Monsterhearts, Saison 1 ep 0?
by Sbeu on juin.16, 2013, under Crobards
Une référence des clichés pour bien suivre le compte rendu qui suit…
Previously in Monsterhearts : Veronica a toujours été différente. C’est peut-être la sensation marquée d’être supérieure aux autres depuis son plus jeune âge mais franchement, c’est sûrement lié aux antennes, mandibules et autres appendices relevant plus de l’entomologie dont elle est dotée tout en parvenant à les dissimuler avec brio sous son air de capitaine de l’équipe de cheerleaders qui en a fait se damner plus d’un.
En parlant de damnées, Eva est particulièrement sensibilisée au sujet dans la mesure où depuis son premier contrat avec ce qui s’est avéré être un serviteur des puissances infernales, elle est entrée dans une spirale de promesses pour maintenir son accès à la puissance qui lui a été, hum, prêtée moyennant services. Une chose est sûre, lorsqu’elle passera l’arme à gauche, elle est attendue avec impatience.
Si elle était curieuse du sujet, elle pourrait poser la question à Victor. Il est calé sur ce qu’il arrive en cas de défunctation anticipée, il a déjà donné… plusieurs fois. Ça ne l’empêche pas de revenir, cela dit, plus affamé que jamais prêt à se repaître de… je sais pas trop en fait.
La faim qui tenaille Walthus, est d’une autre nature. Né au royaume féérique, il a débarqué dans le monde des humains pour aider ces créatures amusantes et maladroites. Reste à espérer que ses actes laissent les choses dans un meilleur état qu’à son arrivée et en l’occurrence, c’est pas toujours gagné. Mais là, il était parti en vacances anticipées à l’occasion du springbreak.
Il s’était donc déjà passé pas mal de choses avec notamment le passage à tabac d’un professeur par Victor, La puissance infernale d’Eva qui a contacté Veronica pour tenter de l’épingler à son tableau de chasse et avec laquelle un contrat a été scellé lorsqu’il a fallu échapper à Ariel, une élue qui avait capturé Veronica et essayait de l’employer pour attirer tout son essaim afin de désinsectiser le lycée. Ça ne s’est bien évidemment pas passé comme prévu et on se retrouve avec une Veronica s’étant échappée par ses propres moyens, remontée à bloc contre ses incompétents ouvriers.
Veronica s’apprêtait à porter plainte contre Eva avec sa suivante Annalee qui s’est faite briser le bras.
Le lieu, c’est une random ville moyenne du Midwest/Rocheuses suffisamment grande pour y trouver ce dont on peut avoir besoin, suffisamment petite pour s’y faire chier facilement.
Je suis un peu confus sur les événements antérieurs il est vrai.
Et c’est donc dans ce contexte houleux que débarque Tamara, la petite nouvelle de la classe suite à un déménagement de sa famille et qui emploie son temps libre à exercer ses talents de sorcière creepy. Tamara n’a pas de personnalité, n’a adressé la parole volontairement à personne et a limité les tentatives de conversation à des échanges expéditifs. Elle n’a aucune particularité physique remarquable en dehors de ses cernes de 10 cm de profondeur et de sa coiffure tout droit sortie de Ring. Elle n’est inscrite à aucun club, rien… En gros, c’est comme si elle n’était pas là. Ah si, Elle a été repérée par un des suivants de Veronica à fouiller dans son casier et elle passe le plus clair de son temps à prendre des photos avec son smartphone…
Il faut dire que si Tamara n’a pas de vie sociale, elle n’estime pas en avoir besoin. Autant laisser ceux qui sont plus aptes à ça s’en charger pour elle. En effet, elle vit par procuration la vie des autres, accédant à leurs perceptions via un rituel de son cru. Afin d’améliorer la clarté des perceptions, il a certes fallu raffiner le protocole et il vaudrait désormais mieux éviter qu’un novice n’assiste à la version évoluée de la cérémonie, c’est… un peu perturbant mais ça en vaut tellement la peine.
Générique de début. Ploum ploum.
Début de soirée. Tamara est dans sa chambre, porte verrouillée, elle ne sera pas dérangée cette nuit. La préparation du rituel a pris la plus grande partie de l’après midi. Les photos de la victime sont en place et forment un heptagramme régulier. Ça valait le coup de sécher les cours. Ce soir, ce sera La nuit. Tamara se prépare, se dévêtit et amorce les premières incantations, focalisée sur le pinceau de maquillage subtilisé à Veronica. Et c’est parti. Tamara reconnaît vaguement les lieux, suivi par une sensation très inhabituelle. Quelque chose est en train d’affreusement mal se passer. Après une série d’hallucinations particulièrement dérangeantes, Tamara reprend conscience en train de vomir par la fenêtre grande ouverte. Ce ne serait pas si grave, si Kurt, capitaine de l’équipe de football et membre du gang de Véronica, n’était pas en train de la fixer stupéfait par sa tenue et les photos étalées sur le parquet. Avant que Tamara ne puisse se reprendre, il a quitté la rue. (et c’est parti pour le premier fumble d’une looongue série). En fait, ce sera une nuit de merde…
Au commissariat, Veronica, Annalee et leurs mères sont retenues par une fonctionnaire de police revèche qui résiste parfaitement à la tentative de pression (2éme fumble) de Veronica et les fait passer à travers un enfer de paperasserie avant de prendre leur déposition.
Victor, en train de zoner fidèlement à son habitude est pris en chasse par un policier qui le recherche suite au passage à tabac du professeurs où il est mis directement en cause. Le troisième gros fail de la partie l’amène à se faire plaquer et neutraliser en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. En entrant dans le commissariat, il passera devant les deux filles et tentera d’allumer Veronica en faisant son gangster. C’est sans compter sur les dés qui définitivement, ne l’entendent pas de cette oreille.
Eva sait pertinemment que Veronica est allée porter plainte. Elle contacte les puissances infernales via un rituel old school impliquant du sang un miroir et se fera au passage vertement réprimander de ne pas avoir utilisé un mail comme les gens civilisés. Après une houleuse négociation où vraiment, moi, j’aurais pas parlé comme ça à un démon, elle obtient le droit à une intervention démoniaque qui lui fournira un deus ex machina juridique. Ça tombe bien, la maréchaussée arrive dans le quartier pour la récupérer, le lycée ayant déjà porté plainte avant les deux cheerleaders qui sont toujours en train d’affronter les gémonies procédurières des formulaires non standards.
Tamara tente de limiter les dégats et récupère l’annuaire de l’école pour se rendre chez Kurt afin de le discréditer. Ses affaires de Football sèchent dans le jardin et elle réussit à s’emparer de son casque. La personne à laquelle Kurt va rapporter l’incident étant logiquement Veronica et comme ses visions lui ont permis d’identifier un uniforme, Tamara file au poste de police.
Par la suite, tout le monde s’y croise. Veronica finit par pouvoir déposer sa plainte, allume le fonctionnaire de police (paas bien) et en profite pour charger Eva dans un dossier qui n’a plus rien d’impartial.
Victor est auditionné, subit un peu de violence policière mais il est habitué et fait pression sur son interlocuteur. Il finit par signer des aveux lui évitant la taule mais lui garantissant une éternité de Travaux d’Intérêt Généraux.
Eva refuse de parler en l’absence de son avocat. Ça fait bien rigoler le policier qui l’auditionne jusqu’à ce que débarque réellement son avocat et son complet Armani. C’est une pointure qui défend d’habitude des caïds mafieux et la scène escalade jusqu’au shériff qui ne fait pas le poids non plus et un accord négocié a lieu. Eva s’en sort avec une misère en TIGs. En sortant, l’avocat, avatar de la puissance ténébreuse avec laquelle Eva est en cheville, aborde Victor et lui propose une remise de peine contre un « service ». Ce dernier impliquant le meilleur pote de Victor et seule personne à l’égard de laquelle il ressent un minimum de loyauté, il décline l’offre.
Tamara, embusquée, épie la sortie du commissariat. Veronica et Annalee en sortent et sont rejointes par un Kurt hilare qui, au grand dam de Tamara, parvient à éviter tout contact oculaire pendant qu’il débite une histoire de prise en flagrant délit de masturbation sur des photos de la capitaine des cheerleaders. Veronica s’enquiert de l’identité de Tamara à qui elle n’avait jamais prêté la moindre attention et face au peu d’enthousiasme de Kurt, la juge tout à fait inutile. Elle raffermit son emprise sur son sbire pour le forcer à ne divulguer que des morceaux choisis de l’histoire mettant uniquement la nouvelle dans l’embarras.
Veronica a plus important à traiter. Elle contacte télépathiquement son essaim et les lance sur une mission. Une fois qu’elle est hors de vue, Tamara intercepte Kurt qui ne peut retenir son hilarité et elle profite du contact visuel pour l’ensorceller. Sa nuit risque d’être intéressante dans la mesure où il verra tous les élèves de la classe dans des situations plus rocambolesques et compromettantes, discréditant par là son histoire précédente. (Epic Win du jet permettant un sort 100% conforme aux attentes). Sa nuit étant déjà ruinée, Tamara décide d’élucider les raisons de l’échec de son sort et cherche à récupérer un nouveau fétiche de Victoria pour tenter de réitérer l’expérience. Pour ça, elle va s’adonner à sa deuxième passion après la sorcellerie : stalker sa cible.
Il se passe encore des trucs au commissariat amenant à la relaxe temporaire de Victor et une négociation entre Eva et son commanditaire. Contre une voiture dont elle comunique le modèle à son employeur, elle s’engage à aider Veronica à tenir ses engagements et à livrer sa seconde Annalee.
Tamara a traqué Veronica jusqu’au stade où elle est rejointe par tout son gang qui traîne une malheureuse, déjà fortement rudoyée et aux traits masqués par un sac. Depuis les tribunes, elle assiste à un passage à tabac en bonne et due forme de celle qui s’avère être Ariel, la chasseuse de monstre malheureuse, interceptée alors qu’elle s’apprêtait à quitter la ville. Cette dernière commence par tenter de faire la bravache, menaçant l’essaim de représailles sanglantes s’il lui arrive quoi que ce soit. Constatant que Veronica est prête à tenter sa chance et qu’elle est bien décidée à se venger, elle demande grâce, arrive même à la suprème extrémité de proposer de rejoindre la ruche. Cela donne lieu à une discussion quand aux modalités d’infection qui n’échappe pas à Tamara.
Veronica, secrètement consciente du fait que la conversion n’entraîne pas la loyauté absolue continue à opter pour la manière forte. A bout d’options, Ariel tente de prouver qu’elle vaut mieux vive que morte et qu’elle peut révéler des infos. Suite à un fumble de Veronica, elle se durcit sur ses positions et annonce juste que ses perceptions extra sensorielles lui ont permis de détecter qu’il y a un témoin à la scène. Woops…
Une succession en rafales de fails interdisent à Tamara la possibilité de fuir ou de garder son calme. Veronica fait évidemment le lien entre l’histoire de Kurt et la fascination qu’elle exerce sur la nouvelle et elle parasite Tamara. Comme on dit « tes problèmes sont mes problèmes ».
Tamara, qui n’est pas prête à voir un cadavre et à fortiori à contribuer à son refroidissement, tente en vain de convaincre Veronica d’accorder à Ariel le même sort qu’à elle. Rien n’y fait, l’essaim part chercher suffisamment de drogue pour garantir à la chasseresse une fin hallucinée et crédible.
Tamara saisit l’épaule de Veronica et sort le grand jeu pour tenter de sauver Ariel. Elle demande à faire sortir le gang, s’assure que Veronica est en connexion télépathique avec ses suivants et initie un rituel de possession sur Ariel avec moults effets de manches. De manière étonnante dans cette partie, deuxième Epic win permettant à Tamara de percevoir l’état d’esprit d’Ariel, prête à mettre sa cause au second plan derrière sa survie et à Veronica de capter l’échange par transitivité télépathique. Changement de plan, elle contacte ses suivants et leur demande de couper le mélange pour donner à Ariel une frayeur (et un bad trip mémorable) et elle l’infectera pendant son inconscience.
Alors qu’Ariel perd conscience, terrifiée, Veronica lie officiellement les destins d’Ariel et de Tamara. Si la première trahit, la seconde paiera…
Eva reçoit son fier destrier et par faire du Fast & Furious Cheyenne Drift en ville à la recherche de la Queen.
Veronica s’est isolée avec Annalee. Elle a décidé de la livrer à son horrible destin et à s’acquitter de sa dette. Après tout, si elle avait été plus compétente, personne n’aurait eu besoin de recourir aux puissances sombres. Elles vont vers le lieu de livraison, un tunnel glauque que la victime doit traverser. Avant de l’envoyer, Veronica infecte sa seconde à l’aide d’un euh… appendice caudal ? La pauvre sidekick est désormais une bombe biologique sur pattes qui sera appelée à essaimer vers quoique ce soit qu’on trouve de l’autre côté.
Alors qu’elle s’apprête à traverser le tunnel, Eva arrive et tente de dissuader Annalee en lui révèlant ce qui l’attend derrière. Elle a soit complètement fondu une durit, soit décidé de doubler son employeur. Cela dit, ses succès partiels ne font finalement pas le poids face au vent de win de Veronica qui réussit à fanatiser son amie d’enfance, décidée à se sacrifier pour l’essaim.
Résignée, Eva accepte de l’escorter et, tandis que Veronica se retire, brise la nuque d’Annalee, faisant appel à sa puissance surnaturelle, là, comme ça…
Eva parvient à s’éclipser avant le retour de Veronica, qui tente en désespoir de cause de faire franchir le passage sans prendre de risques pour elle au cadavre de son « amie ». Elle entre tout de même en contact avec son commanditaire, un peu déçu de la réaction d’Eva. Elle parviendra à négocier le retour d’Annalee sous forme spectrale contre un pourrissage en règle de l’ex-employée.
Bilan :
- Victor va faire ses TIGs, on t’a un peu volé du temps de parole, désolé.
- Eva est contactée par un « concurrent » de son ex-employeur qui peut avoir une utilité pour ses services (et va faire un peu de TIGs à l’occase).
- Veronica traque Eva et va faire ses trucs de Reine.
- Tamara raccompagne Ariel chez elle, lui vole un fétiche pendant sa fin d’inconscience et tente de pousser sa chance en essayant de l’allumer à son réveil… Un fail de plus en l’occurrence. C’est la première fois qu’elle fait partie d’un groupe, à fortiori du groupe le plus en vue du lycée. La nuit a été riche en émotions fortes et être impliquée physiquement dans les affaires, c’est, pas si mal… Etre forcée à se révéler est plus problématique. Les mandibules chitineuses, les antennes rétractiles et l’esprit de ruche, bien que dissimulables, là par contre, c’est un truc vraiment gênant.
Bilan mitigé, somme toute…
juin 16th, 2013 on 19 h 56 min
« Générique de début. »
Je pense que tu dois pouvoir mettre un lien, tout a déjà dû être fait dans le domaine et il ne doit pas être difficile de trouver des exemples d’histoires de ce genre.
« La préparation du rituel a pris la plus grande partie de l’après midi [...] forment un heptagramme régulier. »
Ceci explique cela. Sérieusement, vous avez déjà réussi à construire un heptagramme régulier à la règle et au compas ? Je suis sûr que Tamara a dû faire un rituel rien que pour ça.
Comment Kurt voit-il les photos étalées par terre de la rue ? Même si Tamara est au rez de chaussée, il faudrait qu’il se colle à la fenêtre pour voir le parquet.
« et c’est parti pour le premier fumble d’une looongue série »
D’un autre côté, je crois que personne n’avait encore essayé un cross-over entre Twilight et Laurel & Hardy.
« les deux cheerleaders qui sont toujours en train d’affronter les gémonies procédurières des formulaires non standards. »
C’est vraiment trop dark ton histoire.
juin 16th, 2013 on 21 h 55 min
L’heptagramme, c’est au jugé, on a la classe ou on l’a pas…
Pour Kurt, demande au meuj, j’étais persuadé que la chambre de Tamara était à l’étage.
Le côté Laurel et Hardy, j’ai l’impression que donner la possibilité du fail à la Bit-lit, ça change vraiment complètement le rendu général. Pour moi, Twillight, c’est un concentré de fail qui ne s’assume pas et c’est chiantissime, Monsterhearts, au contraire, c’est une quête assumée et perpétuelle du fail. Quand tu tentes une action, tu t’en fous qu’elle foire voire tu espères secrètement un échec parce que les deux issues sont intéressantes et l’échec est souvent plus fun.
Mais c’est vrai que les échecs nuisent à la daaarkitude de l’ensemble et Monsterhearts a tendance à sortir des tropes qui le suscitent à l’origine…
En ce qui me concerne, je trouve ça pas plus mal.
Et encore, t’as pas vu l’enfer lorsqu’Eva a dévoilé le passage : un giiigantesque open space sans accès au net.
Et CR fini, par le chemin…
juin 17th, 2013 on 13 h 27 min
Ce jeu montre bien que Buffy aurait été une série bien plus intéressante si elle n’avait pas été centrée sur l’élue : il est bien plus amusant de laisser les entités surnaturelles comploter entre elles. Je trouve qu’il manque un cliché de geek capable de hacker la NSA et de construire des machines de contrôle mental afin de rajouter quelques aspects science-fiction dans l’histoire. Ajoutons encore quelques extraterrestres, et on a suffisamment de factions pensant à tort être au sommet de la chaîne alimentaire, qui tentent en vain de prendre le contrôle de la même petite ville du Midwest parce que d’autres créatures marchent sur leur plates-bandes.
Au fait, le flic est au courant de quoi dans tout ça ? Parce que si ce manège dure depuis un certain temps, il n’a pas pu ne pas s’en rendre compte (il paraît qu’il y a une scène de Buffy où le principal et le commissaire de police se retrouvent discrètement après l’aventure pour se mettre d’accord sur la version officielle des faits, je pense que c’est la meilleure attitude à avoir).
« Ariel tente de prouver qu’elle vaut mieux morte que vive »
Le contraire plutôt. Le passage qui suit n’est pas très clair, mais j’ai fini par comprendre, à part ce que tu entends par « Veronica lie officiellement les destins d’Ariel et de Tamara » : ça consiste en quoi concrètement pour une reine ? Aussi, on peut cumuler combien de clichés dans ce jeu ?
« Veronica, qui tente en désespoir de cause de faire franchir le passage sans prendre de risques pour elle au cadavre de son « amie ». »
Vu le nombre de bestiole que son corps doit contenir, ça ne doit pas être trop compliqué de faire ramper le cadavres. Veronica espérait contaminer un démon ?
juin 17th, 2013 on 13 h 53 min
J’avoue, la version de Buffy est nettement mieux que le trope classique.
Pour la responsabilité des actions d’Ariel sur Tamara, c’est du gros bluff et des menaces qui font peur. Il n’y a pas de mécanisme coercitif fort. Et coquille fix’d.
On peut prendre 2 traits d’un autre cliché en progressant mais pas cumuler les clichés.
Ouais, c’est ambitieux mais faut dire qu’elle ne sait pas clairement ce qu’il y a de l’autre côté et qu’elle a un peu les yeux plus gros que le ventre dans cette affaire.
Allez, un petit jeu rigolo pour finir pour ceux qui n’ont pas participé à la partie. Parmi les 5 PJs cités dans ce CR incluant l’absent, un seul est l’avatar d’un joueur n’ayant participé à aucune des parties ayant donné lieu à des CRs sur ce blog. Saurez vous le trouver ?
Objectif d’opportunité : si en plus vous arrivez à trouver les précédents personnages des joueurs récurrents, ça mérite une vraie récompense.
juin 17th, 2013 on 18 h 27 min
Il y a 5 PJ : Veronica, Eva, Victor, Tamara et Walthus. Dans les parties narrées en ces lieux jusqu’ici, les joueurs que tu as mentionnés sont : (toi,) Nocker, EpsyloN, Bobette, Roger-Henri et Igor-Ernest (j’exclus la partie de vampire jouée en TP). Cela nous fait six joueurs (plus celui qui n’est dans aucun compte-rendu) pour cinq persos. Sachant que seuls ceux qui n’ont pas pris part à la partie peuvent jouer, ça veut dire que de fait, tu élimines tous ceux qui connaissent un peu le style des joueurs, à moins que tous les joueurs sauf toi aient l’habitude de jouer avec une même personne que tu n’as pas encore rencontrée.
En gros, sans un minimum d’indices, ça ne me semble guère faisable : je peux te sortir de nombreux personnages que j’ai joués qui n’ont aucun rapport les uns avec les autres, et il serait difficile de dire a priori qu’ils ont été joués par la même personne.
juin 18th, 2013 on 0 h 15 min
Une excellente lecture!
« un cliché de geek capable de hacker la NSA »
Ca peut se caler sur un élu pas sexy du tout, ça, non? Genre matheux avec plus de boutons sur le visage que sur sa TI, une cave pleine de matos électronique (« Et ça c’est mon prototype de fusil plasma 40 Watts, biréfringent, avec des supercondensateurs industriels et deux-trois vistemboires… »), champion du club d’échec, d’inventeurs et membre perpétuel du labo d’info?
Antagonistes possibles: mafias, gouvernement, d’autres 1337 h4X0r5, n’importe quelle corporation ou entité se cachant derrière…
juin 18th, 2013 on 8 h 57 min
@LCF : le cliché d’élu a +1 en sexy par défaut donc il faut vérifier que ça ne perturbe pas trop (cela dit, ce n’est pas forcément grave, il faut juste que ça reste cohérent avec le thème). Il est à noter que des clichés alternatifs existent sur le net. Je me demande même s’il n’y en a pas un set d’officiels, je crois avoir vu passer quelque chose du genre sur Kickstarter.
@ Athreeren : Allez, j’améliore la combinatoire avec quelques aides.
Toute l’équipe de Durance a un perso. Je n’avais jamais joué avec un des joueurs. Le dernier n’avait pas de nom parce qu’à l’époque, je ne nommais pas les joueurs (on l’appellera Jean-Kevin pour plus de clarté) et avait participé à la partie de Panty Explosion Perfect.
Plusieurs personnages partagent des traits avec certains avatars précédents des joueurs. Le contexte donne assez trivialement mon perso. Là, ça devient très jouable…
Autre truc concernant l’ajout de nouveaux clichés de manière générale. Un cliché est certes associé à une faction surnaturelle, mais c’est surtout une métaphore d’un des changements traumatisants de l’adolescence. Ce qui les définit, c’est surtout leur démon intérieur, le reste fournissant un habillage qui permet à cet aspect de se développer dans la partie. Trop subvertir un cliché, c’est risquer d’en faire un perso standard et de perdre l’aspect allégorique visé initialement par le cliché.
juin 18th, 2013 on 16 h 35 min
Une goule assoiffée de pouvoir, sinon. C’est cadavéreux (« Oui, je sors jamais. Non, je m’en fouts qu’il fasse beau. »), ce qui fait un excellent alibi pour le teint, les cernes; ça hack, ça crack, ça pille des secrets d’Etat/industriels sur des serveurs en mousse et les cartes bleus des gens mal au fait des nouvelles technologies.
Rajoute une faim de chaos/peur, on a de l’agitation, du troll à grande échelle, du terrorisme et toute sorte de manipulation sociale.
Qui a besoin de mettre hors-ligne la centrale électrique locale pour quelques heures? Qui veut des casiers judiciaires? On doxx qui? Hé, le système de notes du lycée est en ligne, devine qui va redoubler trois fois?
YAAARRRR!
juin 18th, 2013 on 18 h 36 min
Franchement, je ne sais pas trop…
Ça peut faire un background pour pas mal de clichés en fait mais ça ne cadre vraiment avec aucun des moves qui imposent volontairement du contact humain. Je pense qu’il ne faut pas perdre de vue que Monsterhearts, ça parle d’ados qui gèrent mal leur nouvelle situation, se foutent dans la merde, blessent leur entourage, souffrent et ultimement, grandissent.
Hacker les multinationales, débrancher une centrale ou faire quoique ce soit qui n’implique pas directement émotionnellement les autres, ce n’est pas vraiment l’objet de ce jeu. C’est fun, mais ce système n’est pas construit pour ça.
Les persos ne résolvent pas vraiment d’enquête, ne tapent pas vraiment sur des monstres, ils apprennent principalement à se découvrir et à surmonter leurs problèmes.
Le 1337 H4XX0R, j’ai peur qu’il soit plus à sa place dans Remember Tomorrow qu’ici parce qu’il a un côté très PvE et très grande échelle. Il risque d’éviter le contact social et de se préoccuper de problématiques qui ne sont pas celles des autres.
Il faut vraiment que sa condition soit un problème pour lui, qu’elle le pousse à agir de manière socialement extrême avec les autres PJs et qu’il sombre ou qu’il apprenne à la juguler pour avoir sa place parmi les clichés de PJs.
Le ton « Monstres & co » sert surtout à rendre fun, à alléger le ton et à faire passer métaphoriquement des situations qui seraient super crûes sinon. C’est vraiment orienté sur les interactions humaines et c’est fondamentalement plutôt une atmosphère intimiste dérangeante dissimulée sous une couche de fantastique funky.
Quand tu regardes les actions de base qui donnent lieu à un jet c’est :
- des relations humaines égoïstes : allumer qqn, manipuler, rembarrer
- de l’opposition physique : cogner, fuir
- de l’introspection : garder son sang froid, contempler l’abîme.
C’est un set d’options loose/loose. Que tu rates ou que tu réussisses il y a forcément quelqu’un qui souffre, le reste, c’est du RP pur, on ne s’intéresse même pas au fait que ça réussisse ou que ça foire.
Après, la seule manière de savoir, c’est de tester.
PS : putain, j’ai pondu un pavé. Je pense que je vais rebondir sur un autre article, c’est intéressant comme sujet.
juin 19th, 2013 on 14 h 09 min
Do, tu n’en as jamais posté le compte-rendu, et le nom du personnage et son dessin donnent peu d’informations pour en déduire quoique ce soit. Je n’ai pas vu non plus la quatrième partie de PEP, qui était probablement le compte-rendu lui-même : ça ne simplifie pas les choses. Pour Durance, les deux personnages sont à chaque fois très différents, ce qui peut induire en erreur.
Mes déductions :
- Il est évident que tu joues Tamara.
- Les autres joueurs sont Nocker, Bobette, Jean-Kévin et le Joueur Inconnu.
- Pour des raisons évidentes, Nocker ne peut pas jouer Victor et Walthus.
- le personnage de Jean-Kevin à PEP était Nao ou Urara. Urara fait penser à Victor, et Nao à Veronica (surtout les bouts d’animaux qui dépassent)
- Pour Bobette, on a Yoko dont la multi-mortalité évoque Victor, Vérité Fleur Bleue qui me fait penser à Walthus (au sens où on n’a pas plus d’informations sur l’un que sur l’autre), la position de pouvoir de Margaret Stackens rappelle Veronica (l’aspect « je n’abuserai jamais de mon pouvoir » un peu moins, j’avoue), Will Jacks m’évoque Victor (si ça vous fait penser à ça, c’est normal). Donc disons pour l’instant que j’hésite entre Victor et Veronica
- Ça signifie que l’inconnu est l’absent, ce qui est cohérent avec la façon dont tu as posé la question, en faisant bien attention de ne pas exclure l’absent.
- Eva est donc jouée par Nocker, ce dont on aurait pu se douter après la scène de Fast and Furious.
- Les persos de Bobette tombent plus proche de Victor, donc on va faire comme ça.
Tamara → Sbeu
Eva → Nocker
Victor → Bobette
Veronica → Jean-Kevin
Walthus → Le Joueur Inconnu
J’ai bon ?
Je passerai une partie de l’été indéterminée en région parisienne, donc si vous continuez ce jeu et qu’il reste une place, ça pourrait m’intéresser.
juin 19th, 2013 on 14 h 30 min
En fait en relisant les compte rendus (ou leur absence) j’avais surestimé la quantité d’indices disponibles aux extérieurs, désolé.
Tu as eu raison pour Tamara néanmoins \o/.
Deuxième round (redondant) d’indices.
Le perso de Nocker a des objectifs proches de pas mal de ses persos antérieurs dont celui pour lequel tu l’as cotoyé sur Monostatos mais il défie les statistiques sur l’élément qui t’as poussé à une prémière déduction hâtive.
Jean-Kévin jouait Urara.
Le joueur inconnu était présent.
Bobette a un art consommé pour jouer des personnages mémorables.
juin 19th, 2013 on 16 h 57 min
Ne pas dire que Nocker jouait un homme, c’est un piège vicieux (en même temps, il ne le jouait pas si j’ai bien compris). J’arrive donc à :
Walthus → Nocker
Victor → Jean-Kevin
Eva → Bobette
Veronica → Le Joueur Inconnu, en considérant qu’Eva est plus mémorable que Veronica.
Pour revenir à la question du cliché du geek, je pensais plus à Jenny Calendar (plus ou moins sorcière), à Willow Rosenberg (bien plus geek, mais finit encore plus sorcière), et surtout à Warren Mears, qui a construit dans son garage une petite-amie robot qui peut servir de robot de combat, une machine à contrôler le temps, une machine de contrôle mental, et il a même fait de la neurochirurgie sans aucune formation il me semble. Il y a aussi l’épisode où un démon est invoqué en scannant un livre et finit par s’incarner dans un robot après avoir parcouru les internets. Dans le même genre, j’ai déjà vu une partie de lycéenne RPG où une geek finit par invoquer une succube qui massacre tout le monde au bol de promo (il faut dire qu’en tant que geek, elle était rôliste, donc destinée à invoquer la Géhenne). Il semble donc que si on veut l’incarner dans un cliché existant, le geek doit être considéré comme une sorcière (ou un sorcier, cf. Jonathan Levenson). Mais je persiste à croire que si on suit l’approche du jeu où chaque cliché est l’exagération d’une typologie de lycéen, et que le sorcier représente déjà le freak, alors le geek doit être représenté par un savant fou.
Voir aussi le comic « Captain Hammer: Be Like Me! » qui explique bien la nécessité de ce cliché : dans le monde de Dr. Horrible’s Sing-Along Blog, le seul débouché possible pour un élève bon en science est la supervilainie.
juin 19th, 2013 on 17 h 08 min
T’es bon pour Nocker… et à une permutation circulaire du bon résultat pour la fin.
J’étais arrivé à sensiblement la même conclusion pour la sorcière et le geek même si certains sorts sont à réécrire et marcheraient mieux dans un setting cyberpunk où on peut vraiment hacker le cerveau de quelqu’un.
juin 19th, 2013 on 18 h 32 min
Donc Jean-Kevin est Eva, Bobette et Veronica, et Victor est toujours inconnu vu le peu que vous l’avez laissé parler. Je ne vois pas bien le rapport entre Urara et Eva, mais en même temps, je ne vois pas bien qui est Urara : ce petit jeu a le mérite de montrer que tu as plein de comptes-rendus en retard, au boulot !
Et comic stropes, et Limbo, et Tétynons sous X…
juin 19th, 2013 on 19 h 13 min
Voilà.
Effectivement, le compte (non) rendu de PEP ne rend pas bien l’aptitude phénoménale à la négo d’Urara. Le credo d’Urara comme d’Eva, c’est : rester badass en toutes circonstances même quand ça ne se déroule pas comme prévu, ce qui peut finir par entrainer un décalage entre ce que le joueur aurait voulu faire de la scène et ce qu’il advient finalement.
C’était ce personnage qui m’avait fait dire à l’époque que si un joueur attend de la classe et que les autres jouent une bande de mascottes, ça finit dans le sang et les larmes.
Encore pardon, Victor ‘-_- n’hésite pas à cogner Victoria de ma part, je pense que c’est elle l’héroïne de cette saison.
juin 20th, 2013 on 17 h 47 min
C’est effectivement intéressant.
« Monsterhearts, ça parle d’ados qui gèrent mal leur nouvelle situation, se foutent dans la merde, blessent leur entourage, souffrent et ultimement, grandissent. »
Sans vouloir paraître borné, Je pense que ça peut se jouer. Si les flics te serrent sur une série de vol de CB, ils pourraient très bien te faire la morale sur Monsieur Machin, bon père de famille, interdit bancaire par ta faute, et foutu à la rue par la suite.
Craquage de Centrale? Des générateurs de secours de l’hôpital n’ont pas fonctionné, des gens sont morts par ta faute. Des gens qui conduisaient ont eu des accidents à cause du manque soudain de lumière. Tu te retrouve à doxxer de la famille, des amis, des gens que tu aime car ils bossent pour la vilaine Corpo/se sont mis en travers de ta route. Tu as des mauvaises fréquentations d’affaire, tu les envoie se faire foutre, tu retrouve des doigts errants dans tes corn-flakes.
Quand tu fais à la fois dans la criminalité et la communication, tu as forcément un aspect social, et un aspect conséquences. Aux gens qui souhaitent jouer ça dans Monsterheart d’ajouter de l’adolescent dépressif et des clichés.
Après, Je ne suis pas en train de pousser au cul pour que vous jouiez impérativement un hacker, hein.
juin 20th, 2013 on 20 h 43 min
Ce que je voulais dire, c’est que c’est sûrement possible, mais ça revient à utiliser le système pour ce pourquoi il n’est pas fait. En l’occurrence, ici, faire du PVE.
C’est intéressant, ça peut être cool, mais tu t’attaques principalement à du PNJ en dehors du cercle direct de tes relations. C’est inhérent au concept de hacker qui fait trembler les puissants avec juste son ordi. Le hacker, intrinsèquement, il attaque des gros trucs impersonnels. Monsterhearts, ça tourne autour de l’interaction avec les autres joueurs, pas autour du pourrissage d’une menace externe.
Quand tu sors du premier cercle de tes connaissances, tu sors de ce à quoi sert le système. On peut certes le recadrer sur du personnel et le mettre face aux conséquences de ses actes, mais au final, la partie de son temps qui nous intéresse, c’est celle où il ne hacke rien alors que les autres clichés peuvent utiliser leurs actions pendant les scènes sur lesquelles se focalisent le jeu.
Donc à mon avis, ça revient à créer un perso hors du contexte du jeu et à peiner pendant toute la partie pour l’y faire rerentrer. C’est sûrement possible, mais là encore, « System matters ». A mon sens, il y a plein de systèmes mieux pour jouer des hackers et même si c’est possible, celui qui s’y risque a des chances de se faire chier.
juin 23rd, 2013 on 0 h 57 min
Ha, d’accord.
Merci.