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Etudinettes SF et autres
by Sbeu on oct.04, 2015, under Crobards
Voila de la SF (et d’autres trucs), toujours sur le même principe de partir d’un chara design existant et de se le réapproprier.
Sauf celle là qui est 100% de tête parce que j’avais envie de jouer avec une texture fibre de carbone.
Et d’autres trucs, encore du Magic et Agricola, parce que c’est le meilleur jeu de placement d’ouvriers du monde.
Bref, c’est la rentrée pour de bon… Et félicitations pour le retour d’Oghma, d’ailleurs !
Des étudinettes
by Sbeu on sept.21, 2015, under Crobards
Quelques études vite fait histoire de poster quelques images de temps à autres.
Le principe est tout simple : reprendre des Chara designs existants (les deux premiers sortent du jeu de plateau Hyperborea, les suivantes sont des cartes Magic) pour avoir des refs de costumes à droite à gauche et changer la posture du personnage pour travailler l’anatomie de tête.
La prochaine fournée, ce sera sûrement de la SF…
Et qu’Athreeren ne désespère pas. Il ne reste plus que la baston finale pour clore le CR de MH…
Monsterhearts Saison 1 ep 0?+3 (2/2)
by Sbeu on août.12, 2015, under Text Only
La suite du début
Pour faire remonter les attentes d’Athreeren, voici le teaser façon Marvel de la suite et fin de cette saison de Monsterhearts (qui sera comme de droit éditée au fur et à mesure dans les prochains temps)
***Fondu sur une nébuleuse accompagné de l’inception sound***
***Fondu_ enchaîné sur les pieds d’un protagoniste en pleine course poursuite en forêt, potentiellement Walthus + inception sound***
***Extrait rapide d’une scène en bullet time qui présage une grosse baston avec des explosions ethériques + inception sound***
***Traveling arrière révèlant le visage inquiétant de Tamara***
***Un jump scare laissant présager quelque chose de méphitique***
***Voix off lisant une phrase d’accroche cryptique annonçant en substance que ce qui a commencé doit finir (phrase non contractuelle, ne s’applique pas à la majorité du contenu de ce blog)***
***
Reprenons donc là où nous en étions. Tamara, au contact du Nexus, était en train d’avoir une vision du futur qui allait faire basculer leurs existences à tous…
C’est fort intéressant, concentrons donc notre attention sur Eva et Walthus, en pleine cavale. Sentant une présence diffuse autour d’eux (et la présence beaucoup moins diffuse d’hommes armés aussi, il faut bien le préciser), les deux fuyards dévalent avec une certaine classe (surtout Walthus) la pente de l’affleurement rocheux sur lequel Eva s’était postée. Après une course poursuite forestière qui n’est pas sans évoquer le somptueux trailer présenté il y a quelques jours, ils embarquent dans le véhicule d’Eva, camouflé en contrebas tandis que les hommes de main de Lundey s’affairaient à récupérer les morceaux des bus. Il s’en faut de peu pour qu’ils soient rattrapés par leurs poursuivants mais à la faveur d’un embranchement, ils parviennent à gagner suffisamment de temps pour regagner un axe routier plus fréquenté forçant la milice privée à abandonner leurs traces afin de conserver un relatif anonymat. Dans l’euphorie consécutive à leur évasion, Walthus, aussi surprenant que cela puisse paraître, tente d’allumer Eva. Il se fait néanmoins assez sèchement rembarrer par cette dernièrequi préfèrerait se focaliser sur la suite de la mission, ayant réussi à exfiltrer la portion congrue de ses objectifs tout en ayant perdu l’avantage de la surprise.
Persuadés d’avoir définitivement semé leurs poursuivants, les fuyards s’accordent une halte dans un Dinner miteux (un restauroute pour faire plaisir à LCF) où ils « dégustent » un « Burger » accoudés à une « table » en écoutant de la « musique » en « agréable » compagnie. Walthus ressort son numéro de charme à la damnée et parvient à légèrement attendrir le trognon rabougri qui semble lui tenir lieu de coeur… pour lui extorquer l’accord réticent (pas une promesse cela dit, ni obligation de résultats, ni de moyens) qu’elle fera ce qu’elle pourra pour sauver Ariel aussi même si elle n’est pas sur sa shortlist. Cet homme n’a donc aucune limite.
L’utilisation du terme « persuadés » il y a deux phrases n’était pas innocent parce que c’est justement le moment que choisissent les forces spéciales de Lundey pour faire une descente musclée dans le rade occupé par les deux tourtereaux, camouflés en agents du FBI, logo sur les gilets pare balles à l’appui. Les vitres volent en éclat, le bar derrière lequel nos amis se sont réfugiés commence à partir en copeaux mais ça tombait bien car la réserve de cure dents de l’établissement était à sec. Oh mon dieu, je viens de recevoir un recommandé du comptable de la maison de production, il semblerait qu’on ait déjà claque notre budget effets spéciaux en rendus de particules. Il est désormais grand temps de les laisser dans cette situation délicate pour nous retourner vers Tamara et Veronica…
Retour dans la crypte du Nexus où Tamara est entrée dans une sorte de transe, entourée par des volutes luminescents émanant de la source d’énergie qui forcent Veronica à se cacher les yeux pour le bien de sa cornée à facettes. Pour peu (et si la production valide) la sorcière entrerait en lévitation. Bien que dans une situation pour le moins peu courante, la sorcière arbore un visage plutôt détendu. Il faut dire que le Nexus lui envoie la vision du futur le plus probable si les événements suivent leur cours actuel qui est… plutôt sereine finalement. Elle y voit tous ses camarades en bonne santé, vaquant aux activités qu’on est en droit d’attendre de lycéens normaux. C’est somme toute assez inattendu car les rituels impliquant un Nexus dont Tamara avait lu des descriptions débouchaient sur l’exil ou le dépérissement des races d’essence magique que la renégociation du pacte avait privées de leur accès à l’énergie mystique. Visiblement, le rituel que Lundey a en tête semble avoir des effets moins délétères. Ce n’est pas forcément étranger au fait que dans cette version de l’avenir, toutes les créatures magiques que Tamara a eu l’occasion d’observer ont été dépossédés de leurs pouvoirs et sont redevenues des humains parfaitement banals.
Puis, aussi soudainement qu’elle a été possédée, Tamara quitte sa transe et en ressort étrangement apaisée.
[Je m'en suis rendu compte à postériori mais c'est affreux, on est entrain de réécrire le scénario de X-Men : The last stand, voyons si on arrive à en tirer quelque chose de mieux que cet épisode tellement décrié qu'il a été effacé du canon officiel...]
Suite à cet interlude, Lundey fait reconduire Veronica et Tamara à leurs cellules après avoir eu un entretien avec chacune d’entre elles. Du côté de Veronica, l’atmosphère est glaciale et la Reine est plus qu’hostile à toute tentative mielleuse de Lundey pour la faire se rallier à ses plans. Tamara semblera au contraire beaucoup plus réceptive. Il est assez manifeste que Veronica n’a pas grand chose à gagner à renier sa nature et ce, d’autant plus qu’elle a quelques affaires en cours à régler. Tamara, quand à elle, s’est toujours isolée, se rattachant à ses pouvoirs pour vivre par procuration et elle se rend progressivement compte de tout ce qui aurait pu se passer différemment si elle n’avait pas disposé de ce recours. Dans l’état, la proposition de Lundey présente pour elle un attrait certain d’autant plus qu’elle vient avec une amnistie complète. Malgré tout, elle sent que le marché est forcé et demande à pouvoir s’entretenir avec les autres parties prenantes du rituel afin de pouvoir choisir librement et avec tous les éléments en main. Lundey lui indique un écran de surveillance où l’on voit que les différentes cellules ont été ouvertes et que les adolescents, y compris l’équipe de choc incluant Oz et Ariel circulent désormais librement dans l’enceinte.
Avant de l’envoyer rejoindre les autres, Lundey prélève une goutte de sang de Tamara, trop abrutie pour lui en faire le reproche. Une fois la sorcière sortie, Lundey ira rejoindre certains membres de l’équipe médicale qui confirment que si Veronica venait à décéder durant le rituel, Tamara dispose d’un ascendant sur la ruche suffisant pour que la voix de la Reine soit reportée sur la sorcière. C’est un peu une procuration mystique et ça arrange bien les choses pour Lundey qui se voyait difficilement obtenir l’adhésion de Veronica.
Plus qu’à mettre la main sur le faune et l’accolyte pour réunir le corum et profiter de la prochaine conjonction astrale. Qu’est-ce qui pourrait bien aller de travers désormais ?
Au resto miteux où Eva et Walthus se sont malheureusement retrouvés encerclés, les choses sont en train de tourner assez mal. Enfin bon, surtout pour les rares clients présents et l’équipe des forces spéciales, merci bien. Walthus s’est fendu de quelques voltes bien senties pour détourner l’attention tandis qu’Eva se concentrait pour faire appel aux puissances démoniaques en se demandant distraitement combien ça lui couterait cette fois. Après quelques échanges de tirs nourris et une charge héroïque brisant l’encerclement, les comparses parviennent à mettre la main sur un véhicule et fuient en remettant cap sur la forêt qu’ils avaient eu tant de mal à quitter, entre autres parce que le couvert des arbres leur permet d’échapper à la surveillance de l’hélicoptère qui survole ostensiblement le théâtre des opérations mais aussi parce qu’Eva a eu droit à un petit rappel à l’ordre de son employeur qui s’étaonnait de l’utilisation de pouvoirs surnaturels prétés dans le cadre d’une mission somme toute assez loin du lieu supposé de l’opération. Ils empruntent donc des pistes forestières visant à les rapprocher de leur objectif initial par des voies détournées en semant au passage leurs poursuivants, ce qui se produit sans trop d’efforts. Si vous voulez mon avis, c’est presque trop facile…
Veronica a retrouvé les autres élèves et en particulier son gang. Ils sont étrangement emballés par la situation, ne se rendand pas compte de l’ambiance carcérale du lieu et trouvant les gadgets technologiques et l’accessibilité du personnel scientifique assez cool. Il ne semble pas leur venir à l’esprit que le complexe scientifique a été construit à leur attention plus en temps qu’acteurs que de spectateurs. Il a été évoqué nombre suppositions à base de drogues, de suggestions hypnotiques mais la thèse la plus vraisemblable vient tout de même de Veronica elle-même : ils sont peut être tout simplement bien cons.
Elle est rejointe par Tamara au réfectoire qui a perdu toute vélléité de résistance après son exposition au Nexus. Veronica parvient à amener la sorcière apathique à décrire ses visions et la teneur précise des conséquences de leur adhésion potentielle aux plans de Lundey. Alarmée, la Reine entre dans une fureur noire lorsque Tamara ose un timide
« Et quand bien même, ce serait si grave que ça ? »
Veronica éclate et rappelle à Tamara que ce dont elle semble si prompte à vouloir se débarasser, c’est de son identité même. Que la sorcière passe son temps à décharger ses responsabilités sur la fatalité et sur un pouvoir dont elle n’a pas voulu, mais que sans lui, elle n’en sera que plus creuse. Lui enjoignant d’embrasser enfin la médiocrité à laquelle elle semble tant aspirer, Véronica quitte la table avec fracas, bien décidée à convaincre les autres participants au futur rituel du bien fondé de ses positions. Tamara, bien qu’ébranlée par la sortie explosive de sa camarade, se renferme dans son mutisme habituel.
Toujours dans le réfectoire, Veronica aborde Oz, le loup-garou, lui présentant l’affaire selon des termes assez similaires que ceux qu’elle a servis à Tamara. Il s’agira d’un coup d’épée dans l’eau car ce dernier, en plus de ne pas bien assumer son pouvoir, en a abondamment souffert physiquement et moralement par le passé, tantôt livré à la vindicte populaire et forcé de s’exiler, tantôt cédant à la bête et blessant des êtres chers ou des innocents. Le même discours revient du côté du vampire et c’est presque en désespoir de cause et par amour de la provocation que Veronica aborde Ariel.
La tension meurtrière entre les deux est palpable s’il y avait un pouvoir de contrôle climatique permettant de déclencher un blizzard en intérieur, les deux adversaires l’acquerraient immédiatement. Veronica reste ferme sur ses positions, persuadée du fait qu’elle est nécessaire intacte et le plus consentante possible jusqu’à la cérémonie. Ariel a effectivement des directives de non agression mais il est bientôt évident que renocer à ses pouvoirs son rôle ne lui pose aucun problème puisque cela garantira l’aboutissement final de sa mission. A quoi bon être chasseresse lorsque l’on peut s’assurer de la disparition irrévocable de toutes les proies ? S’il y en a bien une qui ne fléchira pas, c’est bien elle.
Une fois la nuit tombée, les différents protagonistes s’offrent un moment d’intropsection et réfléchissent aux arguments échangés durant la journée. Tamara se demande notament si elle est devenue ce qu’elle est uniquement à ceause de ses pouvoirs, si les perdre la forcera à changer, si c’est souhaitable et si ce serait finalament possible en les conservant. De son côté, Veronica ne se damande pas tellement si la déposséder de ses talents est éthiquement justifiable, elle s’offre juste la possibilité de considérer l’avantage stratégique ce cela pourrait constituer et si cela pourrait l’aider à se débarasser d’Eva, Ariel et Lundey plus facilement. La réflexion est plus simple pour la Reine dans la mesure où la réponse négative se distingue assez rapidement. Ca ne lui fait pas pour autant passer une meilleure nuit que Tamara.
De leur côté, Eva et Walthus passent une nuit au confort plus rustique dans la forêt. Walthus, tout à fait dans son élément détecte assez vite qu’ils sont sous surveillance discrète de leurs poursuivants. Il semblerait que leur précédent accrochage ait refroidi les ardeurs de la milice et que les gardes s’assurent principalement qu’ils restent à proximité du complexe. Malgré tout, ils préfèrent tout de même garantir leur sécurité par des tours de garde et décident du plan d’action le plus sage pour le lendemain : faire exactement ce que les gardes attendent, établir une surveillance du périmètre et attaquer le complexe lorsqu’une opportunité se présente. Ah oui, il faudrait quand même se débarrasser discrètement des gardes avant et le couvert nocturne s’y prête finalement assez bien… L’histoire ne dit pas s’il s’est passé quoi que ce soit après le nettoyage de la zone qui puisse contribuer à mettre Ariel en colère.
Petite ellipse narrative à l’issue de laquelle chacun a pu se faire une idée sur ce qui constituait le meilleur chemin. La nuit est tombée, comme on pouvait s’y attendre, la lune est pleine et tous les élèves spéciaux ont été réunis dans la cour. Incidemment, le décorum a changé, des glyphes alambiqués ont été tracés dans le sable du sol. Accessoirement, les marques au sol décrivent assez finement la configuration du Nexus qui se trouve pile en dessous.
Eva et Walthus sont en embuscade à l’extérieur du complexe et attendent leur moment. La sécurité est étonnamment absente et rien ne crie plus fort « piège » que l’absence de gardes. MAis bon, faute de meilleur plan, on ne va pas laisser l’occasion passer et puis c’est toujours quand l’opposition pêche par excès de confiance que la fenêtre de tir s’ouvre pour une action d’éclat. Bref, on verra bien.
Vu de l’intérieur, la situation est bien moins grandiloquente qu’attendu et bien que les préparatifs soient manifestes, on peut plutôt dire qu’on se fait un peu chier. des petits groupes se sont formés et des discussions à voix basse commencent à éclore à droite à gauche.
L’infiltration se passe vraiment trop bien pour que ce soit honnête. Il y avait bien des glyphes de restreinte autour du pont levis et des pièces mais il n’a pas été bien difficile de les brouiller. Finalement, tout devrait vraiment bien se passer. A tel point que ce n’est pas vraiment si important d’avancer à couvert. On est en sécurité, en fin de compte.
C’est ainsi, que tout naturellement, chaque protagoniste se dirige vers le cercle qui lui est assigné sans avoir à demander duquel il s’agit et s’assied en tailleur en son centre, Walthus et Eva inclus.
Dès que tout le monde est installé, la vision de chacun se brouille et tous se retrouvent dans la version éthérée et fuligineuse de ce même cadre. Je n’ai pas particulièrement envie de m’étendre en descriptions donc vous voyez le rendu graphique dans le SdA quand Frodon enfile l’anneau ? Ben c’est ça. Le rituel peut désormais débuter.
Ce qui suivra restera flou pour les participants : un mélange de clairvoyance et de cette désagréable sensation de déjà vu sans que l’on puisse mettre le doigt sur ce qui pose problème. Toujours est-il que Lundey dirige la séance avec l’aplomb que confère l’imminence du triomphe. Comme annoncé précédemment, l’objet est la renégociation du pacte qui confère un accès égal au nexus pour toutes les essences supernaturelles. C’est une modification mineure puisqu’elle n’altère pas l’équilibre des forces en faveur d’une race, passant d’une équirépartition à une autre. Elle nécessite donc une majorité simple pour être acceptée (la gestion du Nexus est une chose fort procédurière, il faut bien le reconnaître). Certains représentants se prononcent avant même la fin de l’annonce de Lundey. D’autres, à l’instar de Tamara, restent indécis. L’abstention n’étant pas une option, le temps s’allonge. Après une longue réflexion, l’aura de Tamara se stabilise finalement vers une acceptation de la proposition. L’impasse est totale car l’égalité entre les deux camps est parfaite. Intérierement, Lundey jubile. Il signale cet instant attendu à l’un de ses sbires qui s’était posté près de Veronica. Ce dernier, tire violemment la Reine en arrière, l’extrayant de son cercle. Tandis que le retrait d’un membre devrait dissiper le sortilège, la représentation de la ruche est transférée à son autre représentante prenant partie à la cérémonie et Tamara se retrouve investie des voix de Veronica. Alors que le pacte s’apprête à être scellé, Tamara parvient à distinguer l’interférence. L’utilisation d’une technique déloyale pour faire basculer le scrutin prouve que le plan de Lundey ne sert que ses intérêts propres et dans un ultime revirement, Tamara parvient à modifier in extremis son vote en défaveur de la proposition soumise qui se voit donc rejetée. Tout le monde reprend ses esprits en même temps alors que l’accès au Nexus se dissipe. La scène qui suit est un indescriptible chaos (que je m’en vais tout de même tenter de décrire tant bien que mal).
Comprenant que quelque chose est complètement parti de travers, chacun tente de concert de :
- faire payer aux responsables l’échec du rituel, hypothéquant par là leurs plans sur l’avenir
- régler de vieux comptes avec des adversaires de longue date
- prendre l’ascendant sur sa faction par une action d’éclat
- s’acquitter d’une mission en cours ou d’un objectif caché
- s’éclipser en douce avant que la situation ne dégénère encore plus
- accomplir une combinaison des propositions précédentes à arranger selon les priorités.
Autant dire que ça ressemble à une scène avancée du dernier acte d’une tragédie grecque avec tout ce que ça implique de quiproquos malheureux, de triangles amoureux et de sacrifices inutiles.
La lisibilité de la scène est encore complexifiée par les grenades fumigènes/étourdissantes qui détonnent au petit bonheur la chance tant à l’initiative de l’équipe de sécurité que du groupe d’Eva.
On notera tout de même l’improbable alliance temporaire dans le feu de l’action entre Eva et Veronica pour parvenir à maîtriser Oz, le lycanthrope très remonté par la persistance de sa condition (l’une et l’autre nieront par la suite énergiquement que ce moment ait eu lieu) ainsi que les virevoltes de Walthus autour des gardes pour tenter de se débarasser du spectre.
Ariel, de son côté, a repris ses activités habituelles et profite de la forte concentration de créatures surnaturelles pour s’adonner à son activité favorite : l’équarrissage de monstres. Les alliés de circonstances sont vite redevenus des cibles et, hormis les gardes humains, tout ce qui passe à sa portée s’expose à un mauvais coup de katana.
Lundey, enfin, hurle sa rage et tente de retrouver Tamara, responsable à ses yeux de sa débâcle. Et Tamara dans tout ça ? Il y a une bonne raison pour qu’elle soit introuvable. Elle n’est tout bonnement plus là…
Au sous-sol, le Nexus pulse et nimbe la salle d’une lueur décrivant les différentes variantes du spectre chromatique à une fréquence stroboscopique. Il faut dire qu’un rituel y est actuellement en cours. Ayant profité de la confusion ambiante, Tamara a en effet échappé à la surveillance des autres protagonistes et a effectué à rebours le chemin la menant à la structure cristalline au centre de toutes les convoitises. Les gardes qui étaient sur le chemin sont en train de faire de bien beaux cauchemars, merci de vous inquiéter pour eux. C’est qu’on peut en faire, des choses, avec un Nexus… Il y a notamment un rituel obscur tellement risqué qu’il n’est jamais passé à l’étape de la pratique de mémoire de créature surnaturelle. Il permet de sceller définitivement le Nexus en position d’équilibre total. Il y a un prix bien sûr mais Tamara est prête au sacrifice. Il est dit que la contrepartie est de reonconcer à son propre accès ainsi qu’à celui de ses semblables (les mettant dans une situation d’infériorité expliquant que ce contrat soit resté de nature pûrement théorique). Tamara scelle le pacte tandis qu’une autre personne pénètre subrepticement dans la pièce.
Alors que la sorcière s’effondre inanimée et que le halo lumineux se restabilise vers son état de repos, le docteur Müller emporte la frêle adolescente, pensant peut-être s’en servir comme bouclier humain ou monnaie d’échange et s’engouffre vers une sortie secrète en toute hâte.
Comprenant trop tard ce qui vient de se passer, Lundey s’engouffre dans les souterrains à la poursuite de Tamara. Il est rapidement suivi par Eva, Ariel Veronica et Walthus (dans le désordre) qui parviennent à se soustraire au fracas de la bataille. C’est moins difficile qu’il n’y paraît car il s’y passe de moins en moins de choses intéressantes tant la furie méthodique d’Ariel a fait des ravages dans les rangs des défenseurs.
Le chaos se reporte donc dans les boyaux humides de la bâtisse où un dernier combat oppose entre autres Ariel à Walthus et Eva à Lundey tandis que Veronica parvient à mettre hors d’état de nuire le docteur Müller. L’affrontement entre le faune et la chasseresse est tout bonnement épique. Il concentre les passions trahies d’Ariel à l’ingénuité de Walthus qui semble prendre pour la première fois conscience qu’il s’agit peut-être d’autre chose que d’un jeu.
En comparaison, le combat d’Eva, est assez anti-climatique (une succession de fumbles la met hors d’état de combattre en un éclair et c’est finalement sur un Epic Win total que Tamara, qui a repris ses esprits, parvient à assommer l’inquisiteur par derrière o_o »).
Walthus décide d’occuper le terrain pour faire gagner un peu de temps aux trois survivantes qui s’éclipsent sans demander leur reste.
Constatant que ses proies lui échappent définitivement et face à la nouvelle résolution de Walthus, Ariel sent sa détermination s’effriter et elle laisse délibérément une ouverture permettant au faune de se dérober tout en sauvant la face. Ariel s’effondre à genoux, peut-être même qu’elle a une poussière dans l’oeil (c’est assez mal entretenu, ces tunnels).
*** Générique! ***
Si c’était un film de l’univers étendu de Marvel, il y aurait une séquence post-générique teasant la suite mais le timing était très bon car c’est justement à ce moment qu’à peu près tous les protagonistes avaient suffisamment d’XP pour prendre leur cinquième progression, leur permettant de prendre des mouvements avancés et surtout, des mouvements adultes (qui permettent de faire autre chose que blesser systématiquement son entourage). Comme c’est aussi le moment où chacun a mis de côté ses intérêts égoïstes durant le dénouement et a fait preuve d’empathie et de sens du sacrifice. On peut dire qu’ils ont bien mérité de grandir un peu et s’il y a une saison 2, ce sera sans eux (ou tout du moins pas en tant que PJs).
Ah si, allez, séquence post générique quand même qui montre à quel point on a refait X-Men : The last stand jusqu’au bout sans le vouloir : parce qu’en fait, Tamara a encore ses pouvoirs de sorcière, elle n’a eu qu’à abandonner l’essence spirituelle correspondant à sa domination de l’essaim pour elle et ses adeptes…
Faut croire que le multiclassage est assez peu courant et que dans un univers supernaturel, la perte irrévocable de pouvoirs est à peu près aussi contraignante que des incidents anecdotiques, comme, je sais pas, moi, passer l’arme à gauche par exemple…
Monsterhearts Saison 1 ep 0?+3 (1/2)
by Sbeu on juin.08, 2015, under Text Only
Haha, moi aussi, je fais mon G. R. R. Martin en annonçant une suite pour une date, en la repoussant aux calendes et en la teasant avec un pauvre chapitre sur le web.
Bon, par contre, moi, ça ne me nourrit pas, hélas…
Je ne sais pas si les gens se souviennent encore de l’existence d’une campagne de Monsterhearts, il s’avère que cet épisode clôture la saison de cette passionnante série.
Comme il se doit : Previously, in Monsterhearts
A l’issue d’un trajet, rappelons le, plutôt chaotique, les élèves participant à la sortie dans les Rocheuses se réveillent dans un cadre inattendu. Si l’on parle de se réveiller de manière générale, c’est bien parce que tout le monde a eu un petit passage à vide suite à la prise en charge médicale impliquant force tranquillisants et sédatifs qui a directement suivi l’accident de car (dont le bilan s’élève miraculeusement à une, euh, zéro victimes).
Chaque protagoniste se retrouve donc en isolement total, dans une cellule capitonnée dont un des murs est constitué par une épaisse vitre donnant sur un couloir où l’équipement moderne cède parfois la place à de rares linteaux et blocs de pierre de taille apparents laissant présager de l’usage initial de l’édifice. La tenue des élèves a elle aussi subi une drastique cure de sobriété et d’homogénéisation. Comme disait le Meuj’ : de toutes façons, se réveiller dans un décor à la Portal, ça n’augure jamais rien de bon…
Parmi nos protagonistes, on en a donc trois (Walthus, Veronica et Tamara) qui se retrouvent confrontés à l’épineuse question suivante : « Comment je sors ? ». Laissons les franchir l’étape intermédiaire du : « De quoi je dispose dans une cellule capitonnée vérouillée pour ouvrir la porte ? » pour nous préoccuper d’Eva. En effet, le monde étant mal fait, cette dernière est occupée à se pencher sur le problème du : « Comment je rentre ». La vie est décidemment une catin…
Ce n’est certes pas le penchant naturel d’Eva pour la bonté qui l’a envoyé sur les traces des autres lycéens. Disons que son nouvel employeur a su être persévérant.
Passons sur les subtils détails de l’échange entre Eva et son mentor. Pour tout dire, je pense qu’elle pourra se reconvertir dans le business des formations de négociation dans certaines entreprises. C’est toujours bien d’avoir une première démonstration des écueils à éviter en début de session.
Allez, pour le plaisir, en substance, c’était quelque chose de l’ordre de :
- Ramène moi les élèves qui sont sur cette liste intacts. Ils devraient être quelque part par là.
- Il y a Véronica dans ta liste. Donc euh, pas question…
- Je ne me rappelle pas le moment où j’avais laissé supposer qu’il y avait une alternative.
- J’aimerais bien voir ça.
- On passe un coup de fil à ton ancien employeur, pour voir ce qu’il en pense ?
- Haha, je disais que j’ai hâte d’y être. Je formule mal mes pensées, des fois.
- Oui, voilà…
On se retrouve donc avec une Eva aussi contrariée qu’à l’accoutumée en train d’épier le lieu de l’action aux jumelles et se demandant comment franchir le périmètre de sécurité. Nos autres héros sont sur le point de se rallier à son point de vue : franchement, c’est pas gagné…
Retournons donc en intérieur pour nous préoccuper du sort des pensionnaires de l’établissement. Peu de temps après son réveil, chaque protagoniste a eu droit à une annonce via les hauts parleurs présents dans sa chambre où Lundey leur explique sur un ton détaché que les mesures d’isolement prises à leur égard l’ont été pour des raisons de sécurité, la tendance pour l’auto-destruction et la destruction en général des élèves ayant été remarquée précédemment. Néanmoins, ils peuvent s’attendre à être pris en charge dès que les préparatifs de leur arrivée seront complets. Ils sont par ailleurs sous surveillance vidéo permanente au cas où l’idée leur viendrait de tenter quoique ce soit de regrettable.
Puisque c’est demandé si gentiment, chacun s’emploie à s’approprier le concept d’acte déplorable avec assiduité…
Amis gardiens de prisons expérimentales engagés par une société secrète pour surveiller des individus dangereux et imprévisibles, voici un florilège de situations où il est recommandé de ne pas ouvrir la porte des cellules :
- Un être féérique se construit un fort de couvertures pour se soustraire à la surveillance de la caméra.
- La reine d’une ruche de parasites organiques subit un accès de crise de claustrophobie et son métabolisme particulier lui permet de déclencher nombre de réactions inattendues qui peuvent nécessiter l’intervention d’un médecin.
- une sorcière automutilée défait ses bandages et utilise ses fluides vitaux pour refaire la décoration de sa cellule façon bibliothèque de Miskatonic. (je rappelle que Tamara est encore en Overdrive, sa condition de sortie étant que la personne qu’elle a le plus blessée lui pardonne. Comme Lundey a précédemment défuncté des suites de ses blessures, je crois qu’il se qualifie pour jouer ce rôle… Ben on n’est pas sortis).
On substituera avantageusement aux dispositifs archaïques tels qu’une porte simple (même si elle est vitrée et high tech) une méthode de diffusion de sédatifs par aérosols ou seringues hypodermiques à appliquer avant de rentrer. Je recommande accessoirement l’installation de sas dont la porte extérieure ne peut être opérée que par un comparse situé à l’extérieur. De manière générale, les groupes de un, même quand on a le dessus, ça reste une mauvaise idée. Bref, génies du mal de tout poil, si vous cherchez un consultant en sécurité, n’hésitez pas à contacter mon assistant.
La négligence coupable du personnel de sécurité permet dans un temps restreint à un Walthus laissant libre cours aux puissances de la nature de se ruer dehors poursuivi par des gardes armés, à Véronica d’hypnotiser le Docteur Müller (sic.) venu lui administrer un calmant pour qu’il lui laisse la voie libre et à Tamara d’implanter une suggestion si bien ancrée (Epic Win + Overdrive + cercles d’invoc.) à Cecilia (la psychologue/infirmière qui l’avait prise en charge durant l’épisode précédent) qu’il est presque certain q’uelle en conservera des séquelles.
C’est donc Walthus qui, le premier, débouche à l’extérieur dans une enceinte qui enserre l’abbaye dans le plus pur style néo-médiéval XIXème siècle dont le pays de l’oncle Sam sait nous régaler. Trouvant rapidement astucieux de se mettre hors de portée des gardes en gagnant le toit de l’édifice, le fae constate que la hauteur des murs rivalise avec l’à-pic qui enserre la place. Eh mais au fait, c’est quoi, c’est points rouges qui se balladent sur mon torse ?
Fort heureusement pour Walthus, des cris de terreur issus de l’accès à l’abbaye précédant de peu la sortie de gardes hagards luttant contre les terreurs de leur subconscient détournent l’attention des tireurs d’élite.
Les gardes sont rapidement suivis par Tamara escortée par une Cecilia en mode automate qui se dirigent tout naturellement vers l’entrée principale et en demandent l’ouverture au planton de garde comme si de rien n’était. Ayant la main heureuse et fort lourde quand à l’administration de malédictions (je crois que suite au passage de Tamara, tout le personnel a eu le droit à des séances collectives de gestion de stress post-traumatique) Tamara, convainc/anihile la volonté du garde qui actionne l’ouverture des portes du domaine. Désormais dans la cour et quoique toujours dans la ligne de mire des gardes, les trois lycéens s’aprêtent à faire face à ce qui pourrait les attendre à l’extérieur de l’édifice. L’un dans l’autre, c’est la solution à un problème d’Eva qui lui parvient sur un plateau. Il doit y avoir un dieu pour les damnés.
La sortie donne directement sur une passerelle surmontant un précipice qui en fait l’unique accès au site. Il fallait s’y attendre, il n’est néanmoins pas dégagé. L’autre versant de la falaise est en effet occupé par quelques représentants des troupes d’élite de l’organisation (c’est comme des gardes avec une grosse armure anti-émeute des armes qui font peur et un casque intégral). C’est cela dit la moindre des menaces : ils escortent en effet Lundey encadré par un groupe de quatre adolescents desquels émane une aura surnaturelle certaine. Anticipant une rude charge, l’un d’entre eux amorce sa métamorphose lupine, l’autre exhibe ses canines de prédateurs tandis que le troisième se dématérialise partiellement, signalant que les attaques physiques l’affectront peu. Quand à la dernière, elle dégaine ses Katanas et prend un air fort menaçant. Ah oui, aussi, j’aurais probablement dû préciser plus tôt qu’il s’agit d’Ariel…
Pas peu fier de son effet, Lundey déclame un discours tendant nettement sur la mégalomanie où il expose la dure vérité aux adolescents : le comité d’accueil sur l’autre rive ne devrait faire qu’une bouchée d’eux et de plus, le pont est équipé de glyphes de barrière qui leur interdiront l’accès à la sortie. De toutes façons, il prétend ne pas leur vouloir de mal. La partie semble mal engagée et les trois protagonistes prennent les décisions les plus adéquates : Tamara se replie tranquillement à l’intérieur accompagnée de ses nouveaux animaux de compagnie tandis que Walthus et Veronica s’élancent sur le pont…
[Vous avez bien attendu pour cette fuite héroïque], il s’avère qu’elle n’ira pas beaucoup plus loin que le milieu du pont pour Veronica qui s’assure un beau fumble des familles et trébuche dans sa précipitation, puis se fait maîtriser par Oz, le loup-garou. Walthus, quand à lui, s’en tire bien mieux et s’apprête à tenter une action d’éclat désespérée pour échapper au comité d’acceuil qui a largement les moyens de le réduire en copaux (parce que les fées, à l’instar des sorcières, sont majoritairement composées de bois, c’est bien connu). Alors que toute retraite semble bouchée, une grenade fumigène lancée par Eva lui crée une ouverture qu’il s’empresse de saisir. Une magnifique volte suivie d’une élégante réception dont personne ne profitera faute de visibilité lui permettent de franchir le groupe de soldats, mais hélas, Lundey a dit vrai et Walthus se heurte à une barrière immatérielle qui l’empêche de progresser plus avant. La souricière se referme sur le pauvre féérique lorsuqil entend des pas juste derrière lui et découvre d’un regard craintif le funeste destin qui l’attend, incarné par Ariel et son arsenal d’objets tranchants.
Tentant le tout pour le tout, Walthus lui jette un regard implorant d’animal blessé pris dans un piège à loup et prêt à se ronger la patte pour échapper à la captivité. Dans un instant de faiblesse qui ne lui ressemble pas et qu’elle regrettera sûrement, Ariel pousse un léger soupir et perturbe légèrement la disposition de pierres que Walthus n’avait pas remarquées de prime abord de la pointe de son Katana. Un léger crépitement se fait entendre et le faune en profite pour détaler sans demander son reste ni se retourner de peur que l’élue ne change d’avis ou soit en train d’ajuster un projectile à planter entre ses omoplates pour le sport, allez savoir. Il est intercepté par Eva avec laquelle ils rejoignent le véhicule de cette dernière tandis que Lundey aboie des ordres à ses sbires pour organiser une battue et que Veronica est escortée vers les cellules sous le regard contrarié d’Ariel qui aurait certainement voulu tirer profit de la mélée pour qu’un « accident » ait lieu.
De retour au niveau du quartier pénitentiaire, Lundey semble soudain très fatigué. Pendant la fin de l’échauffourée, Tamara en a profité pour refaire la déco aidée par ses nouveau suivants (vous vous sonuvenez peut-être qu’elle était en train de muter en Reine suite à son assimilation dans la ruche) et c’est donc un spectacle peu ragoutant qui s’offre au regard des nouveaux arrivants. Des soies guantes obstruent partiellement le passage et forment des motifs cabbalistiques du plus bel effet dans l’accès au couloir.
Lundey se masse les tempes de dépit, fait isoler la sorcière par ses troupes d’élite et met sous conditionnement ses victimes tandis qu’une autre équipe passe au lance-flammes ses tentatives d’adoucir l’atmosphère austère des cellules. Tamara n’attend néanmoins pas longtemps dans sa nouvelle cellule car Lundey accompagné de deux gardes viennent directement la prendre en charge et l’escortent vers une lourde porte qui donne sur un escalier ouvragé qui s’enfonce dans les profondeurs du piton rocheux…
[C'est fou ce que ça peut être long, de descendre un escalier, il faut croire qu'il s'enfonce vraiment profondément dans les tréfonds de la région.] Débouchant enfin dans une vaste salle souterraine, Tamara et son escorte (qui ont été depuis rejoints par Veronica, elle aussi sous bonne garde) découvrent un spectacle pour le moins inattendu. La grotte abrite une large dalle ornées de motifs anciens au centre duquel palpite une source de lumière iridescente émettant une aura hypnotique. La température souterraine de l’escalier a laissé place à une douceur qui complète l’appel à la quiétude qui émane du lieu. Lundey scrute avec attention la réaction de ses invitées (il a mielleusement insisté sur ce point durant la descente). Si le spectacle ne semble pas spécialement, émouvoir Veronica, Tamara, quand à elle, est immédiatement absorbée dans la contemplation du lieu. Ne prêtant aucune attention aux représailles potentielles (Lundey retient d’un geste ses gardes qui sont un peu à cran depuis l’incident de la matinée), elle part directement fureter dans la pièce, examine le gigantesque motif de la dalle, murmure des paroles inaudibles et, après un long et désagréable moment pour son audience, balbutie finalement : « C’est… c’est vraiment ce que je crois ? »
Ce à quoi Veronica répond du tac au tac, brisant par là même la satisfaction de Lundey : « Ah, cool, tu vas pouvoir m’expliquer alors… »
La faisant taire d’un geste de la main, l’inquisiteur, triomphant déclare théatralement : « Oui… c’est bien le Nexus de cette zone. Et j’ai besoin de vous pour l’activer. »
[Cet appel à l'aide compte d'ailleurs pour une absolution à Tamara pour les torts qu'elle lui a causés, la faisant sortir de son Overdrive. Il était temps pour le plus grand bien de la piétaille du coin.]
S’approchant de la source de lumière, Tamara tombe soudain en trance et a une vision du futur.
Autorisons nous une petite parenthèse bienvenue sur ce qu’est un Nexus et sur ce qu’on peut en faire. Pour ce faire, il est recommandé d’effectuer une session efficace de bibliographie dans des sites riches en manuscrits anciens. Lundey a probablement opté pour une version physique, Tamara, de son côté, sest tournée vers la version dématérialisée accessible aux gens de l’art via la porte dérobée implantée par la communauté des sorcières dans la virtual Miskatonic library. Détails techniques mis à part, il est dit que dans les temps anciens, les différentes races mystiques puisaient leur énergie dans des sources telluriques (j’aime bien le mot tellurique même si c’est souvent inadéquat dans un contexte mystique) qui affleuraient en certaines formations naturelles bien précises. Je vous passe les détails et les formules archaïsantes, mais comme de bien entendu, l’humanité se pointe, est dégoutée de ne pas faire partie du deal, tente de tire la couverture à soi et une grosse baston s’ensuit. Pour régler tout ça, les sources sont finalement scellées par des dispositifs spéciaux : les Nexus, qui fractionnent l’énergie mystique et garantit un égal accès à chacun. C’est notamment la présence d’un Nexus qui attire toutes les créatures surnaturelles du coin dans cette pauvre ville des rocheuses. Faut voir que c’est justement ça qui a pousser Tamara à « inciter » ses parents à déménager dans le coin. Là où ça devient intéressant, c’est que certains incunables fort anciens révèlent que les Nexus sont fondés sur un pacte par consentement mutuel et que la distribution de l’énergie peut être réallouée. Pour cela, il faut procéder à un rituel réunissant un membre de chaque espèce. Ce serait merveilleux si en plus ils étaient jeunes et influençables pour parvenir à un accord qu’ils pourraient regretter par la suite sur le coup de l’émotion…
[Allez, comme d'hab, fin de la première moitié, suite dans le prochain post]
Un peu de poésie, bordel…
by Sbeu on juin.08, 2015, under Speed
Au passage, je vous recommande plus que chaudement le sublime Ori and the Blind Forest du sympathique Moon Studios que je viens de finir.
Si la DA ne vous a pas déjà fait vous ruer sur votre plateforme de téléchargement alimentée à la vapeur, sachez que la musique et la narration sont à l’avenant.
Pour peu que la notion de Metroidvania ne vous donne pas de l’urticaire, le gameplay est fort bien équilibré avec une difficulté bien présente sans pour autant être rebutante lors de passages barrages. Le gros casu que je suis devenu en est venu à bout sans (trop) rager, c’est dire.
Bref, du tout bon, ce qui en fait mon coup de cœur pas bien original étant donné qu’il est déjà encensé par la critique.
Allez, un petit fanart vite fait pour l’occasion.
Une page de recherches
by Sbeu on juin.08, 2015, under BD
Une petite étude de personnages pour le projet du dessous.
Parce que quitte à se remettre à poster, autant le faire bien.
Page 2
by Sbeu on juin.07, 2015, under BD
Par miracle, je me souviens encore des codes d’accès du globe…
Je profite de l’occasion pour livrer la deuxième page à quiconque passerait encore en ces lieux. N’est-ce pas tout bonnement merveilleux ?
Projet Perso
by Sbeu on mar.09, 2015, under BD
Bon, plus sérieusement par rapport à mon intro du post précédent, si je suis passé sous le radar, ce n’est pas par désintérêt du sbeulog (je vous fais plein de bisous si vous êtes encore là) ou par flemme. En fait, j’ai décidé de me botter le cul et de me lancer dans un projet *vraiment* ambitieux où je pourrais me forcer à pousser des gribouilles plus loin que d’habitude et comprendre pleinplein de trucs : une bayday (une vraie).
Comme je sais aussi le temps que ça prend et que je suis pas complêtement inconscient, j’ai décidé de tourner autour du pot et de ne pas me lancer dans le projet maître du premier coup mais plutôt de m’échauffer sur des petits formats qui aboutissent en quelques pages pour introduire mes personnages.
Eh ben je peux vous le certifier, ça prend effectivement un temps de malade.
Cela dit, comme je commence à avoir un niveau présentable de ma première page, je ne résiste pas à l’envie de la poster céans. Je suis bien entendu preneur de remarques, critiques et commentaires portant sur le fond comme sur la forme, c’est encore largement un Ouipe.
J’espère (sincèrement, vu le temps que ça me prend) que ça vous plaira.
Allez :
ぼくの秋休み : 最後のぼく
by Sbeu on mar.09, 2015, under Crobards
Donc comme je disais il y a deux semaines, un dernier petit épisode de Boku et on passe à la suite. Ah et au fait, bonne année, meilleurs vœux tout ça…
Bon je tiens le rythme, moi. Plus que Monsterhearts et des nouvelles sur le petit projet perso sur lequel je bosse depuis Noël et on est bon.
Mmmmh, par contre, il doit y avoir un petit bug sur mon PC, mon horloge indique mars et pas janvier. Probablement le CMOS qui déconne. Faudra que je change la pile à l’occase.
des Gribouilles
Et une série plus volumineuse qu’à l’accoutumée des prods de Dame Eowyn.