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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+1 (1/2)

by Sbeu on sept.29, 2013, under Text Only

Comme je le disais la dernière fois, la partie de Monsterhearts a eu lieu et c’est désormais l’heure de relater ces merveilleux événements dégoulinants de drama, de romance et d’êtres surnaturels.
Le groupe était un poil plus restreint que la fois précédente étant donné que Victor et son joueur étaient absents (mais il nous aime encore malgré le faible temps de parole qu’on lui avait laissé) et Nocker ne nous a pas rejoint cette fois-ci non plus. Ça nous faisait donc un groupe exclusivement féminin mais l’honneur était sauf puisqu’on avait une joueuse parmi nous.

C’est un peu long pour un article donc je le fais en deux fois. J’ai pas d’illustration, là, comme ça, j’éditerai peut-être si j’ai la foi.

Previously in Monsterhearts

[Séquence prégénérique]

Une autre journée ordinaire au lycée de $Name apportant son lot de petits mots échangés durant le cours de maths, ses ragots concernant la longueur de la dernière jupe de Veronica et les pronostics quand à la rencontre avec l’équipe de football du lycée de [Ville adjacente]. Kurt sera-t-il enfin à la hauteur de la tâche induite par son poste de capitaine de l’équipe? Rien n’est moins sûr…
Alors que la journée de cours touche enfin à sa fin, une annonce de la principale amorce un mouvement de foule désordonné vers le gymnase/salle de conférences en vue d’une communication générale l’issue de laquelle les élèves pourront enfin vaquer à leurs futiles activités.
Une fois le silence douloureusement acquis, la principale amorce un lénifiant discours décrivant l’insigne honneur et l’opportunité qui s’offrait au lycée en la présence de Mr. Lundi, sociologue de renom et représentant d’une commission fédérale chargée de dresser le paysage des relations sociales au sein du système éducatif d’aujourd’hui. Il était donc probable que certains élèves soient amenés à participer à des entretiens en face à face où à plusieurs.
A ce stade, le Meuj’ avait parfaitement posé l’ambiance dans la mesure où tout le monde pionçait autour de la table après seulement 10 min de jeu. Alors que la séance est levée, le fameux Lundi hèle délicatement Veronica et lui annonce du haut de son air précieux et maniéré que son cas l’intéressait tout particulièrement étant donnée la place prépondérante que selon ses informations, elle jouait dans la vie de l’établissement.
C’est une Veronica légèrement déstabilisée par un quelque chose d’indéfinissable dans l’attitude du nouvel arrivant qui quitte la salle, attendue par quelques figurants de sa garde rapprochée.

[Générique de début]

Suite aux événements des derniers jours, Tamara a eu plus de difficultés à composer avec sa nouvelle situation que ce qu’elle anticipait initialement. Entre les changements physiologiques radicaux et l’impact émotionnel subséquent, elle ne peut parvenir à se sortir de la tête l’avertissement de Veronica. Si Ariel déconne, elle paiera pour les deux. Et depuis sa maladroite tentative de séduction sur cette dernière lorsque, grisée par les derniers changements, elle avait poussé sa chance trop loin, une ambiance plutôt glaciale règne désormais entre les deux. Ce n’est pas spécialement inhabituel pour Tamara pour qui les interactions sociales présentent bien plus de mystères que les secrets cachés des arcanes. Ce qui l’est plus, en revanche, c’est cette obsession impérieuse de parvenir à y remédier mêlée à cette tentation de plaire aussi bien à son nouveau mentor qu’à la traqueuse.
Quand une difficulté semble insurmontable, le plus simple reste encore de contourner l’obstacle. Et pour que, pour une fois, cela fonctionne enfin comme prévu, autant rester dans sa zone de confort. Profitant de ses récentes découvertes occultes et du fétiche qu’elle lui a subtilisé, Tamara amorce son nouveau rituel afin d’implanter une suggestion dans l’esprit d’Ariel et de s’assurer de la sorte sa coopération. Bien qu’ayant débuté de manière tout à fait classique, les choses prennent un tournant inattendu lorsque Tamara en vient naturellement à révéler ses récentes mandibules et commence à entourer le shuriken qui lui sert de catalyseur de plusieurs couches de soie particulièrement résistante. Lorsqu’arrive le moment décisif, elle formule attentivement la suggestion suivante : « Tes actions ne doivent pas menacer la survie de l’essaim ». Bien que convaincue de l’efficacité du sortilège (Un gros Epic Win à 14 sur 2D6+modificateurs), Tamara ne peut s’empêcher d’être perturbée par le déroulement des événements. Et les choses continuent à empirer lorsqu’alors qu’elle souhaiterait se débarrasser du honteux résultat sur le fétiche qui d’ordinaire perd toute valeur après le rituel, elle ressent au contraire l’étrange besoin de conserver précieusement l’objet et de le cacher loin des regards.

Les récentes dissensions entre Eva et son employeur compromettant désormais sa sécurité de manière flagrante, il devient critique de reprendre l’initiative. La collusion qui semble avoir réuni le démon et Veronica n’est pas pour arranger sa situation. Au moins, le bon côté, c’est que ça évite de se disperser. s’attaquer à un problème fera avancer tous les fronts. Et puis il y a ce mystérieux contact. Celui-là, il pourrait très bien être sa porte de sortie… Ou l’entrée dans quelque chose d’encore pire mais au point où elle en est, il n’y a pas grand chose d’autre à tenter. Bon, il a appelé sur son portable. Numéro masqué, évidemment, rien n’est jamais simple. Reste la bonne vieille communication par le miroir. La goutte de sang, tout ça, ça marche à tous les coups pour contacter les puissances occultes. Eva répète donc les gestes familiers dans l’espoir de contacter son nouvel interlocuteur professionnel. La procédure suit son cours habituel. Trop bien peut-être. Le reflet se trouble et laisse apparaître la moue contrariée de son précédent employeur. [Un bon gros fail bien comme il faut]. L’entretien est bref, plusieurs éléments de fournitures de bureau subissent un sort peu enviable et peu de doutes subsistent quand à l’imminence et au caractère désagréable des représailles à venir. Les secondes semblent s’égrainer à la vitesse d’heures avant qu’Eva ne parvienne finalement à interrompre la communication. Ça, c’est fait…
C’est justement durant ce bref instant de répit qu’Eva perçoit les légers coups frappés à sa fenêtre. Un vieil homme, à l’allure sympathique, costume un peu fatigué, s’appuyant sur une canne, l’attend patiemment. Lorqu’il s’adresse à elle, Eva identifie immédiatement la voix de son mystérieux contact. Ça valait bien le coup de prendre tous ces risques s’il poireautait à la fenêtre depuis le début.
Je me permets d’abréger la conversation qui a suivi étant donné qu’Eva étant de manière perpétuelle sur la défensive, ça n’a pas spécialement fait avancer les chose si ce n’est qu’on a découvert que le nouvel employeur potentiel avait les moyens de ses ambitions puisqu’il avait assuré la sécurité du quartier d’Eva, la mettant temporairement à l’abris de ses poursuivants démoniaques. De même, on est parvenu à la conclusion qu’Eva avait du grandir sans accès à la télé ou au cinéma puisqu’elle semble encore croire qu’on peut lutter contre le mal en utilisant ses propres pouvoirs contre lui. Si c’est pas mignon tout plein. Bref, si hypothétiquement, Eva se rendait compte que sa seule chance de survie réside dans une collaboration avec ce nouveau venu, elle pourrait prouver sa bonne volonté en faisant disparaître ce sociologue, là, Lundi… En plus, ça l’aiderait à résoudre ses autres problèmes et Veronica pourrait subir un accident malvenu dans l’affaire.

Veronica a tout un tas de problèmes sur les bras. Entre Ariel qu’elle s’en veut d’avoir conservée, Tamara qui ne doit pas trop être perçue comme membre du gang par le reste du lycée (elle ne présente quand même pas super bien, c’est une question de standing, ça décrédibilise tout le monde) et ce sociologue fédé qui a décidé de mettre son nez d’entrée de jeu dans ses affaires. Et puis évidemment, il y a le problème Eva. Celle là, elle aurait tellement mieux fait de rester à cirer les bottes de son chef. Mieux vaudrait pour elle que ce soit lui qui a choppe en premier parce que si elle tombe entre les mandibules de la ruche…
Pour traiter tous les soucs en même temps, Veronica envoie un texto à Ariel, lui donnant rendez-vous seule dans un bar de Downtown.
Ariel reçoit l’invitation avec une certaine appréhension. Ça peut vouloir tout dire et peut-être que la volatile reine a tout simplement décidé de revenir sur sa décision. Mais comme elle ne peut compter sur personne, il va bien falloir faire avec. En fait si, il y a peut-être quelque chose à faire. C’est totalement saugrenu, mais Ariel sent que Tamara pourrait faire quelque chose pour elle. C’est peut-être juste de la gratitude mal placé mais sa présence lui accorderait sûrement un petit sucroit de sécurité. Ariel forwarde donc la convocation à sa congénère. Lorsque Tamara reçoit le message, elle est déjà en route vers le domicile d’Ariel, pretextant vouloir vérifier l’efficacité d’un sortilège qu’elle perçoit déjà comme un franc succès. Elle traîne un peu dehors, ça ferait peu-être bizarre d’arriver juste après avoir reçu une invitation. Elle l’a déjà fait par le passé, ça avait jeté un certain froid.
N’y tenant plus, Tamara sonne à la porte de sa camarade, s’embrouille face à la mère de cette dernière et est tirée d’affaire par Ariel qui envoie sa génitrice sur les roses avec fort peu de délicatesse. Les deux prennent derechef la direction du bar et discutent en chemin. Après un échange insignifiant suivi d’un blanc inconfortable, Ariel prend l’initiative de s’excuser pour la brusquerie de son comportement récent. Cette sortie prend Tamara au dépourvu et elle ne peut réprimer un rougissement difficile à rater sur son teint blafard. Si le blanc qui précédait les excuses était pénible, il se rapproche néanmoins d’une discussion chaleureuse entre copines en comparaison avec la désambiguation mutuelle qui suit [gros Fail sur un jet involontaire pour allumer Ariel].
Sur ces entrefaites, l’entrée du bar se profile.
Veronica accueille les arrivantes d’une attitude glaciale qui lui permet de masquer in extremis son trouble en découvrant qu’Ariel est accompagnée. Le plus inquiétant dans l’affaire, c’est sûrement le fait que malgré sa connexion mentale permanente avec les membres de sa ruche, elle ne soit pas parvenue à anticiper leur nombre. C’est la première fois que cela se produit et il faudrait tirer cela au clair au plus vite. Profitant du début de conversation, elle intensifie sa sonde sur ses ouvrières. Ce qu’elle y découvre n’est pas pour la rassurer. Défiance mêlée à une fidélité naissante mais pas orientée vers sa personne du côté d’Ariel, résistance à la sonde inattendue chez Tamara qui ne réagit pas du tout en inférieure mais érige des défenses passives comme le ferait une égale. Dans les deux cas, le contact est très ténu.
Veronica recommande un shooter, Ariel une pinte, Tamara un Coca Light.
Pour Veronica, l’affaire est claire : les nouvelles doivent faire leurs preuves, si possible sur une affaire dangereuse où leur dispensabilité est un atout. Enlever Eva par exemple. L’échange se poursuit un peu, chacune recommande une tournée des mêmes consommations et les deux subalternes quittent finalement le bar. Étonnamment, seule Tamara montre des signes apparents d’ébriété. Soutenue par Ariel, Tamara se replie chez la précédente pour deviser stratégie. Veronica, de son côté, poursuit sa copieuse murge.

La soirée ne fait néanmoins que commencer…

[To be continued]

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5 Comments for this entry

  • LCF

    Le nouveau patron d’Eva, il s’appelle Mardi?

    « seule Tamara montre des signes apparents d’ébriété. Soutenue par Ariel, Tamara se replient chez la précédente pour deviser stratégie. »
    Pour ‘deviser stratégie’, oui. Oui oui.

  • Sbeu

    Nan, Mardi, c’est un nom de macareux.

    Oui oui oui, monsieur… euh, bon, on en rediscute dans la partie 2, d’accord ?

  • Athreeren

    Un type qui s’appelle M. Lundi, tu ne réfléchis pas : tu le décapites, et tu enterres les morceaux sous deux croisements de routes distincts, et avec un pieux dans le cœur. Le Créateur Fou m’accusera sûrement encore d’être un sale faesciste (de merde), mais c’est plus fort que moi, je déteste les Lundis (ça, c’est fait).

    « Si le blanc qui précédait les excuses était pénible, il se rapproche néanmoins d’une discussion chaleureuse entre copines en comparaison avec la désambiguation mutuelle qui suit [gros Fail sur un jet involontaire pour allumer Ariel]. »
    J’imagine qu’à ce moment-là, le lourd silence a été matérialisé par le chant des cigales en arrière plan. Avant qu’on ne réalise que c’était en fait la parade amoureuse de Tamara…

  • Sbeu

    Ouais, c’est sûre que c’est la meilleure chose à faire. Mais c’est comme un épisode de Columbo, c’est parce que ça s’auto-spoile que c’est bon.

  • LCF

    Non seulement tu es un sale faesciste de merde (comme George), mais en plus ton travail est bâclé.
    C’est lamentable.
    Même pas un coup de lance-flamme? Pas de désintégration totale thermique ou chimique du corps?
    Autant le laisser tomber dans un abysse en présumant sa mort, tant que l’on y est.
    T-t-t.