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Archive for mars 21st, 2013

Durance 2/2

by Sbeu on mar.21, 2013, under Text Only

Avant toute chose, qu’on se tienne pour dit le fait que je ne poste pas cette fin de compte rendu pour faire taire les mauvaises langues qui sous entendraient que j’ai la sale habitude de m’arrêter au milieu de ce que je promets sur ce blog. J’avais commencé cet article avant et j’ai vraiment envie de raconter la partie de RT.
Cela dit, si ça peut remettre une couche de peinture sur ma crédibilité, tant mieux car comme on dit dans la marine « Peinture sur crasse égal propreté ».

La suite donc.

[S] : Comment Stackens réagit-elle alors qu’elle apprend la situation sanitaire de la colonie au moment de l’annonce de la destruction des infrastructures de communication ? (J-5 juste après la scène précédente)

Dans son bureau, Stackens est en train d’organiser les préparatifs de confinement d’urgence en prévision de la violente tempête de sable et d’ammoniac qui vient d’être détectée et qui va balayer la colonie très prochainement. Ce genre de phénomène est assez courant sur Sixteen mais sa gestion reste absolument prioritaire tant les mesures de sécurité se doivent d’être draconiennes via un confinement total de la station. En effet, les combinaisons individuelles et les modules d’habitation auxiliaires ne résistent au déchaînement des éléments que quelques trop courtes minutes avant de laisser leur occupant démuni.
C’est dans ce contexte fébrile que Pill Dencius déboule dans le bureau brandissant des dossiers médicaux qu’elle a emportés avec elle lors de sa sortie. Certains des rétrovirus employés par le docteur dans ses travaux seraient virulents et leurs vecteurs de transmission ne sont pas clairement identifiés. La colonie est donc potentiellement en état de crise sanitaire maximale, ce qui entre en conflit flagrant avec l’accueil d’un nouveau contingents de détenus et exclut tout contact avec du personnel navigant qui effectuerait le voyage de retour.
Las, c’est au moment ou le gouverneur entreprend de contacter le convoi pour les mettre en garde qu’une violente secousse ébranle les bâtiments du complexe.
Une épaisse colonne de fumée émerge du centre de communications dont l’état critique est confirmé par le groupe de marines qui fait irruption dans le bureau. La colonie est désormais isolée. Pour faire face aux heures sombres qui s’annoncent, le gvn Stackens déclare la loi martiale, ordonne l’incarcération des terroristes avec usage de la force si nécessaire, la capture du Dr Dencius vivant et scelle la colonie en anticipant d’un jour les procédures d’urgence liées à la tempête et ce jusqu’à nouvel ordre. Will Jacks est convoqué pour évaluer si quelque chose peut être fait pour envoyer un message auquel est confiée une équipe de techniciens de compétence douteuse, les experts en communications étant présents dans la tour au moment de la déflagration.

[N] : Comment Delvin Hawlkes s’est retrouvé à protéger le Dr Dencius face à un commando de Marines. (J-4)

Le Docteur Dencius est épuisé et pour cause, son paquetage pèse un poids conséquent. La température infernale qui règne dans les galeries logistiques de la station n’aide pas. Il n’a pas dormi la nuit précédente et est resté sur ses gardes pour échapper aux patrouilles de marines. Le détour par la tour de communications la veille était un risque nécessaire qui s’est avéré payant. Il lui aurait fallu des heures pour neutraliser définitivement les échanges avec l’extérieur si ces imbéciles de sous fifres de Viola ne lui avaient pas servi la solution sur un plateau. Il n’est pas difficile de deviner ce qu’ils avaient en tête en infiltrant l’équipe de maintenance pour miner le bâtiment et il faut reconnaître qu’ils avaient bien fait les choses. Par contre, ils n’avaient sûrement pas envisagé que la toxicité de l’air changerait subitement ni que le détonateur serait actionné si rapidement.
Reste donc à atteindre le puits de ventilation. Une silhouette lui barre le chemin. Il s’agit de Delvin Hawlkes dont la santé psychologique semble sujette à caution tant il marmonne des propos incompréhensibles.
Avisant le docteur, il bondit à une vitesse surhumaine face au docteur qui réussit à le convaincre qu’ils doivent se rendre au puits de ventilation principal de la colonie pour soigner les habitants tout en justifiant sa situation précaire face aux marines par le fait que le gouverneur tenterait de l’en empêcher car elle aurait décidé d’éliminer tous les bagnards. Hawlkes mord à l’hameçon mais il est vrai qu’il n’est plus trop lucide tandis que Dencius apprécie avec un regard professionnel les changements qui se sont opérés sur son cobaye.
Ils finissent par atteindre le puits central et Dencius extrait de son sac un conteneur biologique sécurisé qu’il commence à coupler avec le système de ventilation.
Un détachement de marines fait irruption, alerté par les alarmes du système. Ils mettent en joue le docteur, pour se faire anéantir par un Delvin Hawlkes au capacités décuplées et dont le phénotype évolue rapidement. Le docteur parvient à achever la distribution de son agent dans la ventilation de la station et se replie avec son nouveau garde du corps.

[B] : Comment Viola, piégée à l’extérieur se retrouve à devoir compter sur Pardon pour survivre ? (J-3)

Viola et quelques membres de confiance rentrent d’une expédition à l’extérieur de l’enceinte de la colonie. Leur véhicule est chargé d’un nombre conséquent de petits containers. Ils ont été acheminés en contrebande durant les quinze années qui ont précédé et contiennent les pièces détachées permettant de remonter un arsenal militaire complet. Le seul moyen de les faire passer a été de les dissimuler dans les silos contenant les agents chimiques extrêmement toxiques qui permettent à la colonie de préserver un périmètre exploitable contre la biologie locale et dont la manipulation est réservée aux prisonniers tant le taux de pertes après utilisation est élevé.
Arrivant devant l’accès dérobé, le groupe constate que les mesures d’isolement contre la tempête sur lesquelles ils avaient compté pour masquer leur excursion sont déjà actives mais que bien plus grave, les systèmes de sécurité permettant à un retardataire d’ouvrir les accès d’urgence semblent eux aussi surchargés. Cela combiné à la colonne de fumée qui a plusieurs jours d’avance sur le plan laisse entendre que la situation a nettement évolué depuis leur départ. Combiné à l’imminence de l’arrivée de la tempête, leur espérance de vie actuelle se voit drastiquement réduite.
Alors qu’ils tentent d’assembler une arme d’assaut pour se frayer un passage, ils sont contactés par Lynard Pardon qui arrache à Viola la promesse qu’elle lui livrera le chef des bagnards du convoi en approche contre son aide pour ouvrir la porte qui les sépare de la sécurité (dans toute la partie, aucune porte n’aura bloqué Pardon qui semble s’être octroyé un accès clandestin de type officier militaire).

[S] : Quelle est la valeur marchande du secret que Pardon apprend suite à une indiscrétion du gvn Stackens ? (J-2)

Toujours avec son passe magique, Lynard s’est introduit dans les quartiers du gouverneur, bien décidé à tirer son épingle du jeu dans les évènements à venir en jouant sur tous les tableaux. La nervosité de Margaret (et son masque à gaz) lui mettent la puce à l’oreille (on ne peut rien lui cacher, il a un doctorat de master of the obvious). Margaret s’apprête à appeler la sécurité mais Lynard lui communique des informations sur l’équipement et les visées de Viola qui sont tout sauf pacifiques. Margaret décide de lui exposer les derniers rebondissements de l’affaire Dencius et lui demande d’ouvrir des négociations avec Viola, qui échouent rapidement. Elle obtient de Lynard une dérivation sur son communicateur de sorte qu’elle peut surveiller les discussions des insurgés. Si l’autorité triomphe, Lynard devrait récupérer la place de Viola. Pardon convient d’un rendez-vous à l’astroport tandis que Margaret organise un copieux comité d’accueil et que Viola déclenche les hostilités pour prendre d’assaut la base.

[N] : Comment Jacks réagit-il face au message transmis par Pardon ? (J-1)

Will Jacks qui participe aux opérations de rétablissement des communications externes, a un aperçu en temps réel de ce qui se passe sur le réseau interne de la base. La Force tient encore la tour de communications mais les rebelles progressent régulièrement en direction de l’astroport. Par ailleurs, la psychose progresse de manière fulgurante et de nombreux échanges radios font état de disparitions ainsi que d’apparitions furtives de silhouettes humanoïdes. La présence du Docteur Dencius a en outre été rapportée sur plusieurs théâtres de disparitions. Les incidents entre citoyens armés non alignés augmentent.
Après des heures de labeur où il a à peu près perdu tous les autres techniciens qui lui sont rattachés tant la tour a déjà été bricolée par le passé pour effectuer des réparations non standards, Jacks parvient à mettre en place un dispositif sommaire permettant de contacter les vaisseaux en approche.
Lynard Pardon, qui est de tous les plans douteux dans cette histoire et qui garde un oeil très attentif sur Jacks, avait renoué contact avec lui dès le début des opérations de maintenance et utilisé divers moyens de pression pour l’inciter à lui révéler en premier quand il serait possible d’effectuer une transmission. Jacks cède et Pardon concocte un message demandant au convoi d’atterrir comme prévu, la communication étant bloquée suite à des problèmes techniques et en passe d’être pleinement rétablie. Il impose à Jacks de garder le dispositif secret notamment face à Stackens. Jacks cède et envoie le message. Après le départ d’un Lynard satisfait, Jacks fait néanmoins preuve d’un sursaut d’orgueil et envoie un contre ordre au convoi en expliquant la situation au sol. Au lieu du convoi initialement prévu, ce seront donc les troupes de la force d’élite qui l’escorte qui iront visiter Sixteen demain pour la « décontaminer ». Etant donnés les protocoles de la Force, Will sait pertinemment qu’il vient de choisir la manière dont la colonie disparaîtra mais plutôt ça que les atrocités de Dencius.
[Ayant rompu son serment, Will sort donc de la partie]

[B] : Que fait Pill Dencius à l’occasion de ses retrouvailles avec son mari ? (H-12)

Après avoir traqué sans succès son mari dans les souterrains, Pill a dû se séparer de son peloton de marines pour endiguer la progression des rebelles qui menacent de pénétrer dans l’astroport. Alors qu’elle est relevée de sa garde, elle retourne dans le dispensaire/laboratoire pour chercher des preuves supplémentaires. L’état déplorable des gardes initialement postés en faction devant le bâtiment lui confirme que les souterrains n’étaient finalement pas le meilleur endroit pour localiser le docteur.
Celui-ci est en effet en train d’effectuer des analyses sur Delvin Hawlkes qui n’a désormais plus grand chose d’humain. Il ignore complètement sa femme pendant qu’elle le met en joue. Lorsqu’il lui révèle finalement qu’il a déployé dans la ventilation de la colonie ce qu’il a administré à Hawlkes, Pill ouvre le feu sur ce dernier qui, blessé, s’enfuit de la pièce. Le docteur qui s’était lui même contaminé, prend parti pour son cobaye, espérant atteindre la même perfection. Il tue sa femme dans l’affrontement qui suit.

[Dans cette scène, les deux protagonistes violent leur serment, Pill en essayant d'éliminer son mari (et en défunctant par ailleurs) et Wilton en admettant son admiration pour ce qu'est devenu Hawlkes]

[S] : Comment la colonie s’organise-t-elle face au carnage perpétré par les Space Marines ?

J’ai dit Space Marines dans le titre ? Oui, ça m’a un peu échappé mais globalement, la garde prétorienne de la Force, c’est assez proche. Armures de combat tactiques, Pods de descente, armement lourd et coordination orbitale. Les troupes déployées ne font pas dans le détail et toute forme de vie à portée de leurs senseurs incluant les civils et l’administration subit le même sort expéditif. Face à la nouvelle menace, la bataille de l’astroport a radicalement changé de visage et des marines coloniaux tentent désormais de tenir les barricades aux côtés des rebelles.
Stackens et son état major parviennent à se replier sur l’astroport qui est désormais le bâtiment le plus sûr de la colonie (il s’agit du premier croiseur de transport reconverti en structure au sol lors de son arrivée il y a quinze ans). Une fois sur place, elle conclut une trêve avec Viola en la contactant sur la fréquence de communication que Pardon lui a indiquée. Le gouverneur a un plan pour tenter de rétablir un semblant d’équilibre des forces. Viola et elle s’enfoncent dans les coursives de l’astroport pendant que les troupes restantes tentent de tenir l’entrée du vaisseau.

[N] : Viola arrivera-t-elle à persuader Stackens de renoncer à l’attaque de la frégate ?

L’ancien croiseur dispose de balises de secours qui sont autant de gros projectiles destinés à parcourir quelques UAs avant d’émettre des information et d’établir un périmètre de défense. Il est cependant possible via une manipulation hors protocole de les reconvertir pour suivre une source d’émissions comme la frégate. Si la question qui guide la scène est intéressante, elle s’est vite avérée non avenue dans la mesure où l’idée déclencher une guerre interstellaire en tentant d’endommager une frégate de la flotte enchante tout à fait Viola. La mise a feu a donc lieu et l’une des balises pénètre sous la ligne de défense de la frégate, l’endommageant de manière conséquente et privant les marines de soutien tactique. Ces derniers sont désormais sur une planète étrangère, hostile autant par ses habitants que son environnement et sans moyen de retour direct.
La partie se terminait sur la déclaration d’indépendance de Sixteen qui était préférable à une mort immédiate et qui constituait la violation de serment de Margaret Stackens (et on était fatigué). Les perspectives d’avenir sont sombres et les habitants contraints de prendre le maquis (ou l’équivalent local) avant l’arrivée de soutien de l’autorité et durant le moment de flottement tactique des Space Marines, les hors la loi y arrivaient bien… Niveau sanitaire, tout le monde a effectivement pris une bonne dose de produits délétères mais au moment de la fin de partie, seuls Delvin et Wilton avaient effectivement muté malgré les rumeurs de présence d’autres xénomorphes amplifiées par la panique. On verra…
En termes de jeu, la fin de partie était guidée par la citation « Tell a lie long enough and it’ll eventually become truth ».

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