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Tag: SF

Un peu de Mass Effect

by Sbeu on sept.25, 2014, under Speed

Pour ne pas faire dans l’original, j’avais une petite démonstration à faire sur artrage, j’ai repris une réf qui traînait sur mon disque et voila, on retombe sur du tout classique.

Shepard

Shepard

I’m commander Shepard and this is my favorite piece of software on my computer.

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Remember Tomorrow Episode 2 : La suite de la fin

by Sbeu on mar.18, 2014, under Crobards

Pour en finir avec cette partie, un épilogue rapide concernant les sorties auxquelles on s’attendait :

La Mafia est devenue trop puissante pour que Max puisse s’y attaquer de front il a besoin d’un moyen détourné pour parvenir à ses fins, potentiellement en mettant en cause Danny. Il sait par ailleurs que Green Flower a activement collecté des données et a appris que la corporation cherchait à l’utiliser pour prendre le contrôle de l’organisation criminelle.
Il est temps de déterrrer de l’info croustillante mais il ne sait pas où et comment chercher.
Mike B. connaît la localisation des serveurs secrets de Green Flower et doit tirer au clair ce qui se cache derrière Green Thorn 5.7. Mais pour y accéder directement, il aura besoin de muscles.
Robert Da Silva sait comment exploiter les données que l’on pourrait récupérer chez Green Flower pour nuire à la corporation.
Reste à connecter les points…
Je vous laisse ici imaginer une scène épique où Max cognera dur pendant que Mike prend héroïquement le contrôle des dones de sécurité et que Robert les guide vers les preuves irréfutables prouvant l’implication de Green Flower et l’incapcaité de Danny à contrer cette menace, prouvant son inaptitude à préserver son groupe.
Quand à ce que Mike a vraiment trouvé au cœur de la salle des serveurs de Green Flower, je resterai évasif sur ce sujet parce que j’ai bien quelques idées mais j’aimerai les détailler lors d’une autre session ou d’un autre projet avec lequel je fais joujou depuis longtemps et qui pourrait très bien être lié à un tag de ce blog tombé en sommeil anticipé suite à la qualité décevante de mes productions graphiques…

Bilan :

Fort de ces deux parties, on pourra tirer quelques enseignements relatifs au système de Remember Tomorrow.
- Ça continue à fonctionner même la deuxième fois.
- J’ai oublié quelques réglettes auxquelles Nocker aurait pensé mais ça ne nuisait pas spécialement à la partie.
- Lapi était un nOOb complet du JdR et il est tout de même bien rentré dans le sujet.
- Les scènes d’introduction de personnages ne devraient être utilisées que si l’on envisage vraiment de changer de personnage ou si le nouveau personnage deviendra un antagoniste marquant. Elles étaient plus bénéfiques lors de la partie précédente où elles concernaient des factions. Ici, les nouveaux personnages ont été sous-exploités et auraient pu être amenés lors d’une scène de confrontation. Ça amène au point suivant.
- Comme on l’avait dit précédemment, les personnages subissent l’action, les scènes de deal et les introductions de personnages permettaient ici au joueur qui prend le rôle de contrôleur de continuer à faire avancer la trame de son personnage.
- Un personnage prend quand même la majorité des confrontations et les autres storylines avancent moins vite. Ici, si cette partie était un film, en comptant la présence à l’écran, c’est Krüger qui aurait eu le rôle titre.
- Il ne faut pas hésiter à cocher des progressions vers son objectif personnel. Là, on a un peu traîné et ça a ralenti le rythme.
- On n’est pas vraiment sorti de notre zone de confort. Lapi jouait une brute, ce qui est simple pour un premier perso et a choppé beaucoup d’oppositions. epsyloN rejouait un scientifique dépassé par les événements (et par conséquent subissait les bastons même si rien dans le système ne désavantageait mécaniquement ce perso) et on était moins inspiré pour lui trouver des oppositions donc il a occupé un rôle secondaire. Je jouais un archétype cyberpunk compétent dépassé par sa relation avec une IA (encore). La corporation s’est encore cassé la gueule, la Mafia a encore tiré ses marrons du feu, ma faction a encore joué un rôle mineur.
Je pense que si quelqu’un joue un random péquin, on pourrait se mettre d’accord pour que tout le monde soit dans le même bateau, mais je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée. En effet, l’intérêt pour moi des jeux narrativistes est que chacun amène un bout d’histoire qu’il a envie de voir avancer et la situation converge naturellement à partir de ça vers un état d’équilibre satisfaisant.

En conclusion, je dirais que la rejouabilité reste suffisante pour permettre de faire plus d’une partie mais qu’il peut être intéressant de changer de thématique d’une partie à l’autre.

En bonusque, une gribouille aux feutres :

Punch

Punch

Ah et sinon, j’ai commandé d’autres petits jeux indie comme Polar Base et j’ai aussi fini par commander Panty Explosion Perfect donc si d’aventure j’étais là à la TP, je pourrais être amené à les trimballer dans mon sac si ça intéresse des gens.

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Remember Tomorrow Episode 2 : La fin de la suite

by Sbeu on mar.15, 2014, under Illustration

La fin, comme d’hab updatée à mesure que ça vient.
En fait je dis la fin, mais on n’a pas exactement fini la partie, faute de temps parce que d’autres convives arrivaient pour la soirée et qu’on a décidé de couper court. Cela dit, à ce moment, on savait comment ça allait finir pour tous les persos donc je broderai les épilogues.

*Edit : En fait, ce sera tout pour ce post, je mettrai l’épilogue dans un dernier bloc qui s’intitulera très logiquement…
Et j’en profiterai pour faire quelques commentaires sur le système de jeu et le déroulement de la partie maintenant que je peux faire des études statistiques poussées fondées sur deux événements.

[S] Opposition Max Krüger (v) / Green Flower Labs : L’équipe de Green Flower chargée de la protection des actifs et de la sécurisation des opérations est en émoi. Ils s’étaient avaient embauché anonymement un agent qu’ils ont réussi à infiltrer dans la mafia sans qu’il ne se doute de l’identité de son employeur réel. Mieux, en déployant des trésors d’ingéniosité, ils sont parvenus à faire implanter à ce Max Krüger via la mafia elle même de l’équipement cybernétique truffé de capteurs qui leur permettaient de garder un coup d’avance et de s’assurer du bon déroulement de l’opération confiée à la pègre. De plus, des pontes de la R&D avaient été très specifiques sur le fait que Krüger devait rester relié à du matériel Green Flower pendant toute la durée du « test ». L’ennui, c’est que la qualité du signal s’est soudainement dégradée et qu’on a retrouvé hier le bras et l’œil dans la décharge à ciel ouvert attenante à une Favela près de Rio. Evidemment, le porteur n’était plus relié au matériel. L’information n’est pas encore remontée auprès du conseil d’administration et il est encore temps de rattraper cette erreur.
Cette fois-ci c’est sur une équipe de C-Sec interne de confiance qu’il faudra compter. Par ailleurs, cela permettra de tester le nouveau prototype de capteurs qu’il a été possible d’intégrer à une balle en polymère à faible vélocité. Si le projectile touche sa cible, cette dernière ressentira un choc non létal tandis que des nanofilaments coloniseront son système nerveux et s’interfaceront sur ses neurones sensoriels. La contrainte, c’est qu’il faut avoir une ligne de tir dégagée sur le sujet pendant le temps nécessaire au projectile pour atteindre sa cible.
Doté de son nouvel équipement, ce serait du gâchis d’assigner Max Krüger aux missions qu’il réalisait précédemment. Désormais, les sommes impliquées ont pris un ordre de grandeur. C’est donc dans les étages d’une tour corporatiste qu’on retrouve l’homme de main.
Utilisant les informations de taupes subalternes, l’équipe de Green Flower a maquillé ses insignes en ceux de la corporation cible de Max et coupent court à la « négociation » que ce dernier était en train de mener avec un cadre de haut rang ravi de voir intervenir les forces de sécurité.
Jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare violence où Max détectera rapidement la tactique de l’équipe qui tente de l’acculer à une fenêtre pour garantir le contact visuel au sniper. Ce dernier ne verra jamais le dos de Max. il se doutera néanmoins fugacement que quelque chose s’est mal passé lorsque la lame de Bruce qui assurait la couverture de Max lui sectionnera la moëlle épinière. Quand à l’équipe de Grenn Flower, disons que la performance de résistance à l’interrogatoire du dernier survivant concernant son réel employeur est assez décevante mais qu’il a des circonstances atténuantes.

Max gonfle encore ses stats et Green Flower perd en influence maintenant que Max et la Mafia sont au courant que Green Flower agit en sous marin contre eux, ce qui la met sur une mauvaise pente. Ici Lapi aurait probablement pu cocher des objectifs pour avancer vers la sortie de Max tellement il était déjà Badass, ce qui a retardé la fin de partie.

[E] Opposition Mike B.(v)/Green Thorn 5.7 : Depuis qu’il s’est retapé, Mike effectue des petits runs pour le compte de la Mafia avec en couverture une équipe de deckers de soutien. Mike prend les opérations relatives aux filiales de Green Flower dans l’espoir de capter l’aggro de l’ICE de la corporation. Au cours d’une opération qui s’approche dangereusement des serveurs centraux de l’entreprise, Mike détecte soudainement une « présence » désormais familière. Forte de ses récentes expériences, l’IA paraît faire preuve d’arrogance. Elle s’adresse directement au Hacker et profère des menaces narquoises. La voix de l’entité est toujours aussi perturbante pour le Hacker qui sent désormais inconsciemment qu’elle est liée à une période de son passé qu’il avait tout fait pour refouler. Pourtant, il doit s’agir d’une construction fondée sur l’intrusion de l’ICE dans ses centres mémoriels car il est tout bonnement impossible qu’elle soit encore en vie… Mike en est certain, personne n’aurait pu survivre à ça.
Tandis que l’ICE lance une attaque dévastatrice, Mike mobilise les ressources des deckers en soutien pour perforer les routines de défense en profitant de l’ouverture qu’il a sciemment laissée. La tactique est risquée mais s’avère payante car elle lui permet d’implanter des traceurs permettant de remonter aux serveurs principaux qui hébergent l’ICE. Mike est conscient que ce genre de choses n’est pas bon pour son espérance de vie car il n’a pas réussi à répartir toutes les surcharges sur ses contre mesures de protection. Il maintient le contact jusqu’à ce que ses routines certifient la localisation physique des cœurs principaux de Green Thorn, puis se déconnecte.
Reprenant ses esprits, Mike récapitule ce qu’il a appris : Green Flower a déployé des moyens immenses pour déployer un complexe de serveurs secret dont il vient de découvrir la localisation. D’une manière ou d’une autre leur ICE nouvelle génération l’attaque en employant un construct de la personnalité d’Eva, sa partenaire lors de ses premiers runs qui était aussi présente lors de son premier échec retentissant. Mike avait survécu, pas Eva qui avait encaissé la totalité du feedback de l’ICE de grade militaire. Mike avait été contraint à fuir face à l’imminence de l’intervention d’une compagnie de C-Sec et abandonner le cadavre mais avait eu le temps de vérifier les paramètres vitaux de sa partenaire qui étaient tous désespérément plats. Ça, la quantité d’hémoglobine impressionnante et les débuts d’incendie dans leur local l’avaient convaincu du caractère létal de l’opération… Il lui avait fallu plusieurs années pour retoucher un cyberdeck et c’est seulement le compte dans le rouge et les créanciers sur son dos qu’il s’était relancé dans le business.
Il y a un certain nombre de choses à clarifier du côté de Green Flower désormais… Mais Mike sait où chercher. Le seul souci, c’est qu’il va falloir y aller physiquement.

Deux progressions vers l’objectif (Déterminé et Apte) et Green Thorn perd une influence.

[L] Là, j’ai un doute sur cette scène. Je me souviens que Lapi a voulu rusher la sortie de la Mafia en concluant un autre deal entre Max Krüger et son employeur mais je ne me souviens plus trop de la teneur exact de l’accord. Il me semble qu’il livrait l’info que Green Flower avait tenté de les doubler et qu’il se proposait de leur casser la gueule avec le soutien de la pègre. Ne pouvant pas cocher d’objectifs dans une scène de Deal, il a poursuivi l’ascension de l’échelle des stats. A ce niveau là, c’était très clair que Max (groooosses stats) et la mafia (Inf à 7) étaient tous deux très près d’atteindre leurs objectifs.

[S] Opposition Max Krüger (v)/Mafia : Max a apporté à Danny la confirmation de ce qu’elle craignait, Green Flower a un plan depuis le début. La corporation s’est dotée d’une IA capable de remonter à travers le cyberware jusqu’aux portions organiques d’un cerveau connecté. Max a été touché par cette entité, était équipé de matériel qu’Ivan a certifié comme provenant d’une filiale de la société et elle vient de recevoir confirmation que des agents de Green Flower ont été repérés à Rio, justement là où le matériel a été « abandonné ». Finalement, ils ont pris des risques inconsidérés pour ré-équiper l’homme de main lmors de l’attaque qui avait mal tourné. Max est définitivement le pion principal de Green Flower et surtout, c’est désormais la menace principale à court terme. Quand on y pense, c’est évident, ces histoires d’OGMs, D’ICEs et d’agents infiltrés sont toutes des briques d’un plus grand schéma directeur dans lequel la corporation deviendrait capable d’empoisonner n’importe qui, de le contraindre à adopter les équipements cybernétiques qu’elle produit et de leur implanter des suggestions directement lors de leur connexion suivante au cyberespace. Et ça pourrait toucher n’importe qui, du garde du corps au scientifique en passant par le directeur d’une corporation rivale. La rapide ascension de Krüger n’est que la répétition générale…
Afin de régler ses problèmes à court terme, Danny dépêche donc une équipe comptant tout ce que la Mafia compte de plus redoutable pour éliminer Max. L’embuscade est minutieuse, l’affrontement est rapide… et ne tourne pas en faveur des troupes de Danny. Krüger sait que sa patronne vient de chercher à l’éliminer et vient de se trouver une très bonne raison de lui retourner cette délicate attention.

Max coche deux progressions vers l’objectif (Prêt et Déterminé) mais ne baisse pas l’influence de la Mafia (les troupes auront besoin de subir une sévère révision mais pourront resservir). Après tout, il a besoin d’une organisation au meilleur de sa forme quand il occupera le fauteuil de Danny…

[E] Deal Robert Da Silva/Mafia : Et donc sortie de la Mafia qui atteindra une influence de 8.
Robert a récupéré via Jose des preuves accablantes des manipulations délétères réalisées sur les souches des plantes que Green Flower tente de commercialiser. En échange d’un soutien, il leur fournit toutes les preuves permettant d’entraîner la corporation vers le fond. (ça ne lui permet pas d’atteindre ses objectifs car bien que Green Flower soit mise en difficultés, la Mafia garde ces informations pour elle sans pour autant bloquer les plants pour le moment). La Mafia, elle est trop puissante pour disparaître désormais. L’objectif de Max nous a semblé encore réalisable car il reste possible de nuire à Danny mais on rentre dans des subtilités de règles.

[On a conclu la partie ici mais l'épilogue tient en une scène que je relaterai quand je trouverai le temps]

En bonus, une petite illu de Guido sur le thème de Perturbator !

Perturbator

Perturbator

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Remember Tomorrow episode 2 : l’histoire

by Sbeu on mar.08, 2014, under Illustration

Comme promis, la suite de l’histoire… Et c’est toujours illustré par Guido qui n’a vraiment pas chômé.

[S] Opposition Robert Da Silva/Mafia(v) : Tandis que Robert poursuit ses recherches sur les plants de Green Flowers et active plusieurs de ses contacts afin de bénéficier de matériel de laboratoire plus avancé que ce dont il dispose à titre privé, un bruit de véhicule gonflé attire son attention. Les claquements de portes multiples conjugués aux aboiements de ses chiens ne laissent que peu de doutes quand au fait que des visiteurs s’approchent de son perron et que leur nombre n’augure rien de bon. N’attendant pas de visites Robert décroche le combiné de son téléphone et appelle ses voisins (les propriétés étant vastes, les plus proches demeurent à une distance plus que raisonnable) afin de savoir s’ils ont eux aussi détecté des indésirables dans le quartier et active dans la foulée le comité d’autodéfense citoyen. Ok, le fait que les chiens n’aboient plus du tout alors que retentissent des sons caractéristiques de contacts violents entre une carrosserie et des battes de base-ball en aluminium lève ce qui reste d’ambiguïté.
Robert se précipite vers le cabinet d’armes de la résidence, se saisit d’un fusil à pompe chargé et monte sur le balcon du premier étage. Depuis ce poste d’observation, il peut contempler à loisir une bande de petites frappes occupées à réduire sa Chevrolet en débris tandis que le sort funeste de ses canidés est confirmé.
Épaulant son arme, Robert les interpelle d’une voix qu’il aurait souhaitée plus calme : « Dégagez de ma propriété, bande de connards ou vous allez le regretter. »
Bien mal lui en prend car c’est justement cet instant de distraction qu’attendait patiemment le Samurai urbain embusqué sur le toit pour se glisser subrepticement derrière le scientifique et le neutraliser, le tenant en respect, lame énergétique à quelques millimètres de la trachée.
« Ou peut-être que c’est toi qui pourrait le regretter. C’est déjà ton deuxième avertissement. C’est aussi le dernier. La prochaine fois, il n’y aura pas d’ordres pour retenir ma lame et tu pourrais y perdre bien plus qu’une voiture et deux chiens alors qu’il serait si simple de ne plus jamais entendre parler de nous… »
La détresse incrédule de Robert lui étant aisément perceptible, le Cyborg ,considèrant que la mission est un succès, effectue un bond élégant pour atterrir sur le parvis et rappelle ses troupes qui abandonnent à regrets l’épave du véhicule de Robert. [Qui prend des conditions négatives, probablement "sous pression"].

Robert Da Silva

Robert Da Silva en mauvaise posture

[E] Introduction Jose Santos : Laboratoire de Biologie cellullaire, Caltech. Jose Santos, responsable de l’unité de génotoxicité [Random mots clés déployés avec succès, retour à la base], reçoit un appel téléphonique de Robert Da Silva pour le moins confus. Ce dernier semble en état de choc et lui débite une histoire abracadabrantesque impliquant Green Flower Labs, l’étoile montante du secteur. Ce que Robert lui expose est grave… et surtout très dangereux. Il y a énormément à perdre et l’espace d’un instant, Jose souhaiterait ne pas avoir pris la communication.
Malgré tout, eu égard au respect et à l’admiration qu’il conserve envers celui qui fut son directeur de thèse, Jose promet de faire ce qu’il pourra pour aider le vieil homme et tente de la calmer. Au détour de la conversation, il accepte finalement d’effectuer une contre expertise sur les plants que Robert lui fera parvenir, tout en se rendant compte qu’il commet très probablement une grosse erreur.

Objectif : préserver la respectabilité de Robert.

[L] Introduction Danny : Quartier général de la Mafia. Bruce, le samurai urbain qui a fait une belle frayeur à Robert fait son rapport à sa supérieure qui est aussi celle de toute l’organisation : Danny. La quinquagénaire au port impeccable et au regard d’acier ne fait pas son âge. Son tailleur révèle pleinement la respectabilité de sa position et sa perception du business qu’elle dirige. Bruce est suréquipé et enthousiaste et bien qu’il ait le sentiment d’avoir rempli sa mission, Danny reste plus réservée. Elle le félicite malgré tout, le rassasiant de paroles mielleuses tout en envisageant déjà l’étape suivante des augmentations de son jeune commando. Le prochain niveau sera cortical et augmentera son efficacité tout en limitant son niveau de prise de décision. Son problème, c’est qu’il veut tellement faire ses preuves qu’il prend des initiatives déplorables. Il va falloir y remédier.
Congédiant son subordonné, elle contacte le chirurgien en chef de la clinique clandestine pour concocter la « récompense » de son poulain. On trouvera bien un peu de temps durant l’implantation des arcs réflexe supraconducteurs pour rajouter des modules de contrôle cérebraux.

Objectif : Augmenter l’influence de la Mafia et asseoir sa position de partenaire commercial des corporations.

[S] Deal Mike B. / Mafia : Mike sait qu’il aura besoin d’aide. Ce qui avait commencé comme une banale récupération de données est certes en train de tourner à la croisade personnelle mais ça, les commanditaires n’ont pas à le savoir. Et puis ce n’est pas comme s’il revenait les mains vides. Une mission qui échoue à cause d’une adversité plus équipée que prévu, c’est toujours la preuve qu’il y a bien quelque chose à chercher. Ce serait assez mince comme monnaie d’échange si Mike n’avait pas non plus un exemplaire de ses backups de run et les enregistrements de sa physiologie cérébrale durant la sortie. Bien analysées, ces données sont une véritable mine d’or pour un decker organisé qui cherche à se protéger d’une ICE agressive. Pour la mafia, c’est tout bénéf. Ils savent où chercher, et ils ont des pistes pour contourner la sécurité et pour couronner le tout, c’est un indépendant qui se dévoue pour prendre le neurofeedback à leur place et sert de fer de lance pour le run.
Mike se rend donc à la clinique clandestine camouflée par un bar louche en cheville avec la mafia. Après sa visite médicale de routine qui lui prouve qu’il a pris cher, mais que ça aurait pu être pire, Mike négocie avec le directeur de l’antenne locale l’échange de ses informations contre un renouvellement de son matériel et un soutien du groupe oméga, unité de deckers de la mafia qui s’occuperont de sa protection pendant qu’il perfore les défenses de Green Flower lors de sa prochaine tentative.

[E] Opposition Max Krüger/Green Thorn 5.7(v) : Depuis son intégration, Max s’acquitte avec diligence de toutes les missions qu’on pourrait lui confier et s’est déjà fait remarquer pour son sérieux et son application lorsqu’il s’agit de distribuer des torgnoles. C’est donc au cours d’une sortie visant à récupérer la part revenant légitimement à son employeur d’une opération de distribution de Senstims, les fameuses puces de stimulation sensorielle qui font planer de manière inégalée (la dépendance et les dommages cérébraux le sont aussi, inégalés), que Max et les sous fifres qui l’accompagnent rencontrent les représentants de la triade qui se plient exactement au même exercice. La tension monte et le déferlement de violence semble inéluctable tandis que les différents protagonistes s’engagent dans une impasse mexicaine. Max sait quand un affrontement risque de virer de manière défavorable mais tandis qu’il tente encore d’effrayer ses opposants, il sent son doigt se convulser sur sa gâchette. Dans un effort surhumain, il parvient à détourner son arme mais son shotgun embarqué se déploie contre son gré, manquant de déclencher la fusillade. Il parvient néanmoins à lâcher son arme, ce que son opposant prend pour une invitation à poursuivre à l’arme blanche. L’affrontement qui suit est particulièrement brouillon tant les augmentations de Max se révèlent peu fiables. Il triomphe pourtant malgré son handicap mais prend un mauvais coup dans l’affaire. Ses sidekicks, eux, n’auront pas cette chance…
De retour à la clinique, il demande un diagnostic de ses prothèses, s’installe sur une plateforme d’installation et se connecte à l’ordinateur tandis qu’un chirurgien raccorde le reste du câblage. C’est sans compter sur le fait que c’était exactement ce qu’attendait Green Thorn (en Cyberpunk, rien ne vaut une connexion par câble), qui ayant trouvé dans les bases de données de Green Flower le dossier de Max et les spécifications exactes de son matériel, tente d’explorer la partie biologique de son cortex en utilisant pour point d’entrée le cyberware invasif qui équipe l’homme de mains.
Max tente vainement de lutter contre l’IA mais sa faible expérience du cyberespace fait de lui une proie facile. Alors que le personnel médical rompt les connexions, Max entend une voix féminine où se mêle menace et curiosité lui imposant de relayer un avertissement à ses supérieurs.

Green Thorn se sort renforcée de l’affrontement tandis que Max est humilié (nCon).

[L] Deal Max Krüger/Mafia : Après sa déconvenue virtuelle, Max est convaincu d’une chose : nec plus ultra ou par, le Cybertron 3000, c’est de la merde. Discutant avec les chirurgiens désemparés qui l’ont sorti de la situation précédente, il demande à être débarrassé immédiatement de son bras et de son œil. Face à l’attitude réservée des sous-fifres qui n’ont aucune envie de rebrancher max sur le réseau et n’ont aucune confiance dans leur capacité à opérer sans assistance cybernétique, Max finit par être introduit auprès d’Ivan, responsable technique du laboratoire que l’histoire intéresse. Diminué, l’homme de main n’apporte rien à la mafia. Le problème, c’est que tout le matériel actuellement sur le marché est connecté et bien que certifié 100% sûr contre les intrusions depuis le Cyberespace, Max représente un précédent fâcheux. Après, de longues hésitations et une discussion sur les risques de l’opération qui ne sont plus du domaine de l’hypothèse mais bien de la certitude, Ivan extirpe d’un conteneur réfrigéré un prototype monstrueux qu’il a récupéré on ne sait comment d’un laboratoire de l’union néo soviétique. Le modèle antédiluvien est ANALOGIQUE, il est NUCLÉAIRE ! Porter ce genre de matériel nuit fortement à l’espérance de vie et à la qualité des gamètes mais permet de perforer à la main le blindage d’un VTOL de grade militaire. Il est heureux pour la mafia qu’ils aient réussi à trouver un cobaye volontaire pour l’opération…
Désormais lié plus encore à son employeur tant la fréquence de maintenance et la rareté du carburant très spécifique de son nouveau bras le contraignent à ne pas s’éloigner de la clinique trop longtemps, Max est néanmoins prêt (pCon) à affronter tout ce qui se mettra en travers de son chemin. (Il gonfle ses stats notablement au passage).

Max Krüger V2

Max Krüger à l'ère nucléaire

C’est tout pour cet article. La fin arrivera dans le suivant… Quand c’est rédigé. D’ici là, ne faites pas de bêtises.

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L’expérience, c’est le nom que chacun donne à ses erreurs. (Oscar Wilde)

by Sbeu on juin.19, 2013, under BD, Crobards

Et c’est donc sur cette citation éminemment culturelle que s’ouvre ce petit récapitulatif des projets avortés du sbeulog, des raisons de leur échec et des leçons à en tirer (et ça me permet de rebondir sur le dernier commentaire d’Athreeren).

Il y a des trucs, comme ça, tout le monde dit qu’il faut le faire, on te l’a rabaché des dizaines de fois avant que tu ne te retrousses les manches et tu tombes quand même dans le panneau, plusieurs fois… vraiment plusieurs avant de te rendre compte un peu trop tard qu’en fait c’était réellement utile.
Parmi ces conseils, il yen a deux qui sont très scolaires mais qui sont vraiment importants :

- vérifier ses résultats de physique chimie avec un petit coup d’analyse dimensionnelle (5 ans avant de vraiment comprendre que j’y aurais gagné) et de manière générale, valider ses résultats.
- réfléchir à la démarche avant de se lancer dans la réalisation (exo de maths, projet info, n’importe quoi)

Mine de rien, c’est super utile. Ça fait un bout de temps que je les applique au boulot mais en dessin, probablement parce que c’est un loisir et que je n’i pas envie de me prendre la tête, je les ai toujours un peu snobé. Au final, on ne progresse pas et ça engendre plus de frustration qu’autre chose.

Bref, ça se traduit par plusieurs trucs impératifs que je commence seulement à faire
- réfléchir à la compo
- réfléchir à son histoire et en construire des bases solides
- Construire ses repères graphiques (anat, perspective)

Tout ça ça apporte quoi ?
Savoir où on va, ça donne un but. Ça permet de garder le cap et d’accélérer la phase de réalisation et d’anticiper les limitations.

Donc les vieux dossiers pourriéreux du sbeulog c’est :
- UNPF : pas intéressant graphiquement, ne va nulle part => ça m’intéresse plus et je ne saurais pas le développer
- Limbos : rigolo mais ne va nulle part non plus et trop ambitieux => Des trois, c’est largement mon préféré et c’est celui que j’ai le plus envie de ressuciter à l’occase
- Comic Stropes : expérience marrante mais se perd, trop ambitieux, résultat décevant => Je n’ai pas le niveau de mes ambitions. Je réutiliserai peut-être le principe mais celui là est bien mort.

Du coup, les conclusions ?

Sans surprises, enfin respecter ce qu’on nous a toujours dit :

- Le projet doit avoir une fin déjà prévue
- être suffisamment court pour avoir des chances de se terminer avant de perdre son attrait et devenir chiant à faire
- être réalisable en se fixant des limites techniques (l’unité de temps, de lieu, d’action, c’est très raisonnable, comme bornes; nb limité de personnages)
- Le scénario doit être globalement écrit
- Mais faut se faire plaisir avec du contenu intéressant à raconter et à dessiner.

Du coup, si je réussis à m’astreindre à poser par écrit un scénario et des dialogues, peut-être que je me lancerai sur un projet défini avec pour objectif de le boucler. Pour l’instant, on peut considérer ce projet comme tentant mais pas encore sur les rails faute de formalisation

Oslo : Chara design

Oslo : Chara design

Oops, I did it again… Donc là, après de grands discours galvanisants, des grosses fautes d’anat au niveau des bras, des mains et des proportions globales par rapport à la tête. Je vous le dis, c’est pas encore gagné…

Allez, on se quitte sur une autre citation édifiante :

Putain, arrêtez de me faire dire n’importe quelle connerie! Albert Einstein.

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Peinture : 1 / Sbeu : 0

by Sbeu on juin.05, 2013, under Crobards

Ou comment se faire Pwn3d par son matos.

Figurez vous qu’en fait, c’est tout à fait possible de se faire dominer par des objets inanimés. En l’occurrence, là, 2-3 tubes de peinture et des peinceaux récalcitrants, ça suffit à me dompter.
Mais bon, histoire de faire le point : l’état d’avancement de mes expérimentations.

Sinon, un conte se cache dans le deuxième (facile toujours)…

Avancement

Avancement

EDIT : Et voila, Athreeren a trouvé, fidèle à son habitude (mais c’était facile).
Avec une nuit de recul, je l’aime assez, la deuxième. Il y a des grosses maladresses de composition (un déséquilibre vers la droite à cause du rouge et du fait que la gauche est assez vide, des lignes de force qui font sortir de l’image) et pas mal de problèmes techniques, mais c’est déjà mieux que la première.
Il faut dire que ça fait quatre ans que j’essaie, au rythme d’environ une fois par an, de mettre en image cette idée et il y a des chances que je refasse une tentative un de ces quatre.

Et quelques tropes associés à la dernière, juste pour perdre vous faire perdre un peu de temps : Darker & Edgier, Enormous Engine et bien entendu, Girl in a box.

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Métajeu & Ouipe tradi

by Sbeu on mai.29, 2013, under Crobards

On arrive donc au métajeu (et après, promis, j’arrête. Ça a pas l’air de passionner les foules et je sens bien les tl;dr).

Le rôliste propre sur soi qu’on interroge à propos du métajeu à tendance à répondre que c’est le mal absolu et qu’il faudrait pendre tous ceux qui en font avec les tripes de ceux qui utilisent des figurines. J’ai envie de dire que c’est un mal nécessaire voir que c’est indissociable du JdR et que ça occupe beaucoup plus de place que ce qu’on croit.

Le métajeu donc, c’est prendre des décisions en jeu ou autour du jeu en exploitant des informations externes au cadre strict du jeu. Dans un jeu de société, c’est assez clair, respecter strictement les règles du jeu, c’est ok, utiliser une connaissance des habitudes de son adversaire, des tendances et stratégies à la mode pour les contrer, c’est méta.

En JdR, c’est plus délicat et encore une fois, c’est très différent entre ludisme et narrativisme.

Niveau ludisme, toute information à laquelle le personnage n’a pas accès prise en compte lors d’une décision est du métajeu. La limite avec les règles est beaucoup plus floue qu’avec un jeu de société classique puisque le personnage n’a pas conscience qu’il est dans un jeu régi par des règles simplificatrices, ne devrait pas les prendre en compte non plus et raisonner en termes de principes physiques à la place. Anticiper un combat en s’appuyant sur sa connaissance des stats du monstre, des probabilités et prévoir sa tactique en conséquence, c’est déjà limite mais ça fait partie du jeu et ça participe à la résolution des défis posés.
A fortiori, l’optimisation d’un perso, le powergaming ou plus généralement les choix d’évolutions lors d’une prise de niveau, même si on les redécore avec un vernis de rôleplay visent à se plier à des contraintes de système.
Cela touche encore plus les conventions narratives qui permettent d’avancer et d’incarner un personnage : difficile d’interprêter un pur rôle de composition surtout quand il faut mettre du sien pour maintenir la cohérence. Il m’est souvent arrivé de vouloir dire à un commanditaire en début de scénar que franchement, sa mission ne m’intéressait pas et que je n’avais rien à gagner. De même, les antipathies ou incompatibilités entre moralité des personnages donnent souvent lieu à des groupes bancals qui ne se seraient jamais montés et qui n’ont aucune autre raison de tenir que la cohésion du groupe vis à vis du scénar et le respect du meuj’.

Le meuj’ n’est pas en reste non plus comme détaillé dans ce Trope . C’est tricher, c’est du métajeu mais ça rend la partie intéressante. Sa capacité même à infléchir un scénario et à modifier à la volée la difficulté ou les objectifs pour cadrer aux attentes de la table, c’est déjà très limite mais c’est le coeur du rôle.
Là où je veux en venir c’est que si l’on ne s’adapte pas aux joueurs mais seulement aux personnages aussi bien en tant que joueur qu’en tant que maître, on passe à côté de l’objectif principal du jeu qui est d’être plaisant pour tous…

Niveau narrativisme, c’est un peu différent parce qu’ayant beaucoup plus de pouvoir sur l’histoire et étant moins lié au personnage, le joueur a accès à beaucoup plus de possibilités et d’informations. Une démarche classique consiste à trouver comment mettre son personnage dans les ennuis de la manière la plus intéressante possible là où un ludiste chercherait à éviter des tracas supplémentaires.
Du coup, un narrativiste qui revient au ludisme risque de faire beaucoup plus de métajeu qu’avant à cause d’habitudes parfaitement valides dans le storygame. Comme dit précédemment, les contraintes de métajeu du narrativiste sont très proches de celles du maître en ludisme.

Ca conclut mes réflexions du moment. Peut-être que j’enfonce des portes ouvertes ou retraite un sujet maintes fois couvert sur l’interwebz mais en tous cas, ça m’aura au moins permis à prendre conscience d’automatismes et à améliorer un peu ma pratique de ce loisir.

Sinon, un crobard en tradi que je m’apprête à mettre en couleurs à l’acrylique. Si vous êtes choqués par des détails de compo, de perspective, d’anat, c’est le moment de se manifester avant que j’y passe trop de temps sans me rendre compte de grosses failles!

Crobard

Crobard à peindre

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Apocalypse World : Rebecca « la Fouine » Whiting, la Machiniste

by Sbeu on avr.25, 2013, under Crobards

Pour finir cette galerie de portraits, celui de mon perso. Franchement, je suis curieux de savoir comment tout ça évoluera…

Sinon, je serai AFK pour 2 semaines, eh ouais, c’est Byzance, je ne me refuse rien…

***

Alors comme ça, même toi, tu me trouves space… Pffff, on peut plus compter sur personne, je te jure. Alors pour préciser, d’une, je suis pas bizarre, je suis ra-tion-nelle. Et de deux, t’aurais vécu les mêmes trucs, tu serais parvenu exactement aux mêmes conclusions.
Mais pour la faire courte, dans ma vie, j’ai appris quelques leçons bien utiles :

Leçon 1 : Tout n’est pas si merdique que ça, au fond.
J’ai grandi avec mon père pendant une grosse demi-douzaines d’années. On n’était pas nombreux, quelques familles et on vivait dans un trou tellement reculé, avec tellement rien de précieux à des kilomètres à la ronde que personne ne venait nous faire chier. On était peinards et c’était pas si mal.

Leçon 2 : La leçon 1, franchement, c’est vraiment n’importe quoi…
Fatalement, un jour, ça a pris fin qu’est ce que tu veux… A force de vivre dans un coin sans ressources, ben tu finis par manquer même si t’es vraiment pas nombreux. Çà nous amène naturellement à la :

Leçon 3 : Si tu vis grâce à des ressources que t’es pas capable d’en produire, à un moment, t’arrives à cours…
C’est con, dit comme ça, mais en fait, c’est super important. Et donc, tenaillés par la fin, on est parti, vers des endroits où il y a plus de monde.

Leçon 4 : Si t’entretiens pas bien ton flingue, c’est comme pas en avoir.
Evidemment, on arrive à cet accrochage avec de gang de pillards, les flingues qui s’enrayent, l’infériorité numérique, la défaite flagrante, les cadavres, le sang, franchement, je me souviens plus trop…

Leçon 5 : Je suis pas parano, c’est juste que tout le monde me déteste.
J’ai sept ans, je suis la seule survivante, ils pensent tous que suis muette et tout le monde me déteste. Franchement, j’aime pas trop me souvenir de cette période là non plus.

Leçon 6 : Les objets me parlent.
Je sais pas trop ce qui leur a mis la puce à l’oreille, peut-être la fois où j’ai résolu du premier coup le casse tête fétiche d’un vieux qui voulait se foutre de ma gueule mais franchement, je pense qu’ils ont surtout grillé la fois où j’ai saigné des yeux, des oreilles et du nez lorsqu’il a arrêté de me parler et que j’étais trop triste…
Comme ils avaient déjà entendu parler de cas similaires, ils m’ont mise en apprentissage chez le mécano du coin et là, les choses se sont améliorées, un peu…

Leçon 7 : Dans mon domaine, j’suis la meilleure.
Jusqu’à maintenant, pas d’exceptions. Rapidement, le mécano m’a détestée et a commencé à me cogner régulièrement. Il a vite compris qu’on ne jouait pas dans la même cour. Evidemment, ça pouvait pas durer.

Leçon 8 : Dans un bled, un machiniste, c’est indispensable. Deux, c’est un de trop…
Un soir où il a vraiment cogné fort, je lui ai braqué des outils, de la bouffe et je me suis cassée. L’Enclave à l’époque, c’était vachement plus petit qu’aujourd’hui, faut dire… L’usine tournait pas, forcément… Personne n’avait encore besoin de vivre en dehors du hangar.
Et donc, je me suis barrée. J’avais entendu dire qu’il y avait un champ d’éoliennes dans une zone où personne n’allait parce que c’était super flippant. Et le fait que personne n’y aille, j’aimais bien en fait.

Leçon 9 : Même si tu peux pas les saquer, t’as besoin d’eux quand même.
J’ai un peu traîné dans ce champ, effectivement, les orages, là bas, ça rigole pas. Tu veux pas savoir ce que j’ai bouffé à l’époque… L’avantage, comme c’était dangereux, c’est que les éoliennes n’avaient pas été dépouillées. Franchement, y’avait moyen d’en tirer quelque chose. Par contre, évidemment, je suis rentrée. C’était ça ou mourir de faim. Du coup, j’ai proposé au taulier au retour d’y retourner avec de la bouffe, du ravitaillement, et en échange, un jour, ils auraient de l’électricité.

Leçon 10 : Si t’avances pas, tu recules
Et voila, on en est là. La fuite en avant. C’est des ordures mais j’en ai besoin. Du coup, j’ai décidé que le seul moyen d’améliorer les choses, c’était de les changer eux. Et la différence entre un type civilisé et ces connards, c’est que le premier mange à sa faim et n’a pas peur pour ses miches. Si on réussit à devenir auto suffisants, peut-être que j’en ferai quelque chose, de cette bande de crevures…

Bon en fait t’as raison, je suis ptêtre un peu zarb. Va savoir, peut-être que ça s’arrangerait si j’arrêtais de raconter ma vie à un putain de moulin à vent en plastoc…

Rebecca, la Machiniste

Rebecca, la Machiniste

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Apocalypse World : Mr G., l’Envoûteur

by Sbeu on avr.25, 2013, under Crobards

Dernier perso qui ne soit pas moi, l’Envoûteur qui globalement est le perso sociable qui réussit à sortir les gens de leur misère en insufflant un peu d’espoir. Ouais, en gros, c’est le barde, quoi…

Pour info, les interactions entre persos dans Apocalypse World s’appuient sur un scire d’Historique (Hx) oscillant entre -4 et +4 qui détermine à quel point un personnage A connaît un personnage B. Donc si A a un Hx sur B à +2, A connaîtra très bien B et saura prévoir ses réactions.
Lors de la création des personnages, chaque classe peut attribuer des modificateurs aux autres en fonction de leur historique commun. Ça permet mécaniquement de tisser des liens et des expériences communes entre les persos (genre A a baroudé avec B un certain temps, A est le pote de B, A a pourri un coup à B par le passé…) histoire que ce ne soit pas un groupe qui se rencontre dans une auberge comme ça, là et en plus, coup de bol, il y a un commanditaire encapuchonné qui les attend aussi.

Si je raconte ça maintenant, c’est que j’ai un modificateur assez important sur Mr. G puisque je suis à Hx -2 avec lui pour des raisons qui devraient à peu près sauter aux yeux en lisant le passage suivant. Du coup, mieux vaut ne pas se faire une idée trop précise du personnage à partir de ce passage, il est très fortement biaisé et erronné par rapport à ce qui a été présenté par le joueur de Mr G; pendant la séance.

Comme pour FedEx, pas le temps de faire la gribouille, je m’en occuperai en rentrant dans 2 semaines.

***

J’suis allée traîner à l’Enclave aujourd’hui. Il fallait que j’aille m’expliquer avec le Taulier, ils ont eu des grosses coupures ces derniers temps alors que ça soufflait bien et il était assez à cran parce qu’ils auraient été pris de cours et que ça aurait fait foirer une série complète à l’usine. Y’aurait même eu un ouvrier qu’a pris bien cher à cause de ça.
Eh ben s’il avait vu la tempête qu’on a eue ici, c’est lui qui m’aurait demandé de débrayer l’éolienne, tiens. Parce que si on l’avait pas fait, c’est pas des coupures, qu’il aurait eu, c’est plus d’électricité du tout pour les quinze prochaines années…
Bref, j’y vais, comme prévu… On s’engueule, comme prévu… Et t’y crois, toi ? Ce bâtard a trouvé malin de nous rationner le mois prochain parce qu’on communiquerait soit disant pas assez, qu’on la jouerait perso et qu’on mettrait en danger toute l’enclave avec nos conneries. C’est pas possible d’être un demeuré pareil…

Si je te raconte tout ça, c’est qu’en sortant de l’usine, j’avais envie de tout envoyer péter. Bosser pour ces clampins, c’est vraiment du gâchis total. Et voilà que je voit près de l’entrée deux types qui s’engueulent sévèere et qui sont à ça de se cogner dur. Et là, t’as ce type, Mr G., qui se pointe et commence tout tranquillement à causer aux types de sa voix calme et un peu triste. J’étais trop loin, j’ai pas entendu ce qu’il leur a dit mais en même pas deux minutes, les gars étaient calmés et sont retournés bosser direct.
Ben t’en penses ce que tu veux mais en sortant, ça m’a apaisée aussi. Ptêtre même que je préviendrai l’autre connard la prochaine fois qu’on manque de faire sauter toute l’installation ou qu’on sent une tempête arriver…
Nan, en fait nan parce que sinon, il va croire que j’ai peur de lui.

Pourquoi je te disais ça ? Ah ouais, pour Mr G. Ce type, c’est le gars qui me fait dire que des fois, la première impression n’est pas forcément la bonne. J’avais vite fait entendu parler de lui quand il a débarqué à l’enclave et on te dit, un mec qui se sape comme s’il sortait d’une histoire des vieux, fringues vieillottes mais soignées, belle gueule, tu le sens armé, n’a pas de savoir faire connu, accueilli à bras ouverts par le taulier, tu te dis, c’est encore une des ces putes flingueuses, ces mercos qui savent que foutre le bordel partout où il passent. Et puis finalement non…

Le gars il aurait un flingue super entretenu, j’ai jamais entendu dire qu’il l’ait dégainé une fois (et les mecs comme ça, faut pas les emmerder parce que le jour où ils le sortent, ça doit chier).
Sinon, j’ai entendu dire qu’il passait du temps à retaper des vieux trucs de l’Avant, mais j’ai pas su quoi. Là, voila un mec qui a compris que le seul moyen de s’en sortir, c’était de s’appuyer sur les années d’intelligence qu’on a perdues. Bon, faute de goût majeure, s’il était venu me voir, je le lui aurais retapé son truc, je suis sûre qu’il a complètement salopé le boulot.
Sinon, truc hallucinant aussi, le mec sait lire et écrire alors qu’il est vachement trop jeune pour avoir connu l’Avant.
Bon, moi aussi, je sais lire, enfin… vite fait quoi… Surtout quand il y a des pictogrammes à côté mais quand même, c’est balèze, quoi.
Sinon, faute grave aussi, il traîne pas mal avec cette connasse de Lalah et ça, c’est quand même révélateur du fait qu’il faut qand même parfois se fier à sa première impression.

Nan mais sérieux, comme on est quand même pas mal sur la même longueur d’ondes, je suis presque sûre que ça arrangerait vachement mes soucis avec le Taulier s’il lui expliquait un peu ce que cet idiot ne veut pas comprendre… Peut-être qu’il faudrait que je commence par lui parler, un jour, ça pourrait aider… Je sais pas… J’ai trop peur qu’il me trouve trop zarb, comme tout le monde dans ce trou…
Ou alors je vais demander des tuyaux à Lalah ou à cet affreux de Poulpe… Ou alors je fais rien et au moins, je foire rien, comme ça… Ptêtre que finalement c’est ce qu’il y a de mieux à faire…

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça… Tu me trouves bizarre, toi ?

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Apocalypse World : Michael « FedEx » Knight, le Passeur

by Sbeu on avr.25, 2013, under Crobards

4 ème CR d’Apo sur le mec qui a une caisse et qui sait la conduire, le Passeur.
Sur celui là, j’ai vachement brodé en mode parano, parce que finalement, on ne sait pas grand chose sur l’ami FedEx.
Pas le temps de faire la gribouille, je m’en occuperai en rentrant dans 2 semaines.

***

Et voilà, ça le fait à chaque fois, j’arrive plus à me sortir cette chanson à la con de la tête. Le truc que les vieux fredonnent à chaque fois qu’ils voient la Ford Mustang de FedEx à l’horizon, j’ai jamais compris d’où ça sortait et maintenant, ça me pourrit aussi. Comme quoi, avoir vécu l’avant, ça peut avoir rendu con aussi. Ou alors c’est juste la sénilité.
Bref, ya FedEx qui est passé à l’atelier.

FedEx, faut le reconnaître, c’est un mec utile. Les passeurs, c’est un peu grâce à eux qu’on bouffe étant donné que l’Enclave est pas foutue de produire autre chose de comestible que des rats, des cafards et des macchabs, quoique je sois pas désespérée au point d’avoir goûté au dernier des trois.
FedEx, tu veux un truc, il te le trouve plutôt vite, il aura pas massacré un village pour y arriver mais tu vas raquer. Forcément, comme c’est un peu son taf, d’échanger des trucs, tu peux pas l’arnaquer comme Lorenzo. En fait c’est plutôt l’inverse. Comme il a toujours le truc dont t’as besoin, t’as vraiment l’impression de te retrouver à poil quand il repart (mais t’as le truc que tu voulais au début).
Tu voudrais même un truc trop con, genre, je sais pas, moi, dix peaux de rats mutants, il te dégotera ça.

Du coup, tout le monde l’aime bien d’autant plus que c’est un peu le seul qui peut te parler de ce qui se passe dehors. Bon, franchement, quand il te raconte sa dernière sortie, il se la pête pas mal et moi, ça me saoule. Il paraît que ça fait rêver les truies de l’Enclave, tant mieux pour elles. Pour moi, dans ce qu’il raconte, faut sévèrement filtrer tout ce qui le met en valeur.

Mais moi, le truc qui me fout en rogne encore plus que lorsqu’il pavane et qu’il en rajoute des tonnes, c’est que ce gars, quand t’y penses, il est vraiment louche. Le type, il te dit qu’il crêche dans sa caisse qui est effectivement assez dégueu. Du coup, même si t’en aurais vraiment besoin, il s’arrange toujours pour se balader tout seul en prétextant des excuses bidons.
Donc t’as un type qui part avec une cargaison de trucs qui ont de la valeur, qui revient avec d’autres trucs chers et qui est le seul témoin du prix auquel ça a été échangé. En plus de ça, il a pas vraiment l’air de manquer de grand chose. Franchement, faudrait être absolument débile pour ne pas planquer quelque part une fraction du matos à chaque trajet. Et FedEx, c’est un beau salaud mais je pense vraiment pas qu’il soit con. Le pire, c’est que cette enflure, il se fait payer à la livraison…
Jte dis, dans le Wasteland, il doit y avoir quelques putains de cavernes au trésor à FedEx.
Un jour j’en aurai la preuve et à ce moment là, il faudra bien partager, tu crois pas ?

Enfin bon, je sais pas pourquoi je te raconte ça, après tout, c’est pas comme si t’avais besoin de quoique ce soit…

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