Sbeulog

Le froid mordant de la nuit ne semblait pas intimider le vieil homme qui, savourant les dernières bouffées d’une fine pipe de laquelle s’échappait un filet anectdotique, contemplait les lumières de la ville. La fine couche de neige qui était tombée plus tôt étouffait la clameur de la vie nocturne et nimbait le panorama d’une lueur irréelle. Le discret chuintement de la porte coulissante dans son dos le lui soutira pas la moindre réaction.

- Vous allez prendre froid, Monkichi-sensei
- Sais-tu quels sont les piliers qui ont permis à notre clan de perdurer et de s’épanouir en ces temps troublés ?

Ces maximes, le jeune apprenti les connaissait bien évidemment car elles étaient le fondement des enseignements qui lui avaient été dispensés depuis qu’il avait été accepté en apprentissage dans sa prime jeunesse. Il les déclama néanmoins avec conviction.

- Atteindre la pureté de la forme en ne cédant ni à la facilité des moyens ni à la vulgarité du propos.
- Aujourd’hui, je vais aussi t’enseigner comment nous ys sommes parvenus. Tu vois cette lame ?

Le Tanto qui luisait dans la nuit avait accroché le regard de l’apprenti dès qu’il avait quitté la pièce mais il avait feint de l’ignorer, lui et les funestes conséquences qu’il annonçait. Monkichi sensei continua d’une voix où il peinant désormais à cacher le trouble qui l’étreignait :

- Comme mon maître en son temps, je vais te transmettre cette arme ainsi que la tête de cette maison dont tu devras te montrer digne. Mais souviens-toi de l’inéluctabilité de ton destin, car toi aussi, une nuit d’hiver, tu attendras ton plus prometteur et lui rappellera son devoir.

A ces mots, il tendit l’arme au jeune homme et déroula devant lui l’objet de cette réunion nocturne. Une malévolence sans nom semblait s’incarner dans sa dernière estampe et pire que tout, il y avait renié toutes ses convictions en utilisant les outils mille fois maudits qui les mèneraient tous à leur perte.

- Plante moi cette dague droit dans le coeur si jamais j’utilise des brushes texturées de Toshop.

***

Sans transition, voila la première des plus ou moins HD. Comme d’hab, c’est du pas fini sur lequel j’ai passé trop de temps pour ne pas poster mais pas assez pour en être content. J’y ai essayé des tas de trucs comme une nouvelle plume et du Photoshop qui jure un peu. Par ailleurs, outre ses fameux clairs de lune, j’ai des doutes quant à la ligne de toits de Maubeuge mais ma charmante assistante a malencontreusement mélangé mes dossiers Maubeuge et New York après les avoir fait tomber de la photocopieuse quand je… euh, bref…

La chasseresse de Maubeuge

Erf… J’ai revu ça ce matin et en fait, je crois que je vais le virer, autant les textes et le dessins me semblaient passables hier, autant, là, ça passe vraiment plus.