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La Guide Michelin des conventions : L’atelier du JdR

by Sbeu on sept.30, 2012, under Text Only

Adoncques, à l’initiative d’Athreeren mais sans qu’il puisse finalement nous honorer de sa présence, j’ai participé à l’atelier du JdR. Et me fendrai par conséquent de mon petit compte rendu et contribution au Michelin des conventions.

L’atelier du JdR vise à la promotion de jeux de rôles indies par la découverte. Il a lieu de manière à peu près mensuelle et vient de changer de QG pour des raisons de disponibilité de salles. Cette fois-ci, ça avait donc lieu dans un bar de rôleux du Vème.

Bon, en l’occurence convention est un bien grand mot pour décrire ce qui est plus un rendez-vous récurrent d’amateurs avertis. Puisqu’une fois les deux derniers désistements comptabilisés, nous étions dix organisateurs inclus ce qui fait à peu près une TP de la grande époque (celles auxquelles je ne venais pas non plus).
Alors attention, c’est exactement le format qu’il me faut et j’adhère complètement au principe. Parce que les parties de 10h qui rament et où l’on fait des nuits blanches loin de son doux foyer, c’est bon pour les petits jeunes mais moi, j’ai mon confort.
Ainsi, l’atelier répond exactement à mes besoins de rôliste pantouflard pour qui lancer plus d’un dé à la fois éveille plus souvenirs que d’envie.
Par ailleurs, pour achever de me faire me sentir chez moi, deux des trois organisateurs se sont avérés être mes partenaires de jeu des sessions indies que j’ai relatées précédemment donc j’étais largement dans mon élément.

Sur les trois tables initialement prévues, deux et demi (j’y reviendrai) ont finalement pu avoir lieu faute de participants.

On y jouait donc à
Perfect :
Dystopie Orwello-victorienne où tout le monde porte donc des chapeaux haut de forme et où c’est à peu près la seule liberté individuelle restant. Comme dans pas mal de jeux de la mouvance indie, il n’y a pas de Meuj et la table se partage donc les rôles suivants :
- le criminel : chaque participant en a un, forgé avec soins pour qu’il soit le plus personnel possible, il pourra aussi bien commettre des exactions que notre morale réprouve ou rechercher des libertés qui sont bridées à Cadence
- la loi : omniprésente et presque omnipotente elle va rééduquer le criminel après son acte (sans le tuer, la société de Cadence est parfaite, une réintégration est nettement préférable).
- la société : qui jugera de l’impact psychologique des actes du criminel.
Ça a l’air globalement très sombre, personnel et oppressant et j’étais donc ravi de ne pas y avoir participé cette fois-ci (mais une autre fois peut-être) n’étant pas dans l’état d’esprit s’y prêtant. Il paraît que c’est vraiment excellent.

Bienvenue à Poudlard : qui était la fameuse demi-partie qui a d’abord été annulée faute de participants et a finalement eu lieu dans un deuxième temps une fois que la table à laquelle j’ai participé s’est achevée (mais sans moi parce que ma potterophobie est toujours suffisante pour m’inciter à m’abstenir).
C’est paraît-il centré sur les relations entre pensionnaires de la célèbre académie de sorciers.

Hell 4 Leather : partie à laquelle j’ai participé et qui s’est révélée tout bonnement excellente. Nous étions donc 4 participants (coïncidence ? je ne crois pas…). Pour un jeu qui vise à relater une histoire de vengeance, de la vraie avec du sang et pas de larmes.
L’univers initial semble très proche d’un cross-over entre Kill Bill à la sauce Hell’s Angels et Spawn mas comme on le verra, on peut facilement y déroger. C’est donc l’histoire d’un groupe de 7 Badass, l’un d’entre eux décédant de manière violente sans que les autres y soient complètement étrangers. L’accueil que lui réserve le diable est néanmoins plein d’attentions dans la mesure où il lui laisse une nuit pour se venger (et il y est plutôt immortel).
Le système est comme à l’accoutumée tout léger puisque se jouant à base de cartes de taromancie dont on aura trié les arcanes majeurs en trois catégories :
- les personnages dont le trait principal de personnalité sera dicté par leur atout : Le Fou qui revient d’entre les morts, le Magicien (I) maître de l’occulte, la Grande prêtresse (II) figure maternelle ou spirituelle, l’impératrice (III) femme fatale, l’empereur (IV) c’est assez clair, le Hiérophante (V) qui agit dans l’ombre du pouvoir et l’Hermite (IX) qui incarnera une figure mystérieuse.
- Les scènes au nombre de six
- Les atouts coupables qui sont autant de moyens pour les personnages d’échapper à la vengeance du fou ou de la hâter : Les Amoureux (VI), le Chariot (VII), la Justice (VIII), la Roue de la fortune (X), la Force (XI), la Tempérance (XV)
- Le Diable qui est un atout particulier dans la mesure où il sert de la même manière que les précédents mais se transmet différemment.
- et bien sûr, la Mort qui jouera un rôle primordial.
Ces braves atouts, hormis pour servir le décorum s’utilisent de la manière suivante.
- Les atouts de personnage guident pour la composition des rôles. Chacun en dehors du fou en pioche un au hasard en début de chaque scène. C’est le personnage dont il aura la charge et qu’il fera évoluer, travaillera. Le personnage est face cachée tant qu’il est absent de la scène. Le Fou connaît les personnages absents de la scène et peut en appeler, les forçant à se dévoiler.
- Les atouts de scène sortent par ordre croissant (un par scène) et indiquent les grandes lignes de ce qui arrivera dans la scène courante : Le Pendu (XII) scène de l’enterrement du Fou, La Tour (XVI) Destruction du QG de la bande, L’Etoile (XVII) où le Fou vaque à ses propres activités, la Lune (XVIII) où l’on commet le péché de chair, le Soleil (XIX) où le temps commence à manquer, le Jugement (XX) où l’on finit ce qu’on avait à faire, Le Monde (XXI) où l’on voit ce qu’il advient par la suite.
- Les atouts coupables, le diable et la mort servent pour les affrontements : A l’initiative du Fou, un combat peut avoir lieu avec un personnage présent. On prend alors sa carte de personnage et la mort. Si le Fou tire la mort, il relate comment il a tué le personnage, sinon, le personnage explique comment il s’en tire. Les atouts coupables aident ou pourrissent la future victime. Avant l’affrontement, on peut engager un de ses atouts qui sera mélangé à la pile, ça dilue les chances de tirer la mort et si l’atout rajouté est tiré, le joueur qui l’a engagé relate comment la cible s’en tire (temporairement). Lorsqu’un atout qui n’est pas la mort, un joueur peut aussi utiliser un de ses atouts coupables pour expliquer pourquoi finalement le combat se prolonge et l’on tire à nouveau une carte dans ce qui reste de la pile.
On verra dans un article ultérieur ce que nous avons réussi à tirer de ce système.

Pour conclure, les notes :

Organisation : ★
Pas trop dur de coordonner 10 personnes sans avoir à gérer ni la bouffe, ni l’hébergement. Néanmoins, tout s’est bien passé aux heures et lieux annoncés.

Jeux : ★★★
Le must pour moi, des parties super qui se jouent vite et avec des systèmes légers. J’adhère.

Ambiance : ★★
Le bar était un peu bruyant et nous étions peu nombreux mais bon, jouer avec des potes, que demande le peuple.

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6 Comments for this entry

  • Wlad

    Fais comme moi : joue en semaine. Avec ça, pas de problème d’horaire.

  • Sbeu

    Nan mais moi, si j’ai pas pris ma verveine à 20h30 et que je suis pas couché à 21h, je suis fichu…
    Du coup, je ne vois pas trop bien en quoi le fait de jouer en semaine améliore la situation.

  • Athreeren

    Voilà un bon compte-rendu. J’ai hâte de lire le résumé de la partie pour comprendre comment fonctionne Hell 4 Leather en pratique.

  • LCF

    Ce Me semble intéressant. J’attends la suite avec impatience.

  • Nocker

    C’était vraiment excellent comme partie.
    J’ai hâte de rejouer avec toi.
    Pour les ceusses qui voudraient venir, l’Atelier annonce ses séances sur tous les grands forums rolistes (Casus NO, Opale, Silentdrift), sur le GROG, et sur la page Facebook des Caves Alliées, le bar qui nous héberge pour l’instant. Vous pouvez nous envoyer un mail à atelierdujdr[AT]gmail.com pour qu’on vous prévienne des prochaines séances et tout.

  • Sbeu

    Le plaisir était partagé, vivement la prochaine!