son rôle ne lui pose aucun problème puisque cela garantira l’aboutissement final de sa mission. A quoi bon être chasseresse lorsque l’on peut s’assurer de la disparition irrévocable de toutes les proies ? S’il y en a bien une qui ne fléchira pas, c’est bien elle.
Une fois la nuit tombée, les différents protagonistes s’offrent un moment d’intropsection et réfléchissent aux arguments échangés durant la journée. Tamara se demande notament si elle est devenue ce qu’elle est uniquement à ceause de ses pouvoirs, si les perdre la forcera à changer, si c’est souhaitable et si ce serait finalament possible en les conservant. De son côté, Veronica ne se damande pas tellement si la déposséder de ses talents est éthiquement justifiable, elle s’offre juste la possibilité de considérer l’avantage stratégique ce cela pourrait constituer et si cela pourrait l’aider à se débarasser d’Eva, Ariel et Lundey plus facilement. La réflexion est plus simple pour la Reine dans la mesure où la réponse négative se distingue assez rapidement. Ca ne lui fait pas pour autant passer une meilleure nuit que Tamara.
De leur côté, Eva et Walthus passent une nuit au confort plus rustique dans la forêt. Walthus, tout à fait dans son élément détecte assez vite qu’ils sont sous surveillance discrète de leurs poursuivants. Il semblerait que leur précédent accrochage ait refroidi les ardeurs de la milice et que les gardes s’assurent principalement qu’ils restent à proximité du complexe. Malgré tout, ils préfèrent tout de même garantir leur sécurité par des tours de garde et décident du plan d’action le plus sage pour le lendemain : faire exactement ce que les gardes attendent, établir une surveillance du périmètre et attaquer le complexe lorsqu’une opportunité se présente. Ah oui, il faudrait quand même se débarrasser discrètement des gardes avant et le couvert nocturne s’y prête finalement assez bien… L’histoire ne dit pas s’il s’est passé quoi que ce soit après le nettoyage de la zone qui puisse contribuer à mettre Ariel en colère.
Petite ellipse narrative à l’issue de laquelle chacun a pu se faire une idée sur ce qui constituait le meilleur chemin. La nuit est tombée, comme on pouvait s’y attendre, la lune est pleine et tous les élèves spéciaux ont été réunis dans la cour. Incidemment, le décorum a changé, des glyphes alambiqués ont été tracés dans le sable du sol. Accessoirement, les marques au sol décrivent assez finement la configuration du Nexus qui se trouve pile en dessous.
Eva et Walthus sont en embuscade à l’extérieur du complexe et attendent leur moment. La sécurité est étonnamment absente et rien ne crie plus fort « piège » que l’absence de gardes. MAis bon, faute de meilleur plan, on ne va pas laisser l’occasion passer et puis c’est toujours quand l’opposition pêche par excès de confiance que la fenêtre de tir s’ouvre pour une action d’éclat. Bref, on verra bien.
Vu de l’intérieur, la situation est bien moins grandiloquente qu’attendu et bien que les préparatifs soient manifestes, on peut plutôt dire qu’on se fait un peu chier. des petits groupes se sont formés et des discussions à voix basse commencent à éclore à droite à gauche.
L’infiltration se passe vraiment trop bien pour que ce soit honnête. Il y avait bien des glyphes de restreinte autour du pont levis et des pièces mais il n’a pas été bien difficile de les brouiller. Finalement, tout devrait vraiment bien se passer. A tel point que ce n’est pas vraiment si important d’avancer à couvert. On est en sécurité, en fin de compte.
C’est ainsi, que tout naturellement, chaque protagoniste se dirige vers le cercle qui lui est assigné sans avoir à demander duquel il s’agit et s’assied en tailleur en son centre, Walthus et Eva inclus.
Dès que tout le monde est installé, la vision de chacun se brouille et tous se retrouvent dans la version éthérée et fuligineuse de ce même cadre. Je n’ai pas particulièrement envie de m’étendre en descriptions donc vous voyez le rendu graphique dans le SdA quand Frodon enfile l’anneau ? Ben c’est ça. Le rituel peut désormais débuter.
Ce qui suivra restera flou pour les participants : un mélange de clairvoyance et de cette désagréable sensation de déjà vu sans que l’on puisse mettre le doigt sur ce qui pose problème. Toujours est-il que Lundey dirige la séance avec l’aplomb que confère l’imminence du triomphe. Comme annoncé précédemment, l’objet est la renégociation du pacte qui confère un accès égal au nexus pour toutes les essences supernaturelles. C’est une modification mineure puisqu’elle n’altère pas l’équilibre des forces en faveur d’une race, passant d’une équirépartition à une autre. Elle nécessite donc une majorité simple pour être acceptée (la gestion du Nexus est une chose fort procédurière, il faut bien le reconnaître). Certains représentants se prononcent avant même la fin de l’annonce de Lundey. D’autres, à l’instar de Tamara, restent indécis. L’abstention n’étant pas une option, le temps s’allonge. Après une longue réflexion, l’aura de Tamara se stabilise finalement vers une acceptation de la proposition. L’impasse est totale car l’égalité entre les deux camps est parfaite. Intérierement, Lundey jubile. Il signale cet instant attendu à l’un de ses sbires qui s’était posté près de Veronica. Ce dernier, tire violemment la Reine en arrière, l’extrayant de son cercle. Tandis que le retrait d’un membre devrait dissiper le sortilège, la représentation de la ruche est transférée à son autre représentante prenant partie à la cérémonie et Tamara se retrouve investie des voix de Veronica. Alors que le pacte s’apprête à être scellé, Tamara parvient à distinguer l’interférence. L’utilisation d’une technique déloyale pour faire basculer le scrutin prouve que le plan de Lundey ne sert que ses intérêts propres et dans un ultime revirement, Tamara parvient à modifier in extremis son vote en défaveur de la proposition soumise qui se voit donc rejetée. Tout le monde reprend ses esprits en même temps alors que l’accès au Nexus se dissipe. La scène qui suit est un indescriptible chaos (que je m’en vais tout de même tenter de décrire tant bien que mal).
Comprenant que quelque chose est complètement parti de travers, chacun tente de concert de :
- faire payer aux responsables l’échec du rituel, hypothéquant par là leurs plans sur l’avenir
- régler de vieux comptes avec des adversaires de longue date
- prendre l’ascendant sur sa faction par une action d’éclat
- s’acquitter d’une mission en cours ou d’un objectif caché
- s’éclipser en douce avant que la situation ne dégénère encore plus
- accomplir une combinaison des propositions précédentes à arranger selon les priorités.
Autant dire que ça ressemble à une scène avancée du dernier acte d’une tragédie grecque avec tout ce que ça implique de quiproquos malheureux, de triangles amoureux et de sacrifices inutiles.
La lisibilité de la scène est encore complexifiée par les grenades fumigènes/étourdissantes qui détonnent au petit bonheur la chance tant à l’initiative de l’équipe de sécurité que du groupe d’Eva.
On notera tout de même l’improbable alliance temporaire dans le feu de l’action entre Eva et Veronica pour parvenir à maîtriser Oz, le lycanthrope très remonté par la persistance de sa condition (l’une et l’autre nieront par la suite énergiquement que ce moment ait eu lieu) ainsi que les virevoltes de Walthus autour des gardes pour tenter de se débarasser du spectre.
Ariel, de son côté, a repris ses activités habituelles et profite de la forte concentration de créatures surnaturelles pour s’adonner à son activité favorite : l’équarrissage de monstres. Les alliés de circonstances sont vite redevenus des cibles et, hormis les gardes humains, tout ce qui passe à sa portée s’expose à un mauvais coup de katana.
Lundey, enfin, hurle sa rage et tente de retrouver Tamara, responsable à ses yeux de sa débâcle. Et Tamara dans tout ça ? Il y a une bonne raison pour qu’elle soit introuvable. Elle n’est tout bonnement plus là…
Au sous-sol, le Nexus pulse et nimbe la salle d’une lueur décrivant les différentes variantes du spectre chromatique à une fréquence stroboscopique. Il faut dire qu’un rituel y est actuellement en cours. Ayant profité de la confusion ambiante, Tamara a en effet échappé à la surveillance des autres protagonistes et a effectué à rebours le chemin la menant à la structure cristalline au centre de toutes les convoitises. Les gardes qui étaient sur le chemin sont en train de faire de bien beaux cauchemars, merci de vous inquiéter pour eux. C’est qu’on peut en faire, des choses, avec un Nexus… Il y a notamment un rituel obscur tellement risqué qu’il n’est jamais passé à l’étape de la pratique de mémoire de créature surnaturelle. Il permet de sceller définitivement le Nexus en position d’équilibre total. Il y a un prix bien sûr mais Tamara est prête au sacrifice. Il est dit que la contrepartie est de reonconcer à son propre accès ainsi qu’à celui de ses semblables (les mettant dans une situation d’infériorité expliquant que ce contrat soit resté de nature pûrement théorique). Tamara scelle le pacte tandis qu’une autre personne pénètre subrepticement dans la pièce.
Alors que la sorcière s’effondre inanimée et que le halo lumineux se restabilise vers son état de repos, le docteur Müller emporte la frêle adolescente, pensant peut-être s’en servir comme bouclier humain ou monnaie d’échange et s’engouffre vers une sortie secrète en toute hâte.
Comprenant trop tard ce qui vient de se passer, Lundey s’engouffre dans les souterrains à la poursuite de Tamara. Il est rapidement suivi par Eva, Ariel Veronica et Walthus (dans le désordre) qui parviennent à se soustraire au fracas de la bataille. C’est moins difficile qu’il n’y paraît car il s’y passe de moins en moins de choses intéressantes tant la furie méthodique d’Ariel a fait des ravages dans les rangs des défenseurs.
Le chaos se reporte donc dans les boyaux humides de la bâtisse où un dernier combat oppose entre autres Ariel à Walthus et Eva à Lundey tandis que Veronica parvient à mettre hors d’état de nuire le docteur Müller. L’affrontement entre le faune et la chasseresse est tout bonnement épique. Il concentre les passions trahies d’Ariel à l’ingénuité de Walthus qui semble prendre pour la première fois conscience qu’il s’agit peut-être d’autre chose que d’un jeu.
En comparaison, le combat d’Eva, est assez anti-climatique (une succession de fumbles la met hors d’état de combattre en un éclair et c’est finalement sur un Epic Win total que Tamara, qui a repris ses esprits, parvient à assommer l’inquisiteur par derrière o_o »).
Walthus décide d’occuper le terrain pour faire gagner un peu de temps aux trois survivantes qui s’éclipsent sans demander leur reste.
Constatant que ses proies lui échappent définitivement et face à la nouvelle résolution de Walthus, Ariel sent sa détermination s’effriter et elle laisse délibérément une ouverture permettant au faune de se dérober tout en sauvant la face. Ariel s’effondre à genoux, peut-être même qu’elle a une poussière dans l’oeil (c’est assez mal entretenu, ces tunnels).
*** Générique! ***
Si c’était un film de l’univers étendu de Marvel, il y aurait une séquence post-générique teasant la suite mais le timing était très bon car c’est justement à ce moment qu’à peu près tous les protagonistes avaient suffisamment d’XP pour prendre leur cinquième progression, leur permettant de prendre des mouvements avancés et surtout, des mouvements adultes (qui permettent de faire autre chose que blesser systématiquement son entourage). Comme c’est aussi le moment où chacun a mis de côté ses intérêts égoïstes durant le dénouement et a fait preuve d’empathie et de sens du sacrifice. On peut dire qu’ils ont bien mérité de grandir un peu et s’il y a une saison 2, ce sera sans eux (ou tout du moins pas en tant que PJs).
Ah si, allez, séquence post générique quand même qui montre à quel point on a refait X-Men : The last stand jusqu’au bout sans le vouloir : parce qu’en fait, Tamara a encore ses pouvoirs de sorcière, elle n’a eu qu’à abandonner l’essence spirituelle correspondant à sa domination de l’essaim pour elle et ses adeptes…
Faut croire que le multiclassage est assez peu courant et que dans un univers supernaturel, la perte irrévocable de pouvoirs est à peu près aussi contraignante que des incidents anecdotiques, comme, je sais pas, moi, passer l’arme à gauche par exemple…
Monsterhearts Saison 1 ep 0?+3 (1/2)
by Sbeu on juin.08, 2015, under Text Only
Haha, moi aussi, je fais mon G. R. R. Martin en annonçant une suite pour une date, en la repoussant aux calendes et en la teasant avec un pauvre chapitre sur le web.
Bon, par contre, moi, ça ne me nourrit pas, hélas…
Je ne sais pas si les gens se souviennent encore de l’existence d’une campagne de Monsterhearts, il s’avère que cet épisode clôture la saison de cette passionnante série.
Comme il se doit : Previously, in Monsterhearts
A l’issue d’un trajet, rappelons le, plutôt chaotique, les élèves participant à la sortie dans les Rocheuses se réveillent dans un cadre inattendu. Si l’on parle de se réveiller de manière générale, c’est bien parce que tout le monde a eu un petit passage à vide suite à la prise en charge médicale impliquant force tranquillisants et sédatifs qui a directement suivi l’accident de car (dont le bilan s’élève miraculeusement à une, euh, zéro victimes).
Chaque protagoniste se retrouve donc en isolement total, dans une cellule capitonnée dont un des murs est constitué par une épaisse vitre donnant sur un couloir où l’équipement moderne cède parfois la place à de rares linteaux et blocs de pierre de taille apparents laissant présager de l’usage initial de l’édifice. La tenue des élèves a elle aussi subi une drastique cure de sobriété et d’homogénéisation. Comme disait le Meuj’ : de toutes façons, se réveiller dans un décor à la Portal, ça n’augure jamais rien de bon…
Parmi nos protagonistes, on en a donc trois (Walthus, Veronica et Tamara) qui se retrouvent confrontés à l’épineuse question suivante : « Comment je sors ? ». Laissons les franchir l’étape intermédiaire du : « De quoi je dispose dans une cellule capitonnée vérouillée pour ouvrir la porte ? » pour nous préoccuper d’Eva. En effet, le monde étant mal fait, cette dernière est occupée à se pencher sur le problème du : « Comment je rentre ». La vie est décidemment une catin…
Ce n’est certes pas le penchant naturel d’Eva pour la bonté qui l’a envoyé sur les traces des autres lycéens. Disons que son nouvel employeur a su être persévérant.
Passons sur les subtils détails de l’échange entre Eva et son mentor. Pour tout dire, je pense qu’elle pourra se reconvertir dans le business des formations de négociation dans certaines entreprises. C’est toujours bien d’avoir une première démonstration des écueils à éviter en début de session.
Allez, pour le plaisir, en substance, c’était quelque chose de l’ordre de :
- Ramène moi les élèves qui sont sur cette liste intacts. Ils devraient être quelque part par là.
- Il y a Véronica dans ta liste. Donc euh, pas question…
- Je ne me rappelle pas le moment où j’avais laissé supposer qu’il y avait une alternative.
- J’aimerais bien voir ça.
- On passe un coup de fil à ton ancien employeur, pour voir ce qu’il en pense ?
- Haha, je disais que j’ai hâte d’y être. Je formule mal mes pensées, des fois.
- Oui, voilà…
On se retrouve donc avec une Eva aussi contrariée qu’à l’accoutumée en train d’épier le lieu de l’action aux jumelles et se demandant comment franchir le périmètre de sécurité. Nos autres héros sont sur le point de se rallier à son point de vue : franchement, c’est pas gagné…
Retournons donc en intérieur pour nous préoccuper du sort des pensionnaires de l’établissement. Peu de temps après son réveil, chaque protagoniste a eu droit à une annonce via les hauts parleurs présents dans sa chambre où Lundey leur explique sur un ton détaché que les mesures d’isolement prises à leur égard l’ont été pour des raisons de sécurité, la tendance pour l’auto-destruction et la destruction en général des élèves ayant été remarquée précédemment. Néanmoins, ils peuvent s’attendre à être pris en charge dès que les préparatifs de leur arrivée seront complets. Ils sont par ailleurs sous surveillance vidéo permanente au cas où l’idée leur viendrait de tenter quoique ce soit de regrettable.
Puisque c’est demandé si gentiment, chacun s’emploie à s’approprier le concept d’acte déplorable avec assiduité…
Amis gardiens de prisons expérimentales engagés par une société secrète pour surveiller des individus dangereux et imprévisibles, voici un florilège de situations où il est recommandé de ne pas ouvrir la porte des cellules :
- Un être féérique se construit un fort de couvertures pour se soustraire à la surveillance de la caméra.
- La reine d’une ruche de parasites organiques subit un accès de crise de claustrophobie et son métabolisme particulier lui permet de déclencher nombre de réactions inattendues qui peuvent nécessiter l’intervention d’un médecin.
- une sorcière automutilée défait ses bandages et utilise ses fluides vitaux pour refaire la décoration de sa cellule façon bibliothèque de Miskatonic. (je rappelle que Tamara est encore en Overdrive, sa condition de sortie étant que la personne qu’elle a le plus blessée lui pardonne. Comme Lundey a précédemment défuncté des suites de ses blessures, je crois qu’il se qualifie pour jouer ce rôle… Ben on n’est pas sortis).
On substituera avantageusement aux dispositifs archaïques tels qu’une porte simple (même si elle est vitrée et high tech) une méthode de diffusion de sédatifs par aérosols ou seringues hypodermiques à appliquer avant de rentrer. Je recommande accessoirement l’installation de sas dont la porte extérieure ne peut être opérée que par un comparse situé à l’extérieur. De manière générale, les groupes de un, même quand on a le dessus, ça reste une mauvaise idée. Bref, génies du mal de tout poil, si vous cherchez un consultant en sécurité, n’hésitez pas à contacter mon assistant.
La négligence coupable du personnel de sécurité permet dans un temps restreint à un Walthus laissant libre cours aux puissances de la nature de se ruer dehors poursuivi par des gardes armés, à Véronica d’hypnotiser le Docteur Müller (sic.) venu lui administrer un calmant pour qu’il lui laisse la voie libre et à Tamara d’implanter une suggestion si bien ancrée (Epic Win + Overdrive + cercles d’invoc.) à Cecilia (la psychologue/infirmière qui l’avait prise en charge durant l’épisode précédent) qu’il est presque certain q’uelle en conservera des séquelles.
C’est donc Walthus qui, le premier, débouche à l’extérieur dans une enceinte qui enserre l’abbaye dans le plus pur style néo-médiéval XIXème siècle dont le pays de l’oncle Sam sait nous régaler. Trouvant rapidement astucieux de se mettre hors de portée des gardes en gagnant le toit de l’édifice, le fae constate que la hauteur des murs rivalise avec l’à-pic qui enserre la place. Eh mais au fait, c’est quoi, c’est points rouges qui se balladent sur mon torse ?
Fort heureusement pour Walthus, des cris de terreur issus de l’accès à l’abbaye précédant de peu la sortie de gardes hagards luttant contre les terreurs de leur subconscient détournent l’attention des tireurs d’élite.
Les gardes sont rapidement suivis par Tamara escortée par une Cecilia en mode automate qui se dirigent tout naturellement vers l’entrée principale et en demandent l’ouverture au planton de garde comme si de rien n’était. Ayant la main heureuse et fort lourde quand à l’administration de malédictions (je crois que suite au passage de Tamara, tout le personnel a eu le droit à des séances collectives de gestion de stress post-traumatique) Tamara, convainc/anihile la volonté du garde qui actionne l’ouverture des portes du domaine. Désormais dans la cour et quoique toujours dans la ligne de mire des gardes, les trois lycéens s’aprêtent à faire face à ce qui pourrait les attendre à l’extérieur de l’édifice. L’un dans l’autre, c’est la solution à un problème d’Eva qui lui parvient sur un plateau. Il doit y avoir un dieu pour les damnés.
La sortie donne directement sur une passerelle surmontant un précipice qui en fait l’unique accès au site. Il fallait s’y attendre, il n’est néanmoins pas dégagé. L’autre versant de la falaise est en effet occupé par quelques représentants des troupes d’élite de l’organisation (c’est comme des gardes avec une grosse armure anti-émeute des armes qui font peur et un casque intégral). C’est cela dit la moindre des menaces : ils escortent en effet Lundey encadré par un groupe de quatre adolescents desquels émane une aura surnaturelle certaine. Anticipant une rude charge, l’un d’entre eux amorce sa métamorphose lupine, l’autre exhibe ses canines de prédateurs tandis que le troisième se dématérialise partiellement, signalant que les attaques physiques l’affectront peu. Quand à la dernière, elle dégaine ses Katanas et prend un air fort menaçant. Ah oui, aussi, j’aurais probablement dû préciser plus tôt qu’il s’agit d’Ariel…
Pas peu fier de son effet, Lundey déclame un discours tendant nettement sur la mégalomanie où il expose la dure vérité aux adolescents : le comité d’accueil sur l’autre rive ne devrait faire qu’une bouchée d’eux et de plus, le pont est équipé de glyphes de barrière qui leur interdiront l’accès à la sortie. De toutes façons, il prétend ne pas leur vouloir de mal. La partie semble mal engagée et les trois protagonistes prennent les décisions les plus adéquates : Tamara se replie tranquillement à l’intérieur accompagnée de ses nouveaux animaux de compagnie tandis que Walthus et Veronica s’élancent sur le pont…
[Vous avez bien attendu pour cette fuite héroïque], il s’avère qu’elle n’ira pas beaucoup plus loin que le milieu du pont pour Veronica qui s’assure un beau fumble des familles et trébuche dans sa précipitation, puis se fait maîtriser par Oz, le loup-garou. Walthus, quand à lui, s’en tire bien mieux et s’apprête à tenter une action d’éclat désespérée pour échapper au comité d’acceuil qui a largement les moyens de le réduire en copaux (parce que les fées, à l’instar des sorcières, sont majoritairement composées de bois, c’est bien connu). Alors que toute retraite semble bouchée, une grenade fumigène lancée par Eva lui crée une ouverture qu’il s’empresse de saisir. Une magnifique volte suivie d’une élégante réception dont personne ne profitera faute de visibilité lui permettent de franchir le groupe de soldats, mais hélas, Lundey a dit vrai et Walthus se heurte à une barrière immatérielle qui l’empêche de progresser plus avant. La souricière se referme sur le pauvre féérique lorsuqil entend des pas juste derrière lui et découvre d’un regard craintif le funeste destin qui l’attend, incarné par Ariel et son arsenal d’objets tranchants.
Tentant le tout pour le tout, Walthus lui jette un regard implorant d’animal blessé pris dans un piège à loup et prêt à se ronger la patte pour échapper à la captivité. Dans un instant de faiblesse qui ne lui ressemble pas et qu’elle regrettera sûrement, Ariel pousse un léger soupir et perturbe légèrement la disposition de pierres que Walthus n’avait pas remarquées de prime abord de la pointe de son Katana. Un léger crépitement se fait entendre et le faune en profite pour détaler sans demander son reste ni se retourner de peur que l’élue ne change d’avis ou soit en train d’ajuster un projectile à planter entre ses omoplates pour le sport, allez savoir. Il est intercepté par Eva avec laquelle ils rejoignent le véhicule de cette dernière tandis que Lundey aboie des ordres à ses sbires pour organiser une battue et que Veronica est escortée vers les cellules sous le regard contrarié d’Ariel qui aurait certainement voulu tirer profit de la mélée pour qu’un « accident » ait lieu.
De retour au niveau du quartier pénitentiaire, Lundey semble soudain très fatigué. Pendant la fin de l’échauffourée, Tamara en a profité pour refaire la déco aidée par ses nouveau suivants (vous vous sonuvenez peut-être qu’elle était en train de muter en Reine suite à son assimilation dans la ruche) et c’est donc un spectacle peu ragoutant qui s’offre au regard des nouveaux arrivants. Des soies guantes obstruent partiellement le passage et forment des motifs cabbalistiques du plus bel effet dans l’accès au couloir.
Lundey se masse les tempes de dépit, fait isoler la sorcière par ses troupes d’élite et met sous conditionnement ses victimes tandis qu’une autre équipe passe au lance-flammes ses tentatives d’adoucir l’atmosphère austère des cellules. Tamara n’attend néanmoins pas longtemps dans sa nouvelle cellule car Lundey accompagné de deux gardes viennent directement la prendre en charge et l’escortent vers une lourde porte qui donne sur un escalier ouvragé qui s’enfonce dans les profondeurs du piton rocheux…
[C'est fou ce que ça peut être long, de descendre un escalier, il faut croire qu'il s'enfonce vraiment profondément dans les tréfonds de la région.] Débouchant enfin dans une vaste salle souterraine, Tamara et son escorte (qui ont été depuis rejoints par Veronica, elle aussi sous bonne garde) découvrent un spectacle pour le moins inattendu. La grotte abrite une large dalle ornées de motifs anciens au centre duquel palpite une source de lumière iridescente émettant une aura hypnotique. La température souterraine de l’escalier a laissé place à une douceur qui complète l’appel à la quiétude qui émane du lieu. Lundey scrute avec attention la réaction de ses invitées (il a mielleusement insisté sur ce point durant la descente). Si le spectacle ne semble pas spécialement, émouvoir Veronica, Tamara, quand à elle, est immédiatement absorbée dans la contemplation du lieu. Ne prêtant aucune attention aux représailles potentielles (Lundey retient d’un geste ses gardes qui sont un peu à cran depuis l’incident de la matinée), elle part directement fureter dans la pièce, examine le gigantesque motif de la dalle, murmure des paroles inaudibles et, après un long et désagréable moment pour son audience, balbutie finalement : « C’est… c’est vraiment ce que je crois ? »
Ce à quoi Veronica répond du tac au tac, brisant par là même la satisfaction de Lundey : « Ah, cool, tu vas pouvoir m’expliquer alors… »
La faisant taire d’un geste de la main, l’inquisiteur, triomphant déclare théatralement : « Oui… c’est bien le Nexus de cette zone. Et j’ai besoin de vous pour l’activer. »
[Cet appel à l'aide compte d'ailleurs pour une absolution à Tamara pour les torts qu'elle lui a causés, la faisant sortir de son Overdrive. Il était temps pour le plus grand bien de la piétaille du coin.]
S’approchant de la source de lumière, Tamara tombe soudain en trance et a une vision du futur.
Autorisons nous une petite parenthèse bienvenue sur ce qu’est un Nexus et sur ce qu’on peut en faire. Pour ce faire, il est recommandé d’effectuer une session efficace de bibliographie dans des sites riches en manuscrits anciens. Lundey a probablement opté pour une version physique, Tamara, de son côté, sest tournée vers la version dématérialisée accessible aux gens de l’art via la porte dérobée implantée par la communauté des sorcières dans la virtual Miskatonic library. Détails techniques mis à part, il est dit que dans les temps anciens, les différentes races mystiques puisaient leur énergie dans des sources telluriques (j’aime bien le mot tellurique même si c’est souvent inadéquat dans un contexte mystique) qui affleuraient en certaines formations naturelles bien précises. Je vous passe les détails et les formules archaïsantes, mais comme de bien entendu, l’humanité se pointe, est dégoutée de ne pas faire partie du deal, tente de tire la couverture à soi et une grosse baston s’ensuit. Pour régler tout ça, les sources sont finalement scellées par des dispositifs spéciaux : les Nexus, qui fractionnent l’énergie mystique et garantit un égal accès à chacun. C’est notamment la présence d’un Nexus qui attire toutes les créatures surnaturelles du coin dans cette pauvre ville des rocheuses. Faut voir que c’est justement ça qui a pousser Tamara à « inciter » ses parents à déménager dans le coin. Là où ça devient intéressant, c’est que certains incunables fort anciens révèlent que les Nexus sont fondés sur un pacte par consentement mutuel et que la distribution de l’énergie peut être réallouée. Pour cela, il faut procéder à un rituel réunissant un membre de chaque espèce. Ce serait merveilleux si en plus ils étaient jeunes et influençables pour parvenir à un accord qu’ils pourraient regretter par la suite sur le coup de l’émotion…
[Allez, comme d'hab, fin de la première moitié, suite dans le prochain post]
Gribouille MH
by Sbeu on sept.01, 2014, under Crobards
J’avais commencé la gribouille qui suit sur le thème de la partie précédemment relatée et finalement, je me suis lassé donc comme d’hab, je l’ai pas finie.
Voilà quand même son état d’avancement actuel pour pas qu’elle finisse complètement dans le néant.
Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (2/2)
by Sbeu on août.18, 2014, under Crobards
Woot! [Le tout début de] la deuxième moitié du compte rendu de Monsterhearts qui commence à cet endroit.
On retrouve donc nos héros là où on les avait laissés. Tamara se sortira-t-elle impunément d’avoir complètement balancé son amie tueuse psychopathe ? Veronica parviendra-t-elle à intégrer des membres de qualité dépassance celle de laissés pour compte dans un casting de sidekicks pour Twillight 5 ? Qui conclura les promesses les plus contraignantes possibles avec Walthus ? Ariel conservera-t-elle le record de pertes collatérales de l’épisode et surtout… Finiront-ils par partir en voyage scolaire avec un mec au nom de macareux ?
Les réponses à toutes ces questions, dans la suite de… Monsterhearts [fin de l'entracte]
Commençons donc cet deuxième partie sur de bonnes bases. Pour cela, il nous faut des ingrédients de qualité : de la vengeance et de la violence gratuite. C’est tout naturellement qu’on retrouve donc les voyous de la scène précédente qui débarquent sur la pelouse de chez Ariel, bien décidés à en découdre (et ayant rameuté des amis armés). Toujours sous le coup de sa frénésie la poussant à s’exposer au danger maximum, Ariel sort de chez elle [en pratique, Athreeren a rectifié ce point dans le premier commentaire, détaillant plus exhaustivement que ce que ma mémoire me permettait de me remémorer l'emploi du temps de la chasseresse pour la soirée]. Donc Ariel rentre chez elle après ses recherches et tombe sur la bande, bien décidée à leur faire comprendre la notion de propriété privée, c’est dans la constitution, bande de voyous… Las, la malédiction qui s’était abattue sur le PEP de la veille rattrape nos héros et c’est sur un échec retentissant que l’Elue se fait rosser sur le parvis de sa maison sous le regard horrifié du voisinage et qu’elle passera la suite de sa nuit aux urgences de l’hopital local. En tous cas, c’est le plan…
[L'avantage au moins, c'est que le fait de se réveiller à l'hôpital est une condition de désamorçage de la frénésie des Elus, ce qui permettra à Athreeren de jouer la suite sans être mécaniquement contraint à chercher la solution suicidaire et expéditivement violente. Eh, Athreeren, on a dit que c'était fini... Ohé, t'écoutes un peu quand on parle ?]
Walthus est rentré chez lui, passablement déprimé. Les gens sont méchants et on s’amuse beaucoup moins que ce qu’il croyait chez les humains… Franchement, si c’est ça, autant rester au royaume féérique. Et donc Walthus, n’écoutant que son courage, décide de prendre son destin en mains et prend la téméraire initiative… de pleurnicher chez papa. Il contemple donc l’abîme et parvient à entrer en communication avec le prince féérique qui lui sert de géniteur. Comme de droit, il se fait vertement rabrouer et a droit à un tombereau de métaphores cryptiques mais somme toutes assez banales, des histoires de chemin, d’épreuve et du fait que ce ne serait pas instructif s’il n’y avait pas de difficulté. Bref, il en a pour son argent en matière d’effets de manche mais ça reste une manière polie de dire : « t’es sympa, mais j’ai un peu autre chose à foutre, là… » (l’histoire ne dit pas si c’était à prendre au sens propre. Dans le doute, probablement…)
Walthus n’est pas spécialement plus avancé. Du coup, quitte à passer la soirée à la maison, autant ne pas la passer seul. Il invoque donc Ariel (hahaha) qui lui avait fait forte impression cet après-midi et qu’il a envie de mieux apprendre à connaître [Les Faes peuvent prendre une capacité qui leur permet d'invoquer quelqu'un, qui dans le temps minimal requis les rejoint. Comme les malédictions sur rupture de promesse, il peut très bien y avoir une explication parfaitement rationnelle, mais ce n'est pas nécessaire]. On laisse ici à l’appréciation du lecteur les circonstances qui pourraient pousser Ariel à s’évader de l’hôpital, se traîner à travers la moitié de la ville dans le triste état qui est le sien pour se retrouver en présence de Walthus dans la chambre de ce dernier à une heure avancée de la nuit, moi, en tous cas, ça me fait bien rigoler.
La scène reprend donc entre une Ariel qui ne sait pas trop ce qui s’est passé et Walthus, pour qui la pudeur ne constitue guère plus qu’une entrée du dictionnaire pas trop loin de « puritanisme ». [Le move intime du Fae n'implique pas nécessairement d'aller chercher dans le coin de la troisième base, il suffit de se retrouvé allongé en compagnie de la cible dans le plus simple appareil. Mécaniquement, il peut choirir une promesse contractuelle qu'il impose à sa cible]. C’est donc tout naturellement qu’Ariel lui promet qu’il sera toujours le plus beau pour elle. La précision ci-dessus était cela-dit superflue, puisque de fil en aiguille, les deux compagnons en viennent rapidement à explorer les subtilités avancées des règles du base-ball. [De manière amusante, déclencher le move intime d'un personnage de Monsterhearts soigne toutes les blessures qu'il a reçues, il est donc finalement profitable à Ariel d'avoir échappé à l'hôpital pour la nuit. Paradoxalement, ça marche même quand la partenaire est Veronica. La santé est aussi une IST dans MH].
La nuit est désormais bien avancée et on en profitera pour clore cette journée. Un dernier petit fait notable : peu de temps après avoir été prise en flagrant délit par Lundey et lorsque ce dernier a quitté les lieux, Veronica a été réconfortée par Leo, le sympathique serveur de la pizzeria qui a été à cette occasion un parfait gentleman. C’est bien simple, c’était si étrange pour Veronica qu’elle n’a même pas tenté de l’attirer dans ses filets pour la nuit et que la soirée est restée courtoise. Elle a par ailleurs accepté l’invitation à prendre le petit déjeuner au restaurant le ledemain avant de partir pour le voyage dans les Rocheuses. Ce garçon doit vraiment avoir quelque chose de spécial.
Tamara se réveille le lendemain après une nuit de qualité douteuse, un goût âcre dans la bouche et un mal de crâne carabiné. Elle se dirige machinalement en titubant vers la salle de bains. En passant, elle trébuche presque sur son sac de voyage bouclé en prévision de la sortie. « Ah ouais, c’est vrai, il y a ça… » Tout en commençant à se brosser les dents, Tamara commence à émerger de la torpeur qui peine à se dissiper. Elle a le sentiment d’oublier quelque chose sans pouvoir précisément mettre le doigt dessus. Une fulgurance soudaine la fait presque s’étrangler et, se retournant brusquement, elle prend consicence de la présence de l’écharpe de Lundey sur la chaise du bureau… Woputain, Veronica va la tuer si elle se présente au bus sans information sur Lundey. (Ce en quoi Tamara confirme que son sens de l’observation est plus que limité étant donné la surprenante tolérance à l’échec de Veronica face à… Kurt par exemple. En pratique, Veronica a besoin de s’entourer de faire valoir incapables pour briller, ce qui échappe complètement à la méticuleuse sorcière). Elle se rue donc sur l’objet et amorce avec précipitation son sortilège de possession. [Ici, les dés bienveillants nous confirment qu'un gros fail est souvent plus amusant qu'une réussite à MH]. Tout commence bien et Tamara accède aux perceptions de sa cible, lui aussi devant son miroir mais cette fois en train de se raser. Soudain, quelque chose commence à mal tourner et Lundey sursaute et s’entaille légèrement (il utilise l’un de ces bons rasoirs de barbier qui font bien peur). Il esquisse un léger sourire à son reflet qui s’est mué en l’image de la sorcière. Prise de panique, Tamara tente d’interrompre son sortilège mais se rend juste compte du fait qu’elle en est désormais incapable, complètement à la merci de Lundey. Ce dernier lui donne accès à une mince fraction de ses muscles et elle se voit forcée d’écrire à la mousse à raser sur le miroir les trois lettres suivantes « I O U » [J'ai un peu modifié parce que dans la version originale, Lundey semblait dyslexique dans la mesure où c'était lui qui écrivait ça sans forcer Tamara à s'impliquer dans l'acte, ce qui posait un problème de cohérence]. Puis, aussi facilement qu’il avait capturé la sorcière, il relache son étreinte mentale et permet à Tamara de s’échapper. Passant la main sur son visage, Tamara sent le picotement de la blessure au rasoir de Lundey sur sa propre joue tendis qu’elle essuie machinalement le sang poisseux qui en suinte doucement.
Rétrospectivement, Tamara avait probablement raison de soupçonner un funeste destin durant la sortie, elle s’était juste manifestement trompée de bourreau.
Cèdant à une attaque de panique, la sorcière s’effondre à genoux et tente fébrilement de trouver une solution pour se soustraire au voyage de la semaine.
Le début de matinée de Veronica est moins tourmenté que celui de sa congénère dans la mesure où elle se réveille tranquillement à l’heure pour pouvoir passer prendre le petit déjeuner avec Leo. En fait, il serait probablement plus juste de préciser qu’elle se réveille avant que ne sonne son réveil, qu’elle prend tout son temps pour se préparer et qu’elle arrive un poil en avance au rendez-vous. Et figurez-vous qu’avec tout ça, le petit déjeuner se passe fort bien, on y apprend que Leo est un étudiant de première année modèle qui bosse à la pizzeria pour payer ses études et les deux tourtereaux décident de se revoir après le retour de la sortie scolaire. Veronica commence à se demander pourquoi il n’y a pas plus de gens agréables dont elle apprécie la compagnie dans sa ruche, puis rejette l’idée aussi subitement qu’elle était venue. C’est tellement choupi que j’ai hâte de savoir ce qui se passera s’ils franchissent le pas ou s’il arrive accidentellement malheur au jeune homme avant. Dans tous les cas, on en restera là pour cet épisode sur ce sujet, désolé…
Revenons en pour finir la séquence des réveils à Walthus, Ariel et son syndrome de Stockholm. On reste dans le registre du choupi même si je ne peux m’empêcher de trouver le fond de leur relation vachement malsain. Les tourtereaux s’éveillent donc en retard pour atteindre le point de rendez-vous à l’heure, d’autant plus qu’Ariel insiste pour aller chercher ses affaires chez elle (A priori, la blouse d’hôpital et les fringues de Walthus trop petites ne lui convenaient pas et elle préfère récupérer ses treillis-rangers et ses Kunais et autres Tonfas, jusqu’où va la coquetterie, je vous le demande). Je vous passe les détails mielleux et la manière dont ce salaud de Walthus abuse de la situation de manière parfaitement ingénue. S’ensuit une course poursuite dans le plus pur style Princesse Mononoke où les genres seraient inversés et où Walthus parvient à trouver un chemin qui réussit l’exploit d’être majoritairement forestier et de relier les deux domiciles, puis la maison d’Ariel au point de rendez-vous en vue du départ de manière à peu près rectiligne. Rien que pour cette scène, il aura fallu commander la livraison en urgence d’un container de faux raccords en provenance directe des studios de Twillight. Le fait est avéré et bien connu des amateurs d’animés de Ninjas, courir dans les arbres constituant un moyen de transport à peu près aussi rapide que la téléportation, les deux tourtereaux parviennent au point de ralliement munis de leurs affaires avec les cinq minutes de retard syndicales.
Les cars sont prêts à partir, les bagages ont été chargés en soute, l’heure de départ initialement prévue commence à être assez copiseusement dépassée mais les élèves sont encore tous sur l’aire de départ et les discussions vont de bon train quand aux raisons de ce retard impromptu. Kurt invente des histoires abracadabrantesques pour justifier son accident de la veille, tente bien des remarques homophobes à l’égard de Walthus mais son arrivée avec Ariel est fort éloquente. Kurt aura tout de même droit à un regard assassin de cette dernière après une pique relative à son androgynie. Les plus proches des bus assistent à la discussion animée de l’équipe enseignante et de Lundey ayant pour sujet la fiche d’appel et le fait que ce dernier refuse de prendre le départ en l’absence de Tamara bien que tout le monde ait été prévenu qu’on n’attendrait pas les retardataires plus d’une demi-heure. La conseillère d’éducation interrompt l’échange : le standard de l’école vient de recevoir un appel paniqué des parents de Tamara. Cette dernière est à l’hôpital. Elle a été découverte par sa famille en sang après une tentative avortée de suicide. Elle est hors de danger, les entailles étant de faible profondeur et non létales mais il est bien entendu hors de question qu’elle participe à la sortie.
La discussion s’anime mais finalement, les accompagnateurs font entrer les elèves dans les bus et le départ a lieu. On sent bien que Lundey est contrarié…
[C'était mon premier épisode "Ah ouais, quand même" de la partie. Vous savez, ce regard surpris des joueurs et le même mèlé de contrariété dans les yeux du Meuj'. Celui qu'on constate dans le cas d'école du "Maintenant que vous êtes dans la taverne où votre informateur vous a donné rendez vous, que faites vous ?" "Je me saoule à mort et je déclenche une bagarre générale".]
Par un heureux hasard, tous les protagonistes qui ont un nom dans cette partie sont affectés au même bus (incluant Lundey, bien évidemment). Les rumeurs expliquant l’absence de Tamara vont bon train (les raisons de son absence n’ont pas été rendues publiques). Au moment de s’installer, Walthus a collé un gros vent à une élève timide qui souhaitait naïvement s’installer à côté de lui, place qu’il réservait à Ariel pour avoir le loisir d’afficher en public la nature de leur relation. Il fait donc pleurer son admiratrice qui se réfugie auprès de sa meilleure amie. La situation s’envenimera lorsque peu de temps après, la meilleure amie en fait la remarque à Walthus et que ce dernier, répondant avec sa décontraction naturelle, en vient involontairement à l’allumer. [Dame chance le gratifie d'un gros fail, franchement, on m'aurait demandé de choisir qu'est-ce qui doit réussir ou échouer pour donner de l'intérêt à l'histoire, j'aurais répondu exactement comme ce que le hasard nous a imposé en jets publics avec seuil de difficulté connus, c'est beau]. Il se prend donc bien légitimement une torgnole. Kurt rebondit sur l’événement et une campagne de dénigrement du faune s’organise dans le bus sous les regards meurtriers d’Ariel.
Lors d’une pause pipi sur une aire d’autoroute, Kurt trouvera prétexte à entamer une rixe avec Walthus dans un coin isolé, pensant à tort avoir le dessus sur le fae esseulé. L’erreur est tragique puisque les forces sont équilibrées (Walthus aurait pris un ascendant déterminant s’il n’avait pas cherché à tout prix à faire de l’esbrouffe, je crois même qu’il a retenté d’allumer Kurt par la féline élégance de ses mouvements). Deux sidekicks renforcent l’équipe de Kurt, Walthus commence à perdre pied à cause de l’infériorité numérique flagrante et ne doit son salut qu’à l’intervention providentielle d’Ariel qui fait une petite incartade à la décence en prenant part à un affrontement dans les toilettes des hommes. Jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare violence.
A une confortable distance de ces faits navrants, Tamara est maintenant réveillée dans sa chambre d’hôpital. Elle conserve un mutisme apathique alors qu’une volubile tout autant que générique psychiatre (ou peut-être une assistance sociale, auquel cas merci ce substituer le « iatre » par un « ologue ») tente de l’amener à sortir de son état végétatif d’abord sous le regard désolé des parents, puis en leur absence. Le fait qu’ils soient en dehors de la pièce ne modifie en rien l’attitude de Tamara puisqu’ils sont totalement étrangers aux motifs de son acte. L’interlocutrice de Tamara poursuit néanmoins l’étalage consciencieux de poncifs emplis de bonnes intentions. La résignation semble emporter la psychiatre et elle se lève, amorce un mouvement vers la porte à la grande satisfaction de Tamara qui attend cette occasion de retrouver une certaine quiétude avec impatience, puis effectue un crochet en direction du lit de sa patiente et lui sussure à l’oreille sur un ton radicalement plus dur et exempt de toute forme de feinte empathie :
« Et si tu croyais nous esquiver aussi facilement, tu te fais des idées. Mais je pense qu’on aura l’occasion d’en rediscuter très bientôt tous ensemble… »
Contemplant l’expression de terreur indicible digne d’une nouvelle lovecraftienne qui emplit le visage de Tamara, la praticienne s’accorde un petit sourire, puis reprend le masque qu’elle s’était forgé pour la circonstance et part rejoindre les parents à l’extérieur, laissant la sorcière à son désarroi.
[On sent bien l'escalade de la violence avec un Meuj' qui tente de préserver l'unité de lieu autant que possible et qui n'apprécie pas trop qu'on choisisse l'option facile de la fuite face à son grand méchant ciselé avec une attention d'orfèvre]
Il faut croire que le trajet est voué à prendre du retard à chaque arrêt. Ici encore, le corps enseignant empêche les élèves de remonter dans les cars alors que tout est prêt, cette fois sous le futile prétexte de découvrir qui a sévèrement tabassé l’un des membres du groupe de Kurt, retrouvé la machoire brisée dans un urinoir. En effet, il n’a pas été possible d’arracher la moindre information à Kurt en personne. Kurt se rassure moralement en se convainquant qu’il ne répond pas parce qu’il n’est pas une balance mais le véritable motif de son silence est qu’il préfère encore voir les coupables s’échapper plutôt que de voir l’information selon laquelle il a été rossé par une fille alors qu’il était en position de supériorité numérique, étalée sur la place publique. Il fait donc l’idiot, ce qui est pafaitement crédible tant il ne s’agit pas d’un rôle de composition.
La situation parvenant dans une impasse, Lundey qui avait jusque là conservé le silence, amorce un discours enflammé appelant les coupables à se dénoncer, rempli de mots clefs tels que « sacrifice pour le groupe, rédemption, confession » et j’en passe… Bon, ben ça au moins, c’est un point qui se clarifie.
Face à la sourde menace sous-jacente (et à la notion de sacrifice héroïque qui ne la laisse pas indifférente), Ariel, se dénonce avec panache et décrit sans faiblir les circonstances de l’accrochage. Son intervention suscite des vocations de témoins oculaires chez certains de ses camarades. Lundey semble favorablement impressionné et l’affaire sera classée, Ariel s’en tirant avec un avertissement atténué par la légitime défense, un surveillant accompagnera le blessé à l’hôpital le plus proche et le groupe remonte dans leurs véhicules respectifs. (Walthus et Ariel s’attireront dans l’épisode la haine farouche de Kurt).
Après le départ, Kurt cherchera à se racheter en clarifiant des points de stratégie qui défient son entendement avec Veronica (en parlant fort et à grands renfort d’éléments compromettants dévoilés sur la place publique) et sera promptement remis en place par sa Reine. L’humiliation est complète et le quaterback adopte enfin le mutisme que tous attendent depuis le départ.
Bon c’est pas tout ça, la route commence à être sinueuse et le terrain très accidenté. Pour des raisons de sécurité, tout le monde regagne sa place, attache sa ceinture et baisse d’un ton pour laisser les chauffeurs se concentrer.
Désormais seule dans sa chambre d’hôpital, Tamara réfléchit à toute vitesse à ses options. Si l’opération est rapide, ce n’est pas spécialement à cause de l’urgence de la situation ou à d’hypothétiques capacités cognitives fulgurantes sous la pression de la sorcière. En fait c’est plutôt le contraire qui se produit et Tamara arrive surtout très rapidement à une conclusion parce qu’elle ne voit pas de solutions alternatives. Si elle tombe entre les mains de Lundey, elle est bonne pour un destin pire que la mort. La fuite n’étant pas une option, il va donc falloir employer la meilleure défense telle que prescrite par l’adage.
Concentrant toute l’énergie mystique encore à sa disposition, Tamara amorce donc le plus ambitieux rituel qu’elle ait tenté à ce jour et entre en résonnance avec les glyphes qu’elle a fait peindre sur les bus (à l’épisode précédent, il y avait donc une image rappelant ce fait dans la séquence de démarrage « Previously in Monsterhearts »). La quantité de fluide magique mobilisé est telle que des phénomènes défiant les lois de la physique commencent à se produire (le sang qui coule de ses plaies qui se sont réouvertes dans le processus tombe vers le plafond où il forme une tâche écarlate du plus bel effet) [Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai déclenché l'overdrive de Tamara qui consiste à dire fuck à la subtilité. A partir de maintenant, tout lorsqu'un sortilège est une option de résolution même très mauvaise pour un obstacle, ce sera celle que Tamara choisira et au diable la discretion. La condition de sortie est que la personne que la sorcière a le plus blessée lui pardonne ses actes, Tamara y aggrave ses blessures sans que ça ait d'impact mécanique mais c'est pour la couleur du récit. Il va sans dire que le jet donne lieu à une belle réussite].
Sur la route, les chauffeurs des trois véhicules voient simultanément une fillette creepy à la Sadako (dédicace LCF) débouler dans les roues du véhicule et se figer au milieu de la route, occasionnant force sorties de route en zone accidentée et fortement boisée. Sur l’image de la confusion qui règne à des kilomètres de là, la sorcière s’évanouit.
[Là, c'est mon deuxième point "Ah putain, quand même". Le niveau au dessus du précédent. On ne parle plus d'une baston de taverne, là c'est carrément des réactions à une situation du type "le roi vous a convoqués pour vous confier une tâche de la plus haute importance. Il est entouré par sa garde d'élite et commence à vous détailler votre mission" "Je le tue" auxquelles j'ai eu droit. En tous cas, j'ai beaucoup aimé la spirale de mauvaises décisions dans l'urgence qui font sans cesse empirer d'un cran la situation. Monsterhearts, c'est vraiment un jeu où tu passes ton temps à enfoncer volontairement un peu plus ton perso. Lorsque par hasard tu ne t'adonnes pas à cette activité, l'alternative consiste alors à aider ceux des autres à se mettre dans la mouise. Dans cette scène, j'ai comboté les deux. Par ailleurs, je crois que je remporte haut la main le trophée du plus grand nombre de dommages collatéraux. C'est probablement Ayumi qui a déteint sur Tamara]
Le chaos de la zone de l’accident est indescriptible et je ne m’y risquerai donc pas. Ariel est la première à reprendre possession de ses moyens (la tête ballante dans car son bus s’est couché). Elle s’extirpe de cette position et constate que les ceintures de sécurité conjuguées à la faible vitesse adoptée par les chauffeurs pour négocier ce passage délicat auront évité le pire. Si on peut dénombrer nombre de blessés, il n’y a pas de signe évident de décès comme des corps disloqués où des ruptures de continuité d’organismes pensés pour rester connexes. Ah si, quand même Lundey qui s’était levé peu de temps avant le drame a été projeté à travers le pare brise et a l’air d’avoir atterri dehors. Sortant du véhicule, Ariel assiste à une scène qu’elle n’est pas prête d’oublier. Alors qu’il est empalé sur une branche, le « sociologue » parvient à se décrocher et psalmodie une courte ritournelle. Elle n’en comprend pas le contenu mis à part quelques mots où il implore une délai pour parvenir à accomplir sa tâche. Ca, à la limite ce ne serait pas tellement choquant si ce n’était pas accompagné par une douce lueur et une cicatrisation de ses blessures létales que ne renierait pas Wolverine.
Désormais rétabli, Lundey prend le commandement des opérations, assisté par une Ariel qui brille par sa compétence à prodiguer des premiers soins et à désincarcérer les blessés. Pas (plus) de victimes à déplorer. Par ailleurs, Lundey passe des coups de téléphone (bien que personne n’ait de réseau dans la zone) et ce sont bientôt des hélicoptères et du personnel qualifié à l’organisation militaire qui se posent dans une clairière proche et procèdent à l’évacuation vers… vers où, d’ailleurs ?
On notera au passage l’insigne inconnu de leurs uniformes et la totale absence de journalistes couvrant l’événement. Le black-out reste donc préservé.
A l’hôpital, pendant ce temps, un hélicoptère similaire s’est posé sur le toit et son personnel prend en charge Tamara après l’avoir copieusement sédatée.
Générique de fin de l’épisode…
[Putain, j'ai tenu mon délai d'un mois au jour près, la classe... Mais sérieux, c'était long à faire, heureusement que je suis à jour maintenant. Bon du coup, c'est quand la suite ?]
Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (1/2)
by Sbeu on juil.22, 2014, under Crobards
Après avoir cotoyé ce que le Japon nous réservait de meilleur en termes de freaks, voici le moment de retrouver notre groupe surnaturel d’outre atlantique.
Previously in Monsterhearts
Toujours dans la séquence prégénérique comme il se doit, quelques flashs insistant sur les personnages déjà introduits précédemment dans la série, qu’on n’a pas vu depuis un bail et qui vont rejouer un rôle important. Ici, il s’agira de Walthus (vous savez, le Fae de Nocker).
On voit donc de courtes séquences et des bribes de dialogue permettant de recentrer le personnage, adolescent élancé, félin aguicheur et qui globalement fait moins de son âge tout en laissant une impression de maturité troublante, surtout à ceux et celles (nombreux) qui envisageraient d’approfondir leurs relations avec l’éphèbe au delà de ce que la décence m’autorise à relater en ces lieux, ah non, on me fait signe que j’ai le droit en fait. Maturité qui relève plutôt de l’illusion car Walthus en est en réalité à peu près autant dépourvu que de retenue ou de pudeur. Il faut dire que son enfance au royaume des fées et sa tendance prononcée à céder aux distractions qui s’offrent à lui ont moins affûté sa rectitude morale que son pendant physique.
Outre sa nature hédoniste, Walthus a un singulier passe temps : il aide les gens… Je sais, c’est assez inattendu étant donnée la bande de cas sociaux qu’on suit depuis le début de cette histoire. Rassurons nous tout de même, sa connaissance des us et coutumes des gens du commun lui fait commettre une quantité considérable d’impairs dans sa tâche, s’attirant plus d’acrimonie que de reconnaissance. Ah et comme c’est un fae, si tu romps une promesse que tu lui as faite, il risque de t’arriver des tas de choses aussi déplaisantes que surnaturelles…
Ah et aussi, pour tous ceux qui attendaient fébrilement la suite des démêlés entre Eva et Véronica, pas de bol, Eva avait une obligation la maintenant éloignée du théâtre des opérations, demon stuff, ya know…
Participaient donc à cette session :
Veronica (Bobette), Walthus (Nocker), Ariel dans son premier rôle de PJ (Athreeren) et Tamara (votre humble serviteur).
[Eeeet, Générique de début !]
Les quelques jours qui séparaient encore du jour du départ en voyage scolaire se sont volatilisés et nous voici donc au dernier cours où le professeur de bio (bras toujours en écharpe car il s’était fait molester par Viktor au début de la saison avant l’arrivée de Tamara) lit maladroitement la liste des denières recommandations en vue du trajet du lendemain auxquelles strictement personne ne prête attention. Veronica est sûrement en train de glander sur son portable, Walthus regarde par la fenêtre, des admirateurs regardent Walthus, Tamara dort sur sa table. Quand à Ariel, elle fait sa forte tête et contredit l’enseignant. Persistant dans sa conduite en dépit des remontrances, elle est convoquée en fin de cours pour s’expliquer. La tension monte tandis qu’Ariel, toute en subtilité, cherche l’affrontement et laisse présager le risque de représailles physiques ce que le professeur, fort de ses récentes expériences tente prudemment d’esquiver. Ariel s’en tirera avec une convocation de ses parents après le voyage scolaire.
L’attendant à la sortie de la classe, Walthus, de retour de son voyage, n’a pas pu s’empêcher de remarquer la nouvelle et son tempérament… explosif (ou peut-être sa musculature fonctionnelle qui laisse présager la chasseresse qui peine à se dissimuler). Il n’a par contre pas le moindre indice de l’existence même de Tamara qui souhaitait elle aussi attendre son amie et qui a préféré prendre un peu de recul, constatant qu’elle n’était pas seule à avoir eu cette idée.
Le Fae aborde donc l’élue d’un ton enjôleur et légèrement moqueur, tout en restant bienveillant. D’abord sur la défensive, Ariel se rallie néanmoins rapidement (trop au gout de Tamara) à la position de Walthus qui lui vante les mérites d’une approche plus diplomate et mesurée face au corps enseignant. Il lui propose de lui enseigner les arcanes de la diplomatie et du charme (tentant en vain d’extorquer une promesse à Ariel, le fourbe), ce que l’intéressée finit par accepter. Ecoeurée par la volatilité de l’attention (une attention non exclusive est une odieuse trahison) de celle qu’elle prenait pour l’amour de sa vie, Tamara déboule et tente de rembarrer Ariel afin de rafermir son autorité sur sa suivante. Connaissant Tamara, on se doute de l’échec retentissant de l’opération et Ariel fait étalage de la toute puissance de son libre arbitre en se rapprochant de Walthus et en faisant remarquer à Tamara qu’elle est quand même vachement creepy. Walthus s’éclipse et la discussion se poursuit jusqu’à l’extérieur où Ariel est abordée par 3 jeunes étudiants relous qui tentent de la draguer. Tamara, de son côté, ça va, rien à signaler… Désormais remontée contre la sorcière, Ariel lui reproche sa possessivité et accepte l’offre d’un des zonards. La sorcière, quitte donc les lieux, humiliée et en larmes.
Ariel se retrouve donc débarassée de l’intrigant Walthus et de sa possessive amie. S’apprêtant à quitter les lieux, elle est interceptée par l’un des glandeurs qui n’apprécie que moyennement d’avoir servi de faire valoir sans contrepartie. Le ton monte et Ariel n’a vraiment pas de temps à perdre. Elle leur explique donc en guise de dernier avertissement ce qui risque de leur arriver dans la minute s’ils persistent sur cette voie… et met à execution ses menaces avec célérité. Un observateur exterieur pourrait prendre en pitié les agresseurs : à trois contre une, le combat était vraiment trop déséquilibré en leur défaveur. Par ailleurs, Ariel gagnerait à suivre un cours de droit relatif à la notion de « réponse proportionnée ». [En fait, elle libère son côté obscur dans la bagarre, ce qui ne l'incite guère à la clémence. Cela la forcera à chercher à abattre la plus grande menace qu'elle appréhende dans la zone quitte à prendre des risques démesurés. Elle en sortira à la condition de finir hors de combat physiquement, Athreeren avait certainement envie de tester les overdrives de tous les jeux indies qu'il teste]
Refocalisée sur son objectif grâce à ce torrent d’adrénaline, Ariel échappe au contrôle de la ruche et décide de mettre tous les moyens à sa disposition au service de son objectif : éradiquer Veronica et tant pis pour les conséquences (pour rappel,Ariel est sous la responsabilité de Tamara du point de vue de Veronica et les deux partageront les représailles si l’une fait de l’esclandre).
Veronica, justement semble être la seule a avoir pris conscience du danger que représente Lundey (le « sociologue » du ministère qui les emmène en sortie scolaire…). Aussi, après avoir garanti qu’elle serait armée pour la sortie, la reine s’ingénie à collecter des informations sur ce douteux personnage. Je ne suis pas spécialiste mais je ne suis pas sûr que la meilleure manière d’obtenir des résultats de qualité sur les missions de confiance consiste à systématiquement envoyer en première ligne l’élément le plus incapable de l’équipe mais je me trompe peut-être. Toujours est-il que c’est à ce bon Kurt que revient la tâche de surveiller discrètement Lundey (mais bon, au moins il a une voiture et du pognon…). Il repère néanmoins bien le mystérieux personnage en discussion avec le principal dans un restaurant discret du centre ville. Sorti de ça, il sera difficile d’en tirer plus de sa part tant sa conception de la notion de fait intéressant est cryptique. Véronica finira donc par se décider à intervenir en personne, tous des incapables, blabla… et elle mobilisera au passage quelques recrues dont Tamara dont les talents pourraient fort être utiles dans cette situation. Elle envoit donc à cette dernière une convocation par SMS à la retrouver devant le restaurant en question (une pizzeria si je me souviens bien, ce qui semblerait témoigner du fait que le lycée n’est pas trop en fonds en ce moment).
Avant qu’arrive le fameux SMS, Tamara avait eu le temps de rentrer chez elle, de déprimer, de pleurer un coup, de se dire que le monde était trop injuste et de mettre à execution une vengeance mesquine parce que c’est probablement l’utilité première des pouvoirs surnaturels, les vengeances mesquines… Elle utilise donc le fétiche qu’elle avait subtilisé à Ariel avec son consentement lors de leur épisode intime pour ourdir un sombre rituel qui lui fera prendre conscience de la souffrance qu’elle a infligé à la sorcière. En pratique, il s’agit du sortilège d’illusion de Tamara qui altèrera les perceptions de la victime pour lui faire perdre le gout des choses, tout voir à travers un filtre terne et avoir l’impression que tout dégouline en une espèce de bouillie glauque, visqueuse et noiratre.
Donc oui, voila, c’est un rituel qui rend temporairement emo… [Et c'est sur un gros win de ma part que l'on peut affirmer haut et fort : c'est vraiment très efficace !].
A peine remise des incantations, Tamara reçoit donc l’appel de sa reine. Elle considère sérieusement la possibilité de lui poser un lapin et de rester déprimer à la maison en écoutant de la musique badante roulée en boule sur son lit mais finalement, foutue pour foutue, elle se dit qu’il vaudrait mieux employer sa soirée à ne pas laisser empirer encore les choses (et ça lui donnera l’occasion de se changer les idées/faire une crasse à Ariel).
De son côté et simultanément au rituel de Tamara donc avant que ni elle ni Veronica ne parviennent sur le site où Lundey et le proviseur dinent, Walthus, peut-être intrigué par l’attitude tendue de Veronica durant les cours ou alerté par sa sensibilité féérique [même si je pense que c'est surtout l'instinct qui fait mécaniquement converger tous les PJs vers le même lieu], Walthus donc, passe un coup de fil à Kurt à qui le rusé Fae n’avait eu auxcun mal par le passé à soutirer des quintaux de promesses dont celle de le tenir au courant des manigances internes de son gang. Inconscient du fait que Veronica ne va très certainement pas apprécier l’indiscrétion, Kurt se vante du rôle clé qu’il joue dans la surveillance de Lundey et Walthus, trouvant que c’est probablement le meilleur plan à sa disposition dans la soirée pour se divertir, décide de faire le détour pour se rendre compte de lui même de quoi il retourne.
La conversation commence sur un ton amical neutre jusqu’à ce que Kurt, touché par une fulgurance inattendue commence à soupçonner Walthus de chercher à lui soutirer des informations dont la divulgation pourrait nuire à son intégrité physique. Frustré qu’on lui résiste alors qu’une promesse relative au sujet de la discussion lie les deux adolescents, Walthus tente d’allumer le quaterback [et Nocker nous prouve avec brio que des stats de feu sont parfois insuffisantes, un gros fail s'ensuit]. Kurt, se sentant attaqué sur sa virilité par l’approche peu subtile du faune se braque et érige instantanément ses défenses à grand renfort de remarques homophobes. Persuadé de devoir raffermir son statut face à ses comparses, il contraint Walthus sous la menace à vider les lieux. Puis, énervé par la situation et sa crainte d’être mal perçu par ses accolytes, il abandonne lui aussi son poste au volant de son puissant bolide afin de faire étalage de la puissance de ses chevaux mécaniques. Il serait revenu sous peu se rappelant un peu tardivement des directive de la reine mais bien mal lui prend de s’aventuer sur la route car sa promesse est désormais belle est bien rompue et des circonstances mystérieuses l’amèneront à pulvériser son véhicule quelques blocs plus loin. Pas de blessure dépassant la contusion mais c’est papa qui va gueuler…
Et c’est donc à peu près sur ces entrefaites que Tamara et Veronica parviennent sur les lieux avec une synchronicité avec l’enchaînement des scènes assez déconcertante. Veronica vient de recevoir un appel de Kurt où il lui fait part de ses récentes déconvenues aussi, est-elle décidée à régler l’affaire de manière assez expéditive. Comme son deuxième prénom est probablement « Subtilité », elle entraîne à sa suite la sorcière dans la pizzeria, s’installe à une table où l’on peut voir leurs cibles et commande des trucs à boire (et probablement des tortillas ou un truc pour faire passer). Lundey les a bien évidemment remarquées, a adressé au vol un petit sourire à Veronica qui a échappé au proviseur et a noté un mot sur son carnet. Tandis que Veronica discute tranquillement avec l’assurance que donne l’habitude, la sorcière a du mal à masquer l’agitation dans laquelle la plonge la situation. A noter qu’en langage Tamara, « avoir du mal à », ça veut dire « n’avoir strictement aucun contrôle sur ». Allant directement à l’essentiel, la reine demande (en langage Veronica, c’est synonyme d’ »ordonne ») à Tamara de refaire le truc qu’elle a fait sur Ariel (le rituel de possession qui permet de ressentir les perceptions de la cible) sur Lundey mais en version discrète. En effet, l’approche directe implique un contact visuel prolongé et grand renfort d’incantations. Tamara révèle à regrets qu’un rituel peut être effectué à distance si l’invocateur dispose d’un objet ayant une valeur symbolique pour sa cible. Comme elle le craignait, Veronica tique sur cette révélation, étant donné que son premier contact avec Tamara avait été déclenché par le fait que cette dernière avait été repérée par le gang en train de fouiller le casier de la reine. Ooops…
Se reprenant bien vite, Veronica propose de créer une diversion leur permettant de fouiller dans la voiture de Lundey à la recherche d’un fétiche. Elle charme donc Léo, le serveur charmant qui a un prénom et qui reviendra donc par la suite et échange un rendez-vous contre le fait qu’il convainque son patron d’offrir le dessert spécial de la maison avec café digestif et tout à Lundey et au proviseur, leur permettant de gagner du temps pour leur fouille.
Faisons donc une petite pose dans cette sordide histoire de vol dans le véhicule de fonction d’un agent fédéral pour nous intéresser à Ariel et aux conséquences catastrophiques de son soudain regain de volonté. Ah, ben en fait non, il s’avère qu’elle s’adonne à une activité tout à fait rationnelle : collecter des informations sur son ennemi. C’est fou ! [Forte d'une compétence d'élue qui permet de chercher dans des livres la réponse à tout problème d'ordre surnaturel] Ariel déboule donc dans l’échoppe de son fournisseur d’armes, de matos et donc de bouquins ésotériques. Si mes souvenirs sont bons, elle est camouflée en magasin de comics mais Athreeren confirmera. Après un brin de conversation polie avec le proprio qui s’apprêtait à fermer mais qui lui doit une faveur, elle s’attelle à la recherche de données sur des parasites insectoïdes (sans révéler qu’elle a plus de liens avec eux qu’une légitime curiosité, bien sûr) et finit par découvrir des informations intéressantes relatives au fait que des espèces correspondant sensiblement au profil qu’elle a établi seraient particulièrement sensibles à certaines fréquences sonores qui auraient tendance à les incapaciter. C’est forcément fiable, ça vient du recroisement de vieux grimoires avec un extrait de rapport d’autopsie caviardé provenant d’un labo qui n’existe pas. Il va toutefois falloir tester un peu pour savoir ce qui se cache derrière le sybillin « aurait tendance à ».
Mais retournons donc en compagnie de Tamara, Véronica et les quelques sidekicks dont le nom m’échappe, tandis que Lundey et le proviseur font face aux largesses du patron que Leo a réussi à baratiner avec brio. Observant le siège passager du véhicule, Tamara repère ce dont elle aurait besoin pour son rituel : une écharpe en soie qui appartient sans conteste à sa cible et qui présente les marques d’un usage répété bien que soigné. L’un des membres du gang dispose du douteux talent de savoir forcer les serrures… Pas de celui d’empêcher les alarmes de sonner par contre. Et c’est donc déboussolée par la stridence du dispositif anti effraction que la bande s’empare de l’objet du délit et s’égaie dans toutes les directions. [Ca donne lieu à un jet pour fuir que Veronica rate copieusement tandis que Tamara s'en tire avec une douteuse réussite partielle]. Dans la précipitation, Véronica se rend tardivement compte que sa fuite l’amène à repasser devant la sortie du restaurant au moment où Lundey, d’une rare célérité débouche sur la rue. Il est certain qu’il l’a reconnue et lui a fait un signe de pseudo connivence éloquent, peut-être l’apostrophe-t-il. Bref c’est un flagrant délit mais il ne met pas un enthousiasme particulier à intercepter la lycéenne.
Tamara, de son côté, a eu la présence d’esprit de partir du bon côté et de se faufiler dans une ruelle sombre avant que Lundey ne la repère. Rétrospectivement, il n’est plus si certain que la présence d’une frêle adolescente dans une ruelle glauque alors que la soirée a déjà laissé place à l’obscurité de la nuit soit une si brillante idée. [Les réussites partielles sont assez sympathiques dans MH, tu atteins ton objectif court terme, mais tu dis choisit parmi une série de complications. Là, par exemple, j'ai pris : tu fuis... vers un danger plus grand encore]. Tamara achève effectivement de regretter son choix lorsqu’elle se fait intercepter en pleine course par une personne à la sortie d’un rade miteux de la ruelle. Dans son affolement, il lui faut un temps certain pour reconnaître l’un des étudiants qui avaient abordé Ariel lorsqu’elle les avait quittés plus tôt. Enfin la version amochée, émechée et aggressive en tous cas…
Trainée dans le bar par les soudards qui l’ont reconnue pour l’avoir croisée juste avant leur altercation avec Ariel, Tamara doit faire face à un interrogatoire en règles concernant son amie avec menaces physiques, intimidation et toute la panoplie des bravades qui pourraient facilement dégénérer. Toujours est-il que, peut-être poussée par la peur, ou peut-être qu’une pointe de jalousie et de vengeance se glissant dans l’équation, Tamara n’offre pas de résistance, fond en larmes et leur fournit les informations qu’ils cherchent, entre autres les coordonnées d’Ariel.
Plusieurs des arsouilles lèvent le camp sur le champ, s’équipant au passage de force battes de base ball mais l’un d’entre eux reste auprès de Tamara, encore sous le choc. Avec une maladresse qui serait touchante s’il n’avait pas participé l’instant d’avant à l’intimidation, il tente de rassurer et s’excuser auprès de l’adolescente. Tandis que Tamara reste prostrée et apathique, il lui apporte un remontant qu’il parvient à réussir à lui faire avaler. Bien mal lui en prend car Tamara « j’arrive à m’en coller une au Coca Light » en vient promptement à accéder aux toilettes de l’endroit pour régurgiter ce qu’elle avait encore sur l’estomac (et s’essuie la bouche avec la fameuse écharpe de Lundey).
Elle se laissera raccompagner chez elle dans un état de torpeur et de confusion qui la rendra encore plus aveugle qu’en temps normal aux tentatives de son escorte de se faire pardonner (et peut-être plus si affinités, ces gens n’ont-ils donc aucun sens moral) et l’on en restera donc là tandis que Tamara sombre dans le sommeil dans sa chambre.
[Ce post prend donc fin au profit de la deuxième moité dans le billet suivant]
Panty Explosion Perfect, le retour des Hamsters (2/2 et enfin fini)
by Sbeu on mai.21, 2014, under Crobards
La suite de ceci.
En tous cas le début pour le moment jusqu’à mise à jour :
[A] Quelques jours ont passé. Haruka (j’ai oublié de préciser que son patronyme était issu d’un affligeant jeu de mots, mes excuses Haruka Goto, Goto Haru, mon dieu…) se pose pas mal de questions sur les étranges phénomènes qui sont survenus ces derniers temps. Même si l’agitation autour du bâtiment D s’est un peu tassée, elle sent que quelque chose de crucial y est lié. En outre, Ayumi avait beau être une présidente catastrophique au moins, elle ne manquait pas d’enthousiasme et de ténacité. Enfin jusqu’à la semaine dernière en tous cas. Sans raison apparente, elle néglige le local du journal ainsi que sa marotte concernant la destruction des salles de biologie afin de se consacrer pleinement à sa nouvelle place de capitaine de l’équipe de Volley du lycée (sur nomination du principal adjoint). Ça cache quelque chose de louche.
Bon, il faut admettre que sans sa découverte des panneaux de sécurité high-tech calibrés sur les paramètres biométriques d’Ayumi, elle aurait probablement laissé filer l’affaire.
Elle rejoint donc cette dernière après les cours pour tenter de la convaincre de lui remontrer l’entrée du bunker. Dès le début de la conversation, Haruka prend conscience du fait qu’elle ne s’est pas trompée. Non seulement Ayumi est devenue une partisane fanatique des valeurs du Volleyball mais elle est désormais l’avocate farouche de la destruction du bâtiment D et des projets du proviseur adjoint. Haru parvient néanmoins à convaincre Ayumi de la nécessité de vérifier les rumeurs concernant le surnaturel dans l’annexe.
Revenant sur les lieux du délit, elles se retrouvent devant l’accès du bunker.
Alors qu’Haruka s’apprête à tenter de convaincre Ayumi de lui ouvrir, un ronflement caractéristique d’un violent otage en approche la met mal à l’aise. S’apprêtant à faite volte face pour se replier vers une zone plus rassurante, elle remarque avec horreur que sa retraite est bloquée par un hamster de bonne taille suivi de sa petite famille (ils font pouic pouic en marchant). Le fait que l’animal émette un halo vert malsain permettrait peut-être à Ayumi de réévaluer ses prévisions sur l’impact environnemental de son cœur mais suite aux nouvelles normes post Fukushima de taux de radioactivité acceptables, elle décide d’ignorer l’animal. Haruka envisage de fuir par une fenêtre mais c’est justement le moment où l’otage éclate. Acculée, tente de résister à l’une de ses phobies elle finit par se ruer dehors en paniquant suite à un échec. Le suite est trouble et la mémoire d’Haruka reste assez floue sur ce qui s’est passé sous l’orage mais elle en garde le dérangeant sentiment d’avoir senti les gouttes de pluie passer au travers de son corps.
[Mon pc ayant eu la fâcheuse idée de mourir, je vais être plus lent que prévu sur ces comptes rendus, c'est relou de taper sur un clavier virtuel]
[Et c'est reparti, l'incapacité matérielle ayant laissé place à la flemme pour un certain temps...]
[E] Constatant avec dépit que ses objectifs semblent hors de sa portée, en tous cas ne sont pas accessibles dans le temps imparti, Hiroko décide d’employer tous les moyens à sa disposition. Puisqu’il ne reste pas assez de temps pour réviser, la seule manière de briller au prochain examen reste de tricher. Le problème c’est que pour être la meilleure, copier ne suffit plus, il faut connaître les réponses à l’avance, voila tout… Pour ce faire, inutile d’y aller par quatre chemins, une seule personne a accès à tous les sujets : le principal. Usant d’un prétexte fallacieux, Hiroko parvient à arracher un entretien au principal. La discussion initialement focalisée sur ses piètres résultats et la manière de s’améliorer serait plutôt du ressort du CPE mais le statut du père d’Hiroko lui permet de discuter de ces sujets directement avec les instances dirigeantes de l’école (peut-être ai-je oublié de mentionner l’identité d’un des principaux appuis politiques au projet de rénovation du lycée).
De fil en aiguille, Hiroko parvient à digresser sur sa passion pour le karaoke que le principal s’avère partager. Un providentiel (et rarissime succès) lui permettra d’arracher au forceps un rendez-vous pour chanter ensemble hors des horaires d’ouverture de l’établissement et dans un karaoke suffisamment éloigné et discret… epsyloN nous a d’ailleurs révélé que comme dans tout bon manga, la capacité pulmonaire de la belle et sa capacité à en jouer étaient proportionnelles à sa popularité. Faudra qu’Ayumi prenne compte de ce paramètre lors de sa prochaine révision tiens.
[S] Phases de sélection pour la coupe inter lycées du Kanto en volley féminin. L’équipe est à la ramasse, comme chaque année mais fait étonnant, elle mène très largement au score. Il faut dire que sa dernière recrue est fulgurante. C’est bien simple, c’est une équipe d’une personne… au grand désarroi de ses partenaires qui servent de cibles à leur corps défendant afin d’assurer l’alternance entre Ayumi à la réception et Ayumi au Smash suite à un rebond artistiquement calculé sur une partenaire non consentante. C’est désormais l’heure de la balle de match. Ayumi s’élance dans une posture qui donnerait envie à Jeanne de « Jeanne et Serge » de tout plaquer pour se mettre au macramé lorsque soudain, arrive l’instant « remise en question sur le sens de sa vie qui dure un épisode complet avec flashbacks et réutilisation honteuse de plans des épisodes précédents avant l’instant décisif ». En effet, malgré l’efficacité de la réinitialisation orchestrée par le proviseur adjoint, les routines d’Ayumi s’appuient sur des algorithmes génétiques avancés (ou alors il y a un checksum qui ne tombe pas rond va savoir). Toujours est-il qu’une justification mystico-technologique lui permet de détecter que cette victoire irait à l’encontre de ses intérêts et son conditionnement viole sa programmation initiale. Par ailleurs, une famille de hamsters géants miniatures a justement opté pour la traversée du terrain à cette instant et les adorables animaux occupent justement l’emplacement optimal pour le point qui lui permettra d’emporter le match et c’est bien connu, épargner les animaux mignon fait partie des éléments codés en dur dans le cablage des androïdes de combat.
Las, le win d’epsylon était loin d’amorcer une série et c’est donc sur un gros fail plus conforme avec la tendance générale qu’Ayumi fait fi de ses doutes et emporte la victoire en pulvérisant les muridés d’une frappe dévastatrice. Pour l’occasion, elle ira jusqu’à rappeler de sa réserve d’équipement les propulseurs d’avant bras qui visent à augmenter l’énergie cinétique des coups en combat rapproché face à un exosquelette de combat adverse.
Il faudra refaire le parquet et racheter un ballon mais de toutes façons, l’ancienne salle va être remplacée à court terme dès que le bâtiment D sera tombé…
C’est la scène qui suit que j’avais mélangée avec la première de cet article. Mea culpa.
[A] Haru se remet difficilement de ce qui lui est arrivé lors de sa dernière visite au bâtiment D. C’est d’autant plus perturbant que même avec la meilleure volonté du monde, elle ne parvient toujours pas à s’expliquer tout ce qui s’y est passé. Une chose au moins est à peu près sûre, tout est de la faute d’Ayumi… Il est donc bien naturelle qu’elle vienne réparer le chaos qu’elle a semé. Mais l’androïde est plus bornée que d’ordinaire et il faudra déployer des trésors d’ingéniosité à Haru pour réussir à la traîner sur place là où la promesse d’un scoop douteux aurait largement suffi la semaine précédente. C’est finalement accompagnée d’une Ayumi déterminer à éliminer préventivement toute trace d’éléments anormaux pour que la bénédiction Shinto lors de la cérémonie de la pose de la première pierre du stade de Volley soit couronnée de succès qu’Haru revient une nouvelle fois sur les lieux de cette consternante histoire.
Las, à peine l’investigation commence-t-elle que le proviseur adjoint se joint au groupe et demande d’une voix mielleuse à Ayumi de lui montrer son cœur. Ce serait charmant (et un creepy mais pas beaucoup plus que la scène suivante) si cette phrase n’était pas à prendre au pied de la lettre. Consciente que sa programmation initiale est encore une fois sévèrement menacée, Ayumi part en boucle logique, laissant Haru seule face à l’antagoniste principale. Consciente que la prudence n’est plus de mise, Haru se rue sur le Ninja… pour piler net alors que ce dernier dégaine un hamster aux mensurations imposantes. Après un instant d’hésitation qui semble durer une éternité, la lycéenne laisse déferler toute l’énergie psychique qu’elle réprimait jusqu’alors et pousse un cri abominable qui fait voler en éclats les rares fenêtre encore intactes du bâtiment en révélant sa vraie nature de spectre [elle libère ses pouvoirs psioniques, c'est sale et elle subira désormais la peur et le mépris de ses congénères mais ça fait une réussite gratuite]. Le principal adjoint, blessé finit par fuir l’emplacement du combat mais a désormais appris que l’entrée se trouve dans un placard à balais (on avait conclu que jamais un proviseur adjoint n’aurait fouillé de sa propre initiative un placard). Pire, la surcharge a déverrouillé de manière permanente l’accès au cœur qu’Haru, sous sa forme éthérée révélée, est désormais condamnée à hanter les lieux jusqu’à ce que le cœur soit à nouveau sûr…
[E] Hiroko est allée à son rendez-vous avec le principal. Les performances vocales des deux comparses sont tellement catastrophiques que le gérant du karaoke envisage sérieusement de faire évacuer le bâtiment par mesure de sécurité malgré l’insonorisation des boxes. En effet, la musique adoucit paraît-il les mœurs mais probablement pas ceux des habitants du quartier. La bière et la J-Pop aidant, la prudence et les boutons du haut du chemisier d’Hiroko sautent de conserve. Le principal commence de plus en plus à regretter la situation dans laquelle il se trouve lorsque, profitant d’un moment d’inattention, la lycéenne prend un selfie bien cadré (fait rarissime) où figurent les deux protagonistes et une bouteille de bière. Si cette photo fuite, c’en est définitivement fini de sa carrière (et de sa liberté d’ailleurs, ce qui semblerait d’ailleurs relativement sain). Une querelle éclate alors qu’Hiroko tente de faire chanter le principal contre les sujets d’examen. Ce dernier manque de céder quand arrive le principal adjoint qui cherchait un moyen de pression sur son collègue pour prendre le contrôle du lycée et vient de l’obtenir via le selfie qu’il a téléchargé (Ayumi en avait déjà fait la douloureuse expérience, les ninjas modernes ont des talents de hackers qui confinent au surnaturel comme du reste leurs autres capacités). Alors que tout semble perdu pour Hiroko qui est elle même en bien mauvaise posture, cette dernière passe un coup de fil au détective privé qu’elle avait embauché pour recueillir des dossiers sur les membres de l’administration (toujours avoir un plan C) et qui a lui aussi pris des photographies intéressantes des performances physiques du ninja. C’est très certainement un ninja lui même parce que je ne vois pas comment c’est possible sinon [Mais il fallait bien ça, grâce à epsyloN, on a redécouvert qu'un D6 pouvait effectivement monter jusqu'à 6]. Diminué, le principal adjoint doit négocier et Hiroko s’en tirera avec les sujets. On apprendra qu’elle fait tout ça pour gagner la considération de son géniteur en prouvant qu’elle peut réussir sans son aide (et y parvient en mobilisant une quantité énorme de ressources héritées de lui, ce en quoi elle prouve qu’elle est mûre pour une brillante carrière politique).
[S] Le jour tant attendu de la cérémonie de pose de la première pierre du stade est arrivé et Ayumi y assure avec une prestance toute relative son rôle. En effet, les failles logiques qui la rongent sont désormais tellement béantes que son discours est totalement décousu et incompréhensible. A mesure qu’elle s’enfonce dans ses contradictions, Ayumi parvient à lever les bridages introduits par le principal adjoint et finit sa prestation en délivrant le message opposé à celui attendu. Tandis que les engins de chantier s’avancent inexorablement pour déblayer les débris de l’ancien bâtiment, l’androïde s’interpose. Accompagné de la sécurité (probablement balèzes), le principal adjoint tente de lui faire vider les lieux. Se remémorant ses capacités et ce qu’elle a déjà subi, Ayumi passe directement en overdrive [pouvoirs psy donc...]. La scène de destruction aveugle que ne renierait pas Michael Bay qui s’ensuit est absolument dantesque et laisse fort peu de l’établissement scolaire. La couverture médiatique de l’événement étant à la hauteur de l’influence de ses investisseurs, les capacités tant de la lycéennes que du proviseur adjoint sont étalées en direct sur tous les postes télévisés de l’archipel, mettant de facto hors jeu les deux parties pour l’avenir.
[Epilogue] Le combat ayant causé un début de fusion du coeur, Ayumi se précipite dans le bunker pour empêcher l’explosion de raser la métropole. Haru lui emboite le pas (façon de parler) et s’interpose pour protéger le robot. En effet, les circonstances de son décès lui reviennent lorsqu’elle revoit les causes de la première fuite (elle avait pénétré dans l’enceinte par un conduit de maintenance à la suite d’un hamster qui avait par la suite rongé du cablage en tentant de se libérer). Indiquant à sa partenaire la cause primaire des défaillances, le duo parvient in extremis à empêcher l’accident (mais il vaut mieux être cybernétique ou spectral pour encaisser les doses qu’elles subissent durant l’opération). Haru accomplit donc son destin et est libérée, Ayumi disparaît et se fera embaucher dans un labo pour bosser sur la fusion et se retaper, Hiroko entre à Todai et réussira une brillante carrière politique (et c’est la seule qui n’a pas libéré ses pouvoirs psychiques, la classe).
Panty Explosion Perfect, le retour des Hamsters (1/2)
by Sbeu on mai.15, 2014, under Crobards
Le Week-End dernier ont donc eu lieu deux trépidantes parties d’Indie faisant la part belle à tout ce que les lycées contiennent de freaks en tout genre. Comme l’indique le titre, le premier lycée sur lequel on s’attardera était localisé au Japon.
Pour commencer, un petit rappel des règles.
On y couvrira les loufoques aventures d’Hiroko (epsyloN), élève la plus populaire de la classe et qui cherche à intégrer Tōdai. Elle a pour principales caractéristiques d’exceller en arts martiaux en tous genres quand elle est énervée et d’avoir ne passion immodérée pour le Karaoké. C’est d’ailleurs bien dommage qu’elle soit la seule à ne pas remarquer qu’elle chante de manière absolument exécrable.
Elle est accompagnée d’Haruka (Athreeren) qui cherche à débarasser le lycée du fantôme qui le hante. En effet, son rationalisme en béton lui interdit d’accorder un quelconque crédit au surnaturel. Fait assez ennuyeux, elle ignore qu’elle est déjà passée de vie à trépas il y a quelques temps.
C’est Ayumi (Sbeu) qui ferme la marche en bon bouc émissaire de la classe, ce qu’elle ne comprend d’ailleurs absolument pas. Ayumi veut à tout prix protéger et réparer son cœur. C’est moins métaphorique que ça en a l’air puisqu’Ayumi est en réalité une plateforme d’armement cybernétique. Elle voyage léger dans la mesure où tout son équipement (Gatlings, Missiles, peut-être des ICBMs mais on n’en a pas eu besoin) ainsi que son cœur (une centrale à fission de chez Tepco dont l’étanchéité est quelque peu sujette à caution) sont localisés dans le bunker sous-terrain dissimulé par le bâtiment vétuste du lycée en passe d’être rasé.
Elle a été réformée pour sa propension à causer des pertes collatérales matérielles titanesque à chaque intervention. Elle récupère le matos via des générateurs de portails. comme détaillé ci-après
A part ça, elle est aussi rédac chef du journal du lycée que personne ne lit.
Etant à trois, les relations de meilleurs amies et rivales formaient des permutations circulaires, ce qui n’est pas sans avoir causé des confusions par la suite, comme nous allons le voir.
Meilleurs amies : Ayumi => Haruka => Hiroko
Rivales Ayumi => Hiroko => Haruka
Quelques détails aussi sur ces relations :
Ayumi considére Haruka comme sa meilleure amie car c’est la seule contributrice au journal et a Hiroko comme rivale car c’est la plus populaire du lycée bien qu’elle ne soit pas très maline ni spécialement athlétique et qu’elle chante comme une casserole alors qu’Ayumi exelle dans ces domaines. Ce n’est donc absolument pas rationnel de la part des autres élèves.
Haruka considère Ayumi comme sa rivale car elle considère qu’elle est la seule à écrire des articles de qualité contrairement à la rédac chef et que les choses iraient mieux si elle occupait le poste. Elle voit Hiroko comme sa meilleure amie parce qu’elle est trop cool.
Hiroko admire Ayumi justement parce qu’elle est brillante dans toutes les matières et qu’elle va sûrement intégrer Tōdai haut la main, elle et considère Haruka comme sa rivale pour une raison qui m’échappe mais ça a peut-être à voir avec du Karaoke, va savoir…
L’antagoniste principal dans l’affaire sera le principal adjoint, membre d’une organisation secrète de ninjas fondée durant l’ère Edo qui visait à préserver le statut divin de l’empereur. Ayant échoué durant la seconde guerre mondiale, elle cherche à restaurer ce statut en en faisant un état de fait et s’il faut pour cela canaliser les forces surnaturelles qui habitent les élèves du lycée pour y parvenir, qu’il en soit ainsi.
Nomenclature habituelle pour les scènes. L’aventure a lieu début avril et dure jusqu’à la période des Hanamis. Comme on le constatera facilement, cette histoire est amplement placée sous le signe du fail.
[S] 17h30. Tandis que les élèves sortent de cours, vont rejoindre leurs activités de clubs ou se hâtent vers leurs cours particuliers, Ayumi campe à la sortie du lycée et distribue des tracts. Elle essaye en effet de recueillir le nombre de signatures requises pour faire classer au patrimoine le vieux bâtiment au fond du lycée qui va être rasé incessamment. Il daterait paraît-il de l’ère Meiji et serait hanté suite à divers incidents mais c’est dur à prouver. Pour l’instant, elle a recueilli peu de signatures et si on enlève la sienne et celles qu’elle a extorqué en classe contre des devoirs de maths ou de japonais, ça revient à aucune. Cela dit, elle ne se décourage pas.
Soudain, survient un cri du dit bâtiment. Une élève a qui avait échu la tâche de nettoyer la salle de biologie dévale les escaliers, trébuche et prétend avoir vu un fantôme. Ayumi se précipite dans la pièce. A la limite, ça fera toujours un bon papier et il reste de toutes manières vital de protéger la zone.
La salle est calme même si l’ambiance est pesante, le hamster tourne dans sa roue frénétiquement et des bruits étranges résonnent. La cyborg évalue les menaces et s’apprète à abandonner ses investigations lorsqu’un bocal tombe, libèrant les fœtus qu’il contenait (ça semblait parfaitement normal à Athreeren, il paraît qu’il y en avait dans sa fac, ce serait bizarre dans un lycée normal mais ici, c’est dans le ton). Bien qu’ayant séjourné un temps incalculable dans le formol, les occupants du bocal commencent à ramper vers Ayumi qui conserve son calme et choisit l’outil qu’elle juge le plus approprié pour neutraliser la menace en limitant les dégâts dans la salle : une M61 Vulcan (j’avais failé mon jet de dés). La menace anéantie, Ayumi prend consicence qu’il y avait un mur en face auparavant… et qu’on ne devrait probablement pas voir non plus l’étage d’en dessous depuis l’entrée de la pièce. Peut-être qu’il est temps de s’éclipser…
[A] Ayumi sait qu’Haruka est férue d’histoires paranormales et lui a donc relaté les événements de l’après-midi, pensant lui faire plaisir. Ce n’est pas spécialement du goût de cette dernière puisque d’une part, il aurait fallu être complètement aveugle et sourde pour ignorer qu’il y avait un truc louche dans la zone et surtout qu’elle doit maintenant se trimballer sa rédac chef en investigations alors qu’elle pensait opérer en solo. Il est donc 22 h et les deux lycéeenes franchissent la barrière en catimini pour étudier les débris de la salle de biologie. Tandis qu’elles recueillent des fragments d’indices, les miroitements caractéristiques de gyrophares apparaissent et les comparses se retouvent acculées dans la pièce tandis que des policiers accompagnés du principal du lycée qui leur indique la présence de rôdeurs, s’apprêtent à pénétrer dans la pièce (la porte est encore intacte, elle était derrière Ayumi lorsqu’elle a ouvert le feu). Il n’y a pas d’issue et Ayumi décide de cacher Haruka dans le bunker sous-terrain qui abrite ses systèmes car elle a entière confiance en son amie. Elle dévoile donc la présence d’un accès avec moult contrôles biométriques dissimulé dans un placard à balais mais fait volte face au moment de l’ouvrir car elle se souvient qu’elle a utilisé le protocole standard de sécurisation d’un lieu de crime et qu’elle a donc piégé la porte principale avec la serrure de laquelle le principal galère (non, c’est pas cette clé là non plus). Haruka tente de les prévenir au moment où la porte s’entrouvre, trébuche et déclenche elle même le piège d’Ayumi, encaissant dans l’affaire une décharge électrique substantielle. Ses dernières perceptions avant de s’évanouir sont le bruit du tonnerre au loin et le grincement de la roue du hamster. Ces sons d’horreur resteront marqués dans sa mémoire de manière indélébile et elle conservera une phobie durable de ces éléments (le tonnerre et les hamsters donc)… Les lycéennes prises sur le vif sont punies et l’activité du club de journalisme est suspendue (bien qu’on n’ait rien prouvé quand à l’auteur des destructions de la salle, fort heureusement pour Ayumi). Inutile de préciser que le jet de dés d’Ath’ était loin d’être brillant…
[E] Le lendemain, Hiroko est en train de discuter avec son fan club des événements bizarres de la veille. C’est le moment que choisit le proviseur adjoint pour lui jeter au visage son dernier relevé de notes (D-) et l’humilier devant ses camarades en lui annonçant que c’est pas avec ces notes qu’elle intégrera la random université de quartier moisie. Prise de court, Hiroko se replie sur le toit du lycée pour aller pleurer. Alors qu’elle parvient à sécher ses larmes tant bien que mal, elle repère dans un coin de son champ de vision la silhouette familière d’Ayumi. S’approchant de son amie pour chercher le réconfort qu’elle s’attendrait à trouver, elle se rend compte que cette dernière prend des notes, probablement pour écrire un de ces exécrables articles dont elle serait cette fois la protagonistes principale. Elle dire qu’elle la considérait comme une amie… Poursuivant Ayumi dans les couloirs du lycée, elle bute dans la porte verrouillée du local du journal qu’elle pulvérise d’un coup de pied (en pratique, le pied n’a pas touché la porte, c’est l’onde de choc qui l’a réduite en allumettes avant qu’elle ne soit touchée). Des copeaux sont déviés par le bouclier énergétique d’Ayumi. Consciente que se défendre aurait raison du matériel d’impression du club, Ayumi préfère encaisser l’attaque suivante et alors qu’Hiroko s’apprête à détruire l’imprimante, le proviseur adjoint survient derrière elle (furtivement) et la traîne dans son bureau de manière tout à fait ostentatoire afin de lui coller la retenue qu’elle mérite pour tentative de destruction de matériel du lycée. Car effectivement, epsyloN avait copieusement failé sur son jet…
[S] Après l’incident, Ayumi décide de mettre progressivement de l’eau dans son vin et réoriente l’aricle à charge contre Hirokosur le proviseur adjoint. Après tout, c’est lui quil’a humiliée en public et c’est aussi de lui qu’émane la proposition de raser le bâtiment D. Certes, Hiroko est la rivale d’Ayumi mais il sera plus glorieux de la battre à la loyale. Et puis son père étant un membre influent de la Diète, il serait dommage de se fâcher avec elle quand tout soutien pour sauver les murs de l’école serait le bienvenu. Après avoir imprimé suffisamment d’exemplaire pour en inonder le lycée, Ayumi commence à les distribuer directement dans les casiers des élèves. Comme ça, il y aura plus de chances qu’on les lise. Elle est néanmoins bien vite interrompue dans sa tâche par le proviseur adjoint, un exemplaire à la main et l’air assez renfrogné.
- Peut-on savoir qui vous a autorisé à publier ces balivernes ? A ma connaissance, l’activité du journal du lycée est toujours suspendue…
- Les élèves ont le droit de savoir. Vos projets concernant ce bâtiment sont plus que douteux monsieur.
- Ce n’est pas parce que vous avez dominé haut la main les examens blancs que vous pouvez vous permettre d’être insolente, mademoiselle Nakamura.
- Dans ce cas, vous pourrez sûrement nous expliquer ce que vous comptez mettre à la place des salles de science, nous publierons un rectificatif et tout ira pour le mieux.
- Sachez, mademoiselle, que je conçois un brillant avenir pour ce lycée et cet avenir passe par… le VOLLEY BALL ! [insérer ici un discours mégalo sur les vertus du Volley]
- Mais notre équipe est minable… Et ça n’explique ni l’équipe de sondeurs que vous avez embauché pour tester le sous-sol, ni les commandes occultes de matériel de réalité virtuelle et les études de puissance que vous avez secrètement commanditées.
- Je sais ce que vous essayez de cacher sous ce bâtiment, mademoiselle Tanaka, ou peut-être devrais-je dire matricule 2X3ZB9CY火の鳥.
Sa couverture compromise, ce qui impliquerait une fuite à haut niveau (un sens de déduction à portée de l’huître moyenne, n’étant pas accessible aux personnages secondaires) Ayumi tente de réactiver sa connexion vers le QG, pour se rendre compte que le proviseur adjoint est en train de la brouiller. Aux grands maux grands remèdes, Ayumi opte pour une attaque ciblée et mobilise un générateur d’IEM (son chassis est protégé contre ce genre de surcharges) pour neutraliser le brouillage. Ça devrait passer inaperçu, le courant ne sera coupé que sur les quartiers environnants pendants quelques heures, discret…
Mobilisant des réflexes surhumains, le proviseur adjoint se glisse derrière l’androïde et parvient à la rebooter. Pour dire quel point il maîtrise son sujet, il aura eu le temps de se déplacer, dégager l’accès USB sur la nuque d’Ayumi de ces énervantes protections où l’on se pète toujours les ongles, dégainer la clé permettant un override système, constater qu’il s’est planté de sens, la retourner et désactiver le cyborg de combat avant que les réflexes cablés à supraconduction de la lycéenne n’aient pu lui permettre de contre attaquer.
A moins que je n’aie raté mon jet dans des proportions catastrophiques, allez savoir.
*** System Reboot … 100% ***
La suite dans la deuxième partie qui viendra… bientôt.
En bonusque sans lien parceque je l’avais sous la main.