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Oghma IX

by Sbeu on oct.07, 2009, under Illustration, Text Only

Ma participation à Oghma 9 d’après le sujet énoncé ici :

Sujet Oghma 9

J’ai finalement traité licitement le sujet avec deux illustrations bonus. Par ailleurs, c’est la foire aux références mais c’est suffisamment n’importe quoi pour pouvoir vous garantir le contenu sans spoilers (quoique je n’ai pas encore fini les BSG mais ça me ferait bien marrer que ça s’arrête ainsi).

***

Les neuf personnes réunies autour de l’orateur attendaient avec fébrilité l’issue de son discours. Depuis la tragédie d’hier, ils avaient été contraints d’ajourner leurs plans respectifs et de se mettre à disposition de la justice pour que toute la lumière soit faite sur le drame. Par ailleurs, leur réputation à tous était en jeu. Le meurtrier était sans conteste parmi eux et ils avaient tous à cœur de se blanchir définitivement. Il restait toujours quelque chose de la plus inepte des calomnies. Après tout, ils étaient les seuls à des kilomètres à la ronde dans ce manoir sinistre où les avait conviés leur ami le Docteur Lenoir. Ami était par ailleurs un bien grand mot car tous avaient des griefs plus ou mois sérieux à l’encontre du reste de l’assemblée, ce qui à l’heure actuelle, n’était pas à leur avantage.

Le vieux militaire n’en finissait pas d’expliciter les méandres du tortueux raisonnement qui l’avait mené, affirmait-il à démasquer l’assassin. Il avait fouillé toutes les pièces, interrogé tous les participants, passé au crible tous les alibis. Enfin, arrivant au terme de son monologue, il adopta une position théâtrale, laissa passer un court silence et déclara d’un ton grandiloquent :

« C’est le Colonel Moutarde avec l’ouvre-boîtes dans la salle de vidéo-surveillance ».

Au soulagement de ne pas être accusé succédait l’incompréhension. Le vieil homme était-il devenu sénile au point de s’accuser lui-même ? Le docteur Olive se leva d’un bond suivi de peu par Monsieur Prunelle (la peste soit de cet arrogant français).

  • Voyons mon cher, vous déraisonnez !

  • Pas du tout… Voyez-vous, le Docteur Lenoir était sensé rencontrer ce soi même quelqu’un de particulièrement important. Quelqu’un duquel dépendrait l’avenir de la Terre et de l’humanité. Vous comprenez bien qu’il n’était pas à la hauteur pur cette tâche. C’est pas moi qui le dit, c’est une connerie de prophétie.

  • A n’en pas douter, vous perdez la raison, où est passée votre politesse légendaire et votre sang froid ?

  • Je te le colle au cul mon sang froid, c’est pas une question de politesse mais de classe. Oh et puis ça me brise les couilles de continuer à jouer la comédie pour des couillons pareils.

  • Mais ma parole, vous n’êtes pas le Colonel Moutarde.

  • Ben non dugland, j’ai la classe, moi.

Et d’un geste preste, l’individu arracha la fausse moustache et le monocle qui le rendaient méconnaissables. Le doute n’était plus permis, Georges Abitbol toisait la foule d’un regard serein mais empreint de défi.

« Bon, c’est pas tout ça, les filles, mais faudrait voir à dégager vite, j’attends un invité… »

Joignant le geste à la parole, il dégaina son six coup et abattit les neuf personnes présentes sans recharger. C’est ça la classe, les enfants…

« Bon, fini de rigoler, c’est pas tout ça mais j’ai une planète à sauver. »

Empruntant le passage secret situé dans l’horloge à côté de la réception. Le grand Georges descendit un escalier tortueux le menant jusqu’à la cave. Il passa nonchalamment à côté d’un curieux générateur solidaire d’une roue à hamster et songea un bref instant que toute cette histoire fonctionnerait plus facilement avec un diamant pur plutôt qu’avec cette saloperie de succédané synthétique. Remisant cette pensée dans un coin de son esprit il se dirigea avers le monolithe cristallin qui occupait le fond de la pièce. Après un raclement de gorge profond, il expectora copieusement sur l’étrange structure qui lui rendit une note claire et continua de vibrer sans interruption.

BSG, Pont principal

  • Sir, nous captons un signal clair dans la zone de recherches !

  • Bien Mr. Gaeta, peut-être l’avons nous enfin trouvée. Calculez les coordonnées de saut et transmettez à la flotte. Placez la flotte en condition 2.

    Activez les contre mesures pour brouiller la signature des vaisseaux. Il ne faut surtout pas que nous soyons suivis sur celui là. Préparez le lancement des chasseurs d’alerte. Nous ne pouvons échouer si près du but.

    Je veux qu’un Raptor et une équipe de marins soient prêts pour une reconnaissance au sol, nous devons vérifier les harmoniques de la balise.

  • Oui Amiral. *P.A.* A toute la flotte saut dans 10 minutes à mon signal… 3, 2, 1, Top.

Amiral William Adama

Amiral William Adama

Manoir du Docteur Fred Lenoir, Georges Abitbol raconte des blagues à la momie portant un plateau dans le jardin pendant qu’un cambrioleur tente vainement de s’approprier le véhicule rose flash qui gît dans la cour. Dans un crescendo assourdissant, un rugissement couplé à un sifflement strident retentissent tandis que le vent balaie la cour. Le cambrioleur a pris ses jambes à son coup tandis que Georges mâchonne tranquillement un brin d’herbe. C’est qu’il a déjà vu plus impressionnant quand il résidait au Tegzas.

Dans un chuintement, la porte du véhicule coulisse, laissant le passage à l’amiral Adama et aux deux soldats qui l’escortent.

La tension est palpable entre les deux hommes dont l’œil aguerri a tout de suite pu mesurer la menace que représente leur interlocuteur. Le moindre faux pas met la catastrophe à portée. Décidant de rompre le silence, Adama déclare d’un ton neutre :

  • Commandant William Adama, du Battlestar Galactica. C’est bien ici, la Terre ?

  • Ouaip, et je te préviens, c’est pas assez grand pour nous deux. Alors tu prends tes copines et tu te casses.

  • (à part aux soldats) Frack, on n’aurait jamais dû faire confiance à la présidente Roslin, c’est pas la treizième colonie des prophéties, c’est un repère de bouseux. (A voix haute) On a parcouru des megaparsecs, combattu des cylons…

  • Je t’arrête tout de suite, j’ai dégommé plus d’indiens que toi.

  • Euh, peut-être mais ce n’est pas la question.

  • Mais tu confond tout, Bill, ça fait toute la différence.

  • (à part aux soldats) Ca ne peut pas se dérouler comme ça, c’est probablement un coup monté des cylons.

  • J’entends ce que tu dis mais puisque je te dis que c’est pas des cylons mais des indiens… Tu comprends rien à rien, ma parole. Moi qui pensais devoir batailler ferme pour le titre d’homme le plus classe de la galaxie, je pensais pas gagner par forfait.

  • (perdant légèrement contenance) Mais c’est des conneries, les cylons sont des entités synthétiques créés par les humains il y a de cela des décennies qui se sont rebellés et veulent notre anéantissement.

  • Ecoute, je te le dis franchement, je m’y connais en indiens et cette bicoque est construite sur une saloperie de cimetière. Je sais reconnaître un Totem quand j’en vois un.

  • De ce « Totem », comme vous dites, dépend l’avenir de l’humanité toute entière. Si jamais il arrivait quoique ce soit à ce précieux artefact, les conséquences en seraient… terribles.

Interrompant cet échange avant que tout cela n’entre dans une phase un peu plus virile, un éclair zèbre le ciel tandis que le manoir semble ébranlé sur ses fondations.

Tout d’un coup, une lumière étrange se projette sur la route, et tous se retournent pour voir d’où pouvait jaillir une lueur si singulière, car ils n’ont derrière eux que le vaste château avec toutes ses ombres. Le rayonnement provient de la pleine lune qui se couchait, rouge de sang, et maintenant brille vivement à travers cette fissure à peine visible naguère, qui parcourt en zigzag le bâtiment depuis le toit jusqu’à la base. Pendant qu’ils regardent, cette fissure s’élargit rapidement ; — il survient une reprise de vent, un tourbillon furieux ; — le disque entier de la planète éclate tout à coup à leur vue. La tête leur tourne quand ils voient les puissantes murailles s’écrouler en deux. — Il se fait un bruit prolongé, un fracas tumultueux comme la voix de mille cataractes, — et l’étang profond et croupi placé à leurs pieds se referme tristement et silencieusement sur les ruines de la Maison Lenoir.

PHAIL

PHAIL

Avec un à propos et une synchronisation déconcertante, les deux hommes s’exclament comme un seul : « Monde de merde ».

***

Résultats du jet de chronologie

  1. Killer solves own crime
  2. Stolen identity not worth it
  3. Schadenfreud proves unruly
  4. Ancient alien pyramid scheme
  5. devil deal backfires
  6. The reverse robot reveal
  7. God from the machine

Explications

Le Cluedo est le jeu le plus ridicule du monde où on a une chance sur 10 (voire sur 6) de se faire chier à se griller soi-même.

S’étant Grillé, on change d’identité.

Puis on tue gratuitement les témoins pour le plaisir

On active un artefact extraterrestre qui sert de balise

Finalement, la Terre, c’est pas si bien que ça

En fait, les Cylons, c’est des indiens

Et un bon Deus ex Machina bien *très très* classique

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