Crobards
Panty Explosion Perfect, le retour des Hamsters (2/2 et enfin fini)
by Sbeu on mai.21, 2014, under Crobards
La suite de ceci.
En tous cas le début pour le moment jusqu’à mise à jour :
[A] Quelques jours ont passé. Haruka (j’ai oublié de préciser que son patronyme était issu d’un affligeant jeu de mots, mes excuses Haruka Goto, Goto Haru, mon dieu…) se pose pas mal de questions sur les étranges phénomènes qui sont survenus ces derniers temps. Même si l’agitation autour du bâtiment D s’est un peu tassée, elle sent que quelque chose de crucial y est lié. En outre, Ayumi avait beau être une présidente catastrophique au moins, elle ne manquait pas d’enthousiasme et de ténacité. Enfin jusqu’à la semaine dernière en tous cas. Sans raison apparente, elle néglige le local du journal ainsi que sa marotte concernant la destruction des salles de biologie afin de se consacrer pleinement à sa nouvelle place de capitaine de l’équipe de Volley du lycée (sur nomination du principal adjoint). Ça cache quelque chose de louche.
Bon, il faut admettre que sans sa découverte des panneaux de sécurité high-tech calibrés sur les paramètres biométriques d’Ayumi, elle aurait probablement laissé filer l’affaire.
Elle rejoint donc cette dernière après les cours pour tenter de la convaincre de lui remontrer l’entrée du bunker. Dès le début de la conversation, Haruka prend conscience du fait qu’elle ne s’est pas trompée. Non seulement Ayumi est devenue une partisane fanatique des valeurs du Volleyball mais elle est désormais l’avocate farouche de la destruction du bâtiment D et des projets du proviseur adjoint. Haru parvient néanmoins à convaincre Ayumi de la nécessité de vérifier les rumeurs concernant le surnaturel dans l’annexe.
Revenant sur les lieux du délit, elles se retrouvent devant l’accès du bunker.
Alors qu’Haruka s’apprête à tenter de convaincre Ayumi de lui ouvrir, un ronflement caractéristique d’un violent otage en approche la met mal à l’aise. S’apprêtant à faite volte face pour se replier vers une zone plus rassurante, elle remarque avec horreur que sa retraite est bloquée par un hamster de bonne taille suivi de sa petite famille (ils font pouic pouic en marchant). Le fait que l’animal émette un halo vert malsain permettrait peut-être à Ayumi de réévaluer ses prévisions sur l’impact environnemental de son cœur mais suite aux nouvelles normes post Fukushima de taux de radioactivité acceptables, elle décide d’ignorer l’animal. Haruka envisage de fuir par une fenêtre mais c’est justement le moment où l’otage éclate. Acculée, tente de résister à l’une de ses phobies elle finit par se ruer dehors en paniquant suite à un échec. Le suite est trouble et la mémoire d’Haruka reste assez floue sur ce qui s’est passé sous l’orage mais elle en garde le dérangeant sentiment d’avoir senti les gouttes de pluie passer au travers de son corps.
[Mon pc ayant eu la fâcheuse idée de mourir, je vais être plus lent que prévu sur ces comptes rendus, c'est relou de taper sur un clavier virtuel]
[Et c'est reparti, l'incapacité matérielle ayant laissé place à la flemme pour un certain temps...]
[E] Constatant avec dépit que ses objectifs semblent hors de sa portée, en tous cas ne sont pas accessibles dans le temps imparti, Hiroko décide d’employer tous les moyens à sa disposition. Puisqu’il ne reste pas assez de temps pour réviser, la seule manière de briller au prochain examen reste de tricher. Le problème c’est que pour être la meilleure, copier ne suffit plus, il faut connaître les réponses à l’avance, voila tout… Pour ce faire, inutile d’y aller par quatre chemins, une seule personne a accès à tous les sujets : le principal. Usant d’un prétexte fallacieux, Hiroko parvient à arracher un entretien au principal. La discussion initialement focalisée sur ses piètres résultats et la manière de s’améliorer serait plutôt du ressort du CPE mais le statut du père d’Hiroko lui permet de discuter de ces sujets directement avec les instances dirigeantes de l’école (peut-être ai-je oublié de mentionner l’identité d’un des principaux appuis politiques au projet de rénovation du lycée).
De fil en aiguille, Hiroko parvient à digresser sur sa passion pour le karaoke que le principal s’avère partager. Un providentiel (et rarissime succès) lui permettra d’arracher au forceps un rendez-vous pour chanter ensemble hors des horaires d’ouverture de l’établissement et dans un karaoke suffisamment éloigné et discret… epsyloN nous a d’ailleurs révélé que comme dans tout bon manga, la capacité pulmonaire de la belle et sa capacité à en jouer étaient proportionnelles à sa popularité. Faudra qu’Ayumi prenne compte de ce paramètre lors de sa prochaine révision tiens.
[S] Phases de sélection pour la coupe inter lycées du Kanto en volley féminin. L’équipe est à la ramasse, comme chaque année mais fait étonnant, elle mène très largement au score. Il faut dire que sa dernière recrue est fulgurante. C’est bien simple, c’est une équipe d’une personne… au grand désarroi de ses partenaires qui servent de cibles à leur corps défendant afin d’assurer l’alternance entre Ayumi à la réception et Ayumi au Smash suite à un rebond artistiquement calculé sur une partenaire non consentante. C’est désormais l’heure de la balle de match. Ayumi s’élance dans une posture qui donnerait envie à Jeanne de « Jeanne et Serge » de tout plaquer pour se mettre au macramé lorsque soudain, arrive l’instant « remise en question sur le sens de sa vie qui dure un épisode complet avec flashbacks et réutilisation honteuse de plans des épisodes précédents avant l’instant décisif ». En effet, malgré l’efficacité de la réinitialisation orchestrée par le proviseur adjoint, les routines d’Ayumi s’appuient sur des algorithmes génétiques avancés (ou alors il y a un checksum qui ne tombe pas rond va savoir). Toujours est-il qu’une justification mystico-technologique lui permet de détecter que cette victoire irait à l’encontre de ses intérêts et son conditionnement viole sa programmation initiale. Par ailleurs, une famille de hamsters géants miniatures a justement opté pour la traversée du terrain à cette instant et les adorables animaux occupent justement l’emplacement optimal pour le point qui lui permettra d’emporter le match et c’est bien connu, épargner les animaux mignon fait partie des éléments codés en dur dans le cablage des androïdes de combat.
Las, le win d’epsylon était loin d’amorcer une série et c’est donc sur un gros fail plus conforme avec la tendance générale qu’Ayumi fait fi de ses doutes et emporte la victoire en pulvérisant les muridés d’une frappe dévastatrice. Pour l’occasion, elle ira jusqu’à rappeler de sa réserve d’équipement les propulseurs d’avant bras qui visent à augmenter l’énergie cinétique des coups en combat rapproché face à un exosquelette de combat adverse.
Il faudra refaire le parquet et racheter un ballon mais de toutes façons, l’ancienne salle va être remplacée à court terme dès que le bâtiment D sera tombé…
C’est la scène qui suit que j’avais mélangée avec la première de cet article. Mea culpa.
[A] Haru se remet difficilement de ce qui lui est arrivé lors de sa dernière visite au bâtiment D. C’est d’autant plus perturbant que même avec la meilleure volonté du monde, elle ne parvient toujours pas à s’expliquer tout ce qui s’y est passé. Une chose au moins est à peu près sûre, tout est de la faute d’Ayumi… Il est donc bien naturelle qu’elle vienne réparer le chaos qu’elle a semé. Mais l’androïde est plus bornée que d’ordinaire et il faudra déployer des trésors d’ingéniosité à Haru pour réussir à la traîner sur place là où la promesse d’un scoop douteux aurait largement suffi la semaine précédente. C’est finalement accompagnée d’une Ayumi déterminer à éliminer préventivement toute trace d’éléments anormaux pour que la bénédiction Shinto lors de la cérémonie de la pose de la première pierre du stade de Volley soit couronnée de succès qu’Haru revient une nouvelle fois sur les lieux de cette consternante histoire.
Las, à peine l’investigation commence-t-elle que le proviseur adjoint se joint au groupe et demande d’une voix mielleuse à Ayumi de lui montrer son cœur. Ce serait charmant (et un creepy mais pas beaucoup plus que la scène suivante) si cette phrase n’était pas à prendre au pied de la lettre. Consciente que sa programmation initiale est encore une fois sévèrement menacée, Ayumi part en boucle logique, laissant Haru seule face à l’antagoniste principale. Consciente que la prudence n’est plus de mise, Haru se rue sur le Ninja… pour piler net alors que ce dernier dégaine un hamster aux mensurations imposantes. Après un instant d’hésitation qui semble durer une éternité, la lycéenne laisse déferler toute l’énergie psychique qu’elle réprimait jusqu’alors et pousse un cri abominable qui fait voler en éclats les rares fenêtre encore intactes du bâtiment en révélant sa vraie nature de spectre [elle libère ses pouvoirs psioniques, c'est sale et elle subira désormais la peur et le mépris de ses congénères mais ça fait une réussite gratuite]. Le principal adjoint, blessé finit par fuir l’emplacement du combat mais a désormais appris que l’entrée se trouve dans un placard à balais (on avait conclu que jamais un proviseur adjoint n’aurait fouillé de sa propre initiative un placard). Pire, la surcharge a déverrouillé de manière permanente l’accès au cœur qu’Haru, sous sa forme éthérée révélée, est désormais condamnée à hanter les lieux jusqu’à ce que le cœur soit à nouveau sûr…
[E] Hiroko est allée à son rendez-vous avec le principal. Les performances vocales des deux comparses sont tellement catastrophiques que le gérant du karaoke envisage sérieusement de faire évacuer le bâtiment par mesure de sécurité malgré l’insonorisation des boxes. En effet, la musique adoucit paraît-il les mœurs mais probablement pas ceux des habitants du quartier. La bière et la J-Pop aidant, la prudence et les boutons du haut du chemisier d’Hiroko sautent de conserve. Le principal commence de plus en plus à regretter la situation dans laquelle il se trouve lorsque, profitant d’un moment d’inattention, la lycéenne prend un selfie bien cadré (fait rarissime) où figurent les deux protagonistes et une bouteille de bière. Si cette photo fuite, c’en est définitivement fini de sa carrière (et de sa liberté d’ailleurs, ce qui semblerait d’ailleurs relativement sain). Une querelle éclate alors qu’Hiroko tente de faire chanter le principal contre les sujets d’examen. Ce dernier manque de céder quand arrive le principal adjoint qui cherchait un moyen de pression sur son collègue pour prendre le contrôle du lycée et vient de l’obtenir via le selfie qu’il a téléchargé (Ayumi en avait déjà fait la douloureuse expérience, les ninjas modernes ont des talents de hackers qui confinent au surnaturel comme du reste leurs autres capacités). Alors que tout semble perdu pour Hiroko qui est elle même en bien mauvaise posture, cette dernière passe un coup de fil au détective privé qu’elle avait embauché pour recueillir des dossiers sur les membres de l’administration (toujours avoir un plan C) et qui a lui aussi pris des photographies intéressantes des performances physiques du ninja. C’est très certainement un ninja lui même parce que je ne vois pas comment c’est possible sinon [Mais il fallait bien ça, grâce à epsyloN, on a redécouvert qu'un D6 pouvait effectivement monter jusqu'à 6]. Diminué, le principal adjoint doit négocier et Hiroko s’en tirera avec les sujets. On apprendra qu’elle fait tout ça pour gagner la considération de son géniteur en prouvant qu’elle peut réussir sans son aide (et y parvient en mobilisant une quantité énorme de ressources héritées de lui, ce en quoi elle prouve qu’elle est mûre pour une brillante carrière politique).
[S] Le jour tant attendu de la cérémonie de pose de la première pierre du stade est arrivé et Ayumi y assure avec une prestance toute relative son rôle. En effet, les failles logiques qui la rongent sont désormais tellement béantes que son discours est totalement décousu et incompréhensible. A mesure qu’elle s’enfonce dans ses contradictions, Ayumi parvient à lever les bridages introduits par le principal adjoint et finit sa prestation en délivrant le message opposé à celui attendu. Tandis que les engins de chantier s’avancent inexorablement pour déblayer les débris de l’ancien bâtiment, l’androïde s’interpose. Accompagné de la sécurité (probablement balèzes), le principal adjoint tente de lui faire vider les lieux. Se remémorant ses capacités et ce qu’elle a déjà subi, Ayumi passe directement en overdrive [pouvoirs psy donc...]. La scène de destruction aveugle que ne renierait pas Michael Bay qui s’ensuit est absolument dantesque et laisse fort peu de l’établissement scolaire. La couverture médiatique de l’événement étant à la hauteur de l’influence de ses investisseurs, les capacités tant de la lycéennes que du proviseur adjoint sont étalées en direct sur tous les postes télévisés de l’archipel, mettant de facto hors jeu les deux parties pour l’avenir.
[Epilogue] Le combat ayant causé un début de fusion du coeur, Ayumi se précipite dans le bunker pour empêcher l’explosion de raser la métropole. Haru lui emboite le pas (façon de parler) et s’interpose pour protéger le robot. En effet, les circonstances de son décès lui reviennent lorsqu’elle revoit les causes de la première fuite (elle avait pénétré dans l’enceinte par un conduit de maintenance à la suite d’un hamster qui avait par la suite rongé du cablage en tentant de se libérer). Indiquant à sa partenaire la cause primaire des défaillances, le duo parvient in extremis à empêcher l’accident (mais il vaut mieux être cybernétique ou spectral pour encaisser les doses qu’elles subissent durant l’opération). Haru accomplit donc son destin et est libérée, Ayumi disparaît et se fera embaucher dans un labo pour bosser sur la fusion et se retaper, Hiroko entre à Todai et réussira une brillante carrière politique (et c’est la seule qui n’a pas libéré ses pouvoirs psychiques, la classe).
Panty Explosion Perfect, le retour des Hamsters (1/2)
by Sbeu on mai.15, 2014, under Crobards
Le Week-End dernier ont donc eu lieu deux trépidantes parties d’Indie faisant la part belle à tout ce que les lycées contiennent de freaks en tout genre. Comme l’indique le titre, le premier lycée sur lequel on s’attardera était localisé au Japon.
Pour commencer, un petit rappel des règles.
On y couvrira les loufoques aventures d’Hiroko (epsyloN), élève la plus populaire de la classe et qui cherche à intégrer Tōdai. Elle a pour principales caractéristiques d’exceller en arts martiaux en tous genres quand elle est énervée et d’avoir ne passion immodérée pour le Karaoké. C’est d’ailleurs bien dommage qu’elle soit la seule à ne pas remarquer qu’elle chante de manière absolument exécrable.
Elle est accompagnée d’Haruka (Athreeren) qui cherche à débarasser le lycée du fantôme qui le hante. En effet, son rationalisme en béton lui interdit d’accorder un quelconque crédit au surnaturel. Fait assez ennuyeux, elle ignore qu’elle est déjà passée de vie à trépas il y a quelques temps.
C’est Ayumi (Sbeu) qui ferme la marche en bon bouc émissaire de la classe, ce qu’elle ne comprend d’ailleurs absolument pas. Ayumi veut à tout prix protéger et réparer son cœur. C’est moins métaphorique que ça en a l’air puisqu’Ayumi est en réalité une plateforme d’armement cybernétique. Elle voyage léger dans la mesure où tout son équipement (Gatlings, Missiles, peut-être des ICBMs mais on n’en a pas eu besoin) ainsi que son cœur (une centrale à fission de chez Tepco dont l’étanchéité est quelque peu sujette à caution) sont localisés dans le bunker sous-terrain dissimulé par le bâtiment vétuste du lycée en passe d’être rasé.
Elle a été réformée pour sa propension à causer des pertes collatérales matérielles titanesque à chaque intervention. Elle récupère le matos via des générateurs de portails. comme détaillé ci-après
A part ça, elle est aussi rédac chef du journal du lycée que personne ne lit.
Etant à trois, les relations de meilleurs amies et rivales formaient des permutations circulaires, ce qui n’est pas sans avoir causé des confusions par la suite, comme nous allons le voir.
Meilleurs amies : Ayumi => Haruka => Hiroko
Rivales Ayumi => Hiroko => Haruka
Quelques détails aussi sur ces relations :
Ayumi considére Haruka comme sa meilleure amie car c’est la seule contributrice au journal et a Hiroko comme rivale car c’est la plus populaire du lycée bien qu’elle ne soit pas très maline ni spécialement athlétique et qu’elle chante comme une casserole alors qu’Ayumi exelle dans ces domaines. Ce n’est donc absolument pas rationnel de la part des autres élèves.
Haruka considère Ayumi comme sa rivale car elle considère qu’elle est la seule à écrire des articles de qualité contrairement à la rédac chef et que les choses iraient mieux si elle occupait le poste. Elle voit Hiroko comme sa meilleure amie parce qu’elle est trop cool.
Hiroko admire Ayumi justement parce qu’elle est brillante dans toutes les matières et qu’elle va sûrement intégrer Tōdai haut la main, elle et considère Haruka comme sa rivale pour une raison qui m’échappe mais ça a peut-être à voir avec du Karaoke, va savoir…
L’antagoniste principal dans l’affaire sera le principal adjoint, membre d’une organisation secrète de ninjas fondée durant l’ère Edo qui visait à préserver le statut divin de l’empereur. Ayant échoué durant la seconde guerre mondiale, elle cherche à restaurer ce statut en en faisant un état de fait et s’il faut pour cela canaliser les forces surnaturelles qui habitent les élèves du lycée pour y parvenir, qu’il en soit ainsi.
Nomenclature habituelle pour les scènes. L’aventure a lieu début avril et dure jusqu’à la période des Hanamis. Comme on le constatera facilement, cette histoire est amplement placée sous le signe du fail.
[S] 17h30. Tandis que les élèves sortent de cours, vont rejoindre leurs activités de clubs ou se hâtent vers leurs cours particuliers, Ayumi campe à la sortie du lycée et distribue des tracts. Elle essaye en effet de recueillir le nombre de signatures requises pour faire classer au patrimoine le vieux bâtiment au fond du lycée qui va être rasé incessamment. Il daterait paraît-il de l’ère Meiji et serait hanté suite à divers incidents mais c’est dur à prouver. Pour l’instant, elle a recueilli peu de signatures et si on enlève la sienne et celles qu’elle a extorqué en classe contre des devoirs de maths ou de japonais, ça revient à aucune. Cela dit, elle ne se décourage pas.
Soudain, survient un cri du dit bâtiment. Une élève a qui avait échu la tâche de nettoyer la salle de biologie dévale les escaliers, trébuche et prétend avoir vu un fantôme. Ayumi se précipite dans la pièce. A la limite, ça fera toujours un bon papier et il reste de toutes manières vital de protéger la zone.
La salle est calme même si l’ambiance est pesante, le hamster tourne dans sa roue frénétiquement et des bruits étranges résonnent. La cyborg évalue les menaces et s’apprète à abandonner ses investigations lorsqu’un bocal tombe, libèrant les fœtus qu’il contenait (ça semblait parfaitement normal à Athreeren, il paraît qu’il y en avait dans sa fac, ce serait bizarre dans un lycée normal mais ici, c’est dans le ton). Bien qu’ayant séjourné un temps incalculable dans le formol, les occupants du bocal commencent à ramper vers Ayumi qui conserve son calme et choisit l’outil qu’elle juge le plus approprié pour neutraliser la menace en limitant les dégâts dans la salle : une M61 Vulcan (j’avais failé mon jet de dés). La menace anéantie, Ayumi prend consicence qu’il y avait un mur en face auparavant… et qu’on ne devrait probablement pas voir non plus l’étage d’en dessous depuis l’entrée de la pièce. Peut-être qu’il est temps de s’éclipser…
[A] Ayumi sait qu’Haruka est férue d’histoires paranormales et lui a donc relaté les événements de l’après-midi, pensant lui faire plaisir. Ce n’est pas spécialement du goût de cette dernière puisque d’une part, il aurait fallu être complètement aveugle et sourde pour ignorer qu’il y avait un truc louche dans la zone et surtout qu’elle doit maintenant se trimballer sa rédac chef en investigations alors qu’elle pensait opérer en solo. Il est donc 22 h et les deux lycéeenes franchissent la barrière en catimini pour étudier les débris de la salle de biologie. Tandis qu’elles recueillent des fragments d’indices, les miroitements caractéristiques de gyrophares apparaissent et les comparses se retouvent acculées dans la pièce tandis que des policiers accompagnés du principal du lycée qui leur indique la présence de rôdeurs, s’apprêtent à pénétrer dans la pièce (la porte est encore intacte, elle était derrière Ayumi lorsqu’elle a ouvert le feu). Il n’y a pas d’issue et Ayumi décide de cacher Haruka dans le bunker sous-terrain qui abrite ses systèmes car elle a entière confiance en son amie. Elle dévoile donc la présence d’un accès avec moult contrôles biométriques dissimulé dans un placard à balais mais fait volte face au moment de l’ouvrir car elle se souvient qu’elle a utilisé le protocole standard de sécurisation d’un lieu de crime et qu’elle a donc piégé la porte principale avec la serrure de laquelle le principal galère (non, c’est pas cette clé là non plus). Haruka tente de les prévenir au moment où la porte s’entrouvre, trébuche et déclenche elle même le piège d’Ayumi, encaissant dans l’affaire une décharge électrique substantielle. Ses dernières perceptions avant de s’évanouir sont le bruit du tonnerre au loin et le grincement de la roue du hamster. Ces sons d’horreur resteront marqués dans sa mémoire de manière indélébile et elle conservera une phobie durable de ces éléments (le tonnerre et les hamsters donc)… Les lycéennes prises sur le vif sont punies et l’activité du club de journalisme est suspendue (bien qu’on n’ait rien prouvé quand à l’auteur des destructions de la salle, fort heureusement pour Ayumi). Inutile de préciser que le jet de dés d’Ath’ était loin d’être brillant…
[E] Le lendemain, Hiroko est en train de discuter avec son fan club des événements bizarres de la veille. C’est le moment que choisit le proviseur adjoint pour lui jeter au visage son dernier relevé de notes (D-) et l’humilier devant ses camarades en lui annonçant que c’est pas avec ces notes qu’elle intégrera la random université de quartier moisie. Prise de court, Hiroko se replie sur le toit du lycée pour aller pleurer. Alors qu’elle parvient à sécher ses larmes tant bien que mal, elle repère dans un coin de son champ de vision la silhouette familière d’Ayumi. S’approchant de son amie pour chercher le réconfort qu’elle s’attendrait à trouver, elle se rend compte que cette dernière prend des notes, probablement pour écrire un de ces exécrables articles dont elle serait cette fois la protagonistes principale. Elle dire qu’elle la considérait comme une amie… Poursuivant Ayumi dans les couloirs du lycée, elle bute dans la porte verrouillée du local du journal qu’elle pulvérise d’un coup de pied (en pratique, le pied n’a pas touché la porte, c’est l’onde de choc qui l’a réduite en allumettes avant qu’elle ne soit touchée). Des copeaux sont déviés par le bouclier énergétique d’Ayumi. Consciente que se défendre aurait raison du matériel d’impression du club, Ayumi préfère encaisser l’attaque suivante et alors qu’Hiroko s’apprête à détruire l’imprimante, le proviseur adjoint survient derrière elle (furtivement) et la traîne dans son bureau de manière tout à fait ostentatoire afin de lui coller la retenue qu’elle mérite pour tentative de destruction de matériel du lycée. Car effectivement, epsyloN avait copieusement failé sur son jet…
[S] Après l’incident, Ayumi décide de mettre progressivement de l’eau dans son vin et réoriente l’aricle à charge contre Hirokosur le proviseur adjoint. Après tout, c’est lui quil’a humiliée en public et c’est aussi de lui qu’émane la proposition de raser le bâtiment D. Certes, Hiroko est la rivale d’Ayumi mais il sera plus glorieux de la battre à la loyale. Et puis son père étant un membre influent de la Diète, il serait dommage de se fâcher avec elle quand tout soutien pour sauver les murs de l’école serait le bienvenu. Après avoir imprimé suffisamment d’exemplaire pour en inonder le lycée, Ayumi commence à les distribuer directement dans les casiers des élèves. Comme ça, il y aura plus de chances qu’on les lise. Elle est néanmoins bien vite interrompue dans sa tâche par le proviseur adjoint, un exemplaire à la main et l’air assez renfrogné.
- Peut-on savoir qui vous a autorisé à publier ces balivernes ? A ma connaissance, l’activité du journal du lycée est toujours suspendue…
- Les élèves ont le droit de savoir. Vos projets concernant ce bâtiment sont plus que douteux monsieur.
- Ce n’est pas parce que vous avez dominé haut la main les examens blancs que vous pouvez vous permettre d’être insolente, mademoiselle Nakamura.
- Dans ce cas, vous pourrez sûrement nous expliquer ce que vous comptez mettre à la place des salles de science, nous publierons un rectificatif et tout ira pour le mieux.
- Sachez, mademoiselle, que je conçois un brillant avenir pour ce lycée et cet avenir passe par… le VOLLEY BALL ! [insérer ici un discours mégalo sur les vertus du Volley]
- Mais notre équipe est minable… Et ça n’explique ni l’équipe de sondeurs que vous avez embauché pour tester le sous-sol, ni les commandes occultes de matériel de réalité virtuelle et les études de puissance que vous avez secrètement commanditées.
- Je sais ce que vous essayez de cacher sous ce bâtiment, mademoiselle Tanaka, ou peut-être devrais-je dire matricule 2X3ZB9CY火の鳥.
Sa couverture compromise, ce qui impliquerait une fuite à haut niveau (un sens de déduction à portée de l’huître moyenne, n’étant pas accessible aux personnages secondaires) Ayumi tente de réactiver sa connexion vers le QG, pour se rendre compte que le proviseur adjoint est en train de la brouiller. Aux grands maux grands remèdes, Ayumi opte pour une attaque ciblée et mobilise un générateur d’IEM (son chassis est protégé contre ce genre de surcharges) pour neutraliser le brouillage. Ça devrait passer inaperçu, le courant ne sera coupé que sur les quartiers environnants pendants quelques heures, discret…
Mobilisant des réflexes surhumains, le proviseur adjoint se glisse derrière l’androïde et parvient à la rebooter. Pour dire quel point il maîtrise son sujet, il aura eu le temps de se déplacer, dégager l’accès USB sur la nuque d’Ayumi de ces énervantes protections où l’on se pète toujours les ongles, dégainer la clé permettant un override système, constater qu’il s’est planté de sens, la retourner et désactiver le cyborg de combat avant que les réflexes cablés à supraconduction de la lycéenne n’aient pu lui permettre de contre attaquer.
A moins que je n’aie raté mon jet dans des proportions catastrophiques, allez savoir.
*** System Reboot … 100% ***
La suite dans la deuxième partie qui viendra… bientôt.
En bonusque sans lien parceque je l’avais sous la main.
Paysages et teasing
by Sbeu on mai.12, 2014, under Crobards
Deux trois crobards pris loin de la capitale pour s’échauffer direct au rotring parce que le crayon c’est pour les gens qui manquent de confiance en soi (quoi ?).
Et donc du teasing aussi, puisque je l’ai teasé dans le titre (je suis trop méta).
Bientôt sur les parcelles voisines, deux comptes rendus de parties épiques.
En attendant la TP
by Sbeu on avr.19, 2014, under Crobards
J’ai bloqué mon samedi donc sauf tremblement de terre majeur, j’y serai. Par contre, je passe sous le radar les prochains temps donc ne serai pas super réactif pour répondre à des missives en début de semaine.
D’ici là, deux trois gribouilles pour passer le temps.
A samedi !
Polar Base CR (2/2)
by Sbeu on mar.31, 2014, under Crobards
Pour rappel : la critique et la première moitié du CR.
La suite de cet incompréhensible mais néanmoins sanglant nanard !
[E] : Doc s’arrache les cheveux sur des échantillons prélevés sur le dernier cadavre. Il est proche d’aboutir. Rookie (la stagiaire blondasse) l’interrompt dans son monologue et l’aguiche (epsyloN essayait de reproduire le mignon accent d’Europe de l’Est de l’assistante mais s’emmêlait les pinceaux avec l’accent germanique de Doc, c’était assez drôle). Doc lui confie qu’il a sauvegardé ses données de recherche sur un clé USB et qu’il transmettra son rapport dès que la tempête se lèvera (Ahlala, que ce serait grave si ça tombait entre de mauvaises mains). Elle lui donne un lecteur MP3 qui ne contient pas que de la musique qu’elle a subtilisé à Nora qui pourrait être utile mais en fait non.
Par la suite, elle deviendra de plus entreprenante et on assiste à une presque scène explicite qui tourne court quand Rookie réussit à voler discrètement la clé.
Elle sort de l’infirmerie sous les imprécations de Doc. Sur le chemin du retour, elle est prise de quintes de toux qui vont en s’accentuant jusqu’à ce qu’elle se mette à cracher du sang dans les toilettes, puis du sang et pas que ça. Si on se permettait des suppositions hâtives, on pourrait dire que les fragments qu’elle éructe ont quelque chose de végétal. Autant dire qu’elle ne quitte pas les toilettes et que c’est probablement elle, l’autre cadavre sous un drap des scènes suivantes.
[G] : Caine intercepte Doc au détour d’un couloir et lui demande de se méfier d’Hepbridge. Il a en effet trouvé dans sa cabine un prospectus pour un groupe d’illuminés écrit en cyrillique, ce qui est assez subversif. La discussion entre les deux hommes dérive sur ce que Caine faisait dans la cabine d’Hepbridge et sur les moyens dont Doc s’était douté qu’il y allait pour plus qu’une visite de courtoisie…
[S] : Hepbridge est en train de se rhabiller. Au passage, elle avale un cachet. Sur le lit, partiellement masquée par la couverture, Rookie qui fait des allusions sur ce qui s’est passé hors champ. Je me demande si Doc a gardé des images de ça aussi, je demanderai à epsyloN s’il a gardé les photos. Au moment de sortir, Hepbridge voit un bout de papier dépasser d’une pile sur le bureau et tire dessus. Il s’agit du prospectus évoqué précédemment. Ça révèle aussi un dossier que Rookie tente précipitamment de récupérer. Il contient entre autres une carte du monde estampillée de l’aigle et de la croix gammée. Il indique précisément le lieu du site de fouilles parmi d’autres zones d’intérêt. Il s’agit d’une liste de cibles de V2 pour détruire des sites en 45. Un sous-titre porte la mention « Übermensch Projekt ».
Hepbridge quitte la cabine, Rookie sort d’un autre dossier une liste où figurent les noms des membres de l’équipe. En première position, le nom de Wailer est déjà barré. Nora et Snake tiennent le haut du panier. Rookie actualise sa liste en faisant remonter Hepbridge de plusieurs crans…
[E] : Pas longtemps avant la scène précédente au réfectoire. Hepbridge et Rookie sont absente, fort occupées. Doc finit en silence son repas tandis que d’autres font des commentaires sur la violence du blizzard qui s’est levé soudainement. Sortant du réfectoire, il tombe sur Wailer, bien mal en point au milieu d’une mare de sang. Il va chercher d’autres membres de l’équipe pour l’aider à la stabiliser. Au retour, le cadavre a disparu. Ils finiront par retrouver le corps dans le snowcat, une serpillère enroulée autour de la tête et un Tisonnier en travers du torse.
[G] : Caine est dans sa cabine. Alors qu’il est en train de compulser les rapports d’analyses des derniers équipements implantés, il entend un bruit feutré. Qu’elqu’un vient de glisser une enveloppe Kraft sous sa porte (ce qui prouve que même les coursives sont bien chauffées et qu’il n’y a pas besoin de chauffer spécifiquement les chambres).
Elle contient des documents et un livre écrit dans une langue inconnue. Il y a aussi des diagrammes et un plan de la zone avec une zone d’intérêt signalée. Intrigué, Caine profite de sa sortie de la journée pour tenter d’y faire un forage, on ne sait jamais… C’est là qu’il mettra très rapidement à jour l’entrée du tunnel d’accès aux fameuses ruines cyclopéennes.
Et le dernier tour d’intros :
[S] : La conspiration
QG secret du Nouvel ordre mondial qui dirige dans l’ombre avec des capuches et tout. Des récentes recherches ont permis de mettre à jour un site utilisé par les nazis durant la seconde guerre visant à créer des super soldats. A l »approche de la fin de la guerre, les sites de ce programme auraient été bombardés mais le site austral semble prometteur. La confrérie se propose d’envoyer sur le site une mission en manipulant leurs contacts à l’ONU. Bien aiguillés, ils devraient mettre à jour des échantillons intéressants.
[E] : Les infiltrés
QG du MI6, des agents sont briefés pour être infiltrées dans diverses missions scientifiques au financement et aux fonctions douteuses. Doc est l’un d’entre eux (il aura donc été aussi compétent en tant qu’agent infiltré qu’en tant que médecin). 0Plusieurs agents sbversifs sont déjà identifiés (Nora, Snake…). Il faut se méfier des autres.
[G] : La caution scientifique
Le pôle sud, l’ultime frontière… Qui sait ce que le confinement et la promiscuité peuvent révéler de la noirceur de l’âme humaine. Mais Caine est confiant dans son aptitude à résister. Cette mission est le couronnement de sa carrière scientifique et il compte bien démontrer certaines de ses théories sur le terrain.
Remis dans l’ordre et un peu cleané, ça donne :
- Nora, Snake et Wailer sont infiltrés par le Nouvel Ordre
- Doc par les anglais
- Rookie par les russes
- Caine et Hepbridge sont clean
- les autres sont anecdotiques
Le nouvel ordre tuyaute Caine pour qu’il découvre « par accident » les ruines.
Rookie élimine Wailer.
Hepbridge découvre que Rookie est louche et met à jour le Übermensch Projekt.
Doc et Caine surveillent Hepbridge avec qui ils ont tous deux eu une relation et les suspicions montent.
Le temple contient des agents biologiques « végétaux » qui faisaient l’objet des expériences des nazis avant la tentative de destruction du site.
Rookie tente de dérober les découvertes de doc mais défuncte suite à sa contamination (probablement sur le site de fouilles).
L’équipe sur le site émet un SOS car les choses s’aggravent là bas. Hepbridge s’y rend, leur transmet une arme et leur demande de tenir la position.
Après son retour à la base, ils seront submergés par des nazis zombis.
Snake et Caine tentent de leur porter secours mais ne trouvent que des cadavres. Snake prélève sûrement un échantillon de plante à ce moment.
Au retour de ce dernier, Nora et Snake effectuent un rituel avec l’échantillon. Nora, contaminée aussi défuncte (mais sera ranimée comme les nazis du temple par la suite).
Snake meurt de manière inexpliquée en trimballant Nora, les personnages principaux meurent de manière confuse parce qu’on ne savait pas comment ça commençait.
Même dit comme ça, c’est pas forcément ultra clair… Comme annoncé, plein de pistes intéressantes sont restées inexplorées. Les mystérieuses migraines récurrentes d’Hepbridge, la toile des relations… Je pense qu’on a voulu trop en faire et qu’on s’est embrouillé dans notre narration et qu’on s’est noyé dans la profusion de pistes hétéroclites qui s’offraient à nous.
C’était un bon moment mais qui laisse un gout d’inachevé.
Quand à la possibilité de voir ce film sortir sur vos écrans, je suis au regret de vous annoncer que le budget du film a entièrement été consommé en bières, petits gâteaux bio et boulettes de viande sauce tonkatsu durant la phase de préprod et qu’on a donc du abandonner la réalisation. Au moins un film récent où on pourra dire que 100% du budget est passé dans le scénar…
En bonus, un crobard sans aucun lien parce que j’aimais bien l’exercice de la dernière fois : prendre un décor existant et y introduire des modifications et des personnages :
Interlude éducatif, où l’on gagne beaucoup d’honneur.
by Sbeu on mar.27, 2014, under Crobards
Suite à mon périple de l’été dernier et sur les conseils avisés d’epsyloN, je suis en train de lire la saga (j’espère que Typhon passe encore par ici de temps en temps, ça lui fera plaisir de voir ce mot employé à bon escient) de Njal le brûlé, figure éminente du moyen-âge islandais.
C’est une lecture que je ne peux que recommander. Le style lapidaire du chroniqueur qui va droit à l’essentiel (et les probables difficultés de traduction) contribuent à poser une ambiance tout à fait immersive où les seigneurs locaux se tapent dessus avec entrain et gagnent beaucoup d’honneur. C’est sur se dernier point que l’on s’attardera aujourd’hui.
Comme on pouvait s’y attendre, l’honneur est le point crucial de la vie de l’islandais un minimum noble. Ce qui est bien plus surprenant, c’est que l’honneur y est décrit comme un produit tout à fait quantifiable. Je vous propose donc dans la suite de cet article un petit tutorial pour gagner beaucoup d’honneur.
Mais déjà, l’honneur, comment ça se gagne ?
On passera rapidement sur les moyens classiques d’acquérir de l’honneur
- Pourfendre moult ennemis dans des batailles en notre défaveur
- Raider du butin à l’étranger
- Avoir un talent spécifique : voir l’avenir, ne jamais mentir, nager comme un phoque (sic.)
- Naître dans une famille honorable
- S’allier avec une famille honorable par le mariage ou l’adoption
- Avoir un rang social établi
Tout ça c’est bien joli mais ça a l’air dur de gagner de l’honneur en fait. Pas de panique, il existe en effet bien d’autres moyens d’en accumuler. La clé, c’est avec qui tu agis socialement :
- Interagir honorablement avec une famille avec de l’honneur. Ici, ça fonctionne comme les classements au tennis sauf que tout le monde gagne. Interagir socialement avec une famille plus honorable permet de gagner beaucoup d’honneur tandis que la famille la plus honorable en gagne un peu. Note : en Islande, au XIII ème, interagir socialement, c’est inviter à des fêtes et offrir des cadeaux. Ca reste donc assez coûteux et il ne faut pas faire de faute de gout sur le cadeau.
- Conclure une transaction ou arbitrer une querelle entre gens honorables.
- Gagner un procès : l’Islandais moyenâgeux est assez procédurier et les procès sont une source intarissable d’honneur. Il n’y a même pas besoin de le gagner, une belle procédure sans faille exploitable, c’est déjà un beau paquet d’honneur gagné. De ce que j’ai compris, les procès sont lancés contre des gens honorable qui reconnaissent de toutes manières leurs torts donc le seul moyen de gagner un procès quand on défend, c’est le vice de procédure.
Document histoirque représentant Njal le brûlé (aussi surnommé Phoenix Njal car il renaît de ses cendres hahaha…) en pleine plaidoierie.
Perdre de l’honneur. Le risque est grand dès que l’on fait soi même quelque chose qui enfreint les règles ci-dessus, on perd de l’honneur dans des proportions similaires.
Il existe néanmoins une faille qui réside dans le fait qu’il est honorable de respecter la volonté d’autrui, même s’il est rattaché hiérarchiquement au clan que l’on dirige. Un acte déshonorable tâche la responsabilité de celui qui le commet et pas de ceux qui l’ont laissé commettre. En gros, la non assistance à personne en danger, c’est un truc pour les faibles.
De même, révéler un secret ou une information compromettante fait perdre de l’honneur même si sa divulgation permettrait de sauver quelqu’un.
Du coup, la boucle infinie d’honneur :
Avant de débuter, il est à noter qu’elle semble fonctionner en Islande au XIIIème siècle mais que sortie de ce contexte, je déconseille assez fortement son application. La fameuse faille présentée ci-dessus n’est en effet plus d’actualité dans la majorité des contextes modernes.
- Naissez dans une famille d’hommes libres.
- Déclarez votre intention de partir à l’étranger. Votre seigneur local financera votre voyage pour peu que vous soyez neutre en honneur en vous prêtant un bateau et des compagnons. Si vous êtes en négatif, nagez comme un phoque et lèchez quelques bottes. Un petit cadeau à des gens blindés d’honneur devrait équilibrer la balance.
- Raidez la côte d’un pays étranger. Offrez la moitié du butin au seigneur local ennemi de la province raidée. Gardez les esclaves, les navires capturés et 200 onces d’argent c’est très important. Passez l’hiver au chaud chez votre protecteur.
- Au printemps, émettez le souhait de rentrer en Islande. Votre protecteur vous fournira la farine pour le trajet du retour même si la disette menace (question d’honneur). Il vous offrira une breloque exotique qui permettra d’attester que vous êtes dans ses bonnes grâces.
- De retour à la maison, offrez les bateaux pris à votre mécène, ils ne vous serviront plus. Ça et la breloque permettent d’officialiser l’honneur gagné à l’étranger.
- Il est temps de vous munir d’un accessoire essentiel : une épouse. Fort de votre nouvel honneur, la tâche devrait être aisée. Faites financer la part de votre dot par votre protecteur qui vous en doit une parce que vous venez de lui ramener des bateaux et du butin. Pour plus de simplicité, épousez sa fille si possible.
- Installez vous dans le domaine reçu en dot.
- Rapprochez vous de la famille la plus honorable de la région (plus honorable que votre famille).
- Arrangez vous pour que votre épouse se fâche avec l’épouse du chef de votre famille cible. A ce que j’ai compris, ça a l’air très facile. Cette phase ne nécessite pas d’intervention active de votre part.
- Tôt ou tard, votre épouse enverra un esclave (je vous avais bien dit qu’il fallait en garder) narguer la famille d’en face en chassant chez eux ou en coupant leur bois. Vous le savez mais l’empêcher contraindrait sa liberté et nuirait à votre honneur (la fameuse faille)
- L’esclave en question finit par mourir de mort violente.
- Nommez vos témoins, lancez un beau procès dans les formes au prochain Althing. La procédure bien menée vous fait gagner beaucoup d’honneur.
- Acceptez un arbitrage à l’amiable, recevez la compensation pour l’esclave tué. L’arbitrage fait gagner de l’honneur à tout le monde et neutralise tout précédent fâcheux. Vous êtes donc toujours en excellents termes avec le chef voisin. C’est pas votre faute si vos épouses ne peuvent pas se blairer.
- Gardez précieusement la compensation, si possible dans la bourse même qui la contenait.
- Votre épouse n’accepte pas la compensation. Elle fera donc tuer un esclave d’en face sous peu. Cela n’engage pas votre honneur.
- Demandez un arbitrage lors du procès qui suivra, rendez la compensation. Beaucoup d’honneur est gagné aujourd’hui.
- Itérez. Au bout d’un moment, ça escaladera et on ne parlera plus d’esclave mais d’hommes libres, puis de vos fils (à ce moment, vous devriez avoir acquis cet accessoire). Au fait, vous avez bien gardé les 200 onces d’argent ? Parce qu’il vaut mieux les avoir sous le coude, c’est la valeur de compensation d’un homme libre.
- Arrêtez l’affaire quand la dernière possibilité est d’engager un duel avec le chef d’en face. A ce moment, il est bien plus vieux que vous et il refusera l’affrontement. Dans ce cas, il perdra de l’honneur et vous deviendrez l’homme le plus honorable de la région.
Vous êtes désormais respecté et tous les hommes moins honorables que vous vous jalousent. Vous vous êtes probablement fâché avec votre femme d’ailleurs, n’ayez crainte, quand les jeunes loups en quête d’honneur appliqueront la recette miracle sur vous, elle sera là pour précipiter votre trépas en souvenir de la fois ou vous avez interrompu sa soif insatiable de vengeance parce que ça suffit maintenant.
Félicitations, vous êtes mort honorablement.
Allez, à bientôt pour la fin de Polar Base.
Polar Base CR (1/2)
by Sbeu on mar.27, 2014, under Crobards
Pour la suite, les éléments des cartes figurent en gras (pas lisible du tout mais tant pis).
Il y a neuf membres permanents disponibles, toujours les mêmes.
On a choisi dans l’ordre :
epsyloN : Doc, le médecin exalté et creepy à l’accent allemand.
Guido : Caine, le responsable scientifique hautain et imbuvable
Sbeu : Hepbridge, la manager et cuistot de la base qui m’a permis de rétablir tous les quotas du nanard d’un coup en rajoutant un personnage féminin black.
On a fait un tour de stéréotype qu’on choisit pour son voisin :
Sbeu -> Caine est Grenouille de bénitier
epsylon -> Hepbridge est nymphomane (déjà ça partait mal)
Guido -> Doc est alcoolique.
A la tête de cette bande de bras cassés, on est partis pour une aventure épique et décousue.
[S] : Hepbridge s’équipe dans le hangar à véhicules pour une sortie à l’extérieur. Elle charge un container de matériel scientifique marqué Biohazard agité de soubresauts sur un transpalette. Elle tente ensuite d’ouvrir la porte extérieure qui se grippe. Effrayée par un bruit métallique, elle se retourne et découvre le conteneur éventré. L’occupant est quelque part dans la pièce. Le plan qui suit est en vision subjective et on distingue au dernier moment la main mutilée du mystérieux agresseur qui se saisit de la tête de la dernière survivante. La scène se termine sur des bruits évocateurs de chairs déchirées.
[E] : Doc est fin saoul et peste contre Hepbridge en compulsant les photos compromettantes où elle apparaît avec Caine dans le plus simple appareil (nota, il ne s’agit pas d’un véhicule de la base). Il y a un cadavre sous un drap dans un coin du labo. Doc, pour se remettre, se lève et se remet au travail (il prend un magazine porno où Hepbridge apparaît en page centrale). Après avoir encore pesté, il se saisit de son scalpel, titube vers le corps, trébuche sur sa bouteille de Jack et s’ouvre bêtement la jugulaire en tombant.
[G] : Caine a revêtu une tenue de camouflage arctique (best illustration ever) car il vient d’affronter les rigueurs de l’exterieur. Il intercepte Hepbridge et la traîne sans ménagements vers le hangar dans lequel il la jette presque avant de l’invectiver en lui ordonnant de se débarrasser du conteneur. D’après Caine, ce serait la faute d’Hepbridge s’ils en sont arrivés là et c’est donc à elle d’expulser le mal. De son côté, il ira prévenir l’équipe de secours.
Il se dirige vers la salle des communications dont les émetteurs captent à nouveau, adresse une prière silencieuse à sa statue de Bouddha creepy et se met à méthodiquement saboter les appareils… Sa besogne effectuée, il me semble qu’il se suicide mais j’ai un doute…
[S] : Hepbridge est avec Caine à l’infirmerie (pas longtemps avant les scènes précédentes). Il y a une civière de plus et le fameux container sur lequel se trouve un jeu de sous-vêtements féminins appartenant à la première. Ils s’engueulent d’ailleurs à ce sujet étant donné qu’ils auraient été trouvés par doc à un endroit inadéquat. Reprise par un accès de migraines d’une intensité insoutenable, Hebbridge sort de sa poche des pilules subtilisées à l’infirmerie dont elle venait justement refaire les stocks (on trouve désormais dans ce qui reste plus d’aphrodisiaques que d’analgésiques ce qui n’est pas adapté à la situation actuelle).
Coupant court à l’invective, Snake (le pilote d’hélico) intervient attiré par les cris. Tous les trois, ils chargent l’occupant de la civière dans le container. Suite à un faux mouvement, la main (mutilée) du cadavre sort de sous le drap et lâche une photo de classe sous titrée Berlin 1936. Snake empoche l’objet et sort le container. Il l’emmène vers le hangar où une force mystérieuse fera s’effondrer sur lui une pile de caisses.
[E] : Doc finit de bouffer son Poisson pané. Son repas fini, il se dirige vers la réserve de matériel car il a besoin de fournitures médicales étant donné que la majorité des antidouleurs de la base a disparu de l’infirmerie. Alors qu’il fouille en vain l’armoire qui est sensée les contenir, il sent une odeur d’essence et entend des murmures. Intrigué, il en localise l’origine un Jerrycan à moitié vide ouvert avandonné par Snake et Nora (la climatologue frigide), trop affairés pour prêter attention autour d’un pentagramme enflammé au centre duquel se trouve une plante qui a l’air d’appartenir de justesse au règne végétal, et encore, c’est pas évident… La « plante » finit par se consumer dans des volutes méphitiques et Snake se retire tandis que Nora efface les traces du rituel. Doc tente de se replier mais titube (il est un peu torché) et fait du bruit. Nora le poursuit, une bagarre confuse a lieu et Nora perd dans l’affaire deux doigts sur une pièce mobile du groupe electrogène. Elle finira par defuncter mais elle n’avait déjà pas l’air bien.
[G] : Caine a capté sur la radio courte fréquence des appels au secours provenant du site de fouilles récemment mis à jour. Il prend le Snowcat pour s’y rendre avec Snake. Sur place, ils découvrent les cadavres de Warrington (assistant et soldat infiltré) et Angus (géologue), les deux sidekicks et des signes manifestes de violence. (Bob a un plot de chantier planté dans le torse, si ça, c’est pas de la violence, je m’y connais pas). Ce qui est venu à bout des malheureux défenseurs provenait certainement du grand et luxuriant terrarium occupé par des « plantes? » sur lequel s’ouvre désormais le mur sud des ruines cyclopéennes et dont la paroi était intacte lors de son précédent passage. ils chargent les cadavres dans le Snowcat mais le plantent dans une crevasse sur le chemin du retour.
[S] : Hepbridge est présente dans le temple cyclopéen aux côtés de Warrington et Angus (encore intacts). Elle est venue en urgence sur leur requête car la paroi récemment mise à jour menace de s’ffondrer, déjà des fissures se propagent sur le revètement. Elle leur annonce que pendant leur journée sur le site de fouilles, il s’est produit une série d’événements graves à la base et elle va donc devoir y retourner au plus vite. Néanmoins, au cas où il ne s’agirait pas de banales secousses sismiques (il y a un volcan pas loin), elle leur a apporté son Beretta .92 custom qu’elle gardait pour les situations d’urgence. Elle connait le passé de Warrington et de toutes façons, ils sont beaucoup plus en sécurité ici qu’à la base (tadaaaa). Hepbridge avale un cachet et repart vers la motoneige qu’elle a utilisée pour rejoindre l’annexe.
Peu de temps après son départ, la fissure se propage, la paroi s’effondre et des nazis zombis chargent Lüger (et cône de chantier) au poing. Scène de dernier rempart avant la débâcle finale suivie de l’inévitable débâcle…
C’est tout pour aujourd’hui, la deuxième moitié arrive bientôt. C’est un peu le bordel, hein ?
Unrelated pour pas poster à vide. Le défi, c’était intégrer des personnages en situation dans un décor (avec ref pour le fond), chose que je ne fais jamais et c’est bien dommage. C’est long, mais je suis raisonnablement satisfait du résultat. Visible en plus grand sur simple clic.
Polar Base : critique
by Sbeu on mar.25, 2014, under Crobards
Afin de ne pas s’arrêter en si bon chemin, j’ai testé pour vous Polar Base (de Jérôme Larré et Ludovic Papaïs aux éditions la Boîte à Heuhh) avec l’aide d’epsyloN et de Guido.
C’est donc un jeu narrativiste piloté par des cartes. Les règles sont toutes simples. Les joueurs incarnent des scénaristes embauchés par une boîte de prod qui veut sortir un nanard dont le pitch est le suivant : durant une tempête, le contact a été perdu avec une base polaire de recherche en antarctique. Lorsque l’équipe de secours parvient sur le site, elle découvre les cadavres des neuf membres de la mission et des signes manifestes de violence.
En outre, chaque scénariste est aussi l’agent d’un acteur qu’il essaie de mettre en avant (moyen d’avoir un personnage principal).
La narration est anti-chronologique. Comme tout le monde est mort et qu’on meurt à l’écran, la première scène où un personnage apparaît est aussi la dernière de son existence, no exceptions.
Restent les cartes. Elles désignent des objets qui sont autant de pistes de narration. Chaque joueur raconte une scène avec son perso en faisant forcément intervenir une de ses cartes. Les autres joueurs peuvent l’interrompre durant sa narration en lui posant une question et lui filant une de leurs cartes. La carte est la réponse à cette question.
Après chaque tour de table, on vote pour le meilleur. Au bout d’un moment, on propose des intros au film, celui qui a le plus de points gagne et son intro est retenue. Facile, hein ?
Et une petite critique dans le feu de l’action :
Comme on n’a fait qu’une partie, je pense qu’on a eu des soucis dus à notre inexperience sur ce système et je ne peux pas certifier que toutes les parties tourneront de la même manière mais voici quelques éléments de notre ressenti.
Les cartes sont un élément à double tranchant. Elles constituent à mon sens la force et la faiblesse du jeu. Ça apporte de la richesse au jeu et ouvre plein de pistes (elles suggèrent toutes des tropes qui aident à orienter la narration et à expliquer ce qui se passe : serial killer, surnaturel, experimentations contre nature, grands anciens).
Le problème, c’est que comme elles tombent sous forme de contraintes imprévues et avec une forte fréquence, on a beaucoup de mal à capitaliser sur toutes et la narration devient vite très décousue. Plein de pistes sont ouvertes sans être fermées.
Du coup, l’avantage est que c’est fun, rapide et avec énormément de possibilités qui font avancer facilement la narration sans préparation, le revers est que toutes ces possibilités se mélangent et que plein d’éléments intrigants et qui mériteraient d’être creusés restent anecdotiques, sous employés et finalement inexpliqués alors que leur intervention dans la scène laissait entendre qu’ils auraient un rôle à jouer.
Comme disait Guido : « en fait, les scénaristes de Lost, ils jouaient à Polar Base ». A titre d’exemple, a force d’avoir des tropes qui s’empilent, on a quand même fini avec des zombis nazis mutants affectés par des horreurs indicibles d’outre temps que plusieurs groupes d’agents infiltrés tentaient d’empêcher d’être récupérés par une conspiration illuminati.
C’est beaucoup…
L’autre point, c’est que les interruptions empêchent souvent de placer des scènes d’exposition plus posées. Du coup, le rythme est effréné, ce qui est bien mais comme il n’y a jamais de pauses, les moments épiques en ressortent affadis.
Pour finir, un mot sur la narration anti-chronologique. C’est une bonne idée et c’est agréable à jouer pendant la partie. Par contre, quand on parvient à la fin, on se rend compte que ça a des effets secondaires inattendus. Le spectateur peut finir par savoir ce qui s’est passé, les personnages, par contre, ne le sauront jamais. Au moment où ils meurent, le scénario n’a pas encore d’explication et les scènes de mort arrivant dès le début de la construction, la personnalité et le passé des personnages n’est pas encore établi et elles n’ont donc pas le souffle épique du sacrifice d’un personnage jusque là parfaitement égoïste par exemple. Donc la mort d’un personnage principal n’est pas spécialement significative alors que dans le film, ça devrait être le moment où les spectateurs souffrent pour lui et sortent leurs mouchoirs car ils ont du vécu en commun avec le héros. Ou alors faut avoir anticipé ça dès le début mais les interruptions rendront alors la narration très difficile au lieu de la faciliter. En outre, l’histoire se révèle à mesure qu’on remonte le temps mais comme les personnages deviennent de plus en plus ignorants, ils ne peuvent faire aucun lien logique. A chaque scène, le personnage ne sait pas ce qui a précédé parce que ça n’a pas été raconté et ne sait pas ce qui va suivre parce que c’est dans le futur. Ça a un effet « Hyperion : Rachel Weintraub RPG » et c’est très frustrant.
Du coup, j’ai un avis partagé sur ce jeu. C’est rigolo, dynamique, pas prise de tête et ça doit se fluidifier avec la pratique mais on a du mal à ressentir de l’empathie pour les personnages qui ont difficilement la possibilité d’être réactifs face aux éléments de réponse qui s’accumulent. L’histoire devient vite décousue à cause de la profusion d’éléments et d’indices et j’ai l’impression que ça risque de souvent finir par converger sur un magma qui mêle plein d’explications partielles sans en privilégier. Enfin quand on recolle les morceaux et qu’on regarde l’histoire globale, ça manque de cohérence et de focus alors que ce que j’aime bien dans le narrativisme, c’est que les joueurs amènent des thèmes qui leur tiennent à cœur et finalement, une histoire cohérente se constitue autour et lie le tout. Ici, les thèmes sont assez imposés et le liant ne tient pas forcément bien.
Je pense qu’il faut plutôt voir Polar Base comme un puzzle game où on tente de recoller des morceaux de scénar sans se laisser dépasser (ou comme un petit jeu fun où on se tape de la cohérence et où on empile les tropes que le jeu nous suggère en pourrissant allègrement les copains). Globalement, on a tout de même passé un fort bon moment.
J’essaierai de faire un compte rendu mais c’est bien plus délicat que sur les autres jeux auxquels j’ai joué récemment.
Rien à voir mais une petite gribouille totalement unrelated que j’avais en cours et que j’ai finie là. Elle plaira à LCF, ya une bouche moustache…
Remember Tomorrow Episode 2 : La suite de la fin
by Sbeu on mar.18, 2014, under Crobards
Pour en finir avec cette partie, un épilogue rapide concernant les sorties auxquelles on s’attendait :
La Mafia est devenue trop puissante pour que Max puisse s’y attaquer de front il a besoin d’un moyen détourné pour parvenir à ses fins, potentiellement en mettant en cause Danny. Il sait par ailleurs que Green Flower a activement collecté des données et a appris que la corporation cherchait à l’utiliser pour prendre le contrôle de l’organisation criminelle.
Il est temps de déterrrer de l’info croustillante mais il ne sait pas où et comment chercher.
Mike B. connaît la localisation des serveurs secrets de Green Flower et doit tirer au clair ce qui se cache derrière Green Thorn 5.7. Mais pour y accéder directement, il aura besoin de muscles.
Robert Da Silva sait comment exploiter les données que l’on pourrait récupérer chez Green Flower pour nuire à la corporation.
Reste à connecter les points…
Je vous laisse ici imaginer une scène épique où Max cognera dur pendant que Mike prend héroïquement le contrôle des dones de sécurité et que Robert les guide vers les preuves irréfutables prouvant l’implication de Green Flower et l’incapcaité de Danny à contrer cette menace, prouvant son inaptitude à préserver son groupe.
Quand à ce que Mike a vraiment trouvé au cœur de la salle des serveurs de Green Flower, je resterai évasif sur ce sujet parce que j’ai bien quelques idées mais j’aimerai les détailler lors d’une autre session ou d’un autre projet avec lequel je fais joujou depuis longtemps et qui pourrait très bien être lié à un tag de ce blog tombé en sommeil anticipé suite à la qualité décevante de mes productions graphiques…
Bilan :
Fort de ces deux parties, on pourra tirer quelques enseignements relatifs au système de Remember Tomorrow.
- Ça continue à fonctionner même la deuxième fois.
- J’ai oublié quelques réglettes auxquelles Nocker aurait pensé mais ça ne nuisait pas spécialement à la partie.
- Lapi était un nOOb complet du JdR et il est tout de même bien rentré dans le sujet.
- Les scènes d’introduction de personnages ne devraient être utilisées que si l’on envisage vraiment de changer de personnage ou si le nouveau personnage deviendra un antagoniste marquant. Elles étaient plus bénéfiques lors de la partie précédente où elles concernaient des factions. Ici, les nouveaux personnages ont été sous-exploités et auraient pu être amenés lors d’une scène de confrontation. Ça amène au point suivant.
- Comme on l’avait dit précédemment, les personnages subissent l’action, les scènes de deal et les introductions de personnages permettaient ici au joueur qui prend le rôle de contrôleur de continuer à faire avancer la trame de son personnage.
- Un personnage prend quand même la majorité des confrontations et les autres storylines avancent moins vite. Ici, si cette partie était un film, en comptant la présence à l’écran, c’est Krüger qui aurait eu le rôle titre.
- Il ne faut pas hésiter à cocher des progressions vers son objectif personnel. Là, on a un peu traîné et ça a ralenti le rythme.
- On n’est pas vraiment sorti de notre zone de confort. Lapi jouait une brute, ce qui est simple pour un premier perso et a choppé beaucoup d’oppositions. epsyloN rejouait un scientifique dépassé par les événements (et par conséquent subissait les bastons même si rien dans le système ne désavantageait mécaniquement ce perso) et on était moins inspiré pour lui trouver des oppositions donc il a occupé un rôle secondaire. Je jouais un archétype cyberpunk compétent dépassé par sa relation avec une IA (encore). La corporation s’est encore cassé la gueule, la Mafia a encore tiré ses marrons du feu, ma faction a encore joué un rôle mineur.
Je pense que si quelqu’un joue un random péquin, on pourrait se mettre d’accord pour que tout le monde soit dans le même bateau, mais je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée. En effet, l’intérêt pour moi des jeux narrativistes est que chacun amène un bout d’histoire qu’il a envie de voir avancer et la situation converge naturellement à partir de ça vers un état d’équilibre satisfaisant.
En conclusion, je dirais que la rejouabilité reste suffisante pour permettre de faire plus d’une partie mais qu’il peut être intéressant de changer de thématique d’une partie à l’autre.
En bonusque, une gribouille aux feutres :
Ah et sinon, j’ai commandé d’autres petits jeux indie comme Polar Base et j’ai aussi fini par commander Panty Explosion Perfect donc si d’aventure j’étais là à la TP, je pourrais être amené à les trimballer dans mon sac si ça intéresse des gens.
Essais de feutres
by Sbeu on mar.16, 2014, under Crobards
J’ai acheté des nouveaux feutres qu’il fallait que je teste. C’est chose faite.
Comme j’avais pas trop d’idées et que je joue à des trucs où le cliché national over the top est érigé au rang d’art (Street Fighter, MGR Revengeance), je me suis moi aussi livré à cet exo qui consiste à empiler le plus de stéréotypes en une image.
Voici donc : Un Luchador-Mariachi-Pistolero
et une Lycéenne japonaise-Cyborg-Amatrice de chatons
Forcément, je suis sûr que Guido vous manque déjà…
Le scanner m’a vachement saturé les couleurs, faudra que je retouche la prochaine fois.
Je finirai le CR de RT dans la semaine, ce dimanche, j’ai eu un petit passage à vide.
Oh et par le chemin, vous avez vu ? on est encore en Mars \o/…