Sbeulog

Crobards

Des gens au feutre et des paysages

by Sbeu on sept.18, 2014, under Crobards

La fournée d’exos du jour.

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Gravures de mode

by Sbeu on sept.16, 2014, under Crobards

Les crobards du jour, avec ref, dans le 5-10 min pièce.

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Relance de verbes, de poses et d’anat

by Sbeu on sept.15, 2014, under Crobards

Et d’autres scans parce qu’en ce moment, c’est astreintance…

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Des trombines

by Sbeu on sept.15, 2014, under Crobards

J’ai fait une série de scans sur mes exos de la semaine dernière.
Sans ref pour enchaîner

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Generique

by Sbeu on sept.04, 2014, under Crobards, Vrac

Quelques visages stylisés avec les amis gcd & gcc (qui ont un nom de diviseur et de compilo, mais en fait c’est pour Generic Comics Dude & Generic Comics Chick)

gcd

gcd

gcd2

gcd

gcc

gcc

gcc2

gcc2

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Des verbes au pif

by Sbeu on sept.02, 2014, under Crobards

Bon, retour éternel aux grands questionnements, qui suis-je, à quoi sers-je, tout ça et à l’insatisfaction face à mes productions récentes. Le meilleur remède que je connaisse, c’est encore de donner un coup de collier.
Donc c’est reparti pour des études.
Mes personnages sont tous figés et il faut que je donne un peu de dynamisme. Donc l’exo consiste à tirer une phrase avec la poule de cristal, de garder uniquement le verbe, et d’en tirer un crobard.

saluer

saluer

saluer

debattre

ratisser

ratisser

Je vais essayer d’en faire d’autres et des visages. On verra si ça progresse…

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Gribouille MH

by Sbeu on sept.01, 2014, under Crobards

J’avais commencé la gribouille qui suit sur le thème de la partie précédemment relatée et finalement, je me suis lassé donc comme d’hab, je l’ai pas finie.
Voilà quand même son état d’avancement actuel pour pas qu’elle finisse complètement dans le néant.

Baston

Baston

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (2/2)

by Sbeu on août.18, 2014, under Crobards

Woot! [Le tout début de] la deuxième moitié du compte rendu de Monsterhearts qui commence à cet endroit.

On retrouve donc nos héros là où on les avait laissés. Tamara se sortira-t-elle impunément d’avoir complètement balancé son amie tueuse psychopathe ? Veronica parviendra-t-elle à intégrer des membres de qualité dépassance celle de laissés pour compte dans un casting de sidekicks pour Twillight 5 ? Qui conclura les promesses les plus contraignantes possibles avec Walthus ? Ariel conservera-t-elle le record de pertes collatérales de l’épisode et surtout… Finiront-ils par partir en voyage scolaire avec un mec au nom de macareux ?
Les réponses à toutes ces questions, dans la suite de… Monsterhearts [fin de l'entracte]

Commençons donc cet deuxième partie sur de bonnes bases. Pour cela, il nous faut des ingrédients de qualité : de la vengeance et de la violence gratuite. C’est tout naturellement qu’on retrouve donc les voyous de la scène précédente qui débarquent sur la pelouse de chez Ariel, bien décidés à en découdre (et ayant rameuté des amis armés). Toujours sous le coup de sa frénésie la poussant à s’exposer au danger maximum, Ariel sort de chez elle [en pratique, Athreeren a rectifié ce point dans le premier commentaire, détaillant plus exhaustivement que ce que ma mémoire me permettait de me remémorer l'emploi du temps de la chasseresse pour la soirée]. Donc Ariel rentre chez elle après ses recherches et tombe sur la bande, bien décidée à leur faire comprendre la notion de propriété privée, c’est dans la constitution, bande de voyous… Las, la malédiction qui s’était abattue sur le PEP de la veille rattrape nos héros et c’est sur un échec retentissant que l’Elue se fait rosser sur le parvis de sa maison sous le regard horrifié du voisinage et qu’elle passera la suite de sa nuit aux urgences de l’hopital local. En tous cas, c’est le plan…
[L'avantage au moins, c'est que le fait de se réveiller à l'hôpital est une condition de désamorçage de la frénésie des Elus, ce qui permettra à Athreeren de jouer la suite sans être mécaniquement contraint à chercher la solution suicidaire et expéditivement violente. Eh, Athreeren, on a dit que c'était fini... Ohé, t'écoutes un peu quand on parle ?]

Walthus est rentré chez lui, passablement déprimé. Les gens sont méchants et on s’amuse beaucoup moins que ce qu’il croyait chez les humains… Franchement, si c’est ça, autant rester au royaume féérique. Et donc Walthus, n’écoutant que son courage, décide de prendre son destin en mains et prend la téméraire initiative… de pleurnicher chez papa. Il contemple donc l’abîme et parvient à entrer en communication avec le prince féérique qui lui sert de géniteur. Comme de droit, il se fait vertement rabrouer et a droit à un tombereau de métaphores cryptiques mais somme toutes assez banales, des histoires de chemin, d’épreuve et du fait que ce ne serait pas instructif s’il n’y avait pas de difficulté. Bref, il en a pour son argent en matière d’effets de manche mais ça reste une manière polie de dire : « t’es sympa, mais j’ai un peu autre chose à foutre, là… » (l’histoire ne dit pas si c’était à prendre au sens propre. Dans le doute, probablement…)
Walthus n’est pas spécialement plus avancé. Du coup, quitte à passer la soirée à la maison, autant ne pas la passer seul. Il invoque donc Ariel (hahaha) qui lui avait fait forte impression cet après-midi et qu’il a envie de mieux apprendre à connaître [Les Faes peuvent prendre une capacité qui leur permet d'invoquer quelqu'un, qui dans le temps minimal requis les rejoint. Comme les malédictions sur rupture de promesse, il peut très bien y avoir une explication parfaitement rationnelle, mais ce n'est pas nécessaire]. On laisse ici à l’appréciation du lecteur les circonstances qui pourraient pousser Ariel à s’évader de l’hôpital, se traîner à travers la moitié de la ville dans le triste état qui est le sien pour se retrouver en présence de Walthus dans la chambre de ce dernier à une heure avancée de la nuit, moi, en tous cas, ça me fait bien rigoler.
La scène reprend donc entre une Ariel qui ne sait pas trop ce qui s’est passé et Walthus, pour qui la pudeur ne constitue guère plus qu’une entrée du dictionnaire pas trop loin de « puritanisme ». [Le move intime du Fae n'implique pas nécessairement d'aller chercher dans le coin de la troisième base, il suffit de se retrouvé allongé en compagnie de la cible dans le plus simple appareil. Mécaniquement, il peut choirir une promesse contractuelle qu'il impose à sa cible]. C’est donc tout naturellement qu’Ariel lui promet qu’il sera toujours le plus beau pour elle. La précision ci-dessus était cela-dit superflue, puisque de fil en aiguille, les deux compagnons en viennent rapidement à explorer les subtilités avancées des règles du base-ball. [De manière amusante, déclencher le move intime d'un personnage de Monsterhearts soigne toutes les blessures qu'il a reçues, il est donc finalement profitable à Ariel d'avoir échappé à l'hôpital pour la nuit. Paradoxalement, ça marche même quand la partenaire est Veronica. La santé est aussi une IST dans MH].

La nuit est désormais bien avancée et on en profitera pour clore cette journée. Un dernier petit fait notable : peu de temps après avoir été prise en flagrant délit par Lundey et lorsque ce dernier a quitté les lieux, Veronica a été réconfortée par Leo, le sympathique serveur de la pizzeria qui a été à cette occasion un parfait gentleman. C’est bien simple, c’était si étrange pour Veronica qu’elle n’a même pas tenté de l’attirer dans ses filets pour la nuit et que la soirée est restée courtoise. Elle a par ailleurs accepté l’invitation à prendre le petit déjeuner au restaurant le ledemain avant de partir pour le voyage dans les Rocheuses. Ce garçon doit vraiment avoir quelque chose de spécial.

Tamara se réveille le lendemain après une nuit de qualité douteuse, un goût âcre dans la bouche et un mal de crâne carabiné. Elle se dirige machinalement en titubant vers la salle de bains. En passant, elle trébuche presque sur son sac de voyage bouclé en prévision de la sortie. « Ah ouais, c’est vrai, il y a ça… » Tout en commençant à se brosser les dents, Tamara commence à émerger de la torpeur qui peine à se dissiper. Elle a le sentiment d’oublier quelque chose sans pouvoir précisément mettre le doigt dessus. Une fulgurance soudaine la fait presque s’étrangler et, se retournant brusquement, elle prend consicence de la présence de l’écharpe de Lundey sur la chaise du bureau… Woputain, Veronica va la tuer si elle se présente au bus sans information sur Lundey. (Ce en quoi Tamara confirme que son sens de l’observation est plus que limité étant donné la surprenante tolérance à l’échec de Veronica face à… Kurt par exemple. En pratique, Veronica a besoin de s’entourer de faire valoir incapables pour briller, ce qui échappe complètement à la méticuleuse sorcière). Elle se rue donc sur l’objet et amorce avec précipitation son sortilège de possession. [Ici, les dés bienveillants nous confirment qu'un gros fail est souvent plus amusant qu'une réussite à MH]. Tout commence bien et Tamara accède aux perceptions de sa cible, lui aussi devant son miroir mais cette fois en train de se raser. Soudain, quelque chose commence à mal tourner et Lundey sursaute et s’entaille légèrement (il utilise l’un de ces bons rasoirs de barbier qui font bien peur). Il esquisse un léger sourire à son reflet qui s’est mué en l’image de la sorcière. Prise de panique, Tamara tente d’interrompre son sortilège mais se rend juste compte du fait qu’elle en est désormais incapable, complètement à la merci de Lundey. Ce dernier lui donne accès à une mince fraction de ses muscles et elle se voit forcée d’écrire à la mousse à raser sur le miroir les trois lettres suivantes « I O U » [J'ai un peu modifié parce que dans la version originale, Lundey semblait dyslexique dans la mesure où c'était lui qui écrivait ça sans forcer Tamara à s'impliquer dans l'acte, ce qui posait un problème de cohérence]. Puis, aussi facilement qu’il avait capturé la sorcière, il relache son étreinte mentale et permet à Tamara de s’échapper. Passant la main sur son visage, Tamara sent le picotement de la blessure au rasoir de Lundey sur sa propre joue tendis qu’elle essuie machinalement le sang poisseux qui en suinte doucement.
Rétrospectivement, Tamara avait probablement raison de soupçonner un funeste destin durant la sortie, elle s’était juste manifestement trompée de bourreau.
Cèdant à une attaque de panique, la sorcière s’effondre à genoux et tente fébrilement de trouver une solution pour se soustraire au voyage de la semaine.

Le début de matinée de Veronica est moins tourmenté que celui de sa congénère dans la mesure où elle se réveille tranquillement à l’heure pour pouvoir passer prendre le petit déjeuner avec Leo. En fait, il serait probablement plus juste de préciser qu’elle se réveille avant que ne sonne son réveil, qu’elle prend tout son temps pour se préparer et qu’elle arrive un poil en avance au rendez-vous. Et figurez-vous qu’avec tout ça, le petit déjeuner se passe fort bien, on y apprend que Leo est un étudiant de première année modèle qui bosse à la pizzeria pour payer ses études et les deux tourtereaux décident de se revoir après le retour de la sortie scolaire. Veronica commence à se demander pourquoi il n’y a pas plus de gens agréables dont elle apprécie la compagnie dans sa ruche, puis rejette l’idée aussi subitement qu’elle était venue. C’est tellement choupi que j’ai hâte de savoir ce qui se passera s’ils franchissent le pas ou s’il arrive accidentellement malheur au jeune homme avant. Dans tous les cas, on en restera là pour cet épisode sur ce sujet, désolé…

Revenons en pour finir la séquence des réveils à Walthus, Ariel et son syndrome de Stockholm. On reste dans le registre du choupi même si je ne peux m’empêcher de trouver le fond de leur relation vachement malsain. Les tourtereaux s’éveillent donc en retard pour atteindre le point de rendez-vous à l’heure, d’autant plus qu’Ariel insiste pour aller chercher ses affaires chez elle (A priori, la blouse d’hôpital et les fringues de Walthus trop petites ne lui convenaient pas et elle préfère récupérer ses treillis-rangers et ses Kunais et autres Tonfas, jusqu’où va la coquetterie, je vous le demande). Je vous passe les détails mielleux et la manière dont ce salaud de Walthus abuse de la situation de manière parfaitement ingénue. S’ensuit une course poursuite dans le plus pur style Princesse Mononoke où les genres seraient inversés et où Walthus parvient à trouver un chemin qui réussit l’exploit d’être majoritairement forestier et de relier les deux domiciles, puis la maison d’Ariel au point de rendez-vous en vue du départ de manière à peu près rectiligne. Rien que pour cette scène, il aura fallu commander la livraison en urgence d’un container de faux raccords en provenance directe des studios de Twillight. Le fait est avéré et bien connu des amateurs d’animés de Ninjas, courir dans les arbres constituant un moyen de transport à peu près aussi rapide que la téléportation, les deux tourtereaux parviennent au point de ralliement munis de leurs affaires avec les cinq minutes de retard syndicales.

Les cars sont prêts à partir, les bagages ont été chargés en soute, l’heure de départ initialement prévue commence à être assez copiseusement dépassée mais les élèves sont encore tous sur l’aire de départ et les discussions vont de bon train quand aux raisons de ce retard impromptu. Kurt invente des histoires abracadabrantesques pour justifier son accident de la veille, tente bien des remarques homophobes à l’égard de Walthus mais son arrivée avec Ariel est fort éloquente. Kurt aura tout de même droit à un regard assassin de cette dernière après une pique relative à son androgynie. Les plus proches des bus assistent à la discussion animée de l’équipe enseignante et de Lundey ayant pour sujet la fiche d’appel et le fait que ce dernier refuse de prendre le départ en l’absence de Tamara bien que tout le monde ait été prévenu qu’on n’attendrait pas les retardataires plus d’une demi-heure. La conseillère d’éducation interrompt l’échange : le standard de l’école vient de recevoir un appel paniqué des parents de Tamara. Cette dernière est à l’hôpital. Elle a été découverte par sa famille en sang après une tentative avortée de suicide. Elle est hors de danger, les entailles étant de faible profondeur et non létales mais il est bien entendu hors de question qu’elle participe à la sortie.
La discussion s’anime mais finalement, les accompagnateurs font entrer les elèves dans les bus et le départ a lieu. On sent bien que Lundey est contrarié…
[C'était mon premier épisode "Ah ouais, quand même" de la partie. Vous savez, ce regard surpris des joueurs et le même mèlé de contrariété dans les yeux du Meuj'. Celui qu'on constate dans le cas d'école du "Maintenant que vous êtes dans la taverne où votre informateur vous a donné rendez vous, que faites vous ?" "Je me saoule à mort et je déclenche une bagarre générale".]

Par un heureux hasard, tous les protagonistes qui ont un nom dans cette partie sont affectés au même bus (incluant Lundey, bien évidemment). Les rumeurs expliquant l’absence de Tamara vont bon train (les raisons de son absence n’ont pas été rendues publiques). Au moment de s’installer, Walthus a collé un gros vent à une élève timide qui souhaitait naïvement s’installer à côté de lui, place qu’il réservait à Ariel pour avoir le loisir d’afficher en public la nature de leur relation. Il fait donc pleurer son admiratrice qui se réfugie auprès de sa meilleure amie. La situation s’envenimera lorsque peu de temps après, la meilleure amie en fait la remarque à Walthus et que ce dernier, répondant avec sa décontraction naturelle, en vient involontairement à l’allumer. [Dame chance le gratifie d'un gros fail, franchement, on m'aurait demandé de choisir qu'est-ce qui doit réussir ou échouer pour donner de l'intérêt à l'histoire, j'aurais répondu exactement comme ce que le hasard nous a imposé en jets publics avec seuil de difficulté connus, c'est beau]. Il se prend donc bien légitimement une torgnole. Kurt rebondit sur l’événement et une campagne de dénigrement du faune s’organise dans le bus sous les regards meurtriers d’Ariel.
Lors d’une pause pipi sur une aire d’autoroute, Kurt trouvera prétexte à entamer une rixe avec Walthus dans un coin isolé, pensant à tort avoir le dessus sur le fae esseulé. L’erreur est tragique puisque les forces sont équilibrées (Walthus aurait pris un ascendant déterminant s’il n’avait pas cherché à tout prix à faire de l’esbrouffe, je crois même qu’il a retenté d’allumer Kurt par la féline élégance de ses mouvements). Deux sidekicks renforcent l’équipe de Kurt, Walthus commence à perdre pied à cause de l’infériorité numérique flagrante et ne doit son salut qu’à l’intervention providentielle d’Ariel qui fait une petite incartade à la décence en prenant part à un affrontement dans les toilettes des hommes. Jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare violence.

A une confortable distance de ces faits navrants, Tamara est maintenant réveillée dans sa chambre d’hôpital. Elle conserve un mutisme apathique alors qu’une volubile tout autant que générique psychiatre (ou peut-être une assistance sociale, auquel cas merci ce substituer le « iatre » par un « ologue ») tente de l’amener à sortir de son état végétatif d’abord sous le regard désolé des parents, puis en leur absence. Le fait qu’ils soient en dehors de la pièce ne modifie en rien l’attitude de Tamara puisqu’ils sont totalement étrangers aux motifs de son acte. L’interlocutrice de Tamara poursuit néanmoins l’étalage consciencieux de poncifs emplis de bonnes intentions. La résignation semble emporter la psychiatre et elle se lève, amorce un mouvement vers la porte à la grande satisfaction de Tamara qui attend cette occasion de retrouver une certaine quiétude avec impatience, puis effectue un crochet en direction du lit de sa patiente et lui sussure à l’oreille sur un ton radicalement plus dur et exempt de toute forme de feinte empathie :
« Et si tu croyais nous esquiver aussi facilement, tu te fais des idées. Mais je pense qu’on aura l’occasion d’en rediscuter très bientôt tous ensemble… »
Contemplant l’expression de terreur indicible digne d’une nouvelle lovecraftienne qui emplit le visage de Tamara, la praticienne s’accorde un petit sourire, puis reprend le masque qu’elle s’était forgé pour la circonstance et part rejoindre les parents à l’extérieur, laissant la sorcière à son désarroi.
[On sent bien l'escalade de la violence avec un Meuj' qui tente de préserver l'unité de lieu autant que possible et qui n'apprécie pas trop qu'on choisisse l'option facile de la fuite face à son grand méchant ciselé avec une attention d'orfèvre]

Il faut croire que le trajet est voué à prendre du retard à chaque arrêt. Ici encore, le corps enseignant empêche les élèves de remonter dans les cars alors que tout est prêt, cette fois sous le futile prétexte de découvrir qui a sévèrement tabassé l’un des membres du groupe de Kurt, retrouvé la machoire brisée dans un urinoir. En effet, il n’a pas été possible d’arracher la moindre information à Kurt en personne. Kurt se rassure moralement en se convainquant qu’il ne répond pas parce qu’il n’est pas une balance mais le véritable motif de son silence est qu’il préfère encore voir les coupables s’échapper plutôt que de voir l’information selon laquelle il a été rossé par une fille alors qu’il était en position de supériorité numérique, étalée sur la place publique. Il fait donc l’idiot, ce qui est pafaitement crédible tant il ne s’agit pas d’un rôle de composition.
La situation parvenant dans une impasse, Lundey qui avait jusque là conservé le silence, amorce un discours enflammé appelant les coupables à se dénoncer, rempli de mots clefs tels que « sacrifice pour le groupe, rédemption, confession » et j’en passe… Bon, ben ça au moins, c’est un point qui se clarifie.
Face à la sourde menace sous-jacente (et à la notion de sacrifice héroïque qui ne la laisse pas indifférente), Ariel, se dénonce avec panache et décrit sans faiblir les circonstances de l’accrochage. Son intervention suscite des vocations de témoins oculaires chez certains de ses camarades. Lundey semble favorablement impressionné et l’affaire sera classée, Ariel s’en tirant avec un avertissement atténué par la légitime défense, un surveillant accompagnera le blessé à l’hôpital le plus proche et le groupe remonte dans leurs véhicules respectifs. (Walthus et Ariel s’attireront dans l’épisode la haine farouche de Kurt).
Après le départ, Kurt cherchera à se racheter en clarifiant des points de stratégie qui défient son entendement avec Veronica (en parlant fort et à grands renfort d’éléments compromettants dévoilés sur la place publique) et sera promptement remis en place par sa Reine. L’humiliation est complète et le quaterback adopte enfin le mutisme que tous attendent depuis le départ.
Bon c’est pas tout ça, la route commence à être sinueuse et le terrain très accidenté. Pour des raisons de sécurité, tout le monde regagne sa place, attache sa ceinture et baisse d’un ton pour laisser les chauffeurs se concentrer.

Désormais seule dans sa chambre d’hôpital, Tamara réfléchit à toute vitesse à ses options. Si l’opération est rapide, ce n’est pas spécialement à cause de l’urgence de la situation ou à d’hypothétiques capacités cognitives fulgurantes sous la pression de la sorcière. En fait c’est plutôt le contraire qui se produit et Tamara arrive surtout très rapidement à une conclusion parce qu’elle ne voit pas de solutions alternatives. Si elle tombe entre les mains de Lundey, elle est bonne pour un destin pire que la mort. La fuite n’étant pas une option, il va donc falloir employer la meilleure défense telle que prescrite par l’adage.
Concentrant toute l’énergie mystique encore à sa disposition, Tamara amorce donc le plus ambitieux rituel qu’elle ait tenté à ce jour et entre en résonnance avec les glyphes qu’elle a fait peindre sur les bus (à l’épisode précédent, il y avait donc une image rappelant ce fait dans la séquence de démarrage « Previously in Monsterhearts »). La quantité de fluide magique mobilisé est telle que des phénomènes défiant les lois de la physique commencent à se produire (le sang qui coule de ses plaies qui se sont réouvertes dans le processus tombe vers le plafond où il forme une tâche écarlate du plus bel effet) [Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai déclenché l'overdrive de Tamara qui consiste à dire fuck à la subtilité. A partir de maintenant, tout lorsqu'un sortilège est une option de résolution même très mauvaise pour un obstacle, ce sera celle que Tamara choisira et au diable la discretion. La condition de sortie est que la personne que la sorcière a le plus blessée lui pardonne ses actes, Tamara y aggrave ses blessures sans que ça ait d'impact mécanique mais c'est pour la couleur du récit. Il va sans dire que le jet donne lieu à une belle réussite].
Sur la route, les chauffeurs des trois véhicules voient simultanément une fillette creepy à la Sadako (dédicace LCF) débouler dans les roues du véhicule et se figer au milieu de la route, occasionnant force sorties de route en zone accidentée et fortement boisée. Sur l’image de la confusion qui règne à des kilomètres de là, la sorcière s’évanouit.
[Là, c'est mon deuxième point "Ah putain, quand même". Le niveau au dessus du précédent. On ne parle plus d'une baston de taverne, là c'est carrément des réactions à une situation du type "le roi vous a convoqués pour vous confier une tâche de la plus haute importance. Il est entouré par sa garde d'élite et commence à vous détailler votre mission" "Je le tue" auxquelles j'ai eu droit. En tous cas, j'ai beaucoup aimé la spirale de mauvaises décisions dans l'urgence qui font sans cesse empirer d'un cran la situation. Monsterhearts, c'est vraiment un jeu où tu passes ton temps à enfoncer volontairement un peu plus ton perso. Lorsque par hasard tu ne t'adonnes pas à cette activité, l'alternative consiste alors à aider ceux des autres à se mettre dans la mouise. Dans cette scène, j'ai comboté les deux. Par ailleurs, je crois que je remporte haut la main le trophée du plus grand nombre de dommages collatéraux. C'est probablement Ayumi qui a déteint sur Tamara]

Tamara

Tamara en overdrive

Le chaos de la zone de l’accident est indescriptible et je ne m’y risquerai donc pas. Ariel est la première à reprendre possession de ses moyens (la tête ballante dans car son bus s’est couché). Elle s’extirpe de cette position et constate que les ceintures de sécurité conjuguées à la faible vitesse adoptée par les chauffeurs pour négocier ce passage délicat auront évité le pire. Si on peut dénombrer nombre de blessés, il n’y a pas de signe évident de décès comme des corps disloqués où des ruptures de continuité d’organismes pensés pour rester connexes. Ah si, quand même Lundey qui s’était levé peu de temps avant le drame a été projeté à travers le pare brise et a l’air d’avoir atterri dehors. Sortant du véhicule, Ariel assiste à une scène qu’elle n’est pas prête d’oublier. Alors qu’il est empalé sur une branche, le « sociologue » parvient à se décrocher et psalmodie une courte ritournelle. Elle n’en comprend pas le contenu mis à part quelques mots où il implore une délai pour parvenir à accomplir sa tâche. Ca, à la limite ce ne serait pas tellement choquant si ce n’était pas accompagné par une douce lueur et une cicatrisation de ses blessures létales que ne renierait pas Wolverine.
Désormais rétabli, Lundey prend le commandement des opérations, assisté par une Ariel qui brille par sa compétence à prodiguer des premiers soins et à désincarcérer les blessés. Pas (plus) de victimes à déplorer. Par ailleurs, Lundey passe des coups de téléphone (bien que personne n’ait de réseau dans la zone) et ce sont bientôt des hélicoptères et du personnel qualifié à l’organisation militaire qui se posent dans une clairière proche et procèdent à l’évacuation vers… vers où, d’ailleurs ?
On notera au passage l’insigne inconnu de leurs uniformes et la totale absence de journalistes couvrant l’événement. Le black-out reste donc préservé.
A l’hôpital, pendant ce temps, un hélicoptère similaire s’est posé sur le toit et son personnel prend en charge Tamara après l’avoir copieusement sédatée.

Générique de fin de l’épisode…

[Putain, j'ai tenu mon délai d'un mois au jour près, la classe... Mais sérieux, c'était long à faire, heureusement que je suis à jour maintenant. Bon du coup, c'est quand la suite ?]

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Monsterhearts Saison 1 ep 0?+2 (1/2)

by Sbeu on juil.22, 2014, under Crobards

Après avoir cotoyé ce que le Japon nous réservait de meilleur en termes de freaks, voici le moment de retrouver notre groupe surnaturel d’outre atlantique.

Previously in Monsterhearts
Toujours dans la séquence prégénérique comme il se doit, quelques flashs insistant sur les personnages déjà introduits précédemment dans la série, qu’on n’a pas vu depuis un bail et qui vont rejouer un rôle important. Ici, il s’agira de Walthus (vous savez, le Fae de Nocker).
On voit donc de courtes séquences et des bribes de dialogue permettant de recentrer le personnage, adolescent élancé, félin aguicheur et qui globalement fait moins de son âge tout en laissant une impression de maturité troublante, surtout à ceux et celles (nombreux) qui envisageraient d’approfondir leurs relations avec l’éphèbe au delà de ce que la décence m’autorise à relater en ces lieux, ah non, on me fait signe que j’ai le droit en fait. Maturité qui relève plutôt de l’illusion car Walthus en est en réalité à peu près autant dépourvu que de retenue ou de pudeur. Il faut dire que son enfance au royaume des fées et sa tendance prononcée à céder aux distractions qui s’offrent à lui ont moins affûté sa rectitude morale que son pendant physique.
Outre sa nature hédoniste, Walthus a un singulier passe temps : il aide les gens… Je sais, c’est assez inattendu étant donnée la bande de cas sociaux qu’on suit depuis le début de cette histoire. Rassurons nous tout de même, sa connaissance des us et coutumes des gens du commun lui fait commettre une quantité considérable d’impairs dans sa tâche, s’attirant plus d’acrimonie que de reconnaissance. Ah et comme c’est un fae, si tu romps une promesse que tu lui as faite, il risque de t’arriver des tas de choses aussi déplaisantes que surnaturelles…

Ah et aussi, pour tous ceux qui attendaient fébrilement la suite des démêlés entre Eva et Véronica, pas de bol, Eva avait une obligation la maintenant éloignée du théâtre des opérations, demon stuff, ya know…

Participaient donc à cette session :
Veronica (Bobette), Walthus (Nocker), Ariel dans son premier rôle de PJ (Athreeren) et Tamara (votre humble serviteur).

[Eeeet, Générique de début !]

Les quelques jours qui séparaient encore du jour du départ en voyage scolaire se sont volatilisés et nous voici donc au dernier cours où le professeur de bio (bras toujours en écharpe car il s’était fait molester par Viktor au début de la saison avant l’arrivée de Tamara) lit maladroitement la liste des denières recommandations en vue du trajet du lendemain auxquelles strictement personne ne prête attention. Veronica est sûrement en train de glander sur son portable, Walthus regarde par la fenêtre, des admirateurs regardent Walthus, Tamara dort sur sa table. Quand à Ariel, elle fait sa forte tête et contredit l’enseignant. Persistant dans sa conduite en dépit des remontrances, elle est convoquée en fin de cours pour s’expliquer. La tension monte tandis qu’Ariel, toute en subtilité, cherche l’affrontement et laisse présager le risque de représailles physiques ce que le professeur, fort de ses récentes expériences tente prudemment d’esquiver. Ariel s’en tirera avec une convocation de ses parents après le voyage scolaire.
L’attendant à la sortie de la classe, Walthus, de retour de son voyage, n’a pas pu s’empêcher de remarquer la nouvelle et son tempérament… explosif (ou peut-être sa musculature fonctionnelle qui laisse présager la chasseresse qui peine à se dissimuler). Il n’a par contre pas le moindre indice de l’existence même de Tamara qui souhaitait elle aussi attendre son amie et qui a préféré prendre un peu de recul, constatant qu’elle n’était pas seule à avoir eu cette idée.
Le Fae aborde donc l’élue d’un ton enjôleur et légèrement moqueur, tout en restant bienveillant. D’abord sur la défensive, Ariel se rallie néanmoins rapidement (trop au gout de Tamara) à la position de Walthus qui lui vante les mérites d’une approche plus diplomate et mesurée face au corps enseignant. Il lui propose de lui enseigner les arcanes de la diplomatie et du charme (tentant en vain d’extorquer une promesse à Ariel, le fourbe), ce que l’intéressée finit par accepter. Ecoeurée par la volatilité de l’attention (une attention non exclusive est une odieuse trahison) de celle qu’elle prenait pour l’amour de sa vie, Tamara déboule et tente de rembarrer Ariel afin de rafermir son autorité sur sa suivante. Connaissant Tamara, on se doute de l’échec retentissant de l’opération et Ariel fait étalage de la toute puissance de son libre arbitre en se rapprochant de Walthus et en faisant remarquer à Tamara qu’elle est quand même vachement creepy. Walthus s’éclipse et la discussion se poursuit jusqu’à l’extérieur où Ariel est abordée par 3 jeunes étudiants relous qui tentent de la draguer. Tamara, de son côté, ça va, rien à signaler… Désormais remontée contre la sorcière, Ariel lui reproche sa possessivité et accepte l’offre d’un des zonards. La sorcière, quitte donc les lieux, humiliée et en larmes.

Ariel se retrouve donc débarassée de l’intrigant Walthus et de sa possessive amie. S’apprêtant à quitter les lieux, elle est interceptée par l’un des glandeurs qui n’apprécie que moyennement d’avoir servi de faire valoir sans contrepartie. Le ton monte et Ariel n’a vraiment pas de temps à perdre. Elle leur explique donc en guise de dernier avertissement ce qui risque de leur arriver dans la minute s’ils persistent sur cette voie… et met à execution ses menaces avec célérité. Un observateur exterieur pourrait prendre en pitié les agresseurs : à trois contre une, le combat était vraiment trop déséquilibré en leur défaveur. Par ailleurs, Ariel gagnerait à suivre un cours de droit relatif à la notion de « réponse proportionnée ». [En fait, elle libère son côté obscur dans la bagarre, ce qui ne l'incite guère à la clémence. Cela la forcera à chercher à abattre la plus grande menace qu'elle appréhende dans la zone quitte à prendre des risques démesurés. Elle en sortira à la condition de finir hors de combat physiquement, Athreeren avait certainement envie de tester les overdrives de tous les jeux indies qu'il teste]
Refocalisée sur son objectif grâce à ce torrent d’adrénaline, Ariel échappe au contrôle de la ruche et décide de mettre tous les moyens à sa disposition au service de son objectif : éradiquer Veronica et tant pis pour les conséquences (pour rappel,Ariel est sous la responsabilité de Tamara du point de vue de Veronica et les deux partageront les représailles si l’une fait de l’esclandre).

Veronica, justement semble être la seule a avoir pris conscience du danger que représente Lundey (le « sociologue » du ministère qui les emmène en sortie scolaire…). Aussi, après avoir garanti qu’elle serait armée pour la sortie, la reine s’ingénie à collecter des informations sur ce douteux personnage. Je ne suis pas spécialiste mais je ne suis pas sûr que la meilleure manière d’obtenir des résultats de qualité sur les missions de confiance consiste à systématiquement envoyer en première ligne l’élément le plus incapable de l’équipe mais je me trompe peut-être. Toujours est-il que c’est à ce bon Kurt que revient la tâche de surveiller discrètement Lundey (mais bon, au moins il a une voiture et du pognon…). Il repère néanmoins bien le mystérieux personnage en discussion avec le principal dans un restaurant discret du centre ville. Sorti de ça, il sera difficile d’en tirer plus de sa part tant sa conception de la notion de fait intéressant est cryptique. Véronica finira donc par se décider à intervenir en personne, tous des incapables, blabla… et elle mobilisera au passage quelques recrues dont Tamara dont les talents pourraient fort être utiles dans cette situation. Elle envoit donc à cette dernière une convocation par SMS à la retrouver devant le restaurant en question (une pizzeria si je me souviens bien, ce qui semblerait témoigner du fait que le lycée n’est pas trop en fonds en ce moment).

Avant qu’arrive le fameux SMS, Tamara avait eu le temps de rentrer chez elle, de déprimer, de pleurer un coup, de se dire que le monde était trop injuste et de mettre à execution une vengeance mesquine parce que c’est probablement l’utilité première des pouvoirs surnaturels, les vengeances mesquines… Elle utilise donc le fétiche qu’elle avait subtilisé à Ariel avec son consentement lors de leur épisode intime pour ourdir un sombre rituel qui lui fera prendre conscience de la souffrance qu’elle a infligé à la sorcière. En pratique, il s’agit du sortilège d’illusion de Tamara qui altèrera les perceptions de la victime pour lui faire perdre le gout des choses, tout voir à travers un filtre terne et avoir l’impression que tout dégouline en une espèce de bouillie glauque, visqueuse et noiratre.
Donc oui, voila, c’est un rituel qui rend temporairement emo… [Et c'est sur un gros win de ma part que l'on peut affirmer haut et fort : c'est vraiment très efficace !].
A peine remise des incantations, Tamara reçoit donc l’appel de sa reine. Elle considère sérieusement la possibilité de lui poser un lapin et de rester déprimer à la maison en écoutant de la musique badante roulée en boule sur son lit mais finalement, foutue pour foutue, elle se dit qu’il vaudrait mieux employer sa soirée à ne pas laisser empirer encore les choses (et ça lui donnera l’occasion de se changer les idées/faire une crasse à Ariel).

De son côté et simultanément au rituel de Tamara donc avant que ni elle ni Veronica ne parviennent sur le site où Lundey et le proviseur dinent, Walthus, peut-être intrigué par l’attitude tendue de Veronica durant les cours ou alerté par sa sensibilité féérique [même si je pense que c'est surtout l'instinct qui fait mécaniquement converger tous les PJs vers le même lieu], Walthus donc, passe un coup de fil à Kurt à qui le rusé Fae n’avait eu auxcun mal par le passé à soutirer des quintaux de promesses dont celle de le tenir au courant des manigances internes de son gang. Inconscient du fait que Veronica ne va très certainement pas apprécier l’indiscrétion, Kurt se vante du rôle clé qu’il joue dans la surveillance de Lundey et Walthus, trouvant que c’est probablement le meilleur plan à sa disposition dans la soirée pour se divertir, décide de faire le détour pour se rendre compte de lui même de quoi il retourne.
La conversation commence sur un ton amical neutre jusqu’à ce que Kurt, touché par une fulgurance inattendue commence à soupçonner Walthus de chercher à lui soutirer des informations dont la divulgation pourrait nuire à son intégrité physique. Frustré qu’on lui résiste alors qu’une promesse relative au sujet de la discussion lie les deux adolescents, Walthus tente d’allumer le quaterback [et Nocker nous prouve avec brio que des stats de feu sont parfois insuffisantes, un gros fail s'ensuit]. Kurt, se sentant attaqué sur sa virilité par l’approche peu subtile du faune se braque et érige instantanément ses défenses à grand renfort de remarques homophobes. Persuadé de devoir raffermir son statut face à ses comparses, il contraint Walthus sous la menace à vider les lieux. Puis, énervé par la situation et sa crainte d’être mal perçu par ses accolytes, il abandonne lui aussi son poste au volant de son puissant bolide afin de faire étalage de la puissance de ses chevaux mécaniques. Il serait revenu sous peu se rappelant un peu tardivement des directive de la reine mais bien mal lui prend de s’aventuer sur la route car sa promesse est désormais belle est bien rompue et des circonstances mystérieuses l’amèneront à pulvériser son véhicule quelques blocs plus loin. Pas de blessure dépassant la contusion mais c’est papa qui va gueuler…

Et c’est donc à peu près sur ces entrefaites que Tamara et Veronica parviennent sur les lieux avec une synchronicité avec l’enchaînement des scènes assez déconcertante. Veronica vient de recevoir un appel de Kurt où il lui fait part de ses récentes déconvenues aussi, est-elle décidée à régler l’affaire de manière assez expéditive. Comme son deuxième prénom est probablement « Subtilité », elle entraîne à sa suite la sorcière dans la pizzeria, s’installe à une table où l’on peut voir leurs cibles et commande des trucs à boire (et probablement des tortillas ou un truc pour faire passer). Lundey les a bien évidemment remarquées, a adressé au vol un petit sourire à Veronica qui a échappé au proviseur et a noté un mot sur son carnet. Tandis que Veronica discute tranquillement avec l’assurance que donne l’habitude, la sorcière a du mal à masquer l’agitation dans laquelle la plonge la situation. A noter qu’en langage Tamara, « avoir du mal à », ça veut dire « n’avoir strictement aucun contrôle sur ». Allant directement à l’essentiel, la reine demande (en langage Veronica, c’est synonyme d’ »ordonne ») à Tamara de refaire le truc qu’elle a fait sur Ariel (le rituel de possession qui permet de ressentir les perceptions de la cible) sur Lundey mais en version discrète. En effet, l’approche directe implique un contact visuel prolongé et grand renfort d’incantations. Tamara révèle à regrets qu’un rituel peut être effectué à distance si l’invocateur dispose d’un objet ayant une valeur symbolique pour sa cible. Comme elle le craignait, Veronica tique sur cette révélation, étant donné que son premier contact avec Tamara avait été déclenché par le fait que cette dernière avait été repérée par le gang en train de fouiller le casier de la reine. Ooops…
Se reprenant bien vite, Veronica propose de créer une diversion leur permettant de fouiller dans la voiture de Lundey à la recherche d’un fétiche. Elle charme donc Léo, le serveur charmant qui a un prénom et qui reviendra donc par la suite et échange un rendez-vous contre le fait qu’il convainque son patron d’offrir le dessert spécial de la maison avec café digestif et tout à Lundey et au proviseur, leur permettant de gagner du temps pour leur fouille.

Faisons donc une petite pose dans cette sordide histoire de vol dans le véhicule de fonction d’un agent fédéral pour nous intéresser à Ariel et aux conséquences catastrophiques de son soudain regain de volonté. Ah, ben en fait non, il s’avère qu’elle s’adonne à une activité tout à fait rationnelle : collecter des informations sur son ennemi. C’est fou ! [Forte d'une compétence d'élue qui permet de chercher dans des livres la réponse à tout problème d'ordre surnaturel] Ariel déboule donc dans l’échoppe de son fournisseur d’armes, de matos et donc de bouquins ésotériques. Si mes souvenirs sont bons, elle est camouflée en magasin de comics mais Athreeren confirmera. Après un brin de conversation polie avec le proprio qui s’apprêtait à fermer mais qui lui doit une faveur, elle s’attelle à la recherche de données sur des parasites insectoïdes (sans révéler qu’elle a plus de liens avec eux qu’une légitime curiosité, bien sûr) et finit par découvrir des informations intéressantes relatives au fait que des espèces correspondant sensiblement au profil qu’elle a établi seraient particulièrement sensibles à certaines fréquences sonores qui auraient tendance à les incapaciter. C’est forcément fiable, ça vient du recroisement de vieux grimoires avec un extrait de rapport d’autopsie caviardé provenant d’un labo qui n’existe pas. Il va toutefois falloir tester un peu pour savoir ce qui se cache derrière le sybillin « aurait tendance à ».

Mais retournons donc en compagnie de Tamara, Véronica et les quelques sidekicks dont le nom m’échappe, tandis que Lundey et le proviseur font face aux largesses du patron que Leo a réussi à baratiner avec brio. Observant le siège passager du véhicule, Tamara repère ce dont elle aurait besoin pour son rituel : une écharpe en soie qui appartient sans conteste à sa cible et qui présente les marques d’un usage répété bien que soigné. L’un des membres du gang dispose du douteux talent de savoir forcer les serrures… Pas de celui d’empêcher les alarmes de sonner par contre. Et c’est donc déboussolée par la stridence du dispositif anti effraction que la bande s’empare de l’objet du délit et s’égaie dans toutes les directions. [Ca donne lieu à un jet pour fuir que Veronica rate copieusement tandis que Tamara s'en tire avec une douteuse réussite partielle]. Dans la précipitation, Véronica se rend tardivement compte que sa fuite l’amène à repasser devant la sortie du restaurant au moment où Lundey, d’une rare célérité débouche sur la rue. Il est certain qu’il l’a reconnue et lui a fait un signe de pseudo connivence éloquent, peut-être l’apostrophe-t-il. Bref c’est un flagrant délit mais il ne met pas un enthousiasme particulier à intercepter la lycéenne.
Tamara, de son côté, a eu la présence d’esprit de partir du bon côté et de se faufiler dans une ruelle sombre avant que Lundey ne la repère. Rétrospectivement, il n’est plus si certain que la présence d’une frêle adolescente dans une ruelle glauque alors que la soirée a déjà laissé place à l’obscurité de la nuit soit une si brillante idée. [Les réussites partielles sont assez sympathiques dans MH, tu atteins ton objectif court terme, mais tu dis choisit parmi une série de complications. Là, par exemple, j'ai pris : tu fuis... vers un danger plus grand encore]. Tamara achève effectivement de regretter son choix lorsqu’elle se fait intercepter en pleine course par une personne à la sortie d’un rade miteux de la ruelle. Dans son affolement, il lui faut un temps certain pour reconnaître l’un des étudiants qui avaient abordé Ariel lorsqu’elle les avait quittés plus tôt. Enfin la version amochée, émechée et aggressive en tous cas…

Trainée dans le bar par les soudards qui l’ont reconnue pour l’avoir croisée juste avant leur altercation avec Ariel, Tamara doit faire face à un interrogatoire en règles concernant son amie avec menaces physiques, intimidation et toute la panoplie des bravades qui pourraient facilement dégénérer. Toujours est-il que, peut-être poussée par la peur, ou peut-être qu’une pointe de jalousie et de vengeance se glissant dans l’équation, Tamara n’offre pas de résistance, fond en larmes et leur fournit les informations qu’ils cherchent, entre autres les coordonnées d’Ariel.
Plusieurs des arsouilles lèvent le camp sur le champ, s’équipant au passage de force battes de base ball mais l’un d’entre eux reste auprès de Tamara, encore sous le choc. Avec une maladresse qui serait touchante s’il n’avait pas participé l’instant d’avant à l’intimidation, il tente de rassurer et s’excuser auprès de l’adolescente. Tandis que Tamara reste prostrée et apathique, il lui apporte un remontant qu’il parvient à réussir à lui faire avaler. Bien mal lui en prend car Tamara « j’arrive à m’en coller une au Coca Light » en vient promptement à accéder aux toilettes de l’endroit pour régurgiter ce qu’elle avait encore sur l’estomac (et s’essuie la bouche avec la fameuse écharpe de Lundey).
Elle se laissera raccompagner chez elle dans un état de torpeur et de confusion qui la rendra encore plus aveugle qu’en temps normal aux tentatives de son escorte de se faire pardonner (et peut-être plus si affinités, ces gens n’ont-ils donc aucun sens moral) et l’on en restera donc là tandis que Tamara sombre dans le sommeil dans sa chambre.

[Ce post prend donc fin au profit de la deuxième moité dans le billet suivant]

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Effusions

by Sbeu on juil.15, 2014, under Crobards

Rebondissant sur un événement suffisamment rare et apprécié pour marquer l’histoire, j’y vais de ma petite larmichette personnelle.

Adoncques, Enizya nous y faisait part du plaisir qu’elle trouvait à lire les différentes productions des membres de la phalange (article qui semble au demeurant avoir ravivé la flamme vacillante de nos motivations au moins sur le court terme). Je profite donc du fait que l’esprit soit aux effusions pour vous faire part en plus de mon plaisir à vous lire de mon plaisir d’être lu.

Bien qu’étant encore toujours loin des objectifs tant de niveau technique que d’intérêt des sujets de mes productions que je m’étais fixés, je ne peux que constater que j’ai compris quelques trucs au fil de mes expérimentations et qu’au moins j’ai apprécié effectuer ces recherches. Le fait d’afficher mes gribouilles sur le présent blog m’a permis de rester un minimum motivé et de perdurer là où la flemme aurait facilement pu (encore plus) l’emporter. Et je puis donc affirmer sans trop m’avancer que ce blog a contribué dans une bonne mesure aux progrès que j’ai pu faire ces dernières années.
Mais bon, un blog sans public, ce n’est guère plus qu’un espace de stockage ouvert aux quatre vents et le vrai mérite revient donc aux lecteurs commentateurs qui sont passés régulièrement ou passent toujours en ces lieux et sans qui le sbeulog n’aurait pas dépassé la dizaine d’entrées.

Merci à tous, plein de bisous, et stay tuned, je m’y remets !

Allez, pour s’entraîner, un portrait viteuf d’un mec un peu connu.

What else

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